Des
sites attirants
Sise sur la rive orientale du Yangtsé,
Ma’anshan est une ville riche sur le plan culturel. Le nom de Ma’anshan provient d’une légende
à la fois tragique et sublime. D’après cette légende, Xiang Yu,
le roi de l’État Chu de l’Ouest, avait perdu la
guerre à Hexia et avait honte de se présenter devant les aînés
de son pays natal, à l’est du Yangtsé. Il demanda à
un pêcheur de l’aider à transporter son cheval bien-aimé jusque
de l’autre côté du fleuve et s’est suicidé à Wujiang. Son
cheval s’est beaucoup lamenté et est mort également. La selle
qui flottait sur la grève
s’est métamorphosée en montagne, d’où le nom Ma’anshan (le mont
de la Selle du cheval).
La hauteur
du mont Ma’anshan n’est que de 400 m, mais
les roches lui donnent une forme singulière; la source d'eau limpide
et la végétation luxuriante présentent un charme particulier. De
cette élévation, on aperçoit
une vaste étendue d’eau à proximité et un ensemble de pics superposés
au loin, de sorte que Ma’anshan se présente dans toute sa majesté.
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Le pavillon Taibai, un
des quatre pavillons aux bords du Yangtsé. |
Ma’anshan
est aussi une ville touristique bien connue pour ses riches ressources et sa civilisation culturelle ancienne. Caishi,
au sud-ouest de la ville, est un ancien champ de bataille. À cause de sa majesté et de sa grâce, le rocher Caishiji se classe au premier rang parmi les trois rochers
du Yangtsé. Le pavillon Taibai est l'un des quatre pavillons célèbres
sur les rives du Yangtsé, et le site pittoresque Putang, situé en
banlieue, est un lieu idéal pour les visites archéologiques
et la recherche sur l’ancienne civilisation culturelle.
Caishiji,
premier des trois rochers du Yangtsé
Situé
à 4 km au sud-ouest
de la ville de Ma’anshan, le rocher Caishiji, haut de 50 m et surplombant
le fleuve, jouit d’un grand renom : une beauté
éternelle. Caishiji, avec
Chenglingji de Yueyang et Yanziyi de Nanjing sont appelés les trois rochers du Yangtsé.
Le pavillon
Santai a été construit à l’époque des Ming (1368-1644). C’est le
point culminant du rocher Caishiji. De
ce pavillon, on peut admirer le Yangtsé, premier fleuve de Chine.
Le rocher singulier attire de nombreux lettrés qui y viennent comme
simples visiteurs ou pour composer des poèmes. Dans l’histoire,
des personnages célèbres tels Li Bai, Liu Yuxi, Bai Juyi, Wang Anshi,
Su You et Wen Tianxiang y ont produit beaucoup d'écrits, dont certains
en vers. Plus particulièrement,
le grand poète Li Bai de la dynastie des Tang (618-906) est monté
bien des fois sur le rocher et y a composé des poèmes célèbres qui
sont sur toutes les lèvres.
À
l’époque contemporaine, des hommes de lettres bien connus comme
Guo Moruo, Lao She et Lin Sanzi ont aussi visité cet endroit. Ils
y ont composé des poèmes et fait des peintures et calligraphies.
Lors de sa visite, Lin Sanzi, calligraphe célèbre en écriture cursive, a médité sur
la composition poétique de Li Bai. La dépouille de ce dernier a d'ailleurs été enterrée au pied d’un mont vert à
20 km du rocher Caishiji. Sur le mont, on peut trouver des
vestiges historiques comme le temple Taibai, le tombeau de Li Bai,
le pavillon Shiyong ; à Putang, dans la banlieue de Ma’anshan, on
trouve aussi des vallées profondes et une forêt de grande étendue.
La source Yueru, exploitée depuis 500 ans, murmure toujours. Depuis
les années 80, une grande quantité de vestiges et d’anciens tombeaux
ont été déterrés à Ma’anshan, dont le tombeau de Zhu Rou, célèbre
général de l’État Dongwu de l’époque des Trois Royaumes, trouvé
en banlieue sud. Ces fouilles ont résolu de nombreux problèmes en
suspens dans l’histoire chinoise ; cette découverte a été classée
comme l’une des dix grandes découvertes archéologiques de Chine
dans les années 80.
Le
pavillon Taibai
Li Bai,
poète célèbre de la dynastie des Tang, vagabonda toute sa vie dans
les quatre coins du pays. Il a aimé particulièrement Ma’anshan et
y a écrit une cinquantaine de poèmes bien connus. Il y a passé ses
dernières années et y a été
enterré. Pour commémorer ce grand poète, on y a construit le pavillon
appelé autrefois « le pavillon Dixian » et maintenant
« pavillon Taibai ». Ce pavillon est situé à 1 km au sud-ouest du rocher Caishiji, en face du Yangtsé ; ce pavillon
et trois autres, c’est-à-dire les Yueyang du Hunan, Huanghe du Hubei
et Dengwang du Jiangxi sont considérés comme les plus célèbres pavillons
en bordure du Yangtsé.
D’après
les notes historiques, construit à l’époque Yuanhe de la dynastie
des Tang et reconstruit à la première année du règne de Kangxi de
la dynastie des Qing (1644-1911), le pavillon Taibai est haut de
18 m et a trois étages. Le premier étage est maçonné en pierre
et les deux autres ont une structure en bois. Les avant-toits sont
ornés de bordure d’or et le toit est couvert de tuiles vernissées
jaunes. Avec son aspect imposant et son style simple, le pavillon
est un édifice majestueux. Derrière le pavillon, on trouve le temple
du même nom. Une plaque horizontale
calligraphiée et accrochée au- dessus de la porte a officialisé
le nom de ce temple. Deux lions en pierre, sculptés soigneusement,
sont accroupis des deux côtés de la porte. En franchissant le seuil
du temple, on peut admirer de nombreuses inscriptions de stèle,
incrustées dans la paroi du corridor ; ces inscriptions ont
été gravées à l’époque des Qing et présentent la reconstruction
du temple et la vie de Li Bai. Une échelle en bois permet d’avoir
accès au troisième étage pour admirer le panorama du Yangtsé qui
ressemble à une ceinture blanche étoilée par des bateaux à voiles.
Le
site Putang
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Mer de bambous dans la
zone de paysage naturel Putang. |
Au bord
du Yangtsé, dans la banlieue est de Ma’anshan, le site Putang comprend
trois zones pittoresques : Huangzhuang, Jianhu et Lingxuan.
Par ses caractères naturels et simples, le site Putang avec le rocher
Caishiji, en banlieue ouest, et le pavillon Taibai forment un panorama
de la nature et des sciences humaines.
Putang
a une longue histoire. D’après les vestiges déterrés ces dernières
années, à l’époque des Shang et des Zhou
(il y a quelque 2 800 ans), des gens habitaient déjà dans
cette région. Ici, les montagnes ondulent et les arbres poussent
vigoureusement
Pour
aller dans une forêt de bambous, on peut prendre l’ancien chemin
de Huangzhuang. La forêt s’étend à perte de vue. Au printemps,
les pousses de bambou poussent à qui mieux mieux et le thé exhale
une odeur agréable.
Le sommet
Baozhu, recouvert d’un voile de brume, et le pic Qinglong, tel une
pointe d’épée qui vise directement le ciel, sont les premier et
deuxième sommets du mont Ma’anshan. De là, les voyageurs peuvent
admirer au loin le Yangtsé, les villages et les lacs, parsemés comme
les étoiles dans le ciel, de même que les champs cisaillés de rigoles.
Le monastère
Yougu est entouré de vieux arbres. Dans sa cour, un osmanthe de
500 ans se porte bien. En outre, on peut y visiter le lac Jianhu,
le mont Xiulian et un terrain fabuleux où un son de cloche et de
tambour est émis lorsque le visiteur y marche.
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