L’organisation 
                d’un monastère tibétain 
               
              
                 
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                  | Le célèbre monastère de Sera. | 
                 
               
              L’administration d’un monastère 
                tibétain ressemble à une pyramide à trois niveaux. À l’échelon 
                le plus bas, les moines sont répartis en groupes appelés khangchen 
                selon leur lieu d’origine. Chaque khangchen 
                comprend une centaine de moines dirigés par un jigen, le moine ayant le plus d’ancienneté. Au sein du khangchen, un comité exécutif traite les 
                affaires courantes. L’échelon au-dessus du khangchen 
                est le dratsang ou école. 
                Habituellement formée de plusieurs khangchen, 
                chaque école est gérée plus ou moins indépendamment. Chacune possède 
                ses propres salle des prières, bibliothèque, moines, terres, pâturages 
                et habitations. Toutefois, ces écoles n’ont pas toutes la même 
                puissance ou la même richesse. Elles appartiennent au bouddhisme 
                exotérique, ésotérique ou tantrique. L’une des plus petites écoles 
                est celle de la roue du Temps qui offre des cours d’astronomie 
                et de comput du calendrier. Celle-ci accepte habituellement les 
                enfants des trulkou 
                (bouddha vivant) ou des khenpo 
                (supérieur d’une école) et bénéficie d’un statut plus élevé que 
                les autres écoles. 
              Chaque dratsang 
                est dirigée par un khenpo 
                qui est nommé par le gouvernement tibétain local ou par le monastère 
                supérieur. Ce khenpo doit être un lama éminent ayant 
                le rang de gueshe. Ce 
                khenpo occupe ses fonctions pendant trois 
                ou six ans et doit régler toutes les affaires administratives, 
                religieuses et financières de son école. Sous le khenpo, il y a un lhasang chanzod, 
                un officiel de haut rang qui, avec des assistants, gère les avoirs, 
                les communications et la réception des offrandes des fidèles. 
                On trouve aussi un gesko, 
                moine responsable de la discipline monastique, et un shunglapa 
                qui est responsable des études monastiques, des débats et des 
                examens. 
              Au sommet de la pyramide, un 
                groupe appelé laji supervise l’ensemble du monastère. 
                Ce comité comprend tous les khenpo 
                des dratsang et est 
                présidé par le supérieur. Relevant du laji, 
                il y a les moines qui gèrent les propriétés du monastère. Par 
                exemple, le monastère de Sera possède trois districts et la vaste 
                étendue de terres de 39 tribus mongoles dans le nord du Tibet. 
             
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