La
vie étudiante des moines
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Les moines
débattent les questions sur les sûtras. |
Règle générale, seuls les bonzes adultes deviennent
étudiants. Toutefois, de jeunes garçons joignent aussi les rangs
de la vie monastique. Pendant la première année, le novice doit
subvenir lui-même à ses besoins, tout en étudiant dans une classe
préparatoire d’une école (dratsang) du bouddhisme exotérique.
Les études commencent par l’apprentissage de l’alphabet tibétain
et couvrent ensuite les prières courantes. Après avoir passé des
examens à la fin de la première année, le moine se qualifie comme
étudiant régulier pour l’étude du bouddhisme ésotérique. Il a maintenant
devant lui une longue période d’étude allant de 10 à 20 ans, durant
laquelle l’on s’attend à ce qu’il réussisse à maîtriser cinq canons
bouddhiques en treize étapes successives : Hetuvidya, Prajna,
Pranyamula-sastra-tika, Sila et Vinaya et Abhidharma-kosa-sastra.
À la fin de ces cours, sous la recommandation
de son tuteur et l’approbation des autorités du monastère, l’étudiant
moine peut poser sa candidature à des examens qui prendront la forme
d’un débat ou d’un test oral, en vue d’obtenir le degré de geshe.
Seuls quelques moines réussissent ce test. L’obtention de ce titre
qualifie le titulaire au poste de khenpo (chef d’une dratsang)
et à poursuivre ses études à un niveau encore plus élevé dans une
dratsang du bouddhisme ésotérique. Règle générale, ce sont
les trulkou (bouddha vivant) qui portent le titre de geshe.
Cette longue ascension est un processus ardu qui s’étend sur plusieurs
décennies. Il n’est pas surprenant que beaucoup de moines abandonnent
les études.
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