Chine: un livre blanc sur l'édification écologique
et la protection de l'environnement au Tibet
L'Office d'information du Conseil des Affaires d'Etat
publie le 10 mars un livre blanc intitulé "L'édification
écologique et la protection de l'environnement au Tibet"
pour présenter le processus et la situation actuelle de l'édification
écologique et de la protection de l'environnement au Tibet depuis
plus de 50 ans, faire une mise au point sur le malentendu sur
le problème de l'écologie et de l'environnement du Tibet et renforcer
la connaissance sur le Tibet.
Ce livre blance compte 12 000 caractères chinois
et cinq parties: le développement de l'édification écologique
et de la protection de l'environnement au Tibet; l'édification
écologique et la protection de la biodiversité; l'édification
écologique et la protection de l'environnement au cours du développement
économique; construire un chemin de fer en respectant l'environnement:
la ligne Qinghai-Tibet; une option stratégique du développement
durable.
C’est le 5ème livre blanc sur le Tibet publié par
le gouvernement chinois, le premier, "La souveraineté et
la situation des droits de l'Homme du Tibet", ayant été publié
en 1992 par l'Office d'information du Conseil des Affaires d'Etat.
En voici le texte intégral.
I. Le développement de l’édification écologique et
de la protection de l’environnement au Tibet
La Région autonome du Tibet, située à une altitude
moyenne de plus de 4 000 m, couvre une superficie de 1,22 million
de km² et possède un paysage naturel et une situation géographique
particuliers. Le Tibet est caractérisé par un passage progressif
du climat doux et humide à l’est et au sud à un climat froid et
sec à l’ouest et au nord. Quant à son paysage naturel, les forêts,
les buissons, les steppes, les prairies et les déserts se répartissent
sous forme de bandes successives. Le relief et la configuration
variés et diversifiés et l’écosystème particulier ont créé un
paradis naturel de la biodiversité.
Avant les années 1950, dans l’ancien Tibet sous la
longue domination du servage féodal, le niveau de développement
des forces productives était extrêmement bas. Les habitants étaient
dans une position passive où ils savaient uniquement s’adapter
aux conditions naturelles et épuiser les ressources naturelles,
ignorant les règles objectives de l’environnement du Tibet et
les moyens d’améliorer le système écologique et de protéger l’environnement.
Depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, des explorateurs et
scientifiques étrangers ont fait des voyages d’étude et des enquêtes
sur le plateau du Qinghai-Tibet. Les scientifiques chinois ont
fait de même dans les années 1930. Mais en général, ils n’ont
pas pu connaître de façon complète et systématique l’environnement
naturel particulier de ce plateau.
Les activités en matière d’édification écologique
et de protection de l’environnement ont commencé après la libération
pacifique du Tibet et se sont développées avec la modernisation
du Tibet.
— La libération pacifique
a permis de mettre en place un processus visant à connaître de
façon scientifique, à protéger activement et à améliorer énergiquement
l’environnement du Tibet. En 1951, au début de la libération pacifique
du Tibet, pour percer les mystères du plateau du Qinghai-Tibet
et promouvoir le développement et le progrès de la société tibétaine,
le gouvernement populaire central a fondé « l’équipe de travail
du Tibet relevant du Conseil de l’Administration du Gouvernement
» (sur la base de celle-ci, a été fondée en 1958 « l’équipe d’enquête
générale du Tibet relevant de l’Académie des Sciences de Chine
»), afin d’enquêter sur le sol, les forêts, les prairies, l’hydrographie
et les minerais, de les évaluer et de fournir des propositions
en matière d’exploitation scientifique. Cela a permis de mettre
en place un processus visant à connaître, utiliser et protéger
de façon scientifique l’environnement du Tibet.
En même temps, les activités en matière d’édification
écologique et de protection de l’environnement ayant pour but
d’améliorer les conditions de l’existence au Tibet se sont déroulées
progressivement. L’Etat a envoyé des techniciens en sylviculture
mener des enquêtes dans des régions du bassin du Yarlung Zangbo
et faire des essais de culture de jeunes plants et de reboisement
à la ferme agricole du Premier Juillet dans la banlieue ouest
de Lhasa, créant ainsi une base pour une grande afforestation
et une amélioration du système écologique au Tibet. Depuis la
réforme démocratique en 1959, les activités de reboisement avec
de jeunes arbres produits au Tibet auxquelles ont participé les
volontaires ont été déployées sur une grande échelle parmi les
larges masses populaires. Le déploiement de l’afforestation a
permis aux habitants tibétains de réaliser un bond qualitatif
passant de l’adaptation passive à la nature depuis des milliers
d’années à la transformation active de la nature.
Après la fondation du gouvernement populaire de la
Région autonome du Tibet en septembre 1965, les activités en matière
d’édification écologique et de protection de l’environnement ont
été mises à l’ordre du jour avec les autres activités comme la
fondation du pouvoir démocratique et ont été garanties sur le
plan organisationnel. En 1975, le groupe dirigeant de protection
de l’environnement et son bureau de la Région autonome du Tibet
ont été créés, et en 1983, le département de construction urbaine
et rurale et de protection de l’environnement de la Région autonome
a été fondé. Depuis lors, les institutions et le système de gestion
n’ont cessé de se perfectionner, et les activités déployées dans
ce domaine ont été placées sur les rails d’un sain développement.
Le déploiement complet des activités destinées à
effectuer des enquêtes scientifiques sur le plateau du Qinghai-Tibet
a permis de connaître de façon plus systématique et plus approfondie
l’environnement naturel du Tibet et de faire une progression substantielle
dans l’amélioration du système écologique. L’Académie des Sciences
de Chine a élaboré le « Programme d’étude scientifique générale
de 1973 à 1980 pour le plateau du Qinghai-Tibet ». En 1972, elle
a convoqué pour la première fois à Lanzhou le « séminaire sur
l’étude scientifique de la région de Qomolangma » qui a été suivi
de plusieurs conférences académiques sur un thème spécial et à
caractère général au sujet de l’environnement naturel du plateau
du Qinghai-Tibet. Un grand nombre de réalisations académiques
ont vu le jour ; à elle seule la « Collection de documents sur
l’étude scientifique générale du plateau du Qinghai-Tibet » comprend
32 tomes en 42 volumes comportant environ 17 millions de caractères
chinois. Ces réalisations scientifiques ont fourni des fondements
scientifiques pour mieux utiliser les ressources naturelles dans
l’édification et le développement du Tibet et améliorer sans cesse
les conditions de l’existence de l’humanité. En 1977, le ministère
de l’Agriculture et des Forêts a organisé pour la première fois
dans la Région autonome du Tibet un inventaire des ressources
forestières. Depuis 1978, pour satisfaire les besoins de reboisement
et d’afforestation, une cinquantaine de pépinières ont été créées
dans toute la Région autonome et quelques dizaines d’essences
d’arbres ont été introduites, climatisées et sélectionnées de
façon à pouvoir s’adapter à la croissance au Tibet.
— La réforme et l’ouverture
ont permis au Tibet de suivre la voie de la légalité en ce qui
concerne le développement de l’édification écologique et de la
protection de l’environnement. Après la réforme et l’ouverture,
l’édification écologique et la protection de l’environnement ont
été de plus en plus accentuées avec la modernisation du Tibet
et ont été renforcées sans cesse en suivant la voie de la légalité.
En l’espace de 13 ans de 1982 à 1994, le comité permanent de l’assemblée
populaire de la Région autonome du Tibet, le gouvernement populaire
de la Région autonome du Tibet et leurs divers départements ont
promulgué et mis en application plus de 30 règlements locaux,
documents réglementaires du gouvernement et statuts du département
en la matière. Ils comprennent les règlements généraux sur la
protection de l’environnement dont les « Règlements de la Région
autonome du Tibet sur la protection de l’environnement » et les
règlements à thème spécial concernant les divers aspects de la
protection de l’environnement tels que la gestion des terres,
la gestion des ressources minérales, la protection des forêts,
la gestion et la protection des prairies, la conservation de l’eau
et du sol, la protection des animaux sauvages, la gestion des
réserves naturelles, la réduction de la pollution, etc. Ces règlements
couvrent presque tous les domaines de la protection de l’environnement.
Maintenant on peut agir en vertu de ces règlements.
Le projet d’exploitation agricole du bassin moyen
de « trois cours d’eau » (le Yarlung Zangbo, le Lhasa et le Nyang
Qu), dans lequel l’Etat a fait un investissement direct afin d’améliorer
l’environnement, a donné des résultats visibles sur le plan écologique.
Le gouvernement a mis en place une politique d’après laquelle
« celui qui exploite et gère tire profit » ; restant toujours
en vigueur, elle autorise le droit de succession pour ceux qui
plantent des arbres et des herbes sur les landes, les versants
dénudés et les grèves abandonnées ; ceci a encouragé les masses
populaires à planter des arbres et des herbes et garanti les droits
et intérêts qui leur sont attribués dans ce domaine. Le Tibet
a effectué les enquêtes sur l’actuelle situation de l’environnement
qui concernent les ressources du sol, des animaux et plantes sauvages,
des plantes, des insectes et des terres humides. La recherche
scientifique sur l’environnement a commencé à prêter attention
à la surveillance et au contrôle des activités humaines susceptibles
d’affecter l’environnement. On a exercé une surveillance téléguidée
dynamique sur l’environnement au cours de l’exploitation agricole
intégrale du bassin moyen de « trois cours d’eau » du Tibet, mené
des enquêtes sur la pollution des résidus chlorés pour les céréales
et sur les sources de pollutions industrielles au Tibet et proposé
des mesures destinées à prévenir et réduire ces pollutions.
Des opérations de sensibilisation à l’amélioration
du système écologique et à la protection de l’environnement ont
été déclenchées sur une grande échelle et ont reçu l’assentiment
de la population. Les médias tels que la radio, la télévision,
le journal et Internet ont consacré des reportages au reboisement,
à l’afforestation, à la protection des animaux et plantes sauvages
et à la protection de l’environnement à travers des rubriques
importantes afin de renforcer la sensibilisation en la matière.
Des journées commémoratives importantes comme la journée mondiale
des terres humides, le festival du reboisement, la journée de
la Terre, la journée mondiale de l’environnement et la journée
mondiale pour la prévention de la désertification et de la sécheresse
ont attiré l’attention des divers milieux du Tibet. Dans les écoles,
on a commencé à donner des connaissances sur l’édification écologique
et la protection de l’environnement, et les activités visant à
créer des « écoles vertes » ont été déployées dans tous les domaines.
— Les activités en matière
d’édification écologique et de protection de l’environnement du
Tibet sont entrées dans une nouvelle phase grâce à la sollicitude
du gouvernement central et au soutien du peuple tout entier. En
1994, le gouvernement central a convoqué la troisième conférence
de travail sur le Tibet au cours de laquelle ont été définies
les mesures politiques importantes répondant à la sollicitude
du gouvernement central et au soutien de tout le pays, ce qui
a stimulé le développement des activités en matière d’édification
écologique et de protection de l’environnement au Tibet.
A partir des années 1990, l’Administration d’Etat
de la protection de l’environnement a encouragé les organismes
de l’ensemble du pays sous sa dépendance à soutenir le renforcement
de la capacité du Tibet dans la protection de l’environnement,
à aider la construction des stations de surveillance de l’environnement
au niveau de la Région autonome, des municipalités de Lhasa et
de Xigaze et de la préfecture de Qamdo, à former un grand nombre
de techniciens et gestionnaires chargés de la protection de l’environnement
et à élaborer des plans concernant la protection écologique et
la réduction de la pollution. En 1998 et 2000, le Conseil des
Affaires d’Etat a défini le « Plan national pour l’édification
écologique » et le « Programme national de la protection de l’environnement
». Il a accordé une grande importance à l’édification écologique
et à la protection de l’environnement au Tibet en classant la
zone de mollisol du plateau du Qinghai-Tibet parmi les huit grandes
zones d’édification écologique de la Chine, en arrêtant des plans
spéciaux et en finalisant les tâches et le principe de construction.
Le gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet a défini
en 2000 le « Plan de la Région autonome du Tibet pour l’édification
écologique », tout en précisant le plan et la disposition d’ensemble
en la matière. Depuis l’exécution de la stratégie de la mise en
valeur de l’Ouest, le gouvernement central a convoqué en 2001
la quatrième conférence de travail sur le Tibet, augmentant davantage
ses investissements dans l’édification écologique, et le Tibet,
compte tenu du développement durable, fixe le tourisme et l’agriculture
écologique comme les secteurs de base susceptibles de stimuler
la croissance économique de la Région autonome.
L’Etat augmente les investissements dans l’édification
écologique et la protection de l’environnement au Tibet et exerce
un contrôle plus sévère sur l’application de la loi dans le domaine
de l’environnement. Selon les statistiques, depuis 1996, le gouvernement
central a investi 368 millions de yuans dans les projets d’édification
écologique. En même temps, un grand nombre de projets comprenant
la protection des ressources forestières naturelles, la transformation
des champs en forêts et en pâturages, le reboisement de Lhasa
et de ses environs, la protection des animaux et des plantes sauvages
et la construction des réserves naturelles ont été mis successivement
à exécution, ce qui a amélioré de façon efficace l’environnement
du Tibet.
Depuis plus d’un demi-siècle, le Tibet, à partir
de zéro, n’a cessé de développer les activités en matière d’édification
écologique et de protection de l’environnement et réalisé un bond
qualitatif passant de la spontanéité à la conscience, de la passivité
à l’activité et de l’aveuglement à la connaissance scientifique.
Selon un communiqué sur la situation de l’environnement publié
en 2000 par le département concerné de l’Etat, la qualité de l’environnement
du Tibet s’est maintenue en bon état et la plupart des régions
restaient encore intactes. C’est une des régions possédant le
meilleur environnement naturel du monde.
II. L’édification écologique et la protection de
la biodiversité
Depuis plus de 50 ans, la Région autonome du Tibet
a fait des efforts actifs dans l’édification écologique et la
protection de la biodiversité et obtenu des succès visibles.
— Les prairies naturelles
sont utilisées de façon rationnelle et la protection écologique
des steppes est active et efficace. Le Tibet, une des cinq grandes
régions d’élevage de Chine, compte 82,07 millions d’ha de prairies
naturelles, soit 21 % de la superficie des prairies naturelles
du pays, ou 68,11 % de la superficie des terres du Tibet. Selon
la première enquête nationale sur les ressources steppiques, les
prairies du Tibet occupent la première place de la Chine par leurs
catégories. Parmi 18 catégories de prairies, le Tibet en possède
17. Protéger l’écosystème steppique constitue un maillon important
pour maintenir la chaîne écologique complète et ordonnée du plateau
du Qinghai-Tibet.
Malgré leur vaste superficie, les prairies du Tibet
ne peuvent pas fournir assez de fourrage au bétail. Dans l’ancien
Tibet, étant donné que l’accroissement démographique stagnait
et que les calamités naturelles fréquentes, en particulier les
tempêtes de neige, provoquaient souvent la mort de nombreuses
personnes et bêtes, la consommation du fourrage n’était pas un
problème. Après la libération pacifique du Tibet, du fait que
l’espérance de vie a été nettement prolongée et que le chiffre
de la population s’est accru sans cesse, des contradictions entre
l’homme et son cheptel sont apparues. Maintenir l’équilibre écologique
des steppes est devenu un problème pressant. Pour résoudre les
contradictions entre l’homme et la bête ainsi qu’entre le fourrage
et la bête, le Tibet a pris une série de mesures en vue de renforcer
l’utilisation rationnelle des prairies et la protection écologique
: premièrement, on met l’accent sur l’installation de clôtures
des prairies naturelles et la réalisation de travaux hydrauliques
afin d’élever le rendement des prairies et la capacité de fournir
du fourrage par unité de surface ; deuxièmement, on pratique le
système de responsabilité des prairies : selon le principe consistant
à définir le nombre de têtes de bétail en fonction de la quantité
d’herbe, on précise la période d’élevage, délimite la zone d’élevage
et la zone interdite à l’élevage, envoie le plus tôt possible
les bêtes à l’abattoir et interdit vigoureusement de fournir une
quantité excessive de fourrage afin de protéger de façon efficace
les prairies naturelles ; troisièmement, on aménage des prairies
artificielles pour alléger le poids dû à l’augmentation du nombre
de têtes de bétail pesant sur les prairies naturelles ; quatrièmement,
on adopte les méthodes scientifiques et les techniques artificielles
et biologiques pour éliminer les rats, les insectes et les herbes
nocives, éviter ou réduire les dommages causés par ceux-ci et
maintenir l’équilibre écologique naturel des prairies; cinquièmement,
on renforce l’aménagement des prairies dans les régions d’élevage
du Tibet, change le nomadisme des pasteurs, accélère le développement
économique des régions d’élevage et élève le niveau de vie des
pasteurs ; à partir de 2001, on a commencé dans les régions d’élevage
du Tibet l’aménagement des prairies, des projets de sédentarisation
pour les nomades et des projets de remise en état des prairies.
Toutes ces mesures ont permis aux paysans et pasteurs d’augmenter
les revenus, d’élever de façon progressive le niveau de vie et
d’assurer le développement sain de l’écosystème steppique.
— Protéger les forêts naturelles,
pratiquer le reboisement et l’afforestation et améliorer l’environnement.
La superficie forestière du Tibet est de 7,17 millions d’ha, et
le volume de bois sur pied en réserve, de 2,091 milliards de stères.
La plus grande forêt vierge de la Chine se trouve au Tibet. Pour
protéger l’environnement du Tibet, le gouvernement pratique le
système de quota, limitant de façon vigoureuse l’abattage des
arbres à valeur marchande, le volume se maintenant au-dessous
de 150 000 stères par an. Parallèlement, on renouvelle les zones
d’abattage afin de remettre en état la couverture forestière.
Des travaux de protection des forêts naturelles couvrant une superficie
de 31 000 km² sur le cours supérieur du Changjiang dans la région
du Tibet ont été entrepris dans les districts de Jamda, Gonjo
et Markam susceptibles d’affecter l’écosystème du cours inférieur
du Changjiang. Les travaux de transformation des champs en forêts
ont été aussi exécutés dans 28 districts sur le cours supérieur
du Jinshanjiang, du Lancangjiang et du Nujiang ainsi que dans
le bassin du Yarlung Zangbo où les dégâts causés par le vent de
sable et l’érosion du sol sont très graves ; selon le plan prévu,
52 000 ha de champs seront transformés en forêts et 53 000 ha
de terres abandonnées et de montagnes dénudées seront reboisées
; en 2002, 6 700 ha de champs ont été remis à l’état de forêts
et la même superficie de terres abondonnées et de montagnes dénudées
a été reboisée. Le gouvernement conseille énergiquement la production
de substitution aux produits énergétiques, la plantation de bois
de chauffage et l’énergie solaire afin de protéger la couverture
des arbrisseaux naturels.
Le reboisement et l’afforestation sont devenus des
actions conscientes des larges masses populaires du Tibet. La
Région autonome du Tibet a défini successivement le « Plan du
reboisement et de l’afforestation de la Région autonome du Tibet
» et l’ « Avis sur l’accélération du rythme de reboisement et
de l’afforestation ». Les habitants de la Région autonome ont
fait des efforts communs pour améliorer avant tout leur environnement
de la vie quotidienne, en étendant le reboisement dans les cours,
les quartiers, les villes et jusque dans les vallées où se concentrent
les activités humaines ainsi que le long des routes. Les activités
en matière de reboisement et d’afforestation ont pris de l’ampleur.
Selon les statistiques, depuis plus de 50 ans, plus de 70 000
ha de forêts artificielles ont été créées au Tibet ; plus de 90
millions d’arbres dont 1,5 million à valeur marchande ont été
plantés près des villages, maisons et routes et au bord de l’eau.
Des projets de reboisement et des travaux écologiques
ont été successivement exécutés. La réalisation des projets tels
que le reboisement à Lhasa et ses environs, la construction de
l’ouvrage de rideaux d’arbres du Yarlung Zangbo, celle de l’ouvrage
pilote de rideaux d’arbres du Changjiang à Markam et celle de
l’ouvrage contre la désertification de Xigaze a permis d’améliorer
grandement l’environnement naturel régional. A partir de 1996,
l’Etat a commencé à construire les ouvrages de rideaux d’arbres
sur les cours supérieur et moyen du Changjiang et a investi, à
la fin de l’année 2000, 3,7 millions de yuans, en aidant activement
le Tibet à planter des arbres et à interdire l’accès des montagnes
pour l’afforestation naturelle selon ses propres conditions locales
: la superficie reboisée a atteint plus de 13 000 ha, ce qui a
joué un rôle positif pour améliorer les conditions de production
et de vie des habitants de ces régions. Une bande forestière artificielle
sur une longueur de plusieurs centaines de km de Xigaze situé
sur le cours supérieur du Yarlung Zangbo à Zetang a été formée
après la réalisation de l’ouvrage de rideaux d’arbres du Yarlung
Zangbo appartenant au projet clé d’exploitation agricole de «
trois cours d’eau ». Cette bande, devenue un spectacle pittoresque
du Tibet, joue un rôle actif dans la conservation de l’eau et
du sol du Yarlung Zangbo.
La protection efficace des forêts naturelles, le
reboisement et l’afforestation ont permis d’augmenter le taux
de couverture forestière du Tibet : ce taux est passé de moins
de 1 % dans les années 1950 à 5,93 % aujourd’hui, ce qui a joué
un rôle actif dans l’amélioration de l’environnement. Le département
de surveillance révèle que grâce à l’augmentation de la couverture
des forêts artificielles, les jours de vent de sable ont nettement
diminué au Tibet : actuellement à Lhasa il y a 32 jours de moins
qu’il y a 30 ans ; à Xigaze, 34 jours de moins et à Zetang, 32
jours de moins.
— L’aménagement général
destiné à éviter l’érosion par ruissellement a enregistré des
succès remarquables. Le plateau du Tibet se trouve dans une zone
froide à haute altitude couverte de prairies et de steppes. Le
problème de l’érosion par ruissellement y est très grave parce
que ce territoire a une faible capacité de conserver l’eau et
le sol. Depuis une cinquantaine d’années, des mesures destinées
au reboisement, à l’afforestation et à la construction des travaux
hydrauliques ont permis un aménagement efficace de l’eau et du
sol. Ces dernières années en particulier, l’Etat et la Région
autonome du Tibet ont augmenté les investissements dans l’aménagement
de l’eau et du sol et obtenu de bons résultats. Fin 2001, l’Etat
a investi au Tibet plus de 36,8 millions de yuans. Les résultats
: 53 000 ha de forêts destinées à conserver l’eau et le sol ont
été réalisées ; 67 000 ha d’herbes ont été plantées ; une superficie
de 1 166 km² a été aménagée en vue d’éviter les pertes de l’eau
et du sol ; l’aménagement général du petit bassin de Radoigou
dans le district de Qüxü de Lhasa a commencé et l’aménagement
de l’eau et du sol dans les districts de Gyangze et de Nyemo et
d’autres districts a été entrepris. Simultanément, la Région autonome
du Tibet a arrêté plusieurs plans dont le « Plan du Tibet pour
la conservation de l’eau et du sol » en vue de conserver l’eau
et le sol et d’éviter l’érosion par ruissellement et a promulgué
les « Méthodes de gestion des projets de conservation de l’eau
et du sol de la Région autonome du Tibet » ; ces plans et méthodes
ont pour but de donner au cours de la conservation de l’eau et
du sol la priorité à la prévention, au contrôle et à la protection
et d’empêcher les nouvelles pertes de l’eau et du sol dues aux
activités humaines. Pour que cet aménagement soit plus scientifique,
en 2001, la Région autonome du Tibet a investi plus de 60 millions
de yuans dans la construction du réseau de surveillance de la
conservation de l’eau et du sol, exerçant un contrôle général
sur les pertes de l’eau et du sol au Tibet.
— La lutte pour prévenir
la progression du sable et l’aménagement des zones sableuses ont
obtenu des succès positifs. Le Tibet souffre des vents de sable
depuis longtemps. Ces dernières années, l’élargissement du trou
d’ozone dû au réchauffement du climat a provoqué au Tibet la remontée
de la ligne des neiges, le tarissement des lacs et la dégradation
des prairies. Dans certaines régions, sont apparus des phénomènes
de dégénérescence naturelle tels que la dégénérescence, la pétrification
et l’infériorisation de la qualité des prairies. Pour freiner
la dégradation des prairies et la désertification du sol et entreprendre
un aménagement efficace, le Tibet a pris des mesures conciliant
la plantation des arbres de haute futaie, des arbres en buisson
et des herbes, l’interdiction de l’accès des montagnes pour l’afforestation
naturelle et l’ensemencement par avion, s’appuyant sur l’aménagement
des cours d’eau, mettant l’accent sur l’aménagement des petits
bassins et des prairies dégradées et désertifiées et ayant pour
objectif d’établir un écosystème relativement complet de sylviculture
et de prairies. Les activités en matière de reboisement, de plantation
des herbes et de restitution de la couverture végétale ont été
déployées sur une grande échelle dans les régions riveraines et
dans les régions où sont apparus les phénomènes de la dégradation
et de la désertification très graves des prairies. Les travaux
de protection des forêts naturelles, de la transformation des
champs en forêts et prairies et de la protection des terres humides
sont exécutés sur le cours supérieur du Changjiang. En 2002, 13
000 ha de champs devaient être transformés en forêts ; pour ce,
l’Etat a accordé une subvention de 10 millions de yuans destinée
à la plantation de jeunes arbres et de 2 millions de yuans comme
frais de subsistance, ainsi que 15 millions de kg de céréales
aux foyers paysans et pasteurs qui devaient transformer des champs
en forêts. Le reboisement a été effectué dans les régions limitrophes
de Lhasa et l’établissement du réseau intégrant les champs agricoles
et les forêts a été généralisé dans les importantes régions agricoles
en vue de diminuer l’érosion du sol par le vent de sable. Toutes
ces mesures ont permis de maîtriser de façon efficace l’extension
de la désertification du Tibet.
— La protection de la biodiversité
a enregistré une progression importante. Le Tibet est une des
régions du monde où la biodiversité est la plus typique et une
importante banque de gènes contribuant à la biodiversité du monde.
Actuellement, le Tibet compte 9 600 espèces de plantes sauvages
dont 39 espèces de plantes sauvages rarissimes et menacées d’extinction
ont figuré dans la « Convention internationale concernant le commerce
des animaux et plantes sauvages menacés d’extinction » et ont
été placées sous la protection de l’Etat. Il possède 798 espèces
de vertébrés et près de 4 000 espèces d’insectes dont 125 espèces
d’animaux sauvages sont placées sous la protection de l’Etat,
soit plus d’un tiers des animaux sauvages protégés par l’Etat
pour l’ensemble du pays. Quelque 600 espèces de plantes supérieures
et plus de 200 espèces de vertébrés terrestres sont des spécialités
du plateau du Qinghai-Tibet.
Depuis plus de 50 ans, l’Etat et la Région autonome,
après avoir mené des enquêtes minutieuses sur les ressources biologiques
du Tibet, sont parvenus à connaître leur situation, ont défini
des plans et des projets concernant la protection scientifique
des ressources animales et végétales et ont pris diverses mesures
afin de protéger de façon efficace les animaux et les plantes
sauvages rarissimes. Conformément aux lois et règlements concernés
de l’Etat, la Région autonome du Tibet a créé un organisme de
police forestière et une brigade générale de police armée forestière
qui se chargent, aux frontières du Qinghai, du Xinjiang et du
Tibet, des opérations spéciales dites « Action n° 1 de Hoh Xil
» ayant pour mission principale de protéger les antilopes tibétaines
(pantholops hodgsoni), ce qui a donné des coups sévères aux actes
criminels visant à détruire les réserves des animaux sauvages
et aux braconniers. En même temps, l’Etat investit chaque année
des millions de yuans dans la construction des infrastructures
de police forestière et des installations contre l’incendie des
forêts au Tibet. En 2002, un montant de 3,66 millions de yuans
provenant des emprunts publics a été affecté à la lutte contre
la chasse illégale aux antilopes tibétaines et au renforcement
de la sensibilisation à la protection des animaux sauvages. Aujourd’hui,
la protection des animaux sauvages est devenue une action consciente
des masses populaires tibétaines, et les activités de braconnage
contre les antilopes tibétaines qui avaient suivi un rythme effréné
ont été pratiquement maîtrisées.
Depuis plus de 50 ans, aucune espèce n’a disparu
au Tibet ; la biodiversité a été efficacement protégée et les
espèces se sont sans cesse diversifiées. Le cerf commun du Tibet
dont les zoologistes du monde croyaient à la disparition a été
découvert de nouveau dans les années 1990 et s’accroît progressivement.
Avec l’élargissement de l’ouverture du Tibet, des animaux aquatiques
tels que la carpe, la carpe bâtarde, l’anguille d’eau douce et
la loche d’étang, des volailles et des bestiaux de bonne race
et prolifiques comme les bovins, les ovins, les porcins, les poulets
et les canards ainsi que les cultures à haut rendement comme le
maïs, la pastèque et les divers légumes ont été introduits du
reste du pays au Tibet et croissent aujourd’hui à merveille.
— L’aménagement des réserves
naturelles a obtenu des succès importants. La création de réserves
naturelles au Tibet constitue une mesure importante pour renforcer
l’édification écologique et la protection de l’environnement et
mettre en application la stratégie de développement durable. Depuis
les années 1980, le Tibet a créé successivement plus de 70 réserves
naturelles de divers genres dont 3 au niveau national (4 autres
seront créées plus tard) et 15 au niveau provincial. Ces 18 réserves
couvrent une superficie totale de 401 000 km², soit 33,4 % de
la superficie totale du Tibet, ou 30,8 % de la superficie totale
des réserves naturelles de la Chine. En outre, les préfectures
(municipalités) ont établi elles aussi une cinquantaine de réserves
naturelles au niveau préfectoral ou municipal, formant ainsi un
réseau élémentaire de protection naturelle relativement complet
et réparti de façon rationnel. Selon le programme d’ensemble et
les exigences de l’Etat, le gouvernement populaire de la Région
autonome du Tibet est en train d’exécuter le « Programme de la
Région autonome du Tibet pour le développement des réserves naturelles
(1996 – 2010) », selon lequel 28 réserves naturelles au niveau
de la Région autonome seront créées avant 2010 au Tibet ; à ce
moment-là, la Région autonome possédera des réserves naturelles
de tous genres à l’exception des écosystèmes maritime et côtier.
Dans les réserves naturelles établies, les activités
humaines telles que l’exploitation économique sont strictement
limitées pour rétablir l’écosystème naturel. Dans la plupart des
réserves naturelles, l’environnement tend à se stabiliser et à
se développer en bonne circulation. Les lieux de reproduction
et les habitats des animaux rarissimes et menacés de disparition,
les importants écosystèmes, les importantes terres humides pour
les oiseaux migrateurs, ainsi que les sites naturels, géologiques
et biologiques d’une grande valeur scientifique ont ainsi été
bien protégés. Les 125 espèces d’animaux sauvages et les 39 espèces
de plantes sauvages, placées sous la protection de l’Etat, ainsi
que les sites géologiques typiques qui se trouvent au Tibet sont
bien protégés dans les réserves naturelles. Le Tibet compte plus
de 6 millions d’ha de terres humides, soit 4,9 % de la superficie
totale de la Région autonome, ce qui a placé le Tibet au premier
rang de la Chine. Les terres humides alpines du Tibet sont uniques
dans le monde. Une surveillance effectuée par le département concerné
révèle que dans les réserves naturelles, les animaux et les plantes
sauvages se sont nettement multipliés et que le volume des réserves
des animaux sauvages a connu une augmentation de plus de 30 %.
Des animaux rarissimes qui avaient disparu il y a plusieurs années
sont revenus dans leurs « pays ». Selon une surveillance menée
ces dernières années, dans la réserve naturelle de Changtang,
le nombre des animaux sauvages tels que l’âne sauvage, le mouflon
et l’antilope tibétaine a augmenté à différent degré. Dans la
principale zone de Nyima, le nombre d’antilopes tibétaines a atteint
de 40 à 50 mille têtes. Dans les vallées du cours moyen du Yarlung
Zangbo, le nombre de grues au cou noir qui viennent passer l’hiver
s’est accru d’année en année après la création de réserves naturelles,
représentant environ 80 % du nombre total de grues au cou noir
du monde.
III. L’édification écologique et la protection de
l’environnement au cours du développement économique
L’écosystème du Tibet est très fragile. Les moyens
de résistance aux perturbations sont faibles, et les possibilités
de régénération, peu élevées. L’écosystème, une fois dégradé,
est très difficile à être reconstitué pendant un certain temps.
Depuis ces 50 dernières années, le Tibet, toujours ferme sur la
stratégie du développement durable, persévère à relier étroitement
et à développer de façon coordonnée l’édification écologique,
la protection de l’environnement et l’édification économique.
Tout en accélérant le développement économique et en élevant progressivement
le niveau de vie de la population, l’environnement a été efficacement
protégé. D’après les dernières analyses de la surveillance, l’écosystème
des eaux et de l’atmosphère du Tibet n’est pas encore pollué pour
le moment. La densité annuelle des particules flottant dans l’air
de la ville se situe entre 193 et 268 par m3. On n’a jamais enregistré
d’incidents graves de pollution de l’environnement dans toute
la Région autonome. Les principaux cours d’eau et lacs se trouvent
pour la plupart dans leur état originel.
— Synchroniser la production
et l’exploitation agricoles, la protection de l’environnement
et l’édification écologique. L’agriculture du Tibet souffre de
mauvaises conditions naturelles, de faibles infrastructures, d’un
bas rendement de céréales et d’une faible capacité de résistance
aux calamités naturelles. A cet effet, renforcer l’édification
des infrastructures agricoles, transformer les champs à bas et
moyen rendement et améliorer le niveau écologique de l’agriculture
sont considérés comme des objectifs activement recherchés au cours
de la production et de l’exploitation agricoles. Le Tibet s’efforce
d’élever le rendement de céréales au moyen de l’amélioration de
l’écosystème régissant le développement agricole. Le gouvernement
a aidé les paysans à changer les procédés de culture utilisés
depuis plusieurs milliers d’années qui sont défavorables à la
conservation du sol et des eaux et à appliquer des techniques
naturelles comme la rotation des cultures céréalières et du fourrage
pour élever la fertilité et la teneur en eau du sol. Tout en menant
à bien les travaux d’aménagement des champs, on a généralisé le
réseau d’arbres entourant ceux-ci afin de réduire l’érosion du
sol par le vent de sable. Grâce à des efforts inlassables, le
taux d’utilisation de la terre des principales régions agricoles
au centre du Tibet s’est considérablement élevé tandis que le
degré de l’érosion du sol a sensiblement baissé, ce qui a amélioré
les conditions naturelles comme l’eau et la chaleur qui favorisent
la pousse des cultures. En l’an 2000, selon l’estimation des experts,
l’indice de la qualité de l’écosystème d’ensemble de l’agriculture
de cette région a augmenté de 1,5 point par rapport à dix ans
auparavant. L’amélioration de l’écosystème a provoqué une élévation
continue du niveau de développement agricole. En 2001, et pour
la quatorzième année consécutive, l’agriculture du Tibet a obtenu
une bonne récolte. La production totale de céréales a atteint
982 500 tonnes, contribuant à l’autosuffisance en céréales au
Tibet.
L’Etat a fait des investissements considérables pour
mettre en œuvre successivement un certain nombre de projets de
mise en valeur de l’agriculture. Il a attaché toujours de l’importance
à la liaison entre l’exploitation de la terre et l’amélioration
de l’environnement et synchronisé l’élargissement de la superficie
des terres cultivées et l’amélioration de l’environnement. La
protection de l’environnement et l’édification écologique ont
été considérées comme deux points clés lors des importants projets
de construction tels que les travaux de mise en valeur de l’agriculture
dans le cours moyen des « trois cours d’eau », réalisés avec un
montant d’investissements directs du gouvernement central de 1,2
milliard de yuans. Le résultat des contrôles effectués par les
départements concernés sur l’environnement des zones de « trois
cours d’eau » depuis leur mise en valeur il y a 10 ans a montré
que grâce à l’association entre les mesures biologiques et les
procédés de construction, les modes et le taux d’utilisation de
la terre ainsi que la couverture végétale artificielle des zones
d’exploitation se sont considérablement élevés, que la désertification
de la terre et l’érosion du sol ont été efficacement contrôlées,
et que l’indice d’ensemble de la qualité de l’environnement a
connu une augmentation variant entre 1 et 3 degrés. La mise en
valeur de l’agriculture a apporté non seulement une bonne rentabilité
économique, mais eu aussi de bonnes retombées sociales et écologiques.
— Choisir les meilleurs
projets industriels et renforcer la prévention et le traitement
de la pollution. L’industrie du Tibet s’est progressivement développée
après sa libération pacifique. Aujourd’hui, les entreprises industrielles
sont encore peu nombreuses au Tibet. Par conséquent, le problème
de la pollution industrielle n’est pas encore grave. Pour réduire
le plus possible les conséquences néfastes du développement industriel
sur l’environnement, le gouvernement de la Région autonome du
Tibet suit toujours le principe d’ « attacher autant d’importance
au développement qu’à la protection ». Tout en développant l’industrie,
il s’efforce de faire coïncider la rentabilité économique, les
avantages qu’en retire la société et l’amélioration de l’environnement.
Il ne s’agit pas de mettre en œuvre aveuglément des projets industriels
pour rechercher seulement la rentabilité économique ou combler
des lacunes. Afin de prévenir et contrôler efficacement la pollution,
le gouvernement a adopté activement une série de mesures de prévention
et de contrôle de la pollution pour éviter les dommages sur l’environnement
provoqués par le développement de l’industrie moderne. Premièrement,
contrôler la pollution industrielle grâce à la restructuration
sectorielle, au réajustement de la composition de produits et
à la refonte technique. Par exemple, tout en important des équipements
technologiques avancés, la Tannerie de Lhasa a mis en place des
installations pour la protection de l’environnement ; la Brasserie
de Lhasa, une entreprise très polluante de l’eau de la ville,
a déboursé, lors d’une refonte technique, une somme de plus de
4 millions de yuans destinée au traitement des eaux usées. Maintenant,
son évacuation de l’eau a atteint les normes. Deuxièmement, renforcer
la surveillance et la gestion de l’environnement et rectifier
sévèrement les entreprises dont le rejet des matières polluantes
est excessif. Selon le principe de la restructuration des secteurs
dit « mettre sur pied les grandes et fermer les petites », on
a fermé 6 chaînes de production du ciment à four vertical très
polluantes installées au cœur de la ville de Lhasa, interdit en
même temps la production des entreprises très polluantes et éliminé
les équipements trop anciens.
— Renforcer l’estimation
des conséquences sur l’environnement des projets d’exploitation
de ressources et de construction d’infrastructures importantes
et la gestion de ceux-ci. Aucun projet de construction, de transformation
et d’agrandissement ne peut être établi avant l’estimation des
conséquences sur l’environnement. Celle-ci doit être appliquée
rigoureusement en même temps que la « triple simultanéité » (planifier,
construire et mettre en service simultanément les installations
principales et les installations destinées à la prévention de
la pollution). Plus de 80 % des projets de construction de grande
et moyenne importance ont fait l’objet d’une estimation des conséquences
sur l’environnement. Pour les projets d’exploitation de chromite
de Norbusa et de Shangkasam du Tibet, on a pris en considération
les mesures de protection de l’environnement comme le travail
clé de l’exploitation des ressources. Quant à la Centrale hydraulique
du lac Yamzho Yumco du Tibet qui a retenu l’attention mondiale,
pour la définition et l’élaboration du projet et sa construction,
on a fait très attention à la protection de l’environnement. Depuis
la mise en service de cette centrale hydraulique, la production
d’électricité n’a jamais entraîné une baisse du niveau d’eau du
lac ni influencé l’environnement naturel du lac Yamzho Yumco.
— Accorder de l’attention
à l’aménagement polyvalent de l’environnement des villes et bourgs
et améliorer les conditions d’existence dans les zones à forte
densité de population. L’aménagement polyvalent de l’environnement
des villes et bourgs est toujours l’un des points clés de l’édification
écologique et de la protection de l’environnement du Tibet. Pour
garantir la qualité de l’air et de l’environnement, le Tibet a
généralisé activement, dans les villes et bourgs, l’utilisation
des énergies non polluantes, éliminé progressivement le bois de
chauffage, la paille, la bouse, le charbon et l’huile employés
couramment par les habitants et élevé considérablement l’utilisation
du gaz comme combustible à usage civil. En 2001, 44 600 foyers
se sont abonnés au gaz liquéfié du pétrole dans les villes de
Lhasa et de Xigaze. Le taux d’usage du gaz y a atteint 83 %. En
même temps, le Tibet a encore utilisé activement les énergies
propres comme les énergies hydraulique, géothermique, solaire
et éolienne, formant ainsi préliminairement une structure d’utilisation
des énergies constituée principalement par l’énergie hydraulique
et complétée par les autres énergies et jouant un rôle actif dans
la protection de l’environnement. A l’heure actuelle, l’utilisation
de l’énergie solaire dans toute la Région autonome correspond
à 130 000 tonnes de charbon par an. Dans l’aménagement des espaces
verts des villes, la couverture végétale dans les villes de Lhasa
et de Xigaze a atteint 1 693,6 ha ; et la superficie des espaces
verts publics, 47,48 ha ; la couverture végétale est de 23,5 %
dans les quartiers bâtis. On a renforcé la construction du réseau
de canalisations d’eau et le traitement des matériaux de rebut
des villes et bourgs. 479,46 km de canalisations d’alimentation
en eau et 392,77 km de canalisations de drainage des eaux usées
ont été construits. 51 279 400 yuans ont été investis pour aménager
des zones d’ensevelissement des ordures de la ville de Lhasa.
Les installations du traitement des ordures des autres villes
et bourgs sont en train d’être planifiées ou mises en construction.
— Développer énergiquement
les secteurs particulièrement favorables à la protection de l’environnement
comme le tourisme. Développer les secteurs caractéristiques qui
affectent peu l’environnement est toujours une politique très
importante du Tibet pour accélérer le développement économique.
Le Tibet possède un environnement géographique naturel et humain
très particulier. Il est doté de conditions naturelles exceptionnellement
favorables pour développer le secteur tertiaire comme le tourisme.
Le gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet a promulgué,
en 1996, la « Décision sur l’accélération du développement du
tourisme » et mis le tourisme, l’un des secteurs de base, au premier
plan. En 2001, toute la Région autonome a accueilli 686 100 touristes
chinois et étrangers, réalisant ainsi un revenu touristique de
750 millions de yuans et des rentrées en devises d’un montant
de 46,38 millions de dollars américains. 6 506 personnes travaillent
directement dans les secteurs touristiques, et 30 000 autres,
indirectement. La position du tourisme dans l’économie nationale
du Tibet augmente de jour en jour. En même temps, le Tibet attache
aussi de l’importance au problème de dommages écologiques et de
pollution de l’environnement causés par le tourisme qui est pourtant
peu polluant. Pour les ordures abondonnées dans les sites touristiques,
les départements du tourisme et de la protection de l’environnement
ont adopté des mesures actives et prévenu la pollution de l’environnement
grâce à la collecte, au triage et au traitement des ordures. On
a même posé spécialement des poubelles dans les camps de base
des alpinistes du mont Qomolangma dont les conditions sont très
mauvaises. Les ordures abandonnées par les alpinistes et les touristes
ont été transportées et traitées régulièrement.
IV. Construire un chemin de fer en respectant l’environnement:
la ligne Qinghai-Tibet
Le Tibet n’avait aucune route avant sa libération
pacifique. On utilisait jadis les animaux de trait pour effectuer
des échanges économiques et nouer des relations à l’intérieur
et à l’extérieur de la région. Aujourd’hui, un système de transports
à trois dimensions constitué par un réseau routier de 24 000 km,
une dizaine de lignes aériennes et une canalisation de transport
de plus de 1 000 km a été établi au Tibet. Mais, le Tibet est
toujours la seule région de Chine dépourvue de chemin de fer.
Le problème de la communication restreint toujours le développement
économique et social du Tibet et l’élévation du niveau de vie
de la population. La construction du chemin de fer Qinghai-Tibet
est la volonté des différentes ethnies du Tibet. Elle pourra non
seulement renforcer la liaison entre le Tibet et l’intérieur du
pays, stimuler le développement économique et social du Tibet
et élever le niveau de vie matérielle et culturelle des Tibétains,
mais aussi jouer un rôle très important pour promouvoir l’unité
nationale et la prospérité commune.
Le 29 juin 2001, à l’approbation du gouvernement
central, les travaux de la deuxième tranche du tronçon Golmud-Lhasa
du chemin de fer Qinghai-Tibet ont été mis en chantier. La longueur
totale de ce tronçon est de 1 142 km, et le montant global des
investissements prévus, de 26,21 milliards de yuans. Les travaux
dureront six ans. « Construire un chemin de fer en respectant
l’environnement » est l’objectif clair fixé au début de la présentation
de la construction de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet.
— Faire sérieusement l’estimation
des conséquences sur l’environnement au cours des études de la
première période. Dans la première période de la construction
de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet, les départements concernés
ont défini, compte tenu du problème de l’environnement, un certain
nombre de sujets pour les étudier en profondeur. Sur cette base,
le gouvernement chinois a réuni des experts de différents domaines
pour faire des investigations sur place en profondeur selon la
« Loi sur la protection de l’environnement », la « Loi sur la
conservation du sol et des eaux », la « Loi sur la protection
des animaux sauvages », le « Plan national sur l’édification de
l’environnement » et le « Programme national sur la protection
de l’environnement ». Ils ont mené une délibération scientifique
et stricte sur les problèmes causés à l’environnement par la construction
du chemin de fer Qinghai-Tibet, rédigé respectivement un programme
destiné à estimer les conséquences sur l’environnement et un rapport
sur celles-ci, présenté leur plan de protection de l’environnement
et fait sérieusement une estimation des conséquences sur l’environnement.
Conformément aux exigences de l’estimation, ont été définis les
principes « insister sur la prévention, prendre la protection
en priorité et attacher autant d’importance à l’exploitation qu’à
la protection ». L’élaboration du projet, la construction et la
gestion de l’environnement se sont fondées sur les résultats de
l’estimation. Pour bien protéger l’environnement le long de cette
ligne ferroviaire, un montant d’investissements de 1,2 milliard
de yuans sera destiné à la protection de l’environnement, établissant
ainsi un record dans l’histoire de la construction du chemin de
fer en Chine.
— La protection de l’environnement
est devenue le facteur déterminant du projet de construction dans
la phase de conception de cette ligne ferroviaire. La protection
de l’environnement est devenue un concept fondamental pour élaborer
le projet de construction du chemin de fer Qinghai-Tibet. Sur
le choix du tracé du chemin de fer, les zones importantes où vivent
les animaux sauvages ont été évitées dans la mesure du possible.
Par exemple, la ligne du projet d’origine devait traverser la
réserve naturelle des grues au cou noir, située dans la vallée
du cours moyen du Yarlung Zangbo. Pour éviter de perturber les
animaux sauvages, on a choisi, après plusieurs délibérations,
un tracé qui traverse Yangbajain et contourne la réserve naturelle
des grues au cou noir. Quant aux tronçons de ligne qui traversent
obligatoirement des zones d’activité des animaux sauvages, par
exemple, les réserves naturelles de Hoh Xil, de Qumar et de Soga,
on a élaboré un certain nombre de projets de construction pour
faire des comparaisons entre eux et choisir le meilleur, étudié
et présenté des mesures de protection afin de réduire le plus
possible les perturbations des réserves naturelles. Sur la base
d’enquête et d’études sur le comportement et les règles de migration
des animaux sauvages le long de la ligne ferroviaire, on a établi,
dans les différents tronçons, 25 passages pour les animaux sauvages
de différentes sortes. Dans l’élaboration du plan de ponts et
des tunnels ferroviaires, on a pris en considération le franchissement
du chemin de fer par les animaux sauvages en édifiant spécialement
des viaducs dans un certain nombre de tronçons comme lieux de
passage pour les animaux sauvages afin d’assurer le plus possible
les activités normales des animaux sauvages le long du chemin
de fer. Les troupeaux d’antilopes tibétaines, un animal menacé
d’extinction vivant à Hoh Xil et placé sous la protection de l’Etat,
doivent, en juin et en juillet, traverser monts et rivières pour
aller mettre bas dans les zones du lac Zonag et du lac Taiyang.
Les unités d’exécution des travaux de construction du chemin de
fer Qinghai-Tibet ont arrêté, pour cette raison, leurs travaux
de construction pendant quatre jours. Elles ont retiré tous les
ouvriers, arrêté les machines de construction du chantier et enlevé
les drapeaux multicolores qui pourraient effrayer l’antilope tibétaine
pour que celle-ci puisse franchir normalement le chantier de construction.
Pour ne pas endommager l’environnement naturel comme les prairies
et les terres humides, on a adopté, dans l’élaboration du projet
de construction, la méthode qui consiste à remplacer la route
par des viaducs. A cet effet, 13 km de ponts devront être construits
à l’intérieur de la Région autonome du Tibet.
Les gares du chemin de fer Qinghai-Tibet consommeront
les énergies respectant la protection de l’environnement constituées
principalement par l’électricité, l’énergie solaire et l’énergie
éolienne. Les déchets de gares, une fois collectés, seront traités
d’une façon concentrée. Les eaux usées de la vie quotidienne
seront traitées conformément aux normes et utilisées le plus possible
dans le reboisement. Les ordures abandonnées dans les wagons verrouillés
seront mises dans des sacs et transportées au pied du plateau
pour être traitées d’une façon concentrée par les gares. Pour
répondre aux caractéristiques du plateau, un mode de gestion du
centre sera adopté. Sept centres seront établis le long du chemin
de fer Qinghai-Tibet. Chaque centre prendra la responsabilité
de la circulation et de l’entretien à 80 km de rayon. Le contrôle
automatique à longue distance et l’entretien mécanisé seront adoptés
le plus possible afin de réduire les organismes et le personnel
sur le plateau et de protéger au maximum l’environnement naturel
du plateau du Qinghai-Tibet.
— Réduire autant que possible
les conséquences sur l’environnement dans les travaux de construction.
Pour contrôler au maximum les conséquences néfastes sur l’environnement,
le quartier général de la construction du chemin de fer Qinghai-Tibet
a signé, avec les unités d’exécution de travaux de construction,
une lettre de responsabilité sur la protection de l’environnement.
Il a demandé à toutes les unités d’exécution de travaux de construction
d’établir obligatoirement et de perfectionner le système et les
règlements sur la protection de l’environnement et de créer un
département chargé de la protection de l’environnement avec les
gestionnaires spéciaux ou cumulés. Les unités d’exécution devront
prendre des mesures concrètes et scientifiques pour mettre en
application la protection de l’environnement. Leur plan d’exécution
de travaux de construction devra répondre à la demande de la protection
de l’environnement. Les départements compétents du territoire,
de la protection de l’environnement et des eaux et les unités
de construction, d’élaboration du projet, de surveillance et d’exécution
de travaux de construction ont défini conjointement les lieux
de prélèvement ou de rejet de la terre et les dépôts de sable
et de pierre et délimité, selon l’insolation et la fonte des glaces,
la distance rationnelle entre les lieux de prélèvement ou de rejet
de la terre et l’assiette de la ligne ferroviaire. Ils ont déterminé
l’itinéraire de passage du personnel et des véhicules et désigné
les champs d’exécution de travaux de construction et d’activité
du personnel afin d’assurer la stabilité de la couche de terre
gelée. Les sources des cours d’eau et les terres humides le long
de la ligne ont été protégées pour éviter la désertification des
zones de la source, le dépérissement des terres humides, la détérioration
des prairies et la pollution de la qualité de l’eau. On a accordé
de l’attention à la protection et à la remise en état de la couverture
végétale. Dans les tronçons où la végétation pousse difficilement,
on devra bien garder le gazon du remblai de la ligne ferroviaire
et du passage des véhicules d’exécution de travaux de construction
et le transplanter dans un autre lieu. Une fois les travaux de
construction terminés, on couvrira, avec le gazon ainsi conservé,
la pente du remblai de la ligne et les chantiers de construction
pour réduire au maximum l’endommagement de la couverture végétale.
Pour les tronçons de la ligne dont les conditions naturelles sont
relativement bonnes, on devra bien sélectionner des semences qui
peuvent pousser sur le plateau et adopter des techniques d’ensemencement
et de croissance convenables pour remettre en état au maximum
la couverture végétale. Dans les tronçons où les conditions naturelles
sont bonnes, on devra essayer de cultiver artificiellement l’herbe
et adopter des techniques d’ensemencement par aspersion et de
couverture de la pellicule protectrice. Un essai spécial pour
planter de l’herbe sur le remblai de la ligne ferroviaire du plateau
a déjà remporté des succès dans la zone de la rivière Tuotuo,
source du Changjiang. Les constructeurs adopteront toutes les
méthodes et mesures possibles pour s’efforcer de construire une
ligne ferroviaire qui répondra à la demande de la protection de
l’environnement.
Le point capital de la construction du chemin de
fer Qinghai-Tibet est de bien protéger l’environnement des alentours
de la ligne ferroviaire. Les différentes unités d’exécution des
travaux de construction ont déployé tous leurs efforts durant
les travaux de construction. Par exemple, parmi les 13 problèmes
technologiques des travaux de construction auxquels s’attaque
le 14e service de la Société de construction ferroviaire de Chine,
la moitié concerne la protection de l’environnement. Six contrôleurs
sont spécialement chargés de la protection de l’environnement
le long du chantier de construction du chemin de fer. Lors des
activités d’exécution des travaux de construction comme l’établissement
du camp, l’entrée du personnel et des équipements dans les chantiers,
l’ouverture des routes de construction, le creusement des lieux
de prélèvement ou de rejet de la terre et de la tranchée, on a
réduit le plus possible le front de travail et délimité la sphère
de la zone de vie pour la surveiller afin de bien protéger la
couverture végétale fragile du plateau.
— Prendre des mesures efficaces
pour réduire le plus possible la pollution de l’environnement
du plateau causée par les travaux de construction. Pour réduire
la pollution de l’environnement causée par les travaux de construction,
les unités d’exécution ont choisi et utilisé les équipements à
haute performance, à faible bruit et à moindre pollution, adopté
les moyens de construction hautement mécanisés et réduit le plus
possible le personnel de gestion et d’exécution. Quant à la construction
en béton armé, les pièces ont été préfabriquées et transportées
sur place pour les monter. Pour réduire la pollution de l’environnement
autour des ponts causée par la boue durant la construction, on
a adopté au maximum la méthode consistant à forer le trou à sec.
Pour prévenir la pollution des eaux causée par les travaux de
construction, le quartier général des travaux de construction
a exigé que les eaux usées des travaux de construction et celles
de vie du camp devraient être traitées et évacuées après avoir
atteint les normes. Les résidus solides des travaux de construction
et les ordures du camp ont été collectés séparément. Les matières
utiles ont été récupérées au maximum et les restes transportés
dans des endroits convenables pour qu’ils soient traités d’une
façon concentrée.
— Renforcer le contrôle
et la surveillance de la protection de l’environnement pour assurer
la réalisation des objectifs en la matière. Un système de surveillance
de la protection de l’environnement le long de toute la ligne
ferroviaire a été appliqué pour la première fois dans la construction
du chemin de fer Qinghai-Tibet. Le quartier général a confié à
une tierce partie le soin d’exercer une surveillance continue
sur la protection de l’environnement le long de toute la ligne
ferroviaire. Pour renforcer le contrôle de la protection de l’environnement
le long de toute la ligne ferroviaire durant toute la période
des travaux de construction, l’Administration d’Etat de la protection
de l’environnement et le ministère des Chemins de Fer ont promulgué
conjointement l’ « Avis sur le renforcement de la surveillance
de l’environnement durant les travaux de construction du chemin
de fer Qinghai-Tibet » et élaboré des dispositions spéciales sur
la protection et le contrôle de l’environnement au cours de la
période de travaux de construction. Ces deux départements ont
envoyé, à maintes reprises, de concert avec d’autres services
compétents des groupes d’inspection, vérifier la mise en application
des mesures de protection de l’environnement durant les travaux
de construction. Toute conduite enfreignant les règlements de
protection de l’environnement a été sanctionnée sévèrement.
Nous sommes convaincus que, grâce aux efforts fournis,
le chemin de fer Qinghai-Tibet sera une ligne ferroviaire du plateau
qui répond aux exigences écologiques et apporte le bonheur aux
différentes ethnies du Tibet.
V. Une option stratégique du développement durable
Ces 50 dernières années, grâce à l’attention du gouvernement
central et au soutien du peuple de toute la Chine, les différentes
ethnies du Tibet se sont efforcées de travailler d’arrache-pied,
permettant ainsi à l’aspect social du Tibet de connaître un changement
considérable et à l’édification écologique et à la protection
de l’environnement d’obtenir des succès qui attirent l’attention
mondiale. Aujourd’hui au Tibet, l’économie se développe, les œuvres
sociales progressent, la population vit et travaille en paix,
les monts et les vallées sont beaux, les cours d’eau limpides,
les animaux variés et les plantes abondantes. La Région autonome
est digne de son surnom de « Shangri-La ».
Transformer le plus tôt possible la physionomie arriérée
et réaliser rapidement la modernisation constituent la condition
préalable du progrès social et du développement du Tibet et un
désir ardent des différentes ethnies du Tibet. Située sur le plateau
du Qinghai-Tibet, la Région autonome connaît un environnement
géographique particulier et un écosystème fragile. Protéger la
capacité de régénération des ressources naturelles, améliorer
la qualité de l’environnement, assurer l’intégrité et la capacité
régulatrice des écosystèmes, garantir la sécurité écologique et
le développement harmonieux, unifié et coordonné de l’économie,
de la société et de l’écosystème constituent un objectif essentiel
de la modernisation du Tibet et une option stratégique pour le
développement durable.
On ne peut ni arrêter le développement au Tibet pour
assurer l’édification écologique et la protection de l’environnement
ni dégrader l’environnement pour obtenir un effet à court terme
du développement économique. Il faut respecter les règles du développement
social, développer simultanément l’édification économique et la
protection de l’environnement et mettre en application une stratégie
du développement durable en attachant de l’importance à la protection
de l’environnement dans le développement et en recherchant le
développement dans la protection de l’environnement. L’édification
écologique et la protection de l’environnement doivent être actives
et dynamiques au lieu d’être passives et isolées. On ne doit pas,
sous prétexte du maintien de l’état naturel primitif fragile,
refuser toute interaction entre l’homme et l’environnement naturel
et empêcher ainsi le développement économique et social et l’élévation
du niveau de vie de la population du Tibet.
Au cours de sa marche vers la modernisation, le Tibet
devra régler judicieusement les rapports entre l’exploitation
et l’utilisation des ressources et la protection de l’environnement
et promouvoir le changement du mode de croissance économique.
Les expériences du développement du Tibet nous montrent que l’exploitation
et l’utilisation des ressources doivent respecter la règle naturelle,
prendre en considération à la fois les intérêts à long terme et
les intérêts généraux et éviter la recherche de succès rapides
et d’avantages immédiats pour ne pas dépasser les capacités de
résistance de l’environnement. On doit prendre une attitude et
des méthodes scientifiques pour exploiter les ressources naturelles
et protéger l’environnement. Il ne faut absolument pas exploiter
les ressources qu’on ne doit pas exploiter. Pour les ressources
qu’on doit exploiter, l’objectif de l’exploitation doit être clair,
et le mode, scientifique afin de prévenir une influence négative
sur les fonctions écologiques. Ainsi, on pourra promouvoir une
utilisation rationnelle et scientifique des ressources naturelles
du Tibet, et réaliser simultanément le développement économique
et l’amélioration de l’environnement.
Tout comme le développement économique et social,
l’édification écologique et la protection de l’environnement du
Tibet sont les intérêts fondamentaux des différentes ethnies du
Tibet et correspondent aux intérêts communs du peuple de toute
la Chine. Les différentes ethnies du Tibet sont le principal promoteur
et le participant direct à la cause de l’édification écologique
et de la protection de l’environnement du Tibet. Elles sont aussi
le principal bénéficiaire des progrès obtenus en la matière. Développer
l’édification écologique et la protection de l’environnement du
Tibet profite à l’Etat, au peuple et aux descendants. Depuis un
demi-siècle, le gouvernement central chinois et le gouvernement
local du Tibet, à partir des intérêts fondamentaux de la population
tibétaine et de la demande fondamentale de la prospérité commune
du peuple multiethnique de toute la Chine et par esprit de responsabilité
envers les descendants et le monde entier, ont fait un effort
démesuré pour promouvoir et développer l’édification écologique
et la protection de l’environnement au Tibet et obtenu des succès
remarquables.
La clique du dalaï-lama et les forces anti-chinoises
internationales ont ignoré les faits objectifs du développement
de l’édification écologique et de la protection de l’environnement
du Tibet et répandu partout des rumeurs dans le monde, disant
que le gouvernement chinois « détruisait l’environnement du Tibet
», « pillait les ressources naturelles du Tibet » et « privait
les Tibétains de leur droit d’existence » dans le but de tromper
l’opinion publique mondiale et de noircir l’image de la Chine.
Elles tentent en réalité, sous prétexte de se préoccuper de la
protection de l’environnement du Tibet, d’empêcher les progrès
sociaux et la modernisation du Tibet et de préparer l’opinion
publique pour leur but politique destiné à restaurer la société
de servage féodal arriéré au Tibet et à diviser la patrie.
En effet, il existe encore des problèmes dans les
domaines de l’édification écologique et de la protection de l’environnement
du Tibet. La détérioration de l’environnement mondial a permis
à l’écosystème fragile du Tibet d’être le premier visé. Des calamités
naturelles comme des coulées de boue, des glissements de terrain
de la montagne, l’érosion du sol par ruissellement et des tempêtes
de neige surviennent de temps en temps ; la désertification du
sol est en train de menacer l’environnement du Tibet ; des actes
de sabotage de l’environnement se produisent parfois au cours
du développement économique. Le gouvernement central et le gouvernement
local du Tibet attachent de l’importance à ces problèmes. Pour
assurer l’utilisation durable et éternelle des écosystèmes et
des ressources naturelles et prévenir le danger, le Tibet, soutenu
par le gouvernement central, a défini un grandiose plan de l’édification
écologique et de la protection de l’environnement qui a été mis
en application en 2001. D’ici au milieu du siècle, un montant
de 2,2 milliards de yuans sera investi pour la construction de
plus de 160 projets de la protection de l’environnement destinés
à l’amélioration progressive de l’environnement du Tibet. Sans
aucun doute, la population tibétaine créera, au cours de son évolution,
un environnement plus beau et connaîtra une vie plus belle.
(China
internet information Center)