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Le déficit, le PIB et les dépenses à la lumière de la macroéconomie

2022-02-23 15:46:00 Source:French.china.org.cn Auteur:
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Alors que le Covid-19 continue d’affecter les économies à travers le monde, le rapport déficit public/PIB de la Chine devrait rester cette année à un niveau légèrement supérieur à la normale. Les dépenses budgétaires ciblées devraient néanmoins être améliorées pour revigorer le marché et guider un développement de haute qualité, ont indiqué lundi plusieurs experts et analystes. 

Etant donné la pression à la baisse sur le plan intérieur, à laquelle s’ajoutent des complexités externes croissantes, plus de dépenses budgétaires fortes et initiales seront nécessaires cette année. Néanmoins, de telles dépenses doivent être mises en œuvre de manière plus scientifique et ciblée, note Zhou Mi, un chercheur de l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique (CAITEC). 

« Les dépenses budgétaires sont une mesure clé dans l’exercice de la régulation macroéconomique. Alors que l’impact du Covid-19 persiste, je pense que le rapport déficit public/PIB de la Chine pour cette année sera légèrement supérieur à d’habitude. [...] Cependant, à la lumière du niveau de la dette mondiale, il sera crucial pour la Chine de maintenir un ratio de déficit approprié, tout en travaillant sans relâche à maximiser les effets de tels fonds », souligne-t-il. 

Selon lui, les fonds budgétaires devraient être employés dans certains domaines spécifiques, comme l’innovation technologique, la production manufacturière ou encore les petites entreprises, afin de soutenir les domaines clés essentiels à la relance économique durable : « Ces domaines, qui constituent des maillons faibles, sont essentiels pour permettre à la Chine de réaliser un développement de haute qualité et nécessitent plus de soutien concret de la part du gouvernement », ajoute-t-il. 

Dans un article publié vendredi dernier dans Le Quotidien du peuple, Liu Kun, le ministre chinois des Finances, a confirmé que la Chine réduirait cette année encore davantage les taux d’imposition, qu’elle rendrait les dépenses budgétaires plus ciblées et qu’elle renforcerait la discipline budgétaire pour maintenir la stabilité de la croissance économique, conformément à l’orientation donnée par la Conférence centrale sur le travail économique. 

D’après le ministre, le déficit budgétaire sera maintenu à un niveau raisonnable, tandis que l’intensité des dépenses budgétaires sera renforcée et davantage ciblée. Cette année, des efforts seront déployés pour poursuivre des dépenses budgétaires bien structurées, centrées sur la recherche technologique, la protection environnementale, les moyens de subsistance, les principales stratégies régionales, l’agriculture moderne et les projets clés dans le cadre du 14e Plan quinquennal (2021-2025). 

Shi Yinghua, un professeur de l’Académie des sciences fiscales de Chine (ASFC), explique que le rapport déficit public/PIB pèse généralement sur les fondamentaux économiques d’un pays : « Alors que l’économie chinoise a soutenu ses fondamentaux en matière de croissance à long terme et de résilience forte, nous remarquons également que le commerce et la demande intérieure ont tous deux besoin de soutien. [...] C’est pourquoi je pense que la position proactive de la politique budgétaire sera maintenue cette année et que le rapport déficit public/PIB restera à un certain niveau, afin de limiter les risques à la baisse sur l’économie et de maintenir la viabilité budgétaire », souligne-t-elle. 

En dehors des domaines d’amélioration des moyens de subsistance et de renforcement des investissements dans les maillons faibles, les dépenses budgétaires sont l’un des facteurs clés à surveiller, afin d’éviter un possible effet d’éviction que pourraient avoir les dépenses budgétaires sur les investissements privés : « C’est la raison pour laquelle il est important de s’assurer que l’ampleur des dépenses budgétaires est appropriée et raisonnable », explique Shi Yinghua. 

Vendredi dernier également, à l’occasion d’une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, Liu Kun a appelé tous les pays à renforcer leur coordination en matière de politique macroéconomique. Il a enjoint aux principales économies avancées de rendre leurs politiques macroéconomiques plus responsables et de surveiller les effets indirects possibles. 

Au mois de décembre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que la dette mondiale avait atteint un niveau record de 226 000 milliards de dollars en 2020, alors que le monde est confronté à une pandémie de Covid-19 faisant rage et à une récession profonde. 

« Nous avons remarqué qu’à l’heure actuelle, un grand nombre d’économies avancées considèrent uniquement leurs propres besoins lorsqu’elles ajustent leurs politiques budgétaire et monétaire, ce qui a ensuite un impact négatif au niveau mondial. […] De tels effets indirects font partie de l’environnement externe auquel la Chine est confrontée. C’est la raison pour laquelle, je pense qu’il est important pour la Chine de continuer à mettre à niveau le front et le centre de son marché intérieur, tout en assurant de solides progrès dans la circulation externe », souligne Zhou Mi. 

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