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Construire une « communauté de destin » verte

2019-04-24 14:57:00 Source:La Chine au présent Auteur:ZHOU LIN et ZHANG XI
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Vue aérienne du parc industriel écologique Great Stone au Bélarus
 
ZHOU LIN et ZHANG XI, membres de la rédaction

Depuis le lancement de l’initiative « la Ceinture et la Route » en 2013, la coopération environnementale entre la Chine et les pays partenaires a donné des résultats phares à plusieurs égards. D’une part, citons, au sujet de la coopération, l’amélioration des mécanismes, l’élargissement des champs, l’enrichissement du contenu et l’innovation des formes. D’autre part, comme les projets de coopération dans les différents domaines ont connu un développement rapide, de plus en plus de pays et régions s’impliquent dans la construction d’une « communauté de destin » verte.

 

Les messagers de la Route de la Soie verte en Asie du Sud-Est

 

Lors de la Semaine de la coopération écologique Chine-ASEAN qui s’est tenue à Beijing en mars 2019, Khin Cho Cho Shein a attiré tous les regards. En effet, cette stagiaire au ministère des Transports du Myanmar est venue à l’événement parée d’un somptueux costume folklorique birman. Très enthousiaste, elle nous a fait savoir qu’il y a dix ans, elle avait suivi une formation en météorologie à l’université de Nanjing et qu’aujourd’hui, elle a l’opportunité de mettre en application dans son travail les concepts et technologies de pointe qu’elle a appris en Chine. Elle était donc ravie de revenir en Chine.

 

« Actuellement, le Myanmar met en œuvre des stratégies et programmes d’action pour faire face au changement dans la dimension environnementale, une démarche en accord avec les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies ainsi qu’avec l’idée de la Chine de construire une Route de la Soie verte. À cette fin, le gouvernement du Myanmar a élaboré une série de plans d’action définissant les politiques, les organismes d’exécution, les finances et les technologies. Dans le même temps, nous instaurons activement un partenariat écologique avec les pays partenaires de “la Ceinture et la Route”. » Shein a ajouté que des collègues du ministère de la Protection de l’Environnement du Myanmar sont également venus en Chine, précisant que ce ministère de la Protection de l’Environnement est responsable de l’élaboration des politiques, tandis que le ministère des Transports s’occupe de la mise en œuvre des plans. « Nous devons travailler en coopération », a-t-elle résumé.

 

Shein attendait beaucoup de ces cinq jours de stage, au programme chargé : la Réunion des coordinateurs nationaux pour la coopération environnementale Chine-ASEAN, le Séminaire sur la coopération entre les villes jumelées écologiques de la Chine et de l’ASEAN, la Réunion du groupe de travail sur la plate-forme de partage d’informations sur l’environnement Chine-ASEAN et une formation au renforcement des capacités, ainsi que des discussions sur les politiques et les actions en matière de changement climatique. Shein a exprimé son souhait de voir émerger une coopération plus pragmatique et plus approfondie entre la Chine et le Myanmar dans les domaines de la protection de l’environnement et du développement durable.

 

À vrai dire, des activités similaires, proposant des échanges et formations sur la protection environnementale, sont organisées fréquemment.

 

En juillet 2018, le ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement a signé avec le ministère laotien des Ressources naturelles et de l’Environnement un mémorandum d’entente interministériel sur la coopération écologique et environnementale, ainsi que le Plan d’action de coopération entre la Chine et le Laos (2018-2022), pour parvenir à des consensus et coopérations dans des domaines spécifiques. En novembre de la même année, le Centre de coopération environnementale Lancang-Mékong a envoyé une délégation au Laos, dans le cadre d’une inspection de son système de surveillance automatique de l’environnement atmosphérique, sa station mobile de surveillance de la qualité de l’air, son système d’évacuation des eaux usées et son système de traitement naturel des eaux usées autour du réservoir That Luang, ainsi que son site d’enfouissement des déchets dans la ville de Luang Prabang.

 

Selon Virasack Chundara, directeur de l’Institut de recherche sur les ressources naturelles et l’environnement du Laos, « la surveillance de la qualité de l’air est un domaine relativement nouveau au Laos. Le pays ne dispose que d’une seule station de surveillance fixe et d’un seul véhicule de surveillance mobile à Vientiane. Par ailleurs, la portée des données recueillies demeure élémentaire, loin de pouvoir répondre à la demande. L’expérience de la Chine est donc très importante pour nous ».

 

Les stagiaires laotiens louent également l’expérience acquise par la Chine en matière de traitement des eaux usées. L’un d’eux, responsable au Département des ressources naturelles et de l’environnement dans la province de Luang Prabang au Laos, nous a confié qu’il espérait aider le gouvernement laotien à améliorer ses capacités de gestion environnementale, en suivant une formation organisée par le Centre de coopération environnementale Lancang-Mékong.

 

« Les conditions naturelles au Laos sont plutôt bonnes, mais il existe tout de même des problèmes de pollution environnementale, notamment dans la province de Luang Prabang où une grande quantité d’eaux usées non traitées a été rejetée dans le fleuve, en raison des divers projets de construction de centrales hydroélectriques, d’exploitation minière et de développement touristique. Par conséquent, nous devons renforcer la coopération avec les organisations gouvernementales et non gouvernementales, en particulier le Centre de coopération environnementale Lancang-Mékong, afin d’obtenir un soutien accru sur les plans intellectuel, technique et matériel en vue du renforcement des capacités dans la gestion environnementale, la surveillance de la pollution et le traitement des eaux usées. »

 

Le Programme des messagers Chine-ASEAN dédié au projet de formation sur la protection de l’environnement Chine-ASEAN a été modernisé et rebaptisé en 2016 le Programme des messagers de la Route de la Soie verte. Il consiste, dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » verte, à partager les acquis du développement socio-économique de la Chine par le biais du renforcement des capacités de protection de l’environnement et la coopération industrielle ; à encourager la coopération régionale en matière de protection environnementale et le développement durable vert à l’échelle régionale ; et à mettre en œuvre des projets phares pour le renforcement des capacités de protection de l’environnement sur la Route de la Soie verte.

 

En 2019, plus de 150 représentants sont venus suivre une formation à Beijing. Certains travaillaient au ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement ou à l’Académie des sciences de Chine ; d’autres arrivaient de provinces et régions autonomes chinoises telles que le Yunnan, le Zhejiang, Hainan, le Hubei et le Guangxi. Y ont également pris part des membres des autorités compétentes dans les pays membres de l’ASEAN et du Secrétariat de l’ASEAN, ainsi que des institutions internationales telles que le Programme des Nations Unies pour l’environnement, l’Institut de Stockholm pour l’environnement et Energy Foundation.

 

Zhang Jieqing, directrice générale adjointe au Département de la coopération internationale du ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement, a souhaité la bienvenue aux pays de l’ASEAN qui participent activement à la construction de « la Ceinture et la Route » vertes, en particulier via l’Alliance internationale pour le développement vert de « la Ceinture et la Route » et la plate-forme de services de mégadonnées (Big Data) éco-environnementales dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Ces mécanismes, combinant les efforts de tous les pays, ont pour objectif de promouvoir la réalisation conjointe des objectifs de développement durable des Nations Unies.

 

 

Le parc industriel écologique Great Stone au Bélarus
 
Le Parc industriel Great Stone situé à Minsk, au Bélarus, grande plaque tournante reliant l’Europe et l’Asie sur la Ceinture économique de la Route de la Soie, est un projet phare. Le 11 mai 2018, la cérémonie d’inauguration du Jardin de l’amitié sino-bélarussienne a eu lieu au cœur du parc. Au fil du développement de ce parc et de l’implantation des entreprises, 700 arbres (dont 99 % ont survécu) ont été plantés dans le jardin afin de créer un cadre écologique favorable aux activités des entreprises et à la vie de la population locale.

 

Mikhail Zagortsev est président de la région Smolevichi, où se trouve le Parc industriel Great Stone. Selon lui, le choix d’établir le parc industriel à Smolevichi n’a pas été sans controverse, le public craignait surtout que l’aménagement du parc transforme les espaces verts en un chantier hébergeant des rangées d’usines.

 

Selon Mikhail Zagortsev, lors de la sélection du site, le représentant de la partie chinoise a souligné maintes fois l’importance de réduire autant que possible les dégradations environnementales pendant la construction du parc industriel.

 

« À l’époque, j’ai été rassuré et particulièrement touché lorsque j’ai entendu ces mots traduits par l’interprète », a déclaré Mikhail Zagortsev. Les deux réserves naturelles à l’intérieur du parc ont été entièrement préservées au cours de la planification et de la construction. Et l’accord sur la protection écologique conclu entre le parc industriel et la collectivité locale a complètement dissipé les doutes du public vis-à-vis des questions environnementales.

 

En mars 2015, la construction des infrastructures de la première phase du Parc industriel Great Stone a été officiellement lancée. Bai Xiujun, chef du projet des infrastructures du parc au sein de China CAMC Engineering Co. Ltd, s’est rappelé : « L’avenue Minsk a été la première route construite dans le parc en 2015. Les autorités compétentes du gouvernement bélarussien venaient tous les jours pour mener des inspections, appliquant des normes strictes pour les moindres détails. Pour une route en Chine par exemple, le constructeur doit se charger d’aménager des espaces verts sur 5 à 10 mètres de chaque côté de la route, tandis qu’à Minsk, il est nécessaire de végétaliser les accotements sur au moins 25 mètres de largeur. Même les branches qui cassent et tombent des arbres à moins de 50 mètres de la chaussée doivent être ramassées, sous peine d’amende. Ces normes sévères nous ont poussés à adopter une approche plus rigoureuse dans la gestion du projet. »

 

« Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une richesse inestimable. » Tel est le nouveau concept de développement formulé par le président Xi Jinping, un concept qui a été pleinement pris en compte lors de la construction du parc industriel Great Stone. Suivant le principe du développement d’une industrie manufacturière moderne, des efforts ont été déployés afin de créer, à l’intérieur du parc, une nouvelle ville à la fois agréable à vivre et propice à l’entrepreneuriat. À cette fin, le Parc industriel Great Stone a invité l’EMAS, un système d’audit et de management environnemental accrédité par l’Union européenne, à mener une évaluation environnementale, dans l’objectif qu’il soit certifié conforme aux normes environnementales européennes. Ainsi, une nouvelle ville « verte », ancrée dans un concept environnemental avancé de calibre international, est en train de voir le jour à Minsk.

 

Le plan global du parc prévoit de conserver les zones résidentielles existantes et les espaces naturels protégés : 15 villages et 13 plantations sont intégralement préservés, ce qui porte le taux de verdissement du parc aux alentours de 50 %.

 

La maroquinerie durable en Éthiopie

 

L’Éthiopie, pays du continent africain très éloigné de la Chine, figure également parmi les partenaires de la construction de la Route de la Soie verte. Grâce à sa coopération avec la Chine dans le renforcement de la formation du personnel ainsi que dans la montée en gamme des technologies et des équipements de toute la chaîne industrielle, l’industrie du cuir éthiopienne s’engage sur la voie du développement durable.

 

Chen Guodong est un enseignant chargé de la formation au laboratoire conjoint de la maroquinerie Chine-Éthiopie. Depuis 2013, il s’occupe de former les employés éthiopiens à l’installation et la mise en service des équipements, ainsi qu’au traitement des eaux usées. Il ne peut s’empêcher de tenir des propos élogieux au sujet de l’Éthiopie : « L’Éthiopie abrite une population aux mœurs simples, de beaux paysages naturels et un climat agréable. La première fois que je suis allé dans ce pays, je me serais cru au Yunnan. »

 

Située au cœur de la Corne de l’Afrique, l’Éthiopie possède de vastes plateaux et la célèbre vallée du Grand Rift. En outre, ce pays compte le plus grand cheptel de tout le continent, jouissant ainsi de conditions naturelles uniques pour le développement de la maroquinerie éthiopienne.

 

Avec l’essor de la maroquinerie, les rejets d’eaux usées sont progressivement devenus un facteur non négligeable entravant le développement durable de la maroquinerie éthiopienne. Chen Guodong a affirmé : « L’industrie du cuir peut apporter une grande contribution à la croissance économique, mais la pollution causée par cette industrie est une question incontournable. La maroquinerie chinoise a su améliorer les technologies et les équipements, et introduire des normes qui ont permis de réguler l’ensemble du secteur. En partageant son expérience avec l’Éthiopie, la Chine apportera non seulement un soutien important au développement de la maroquinerie éthiopienne, mais jettera également une base solide au développement international des technologies chinoises. »

 

Le 25 novembre 2013, en présence de la vice-première ministre chinoise Liu Yandong et du vice-premier ministre éthiopien Demeke Mekonnen, le ministère chinois des Sciences et Technologies et le ministère éthiopien des Sciences et Technologies ont signé un mémorandum d’entente sur la construction commune du laboratoire conjoint de la maroquinerie Chine-Éthiopie. C’est dans ces circonstances qu’est né le projet d’aide étrangère au laboratoire conjoint de la maroquinerie Chine-Éthiopie.

 

« Nous avons découvert à l’époque, en réalisant des études sur la maroquinerie locale, que les équipements et les technologies utilisés par les entreprises éthiopiennes étaient très avancés, a expliqué Chen Guodong. Cependant, le processus de traitement microbien est compliqué et il est difficile de le mettre en pratique tout au long de la production. Selon la volonté et les besoins de la partie éthiopienne, notre laboratoire est chargé principalement de former le personnel éthiopien à la connaissance des technologies ainsi qu’à l’utilisation des équipements de traitement des eaux usées et des déchets solides contenant du chrome. Le prétraitement et le traitement poussé des eaux usées, assurés au cours des divers procédés de tannage par les technologies mises au point indépendamment par la Chine, permettent de réduire la demande chimique en oxygène des eaux usées à moins de 100 mg/l, avec une méthode de traitement simple et des impacts minimes sur l’environnement. »

 

En plus des technologies, la Chine a également fourni un ensemble complet de modèles d’équipements chinois au laboratoire conjoint de la maroquinerie Chine-Éthiopie et a organisé dans les deux pays des échanges et formations destinés au personnel éthiopien travaillant dans les secteurs concernés. Chen Guodong a déclaré : « Nous avons besoin d’expliquer en détail nos technologies aux personnes formées et de leur montrer au plus tôt comment utiliser nos équipements. Après leur formation, elles apprennent à maîtriser de nouvelles technologies et gagnent notablement en compétences et qualité professionnelle. Ce laboratoire conjoint peut être vu comme une base technique, où les entreprises locales sont libres de venir découvrir des technologies afin d’accélérer leur propre innovation technologique et leur modernisation industrielle. »

 

Chernet Yonas Kebede, étudiant éthiopien, a suivi une formation au laboratoire conjoint en question. Après quoi, cet ouvrier ordinaire est devenu technicien dans le domaine de la protection environnementale pour le secteur de la maroquinerie.

 

De novembre 2013 à novembre 2017, le laboratoire conjoint de la maroquinerie Chine-Éthiopie a formé 76 stagiaires éthiopiens, pour que ceux-ci maîtrisent mieux les technologies de tannage, soient davantage sensibilisés à la protection de l’environnement et contribuent par la suite au perfectionnement et au développement durable de l’industrie du cuir en Éthiopie.

 

à partir de tous ces exemples, on peut voir que grâce aux efforts des pays partenaires, la construction de « la Ceinture et la Route » a obtenu des résultats exemplaires et illustres dans la promotion de la construction d’une « communauté de destin » verte.
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