MAI 2004

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Les coutumes funéraires

         

Le stûpa en or du XIIIe dalaï-lama.

L’environnement naturel et humain sans parallèle du Tibet a engendré des coutumes funéraires tout aussi particulières qui ont été profondément influencées par le bouddhisme tibétain et la religion bon (la religion autochtone). On y trouve cependant la plupart des coutumes funéraires qui existent dans le monde — inhumation, crémation, mise en stûpa, sépulture céleste, immersion dans l’eau, sépulture dans la falaise, sépulture à l’arbre, mise en sarcophage et enterrement dans une fosse commune. L’inhumation est la pratique la plus ancienne. La mise en stûpa et la crémation étaient souvent considérées comme des funérailles réservées aux nobles. Notamment, la mise en stûpa était réservée aux dalaï-lamas et panchen-lamas, ainsi qu’aux trulkou (bouddhas vivants). Pour leur part, les moines et les gens importants choisissent la crémation. Cependant, dans les régions forestières comme la préfecture de Nyingchi, on pratique aussi l’incinération. L'immersion dans l’eau est souvent pour les pauvres, les personnes décédées des suites d’une maladie, les enfants, etc. La sépulture à l’arbre se pratique surtout dans la préfecture de Nyingchi, dans le cas des fœtus avortés.  La sépulture dans la falaise se pratique principalement au Tibet du Sud.  La sépulture céleste est toutefois la forme la plus acceptée, et est généralisée au Tibet.