« La
Chine constitue l’histoire de développement la plus fructueuse
de l’histoire mondiale »
Le
7 mars, le Times d’Angleterre a publié un article intitulé :
« Chinese Reformers put themselves out of a job ».
(Les réformateurs chinois cèdent leur poste)
La
Chine met au rancart le département qui a élaboré la transformation
du pays, en le faisant passer d’un gros village agraire à un géant
industriel global.
Ayant
dirigé le passage d’une économie planifiée à un libre marché,
les réformateurs cèdent maintenant la place et
prennent leur retraite.
Pour
s’assurer que les nouvelles libertés ne seront pas mal utilisées,
Beijing crée une commission bancaire, une commission d’État de
gestion des avoirs et une administration sur les produits alimentaires
et les médicaments. Les questions commerciales seront traitées
par un ministère du Commerce unifié.
Depuis
deux décennies, le Bureau de la réforme du système économique,
un groupe de réflexion relevant directement du Premier ministre,
a créé la première Bourse socialiste et a privatisé la force de
travail la plus nombreuse du monde. Pour l’heure, les 80 personnels
de ce Bureau seront licenciés, et ses bureaux qui occupaient quatre
étages dans un bâtiment situé de l’autre côté de la rue du complexe
qu’occupent les dirigeants à Beijing, auront de nouveaux locataires.
Laurence
Brahm, un avocat qui fait du lobby auprès de ce bureau, au nom
des sociétés étrangères, a déclaré : « Ceci marque
la fin de la planification dans le système. »
Maintenant
que la Chine est entrée à l’OMC et a réussi à diminuer les contrôles
de l’État, le bureau de la réforme n’a plus d’utilité.
Selon
Jeffrey Sachs, un conseiller pour les pays du tiers monde :
« La Chine constitue l’histoire de développement la plus
fructueuse de l’histoire mondiale. »
Les
analystes occidentaux ont soulevé la question suivante :
la fermeture du bureau de la réforme signifie-t-elle que la transformation
de la Chine est maintenant complétée et que le travail des réformateurs
est maintenant accompli? Peu de personnes pensent que cela soit
le cas. Avant tout, les dirigeants doivent effectuer des réformes
politiques significatives.
En
ce qui concerne l’expérience capitaliste de la Chine, les problèmes
ne manquent pas. Les réformes à moitié complétées ont nourri une
corruption fort répandue, et beaucoup de programmes de privatisation
doivent être achevés. L’État joue encore un grand rôle, mais,
pour l’essentiel, la réforme des mentalités est chose faite.
L’implantation
reste à faire, travail qui sera effectué par une foule de nouveaux
départements du gouvernement dont on a annoncé la création hier.
Selon un rapport soumis à l’APN, maintenant en session, on envisagerait
d’abandonner les organes de planification économique traditionnels
et de créer de nouvelles institutions de contrôle, semblables
aux départements des gouvernements occidentaux.
(Times en ligne)