JUIN  2003

 

L’intégration
Des sites attirants
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Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Des sites attirants

Sise sur la rive orientale du Yangtsé, Ma’anshan est une ville riche sur le plan culturel. Le nom de Ma’anshan provient d’une légende à la fois tragique et sublime. D’après cette légende, Xiang Yu, le roi de l’État Chu de l’Ouest, avait perdu la guerre à Hexia et avait honte de se présenter devant les aînés de son pays natal, à l’est du Yangtsé. Il demanda à un pêcheur de l’aider à transporter son cheval bien-aimé jusque de l’autre côté du fleuve et s’est suicidé à Wujiang. Son cheval s’est beaucoup lamenté et est mort également. La selle qui flottait sur la grève s’est métamorphosée en montagne, d’où le nom Ma’anshan (le mont de la Selle du cheval).

La hauteur du mont Ma’anshan n’est que de 400 m, mais les roches lui donnent une forme singulière; la source d'eau limpide et la végétation luxuriante présentent un charme particulier. De cette élévation, on aperçoit une vaste étendue d’eau à proximité et un ensemble de pics superposés au loin, de sorte que Ma’anshan se présente dans toute sa majesté.

Le pavillon Taibai, un des quatre pavillons aux bords du Yangtsé.

Ma’anshan est aussi une ville touristique bien connue pour ses  riches ressources et sa civilisation culturelle ancienne. Caishi, au sud-ouest de la ville, est un ancien champ de bataille. À cause de sa majesté et de sa grâce, le rocher Caishiji se classe au premier rang parmi les trois rochers du Yangtsé. Le pavillon Taibai est l'un des quatre pavillons célèbres sur les rives du Yangtsé, et le site pittoresque Putang, situé en banlieue, est un lieu idéal pour les visites archéologiques et la recherche sur l’ancienne civilisation culturelle.

Caishiji, premier des trois rochers du Yangtsé

Situé à 4 km au sud-ouest de la ville de Ma’anshan, le rocher Caishiji, haut de 50 m et surplombant le fleuve, jouit d’un grand renom : une beauté éternelle. Caishiji, avec Chenglingji de Yueyang et Yanziyi de Nanjing sont appelés les trois rochers du Yangtsé.

Le pavillon Santai a été construit à l’époque des Ming (1368-1644). C’est le point culminant du rocher Caishiji. De ce pavillon, on peut admirer le Yangtsé, premier fleuve de Chine. Le rocher singulier attire de nombreux lettrés qui y viennent comme simples visiteurs ou pour composer des poèmes. Dans l’histoire, des personnages célèbres tels Li Bai, Liu Yuxi, Bai Juyi, Wang Anshi, Su You et Wen Tianxiang y ont produit beaucoup d'écrits, dont certains en vers. Plus particulièrement, le grand poète Li Bai de la dynastie des Tang (618-906) est monté bien des fois sur le rocher et y a composé des poèmes célèbres qui sont sur toutes les lèvres.

À l’époque contemporaine, des hommes de lettres bien connus comme Guo Moruo, Lao She et Lin Sanzi ont aussi visité cet endroit. Ils y ont composé des poèmes et fait des peintures et calligraphies. Lors de sa visite, Lin Sanzi, calligraphe célèbre en écriture cursive, a médité sur la composition poétique de Li Bai.  La dépouille de ce dernier a d'ailleurs été enterrée au pied d’un mont vert à 20 km du rocher Caishiji. Sur le mont, on peut trouver des vestiges historiques comme le temple Taibai, le tombeau de Li Bai, le pavillon Shiyong ; à Putang, dans la banlieue de Ma’anshan, on trouve aussi des vallées profondes et une forêt de grande étendue. La source Yueru, exploitée depuis 500 ans, murmure toujours. Depuis les années 80, une grande quantité de vestiges et d’anciens tombeaux ont été déterrés à Ma’anshan, dont le tombeau de Zhu Rou, célèbre général de l’État Dongwu de l’époque des Trois Royaumes, trouvé en banlieue sud. Ces fouilles ont résolu de nombreux problèmes en suspens dans l’histoire chinoise ; cette découverte a été classée comme l’une des dix grandes découvertes archéologiques de Chine dans les années 80.

Le pavillon Taibai

Li Bai, poète célèbre de la dynastie des Tang, vagabonda toute sa vie dans les quatre coins du pays. Il a aimé particulièrement Ma’anshan et y a écrit une cinquantaine de poèmes bien connus. Il y a passé ses dernières années et y a été enterré. Pour commémorer ce grand poète, on y a construit le pavillon appelé autrefois « le pavillon Dixian » et maintenant « pavillon Taibai ». Ce pavillon est situé à 1 km au sud-ouest du rocher Caishiji, en face du Yangtsé ; ce pavillon et trois autres, c’est-à-dire les Yueyang du Hunan, Huanghe du Hubei et Dengwang du Jiangxi sont considérés comme les plus célèbres pavillons en bordure du Yangtsé.

D’après les notes historiques, construit à l’époque Yuanhe de la dynastie des Tang et reconstruit à la première année du règne de Kangxi de la dynastie des Qing (1644-1911), le pavillon Taibai est haut de 18 m et a trois étages. Le premier étage est maçonné en pierre et les deux autres ont une structure en bois. Les avant-toits sont ornés de bordure d’or et le toit est couvert de tuiles vernissées jaunes. Avec son aspect imposant et son style simple, le pavillon est un édifice majestueux. Derrière le pavillon, on trouve le temple du même nom. Une plaque horizontale calligraphiée et accrochée au- dessus de la porte a officialisé le nom de ce temple. Deux lions en pierre, sculptés soigneusement, sont accroupis des deux côtés de la porte. En franchissant le seuil du temple, on peut admirer de nombreuses inscriptions de stèle, incrustées dans la paroi du corridor ; ces inscriptions ont été gravées à l’époque des Qing et présentent la reconstruction du temple et la vie de Li Bai. Une échelle en bois permet d’avoir accès au troisième étage pour admirer le panorama du Yangtsé qui ressemble à une ceinture blanche étoilée par des bateaux à voiles.

Le site Putang

Mer de bambous dans la zone de paysage naturel Putang.

Au bord du Yangtsé, dans la banlieue est de Ma’anshan, le site Putang comprend trois zones pittoresques : Huangzhuang, Jianhu et Lingxuan. Par ses caractères naturels et simples, le site Putang avec le rocher Caishiji, en banlieue ouest, et le pavillon Taibai forment un panorama de la nature et des sciences humaines.

Putang a une longue histoire. D’après les vestiges déterrés ces dernières années, à l’époque des Shang et des Zhou  (il y a quelque 2 800 ans), des gens habitaient déjà dans cette région. Ici, les montagnes ondulent et les arbres poussent vigoureusement

Pour aller dans une forêt de bambous, on peut prendre l’ancien chemin de Huangzhuang.  La forêt s’étend à perte de vue. Au printemps, les pousses de bambou poussent à qui mieux mieux et le thé exhale une odeur agréable.

Le sommet Baozhu, recouvert d’un voile de brume, et le pic Qinglong, tel une pointe d’épée qui vise directement le ciel, sont les premier et deuxième sommets du mont Ma’anshan. De là, les voyageurs peuvent admirer au loin le Yangtsé, les villages et les lacs, parsemés comme les étoiles dans le ciel, de même que les champs cisaillés de rigoles.

Le monastère Yougu est entouré de vieux arbres. Dans sa cour, un osmanthe de 500 ans se porte bien. En outre, on peut y visiter le lac Jianhu, le mont Xiulian et un terrain fabuleux où un son de cloche et de tambour est émis lorsque le visiteur y marche.