MAI 2004

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

La vie étudiante des moines

 

Les moines débattent les questions sur les sûtras.

Règle générale, seuls les bonzes adultes deviennent étudiants. Toutefois, de jeunes garçons joignent aussi les rangs de la vie monastique. Pendant la première année, le novice doit subvenir lui-même à ses besoins, tout en étudiant dans une classe préparatoire d’une école (dratsang) du bouddhisme exotérique. Les études commencent par l’apprentissage de l’alphabet tibétain et couvrent ensuite les prières courantes. Après avoir passé des examens à la fin de la première année, le moine se qualifie comme étudiant régulier pour l’étude du bouddhisme ésotérique. Il a maintenant devant lui une longue période d’étude allant de 10 à 20 ans, durant laquelle l’on s’attend à ce qu’il réussisse à maîtriser cinq canons bouddhiques en treize étapes successives : Hetuvidya, Prajna, Pranyamula-sastra-tika, Sila et Vinaya et Abhidharma-kosa-sastra.

À la fin de ces cours, sous la recommandation de son tuteur et l’approbation des autorités du monastère, l’étudiant moine peut poser sa candidature à des examens qui prendront la forme d’un débat ou d’un test oral, en vue d’obtenir le degré de geshe. Seuls quelques moines réussissent ce test. L’obtention de ce titre qualifie le titulaire au poste de khenpo (chef d’une dratsang) et à poursuivre ses études à un niveau encore plus élevé dans une dratsang du bouddhisme ésotérique. Règle générale, ce sont les trulkou (bouddha vivant) qui portent le titre de geshe. Cette longue ascension est un processus ardu qui s’étend sur plusieurs décennies. Il n’est pas surprenant que beaucoup de moines abandonnent les études.