FÉVRIER 2002

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

       Le club Chang'an, un lieu de rencontre sélect

LI JIALIN

M. Tony Van Gevelt, président du club Chang’an.
POUR profiter de la vie, l’argent et le travail for-ment un tandem. Dès que votre richesse obtient une certaine reconnaissance sociale, vous pouvez désormais faire partie d’une classe d’élite et participer à ses réunions sélects. Vous considérant comme ami et collègue, vos pairs sont alors heureux de vous faire participer à des échanges où le quotient intellectuel devient la mesure. Dans ce choc des intellects d’où jaillissent les étincelles des nouvelles idées, tous trouvent un vif plaisir.

 

Un simple bâtiment, un grand club

Le siège du club Chang’an se trouve dans un grand bâtiment ordinaire sur l’avenue Chang’an de Beijing. Pour la plupart des gens, autrefois, le club était un lieu de divertissements. Mais aujourd’hui, il est étroitement lié aux affaires.
Depuis 1996, ses opérations ayant été mises au service de la réforme et de l’ouverture, des membres étrangers et chinois ont été admis. L’endroit est devenu un symbole typique d’une association d’affaires.
À ma première visite au club, j'ai rencontré Mme Elaine Cui, directrice des activités sociales, une jeune femme au visage souriant. Elle n’y travaille que depuis six mois. La responsabilité de l’exploitation et de la gestion ayant été confiée à CCA International, le club a un caractère international. Ses membres regroupent des personnages internationaux. Pour Mme Cui qui maîtrise bien l’anglais, le club est une excellente occasion de démontrer ses compétences.
Le bâtiment de dix étages du club a une superficie de 24 000 m² où loge le. Son rez-de-chaussée sur trois niveaux est composé principalement de salles d’exercices, et sur les étages qu’occupe le club sont répartis des salles à manger, salles de réunion, bibliothèque et bureaux. Ces services sont bien intégrés aux affaires, aux loisirs, aux échanges et à la détente. Les « Top 5 » de Hongkong (Li Ka-shing, Fok Ying Tung, Zheng Yutong, Guo Bingxiang, etc.) sont membres honoraires du conseil. Les plus de 800 membres actuels du club proviennent des milieux de la finance, des technologies de l’information ou de l'immobilier. En s’appuyant sur leurs efforts, le club a obtenu ses succès d’aujourd’hui.
Les activités organisées par le club  –cours et contacts sociaux sur l’entrée à l’OMC, la finance et l’immobilier, exercices populaires pour fortifier le corps, yoga, banquets, forum sur les affaires commerciales, voyages à Hawaï, etc.,– sont un signe de l’époque. Le club forme vraiment une association d’affaires idéale pour tous ses membres. Mais quel est le pôle d’attraction du club qui permet de regrouper un tel concentré de membres sélects ?

 

Satisfaire aux besoins de l’élite

Lors du 5e anniversaire du club, je m’y suis rendu une nouvelle fois.
En ce jour de réjouissances, la soirée réunissait des hôtes distingués et tous les membres en tenue de soirée. On y mangeait en bavardant. La célébration se déroulait dans une ambiance cordiale et amicale.
Le club Chang’an a exprimé son appui à la candidature de Beijing aux JO de 2008.
Je me suis joint aux rangs de personnes dans la trentaine qui étaient assises autour d’une table de plats européens. C’était des membres du club ayant connu de bons résultats dans les technologies de l’information ou la gestion financière. Chacun avait sa raison de venir au club : affirmer son identité, répondre aux besoins du développement des affaires ou simplement profiter de la vie. Affirmer son identité est un objectif parfois difficile à atteindre. L’homme qui a obtenu des succès éprouve à la fois un désir ardent de trouver un écho dans la société et la nécessité d’y recevoir une approbation valable. L’approbation que donne le club au membre lui permettra d’offrir l’image d’un réformateur à l’esprit entreprenant.
Une des caractéristiques remarquables de l’ère informatique est la réalisation quasi instantanée du transfert de technologie. C’est pourquoi les communications informatiques et les échanges mutuels sont devenus une condition nécessaire pour les personnages sélects. M. Zhao Yong, président du conseil d’administration du club Chang’an, a dit : « Les activités organisées par le club consistent à réunir tous les membres pour qu’ils se connaissent. Ces activités ont promu leurs contacts mutuels et la réussite de plusieurs projets dont ils peuvent profiter. » Le développement du club Chang’an répond bien aux besoins de l’esprit entrepreneur de l’époque.
Pour une grande majorité de personnes, profiter de la vie correspond à une aspiration au bonheur et à la recherche d’un espace individuel. La croissance de la couche sélect dans la société aura des répercussions profondes sur la propriété privée, la manière d’être et les habitudes de consommation. Bien que le coût des activités du club soit élevé, bien des gens se pressent pour y participer. L’argent et le travail forment un tandem. Le Club offre la détente à ceux qui sont épuisés par une longue journée de travail de bureau.  Les nombreux divertissements qu’il offre sont justement là pour mettre de l’agrément dans la vie.

 

Apparition de clubs d’affaires sélects en Chine

« Le club Chang’an occupe la première place parmi les trois autres clubs du genre de la Chine (Capital Club, American Club et China Society Club de Beijing). Comparé au Club Chang’an, un seul club de Shanghai est semblable. D’après la puissance d’ensemble, les autres clubs ne peuvent se comparer au mien. » dit M. Tony Van Gevelt, président du club Chang’an.
La salle « Membres sélects », pour les affaires et la détente.
Au début de l’application de la politique de réforme et d’ouverture sur l’extérieur, la Chambre de commerce, institution largement représentée à l’étranger, était une nouveauté en Chine. Aujourd’hui, avec les rencontres des personnages d’élite de Chine, elle est en train d’apparaître tout doucement dans des grandes villes chinoises.
À ce propos, M. Tony Van Gevelt, qui travaille et vit en Chine depuis 1989, déclare : « Ces dernières années, le rythme de développement de la Chine a permis aux hommes d’affaires de chercher un espace servant à la fois à négocier des affaires, à échanger des informations, à se faire des amis et à se détendre. Au club, personne ne vous dérange. Si vous aimez les divertissements, cet espace purement privé peut vous satisfaire complètement. »
Le club est non seulement un lieu idéal pour les banquiers, les personnes travaillant dans les technologies de l’information et l'immobilier, mais il offre aussi son aide pour les négociations commerciales de nombreuses compagnies transnationales. M. Liu Jiangnan, vice-président de la SARL Alcatel de Chine, a dit : « Le service est excellent au club Chang’an et il exerce une influence non négligeable sur nos activités commerciales. Le club Chang’an sait bien sauvegarder l’image de notre société. J’aime bien inviter nos hôtes au club. » 
« Notre club n’a pas besoin de recourir à des moyens particuliers pour attirer des nouveaux membres, car une grande majorité des personnages prometteurs sont habitués à ce mode de vie et savent bien quels moyens utiliser pour atteindre leur but », dit M. Van Gevelt.
Probablement, dans un avenir prochain, de plus en plus d’associations d'affaires comme le club Chang’an verront le jour car la couche d’élite chinoise croît de jour en jour.