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Leadership du Parti et du gouvernement chinois : élément décisif pour réduire la pauvreté

2020-05-23 14:09:00 Source:La Chine au présent Auteur:TAN WEIPING
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La plantation des fruits du dragon a aidé le district de Long'an dans le Guangxi à éradiquer la pauvreté.

Le plan national de réduction de la pauvreté en Chine, qui se fonde sur le contexte du pays, se traduit par une approche aux caractéristiques chinoises ayant émergé au fil de longues années de pratiques et d’explorations. L’adhésion à la direction du Parti et à l’orientation du gouvernement constitue une caractéristique importante dans l’expérience chinoise en matière de réduction de la pauvreté. Un point qui n’a pas manqué de retenir l’attention de la communauté internationale.

En janvier dernier, l’ex-président mexicain Felipe Calderón a déclaré dans une interview que la Chine a accompli un miracle historique en faisant sortir plusieurs centaines de millions de gens de la misère, soit l’équivalent de 70 % des individus ayant dit adieu à la pauvreté dans le monde. L’extraordinaire essor de la Chine a grandement galvanisé les pays en développement. Mais selon lui, les grandes prouesses réalisées par la Chine nouvelle au cours des 70 dernières années n’auraient pu voir le jour sans la direction du Parti communiste chinois (PCC), sans la voie de développement chinoise définie en phase avec les conditions nationales, et sans le dur labeur du peuple chinois. D’autres dirigeants étrangers encore, tels que Jerónimo de Sousa (secrétaire-général du Parti communiste portugais) ou encore Dmitri Novikov (vice-président du Comité central du Parti communiste russe), ont loué la Chine pour son travail efficace en matière de lutte contre la pauvreté.

Plusieurs générations de dirigeants engagés dans la lutte contre la pauvreté

Depuis la fondation de la Chine nouvelle, les dirigeants qui se sont succédé au sein du Parti et de l’État ont tous attaché une vive importance au travail de lutte contre la pauvreté. Ils ont mené de profondes réflexions et formulé des explications systématiques, en cherchant comment renforcer la gestion de la pauvreté, améliorer la vie de la population et parvenir à une prospérité commune. Progressivement, la Chine a exploré une voie de lutte contre la pauvreté et de développement en accord avec la situation nationale.

En 1955, le président Mao Zedong a proposé l’idée de « prospérité commune » et en 1957, des objectifs concrets ont été définis : d’ici quelques années, faire en sorte que le petit nombre de foyers qui peine encore à se nourrir dans les zones rurales ne souffre plus de la faim ; faire en sorte que les ménages (outre certains agriculteurs spécialisés dans les cultures de rente) génèrent une production vivrière excédentaire à leurs besoins ou à tout le moins suffisante, pour qu’il n’y ait plus de paysans pauvres dans les campagnes ; faire en sorte que tous les paysans accèdent à un niveau de vie équivalent ou supérieur à celui des paysans moyens.


La conférence de formation concernant le commerce électronique organisée par le village de Gaocun pour aider les habitants locaux à sortir de la pauvreté.

Par la suite, Deng Xiaoping, concepteur en chef de la réforme et de l’ouverture à l’initiative de la modernisation de la Chine socialiste, a souligné : « Pour instaurer le socialisme, il faut accroître la productivité, car la pauvreté n’a pas sa place dans le socialisme. Nous persévérons dans le socialisme afin de bâtir un socialisme surclassant le capitalisme. Dans cette optique, nous devons, en premier lieu, nous débarrasser de la pauvreté. » Les deux équipes dirigeantes centrales qui ont suivi, avec respectivement Jiang Zemin et Hu Jintao en leur centre, n’ont cessé d’enrichir les théories et de renforcer les actions concrètes en faveur de l’aide aux démunis par le développement.

Depuis 2012, le Comité central du PCC, avec Xi Jinping comme noyau dirigeant, a élevé l’élimination de la pauvreté au rang de tâche fondamentale et d’indicateur historique pour l’accès global à une société de moyenne aisance. Xi Jinping a personnellement déployé et supervisé les opérations, et en 2013, pour la première fois, il a avancé l’idée capitale de lutter contre la pauvreté de manière ciblée. Depuis six ans, chaque année, il prend l’initiative d’effectuer une tournée d’inspection au moment de la Fête du printemps afin de passer les actions de réduction de la pauvreté menées au sein du pays ; chaque année, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la pauvreté (le 17 octobre), il annonce d’importantes directives ou préside des événements majeurs ; chaque année, il tient une réunion spéciale sur l’éradication de la pauvreté en vue d’organiser et de déployer le travail en ce sens. Un système d’organisation dédié à l’aide aux démunis, impliquant les secrétaires du comité du Parti à tous les niveaux, a été mis en place pour fournir une garantie politique solide à l’éradication de la pauvreté.

Fondation d’un organisme dédié à l’aide aux démunis

En 1986, la Chine a fondé un organisme dédié à l’aide aux démunis, intitulé Groupe dirigeant du Conseil des affaires d’État chargé du développement économique des régions pauvres. Celui-ci a fixé le seuil de pauvreté, délimité les zones défavorisées, identifié les districts pauvres, créé des fonds spéciaux de lutte contre la pauvreté et entamé des activités organisées et planifiées à grande échelle dans le cadre de l’aide aux démunis par le développement en milieu rural. En 1993, cet organisme a été renommé Groupe dirigeant du Conseil des Affaires d’État pour l’aide aux démunis par le développement, et un bureau a été placé sous sa responsabilité (le Bureau du Groupe dirigeant du Conseil des Affaires d’État pour l’aide aux démunis par le développement). Les gouvernements des provinces (ou régions autonomes et municipalités relevant directement de l’autorité centrale), des villes et des districts ont établi des institutions connexes, qui mettent à l’ordre du jour l’aide aux démunis par le développement et élaborent des programmes de mise en œuvre spécifiques aux conditions locales, tout en se référant au plan national de lutte contre la pauvreté.


Le groupe Evergrande aide le district de Dafang dans la province du Guizhou à lutter contre la pauvreté.

Intégration au plan stratégique de développement national

Comme l’expérience de la Chine l’a démontré, la lutte contre la pauvreté doit adhérer à la direction du Parti et à l’orientation du gouvernement, et être intégrée dans la stratégie globale de développement du pays en tant que tâche stratégique. Il faut concilier les efforts de tous pour planifier et déployer des actions d’aide aux démunis à grande échelle, tout en élaborant et mettant en œuvre des plans de développement qui ciblent les groupes les plus sujets à la misère, notamment les femmes, les enfants, les handicapés et les citoyens issus de minorités ethniques.

Après la fondation de la République populaire de Chine et avant le lancement de la réforme et de l’ouverture (1949-1977), l’aide aux démunis prenait la forme d’une stratégie de secours, qui visait à couvrir les besoins fondamentaux de la population pour régler la question de la pauvreté absolue généralisée dans les zones rurales. L’accent était mis sur l’assistance aux habitants des régions reculées et arriérées, aux victimes de catastrophes naturelles et aux invalides de guerre, afin de garantir leurs moyens de subsistance. À cette époque, le gouvernement chinois a formulé des politiques de réduction de la pauvreté promouvant la réforme agraire et encourageant le progrès technologique dans l’agriculture. Elle a promulgué la Loi sur la réforme agraire de la République populaire de Chine, qui a vivement mobilisé l’enthousiasme des agriculteurs, atténué le problème de la faim dans les campagnes chinoises et augmenté le rendement agricole. Un système éducatif et un système médical inclusifs ont été mis en place à l’échelle nationale. Le nombre d’habitants ne sachant ni lire ni écrire a fortement diminué suite aux vastes campagnes d’alphabétisation qui ont été menées. Parallèlement, la santé de la population chinoise s’est améliorée, entraînant par là même une hausse de l’espérance de vie sur le territoire, grâce à diverses mesures, telles que le développement d’un système médical mutualisé, la mise en application du système communautaire des « cinq garanties » (nourriture, habillement, chauffage, soins médicaux et obsèques) et la politique de secours s’adressant aux ruraux les plus nécessiteux.

Avec le lancement de la politique de réforme et d’ouverture en 1978, l’État chinois a mis en œuvre le « système de responsabilité forfaitaire à base familiale ». Cette réforme du système économique rural a permis de réduire efficacement la pauvreté dans les campagnes. En 1982, le Plan de construction agricole des trois régions de l’Ouest (Hexi et Dingxi au Gansu, et Xihaigu au Ningxia), grand projet impliquant à sa création 47 districts (villes et régions) puis 57 en 1992, a marqué l’entrée dans une stratégie de lutte contre la pauvreté organisée et planifiée à grande échelle. D’autre part, la tâche relative à l’aide aux démunis par le développement a été incluse dans le plan de développement global du pays. Le gouvernement chinois de l’époque a mis à exécution le Plan septennal pour faire sortir de la pauvreté 80 millions d’habitants ruraux (1994-2000), plan axé sur l’agriculture et l’élevage distribuant des aides aux villages et aux foyers. L’État a introduit des programmes clairs pour accélérer le développement économique dans les régions du Centre et de l’Ouest du pays. En outre, il a établi un mécanisme de coopération entre l’Est et l’Ouest pour aider les personnes démunies. En 2000, les besoins élémentaires (nourriture et habillement) des ruraux pauvres étaient essentiellement couverts. Le Programme d’aide aux démunis par le développement dans les régions rurales (2001-2010) a identifié 592 districts prioritaires au niveau national dans les régions du Centre et de l’Ouest, et mis en œuvre une stratégie de réduction de la pauvreté au niveau du village. En 2007, année où le système de garantie du revenu minimum de subsistance pour la population rurale a commencé à être pleinement appliqué, la Chine est entrée dans une phase de lutte contre la pauvreté à « deux moteurs », alliant politique pour la lutte contre la pauvreté et système du revenu minimum de subsistance. Par la suite, le Programme d’aide aux démunis par le développement dans les régions rurales (2011-2020) a répertorié 14 zones contiguës vivant dans une extrême pauvreté.

Depuis 2012, la stratégie d’assistance ciblée aux démunis et d’éradication précise de la pauvreté a fait peau neuve, en accord avec la nouvelle ère qui s’ouvrait. La Chine a établi un système de responsabilité où chacun s’engage à assumer ses fonctions et devoirs respectifs ; un système politique avec une interaction entre le pouvoir central et la base ainsi qu’une coordination unifiée ; un système d’investissement qui assure les fonds et consolide les ressources humaines ; un système d’assistance en ligne avec les conditions locales et adapté aux bénéficiaires concernés (villages, ménages ou individus) ; un système de mobilisation sociale encourageant une large participation et les efforts conjoints ; un système de supervision multicanal tous azimuts ; ainsi qu’un système d’évaluation des plus rigoureux.

Voici les nouvelles caractéristiques de la stratégie de lutte contre la pauvreté dans la nouvelle ère : 1. la définition d’un nouvel objectif de l’aide aux démunis : « d’ici 2020, faire sortir de la pauvreté tous les ruraux vivant sous le seuil de pauvreté actuel, faire disparaître tous les districts pauvres et éliminer la pauvreté globale régionale » ; 2. la mise en œuvre de la stratégie d’assistance ciblée aux démunis et d’éradication précise de la pauvreté. 3. la mise sur pied d’un modèle de gestion de la pauvreté impliquant les secrétaires du comité du Parti à cinq niveaux (province, ville, district, canton et village) ; 4. la mobilisation de toutes les forces sociales pour inviter l’ensemble de la société à participer à la lutte contre la pauvreté selon des méthodes souples et diversifiées ; 5. l’introduction des mécanismes innovants comme l’enregistrement des habitants et villages pauvres et l’envoi de premiers secrétaires et de groupes de travail dans les villages défavorisés ; 6. l’association de l’assistance aux démunis avec le changement de mentalité et le renforcement de l’éducation afin de cultiver la force endogène des populations pauvres.

Aujourd’hui, la propagation de la COVID-19 constitue une épreuve supplémentaire dans le cadre de l’éradication de la pauvreté. Sous la ferme direction du Parti communiste chinois et la promotion du gouvernement chinois, la Chine parviendra certainement à se relever suite au coup porté par la COVID-19 et à réaliser dans les délais prévus l’édification intégrale de la société de moyenne aisance et les objectifs du « premier centenaire ».

 

*TAN WEIPING est directeur général adjoint du Centre international de la réduction de la pauvreté en Chine.

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