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La volonté de la plupart des entreprises française est de localiser en Chine nos outils et nos moyens de production

2019-03-07 10:53:00 Source:La Chine au présent Auteur:Javier Gimeno
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Javier Gimeno   

Président de la CCI France-Chine     

Pour une large majorité de la communauté d’affaires française en Chine, les relations diplomatiques entre la France et la Chine sont solides, fluides et fructueuses. Notre conviction est aussi qu’elles se sont enrichies progressivement depuis leur rétablissement en 1964, et ont fait de nos deux pays des grands et loyaux partenaires. 

Dans mon rôle de président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Chine (CCIFC), il ne m’appartient pas d’aller au-delà dans ce jugement. En effet, bien que l’institution que je préside collabore très étroitement avec les remarquables services diplomatiques français, néanmoins la CCIFC constitue une entité non-gouvernementale – et donc indépendante de l’État français –, entièrement dédiée à favoriser le développement des entreprises françaises en Chine, au nom desquelles je peux, en revanche, m’exprimer.  

Je dirais que, pour ces entreprises et leur mode de relation avec l’État chinois, les changements principaux observés depuis ces dernières années sont en essence deux : d’une part, l’amélioration de la situation en termes de gouvernance, avec la conséquente réduction des zones d’ombre, des zones d’un certain arbitraire, lesquelles étaient assez plus nombreuses dans le passé. De l’autre, l’accélération de quelques réformes que nous jugeons fondamentales, telles que la réduction des surcapacités industrielles, le renforcement du système financier, l’intensification de la démarche environnementale, et enfin la transformation du modelé économique chinois avec un rôle de plus en plus crucial de la technologie, de l’innovation et du digital. Ces réformes sont en train de métamorphoser profondément la Chine, et elles conviennent au mieux au développement et à la croissance des entreprises françaises dans ce pays. À l’évidence beaucoup a été fait ces dernières années.   

La CCIFC tire un bilan positif de la CIIE 2018, et ceci sur deux plans principaux. Le premier est politique et symbolique car, en effet, la CIIE a permis d’afficher l’image et la volonté d’une Chine ouverte au monde, souhaitant accueillir les entreprises étrangères dans ce pays. Il s’agit d’un message très positif, capital, qu’il fallait délivrer au moment où les risques d’une marche arrière dans la globalisation et d’un retour vers le protectionnisme étaient au plus haut. Le deuxième plan est purement économique, celui de l’intensification des flux commerciaux entre la France et la Chine, bien qu’au moment où je vous parle, il soit encore trop tôt pour pouvoir l’évaluer avec précision.  

En tous les cas, il me semble évident que les prochaines éditions de la CIIE ne pourront qu’être bénéfiques et qu’accélérer ce mouvement. Ceci étant dit, il convient aussi souligner que, pour la plupart des entreprises françaises en Chine, le modèle stratégique n’est plus depuis longtemps celui des importations au départ de la France, mais celui de l’enracinement profond de nos entreprises dans ce pays. En substance, ceci veut dire développer et produire sur sol chinois les produits et services destinés aux marchés locaux. 

C’est ainsi que, pour une majorité d’entre nous, les importations ont été un bon moyen pour démarrer notre présence sur le marché chinois ou pour compléter nos gammes de produits dans ce pays. Mais à terme, la volonté de la plupart de nos entreprises est de localiser en Chine nos outils et nos moyens de production. 

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