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Les droits de l’homme sont un concept ouvert

2022-06-17 00:02:00 Source:La Chine au présent Auteur:ZHANG YONGHE*
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Le président chinois Xi Jinping a indiqué que les droits de l’homme sont historiques, concrets et réalistes, et qu’il ne faut pas les définir indépendamment des conditions sociopolitiques ainsi que des traditions historiques et culturelles des différents pays. C’est la meilleure explication de la logique de développement des droits de l’homme.  

Un processus cognitif sinueux 

Le concept des droits de l’homme trouve son origine en Occident ; le premier cadre théorique a été établi par la bourgeoisie pendant la période d’ascension du capitalisme. Elle est un produit de l’époque, qui part d’un individualisme absolu et comprend la conception des droits de l’homme comme « droits civils et politiques ».  

En effet, cette compréhension étroite est liée à l'émergence de la notion des droits de l’homme en Occident. Par exemple, la Magna Carta de la Grande-Bretagne est perçue comme le premier document des droits de l’homme. Document constitutionnel, il a été proposé par 25 barons britanniques par crainte que leurs droits ne soient violés par le roi. 

La Déclaration d’indépendance des États-Unis, considérée comme la première déclaration des droits de l’homme, ne contient aucun mot sur les droits de l’homme des Noirs et des Indiens. On peut dire que cette compréhension reflète un signe de classe, un caractère fondamental de la philosophie politique et de la pratique judiciaire de l’Occident. Pour cette raison, le marxisme critique non seulement les droits de l’homme de la bourgeoisie, mais également le fait que la loi bourgeoise protège sans aucune ambiguïté ces « droits de l’homme de classe ». 

Les droits de l’homme sont un concept introduit de l’étranger, et, en tant que tel, leur compréhension et leur développement par le peuple chinois ont connu un processus difficile et sinueux. Cependant, le Parti communiste chinois (PCC) a résumé l’expérience réussie en matière de respect et de protection des droits de l’homme par la combinaison du concept marxiste des droits de l’homme avec la réalité concrète de la Chine et l’excellente culture traditionnelle chinoise. 

Les droits de l’homme en Chine se sont engagés sur une voie qui convient aux conditions nationales, qui suit la tendance de l’époque, qui s’inspire des réalisations de la civilisation mondiale, qui souligne le principe selon lequel le droit à l’existence et au développement constitue les droits de l’homme fondamentaux de première importance, et qui s’en tient au développement équilibré des différents droits. 

Il convient de noter que si les êtres humains existent en tant que « catégorie », les droits de l’homme en Chine et en Occident utilisent une conception commune des droits n’ayant pas de différence essentielle. Malheureusement, un écart apparaît dans la pratique. 

D’après les théories dominantes des droits de l’homme en Occident, les droits de l’homme sont des droits civils et politiques qui appartiennent aux droits négatifs. Ce défaut de naissance résulte de la logique inhérente du système capitaliste. Cependant pour la Chine, bien que les droits civils et politiques soient des droits de l’homme très importants, les droits économiques, sociaux et culturels le sont tout autant. Sans un certain fondement économique, social et culturel, d’autres droits ne comptent pas.  

Si ce n’étaient pas les barons qui avaient signé la Magna Carta avec le roi Jean à Runnymede (dans l’aire métropolitaine de Londres), mais les serfs, les articles de ce document ne seraient pas ceux que nous pouvons lire aujourd’hui ; si ce n’étaient pas les éleveurs (dont George Washington) qui avaient présidé à la Déclaration d’indépendance, mais les esclaves des fermes, le texte de cette proclamation serait différent.  

Les droits de l’homme en Chine 

La Chine n’a pas connu de période de capitalisme accompagné de colonialisme comme l’Occident. La caractéristique la plus frappante de la voie de développement des droits de l’homme en Chine réside dans la centralité qu’elle accorde au peuple. Le président Xi Jinping a souligné qu’il fallait rester fidèle au concept de développement centré sur le peuple et a déclaré : « L’État, c’est le peuple ; et le peuple, c’est l’État. » Cela reflète bien l’essence de la conception des droits de l’homme en Chine.  

La centralité du peuple est le noyau spirituel le plus distinctif de la conception chinoise des droits de l’homme, qui a été proposée pour garantir la position dominante du peuple et faire en sorte que le peuple soit le vrai maître du pays. Ces dernières années, la Chine a avancé la théorie innovante de « démocratie populaire à processus complet », pour former des droits politiques palpables, amples, réels, concrets et effectifs. Cela signifie que la centralité du peuple des droits de l’homme en Chine n’est pas un concept vide et mystérieux. 

Par ailleurs, un autre point important de la centralité du peuple est de savoir si celui-ci vit heureux. En Chine, la tâche principale pour s’assurer que le peuple mène une vie heureuse consiste à résoudre le problème de la pauvreté, surtout la pauvreté absolue. À ce jour, la plus grande signification du progrès de la cause des droits de l’homme en Chine réside dans le parachèvement de l’édification intégrale de la société de moyenne aisance.  

Les droits à l’existence et les droits au développement constituent la base des autres droits. En tant que grand pays en développement, les questions liées aux droits de l’homme en Chine doivent être traitées progressivement. Après des recherches sur les droits de l’homme, la Chine se rend compte que la bonne voie pour développer la cause des droits de l’homme est de combiner le principe de l’universalité des droits de l’homme avec les conditions nationales et de s’inspirer des accomplissements de la civilisation humaine. La Chine a concrétisé l’objectif stratégique d’une vie heureuse pour le peuple et a complètement changé les conditions de vie du peuple chinois, à travers la réduction de la pauvreté, puis l’éradication de la pauvreté.  

Conciliant le principe de l’universalité des droits de l’homme avec la condition réelle de l’État, la théorie et la pratique des droits de l’homme de la Chine sont différentes de celles de l’Occident qui sont centrées sur le libéralisme individuel. La cause des droits de l’homme en Chine suit une voie de développement qui lui convient et qui ne se juge pas selon les normes des droits de l’homme d’autres pays.  

La gouvernance mondiale des droits de l’homme 

En 1948, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 217A(III) en promulguant la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il s’agit d’un jalon dans l’histoire, à partir duquel les êtres humains ont partagé la première bannière des droits de l’homme.  

En 1976, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques sont entrés en vigueur, ce qui a permis aux êtres humains de disposer de normes fondamentales d’action pour les droits de l’homme. 

Face aux nombreuses différences en matière de conception des droits de l’homme entre la Chine et l’Occident, certains politiciens occidentaux devraient d’abord abandonner les préjugés idéologiques dans les échanges mutuels. Dans le cadre des Nations Unies, il faut créer une solution globale de gouvernance mondiale des droits de l’homme qui soit juste, raisonnable et inclusive et qui comprenne la paix, la sécurité et le développement internationaux ; il faut également défendre les valeurs communes de toute l’humanité, former les concepts d’égalité et de confiance mutuelle, d’inclusion et d’apprentissage mutuel, de coopération dans l’esprit gagnant-gagnant et de développement commun en participant activement aux affaires des droits de l’homme des Nations Unies, ainsi qu’établir un nouvel ordre politique et économique international qui soit juste et rationnel, et qui soit fondé sur l’égalité et les bénéfices mutuels.  

  

*ZHANG YONGHE est professeur et directeur exécutif de l’Institut de recherche sur les droits de l’homme relevant de l’Université des sciences politiques et du droit du Sud-Ouest. 

 

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