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La stabilité par le développement

2018-09-03 15:46:00 Source:Beijing Information Auteur:Charles Onunaiju
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En moins de 20 ans depuis sa fondation, le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) est indubitablement devenu une plateforme internationale de niveau mondial avec un bilan impressionnant de résultats concrets. L’amitié et la coopération traditionnelles sino-africaines ont connu une longue histoire avant la fondation du FCSA en l’an 2000. Le FCSA n’a pas seulement restructuré ces liens de façon plus orientée vers les résultats, mais il a également créé et soutenu un mécanisme de contacts et de consultations régulières, engendrant des résultats pragmatiques en matière de relations. 

Au cours de cette même période depuis la fondation du FCSA, la propre croissance exponentielle de la Chine et la distanciation de l’Afrique avec l’exposition mondiale « occidentalo-centrique » ont apporté une opportunité saine, sur laquelle l’Afrique et la Chine ont fait croître leur coopération dans le cadre du mécanisme du FCSA. Les suspicions usuelles d’infractions et de sabotages idéologiques issues de la Guerre froide étaient déjà dépassées, lorsque le FCSA a été fondé. Cela lui a permis d’éviter le cadre des contestations idéologiques, qui ont infecté de nombreuses organisations internationales au cours de la période plus intense de la Guerre froide. 

Les bénéfices des nouvelles Routes de la soie 

Alors que le FCSA continue d’évoluer, le troisième Sommet du FCSA à Beijing, qui rassemblera les dirigeants de ses Etats-membres au mois de septembre, offrira un nouveau jalon dans la vie de l’organisation. 

Depuis le deuxième Sommet historique du FCSA à Johannesburg en Afrique du Sud en 2015, l’Afrique a réalisé des pas de géant et les dix plans majeurs de coopération sino-africaine, proposés alors par le président chinois Xi Jinping et soutenus avec un financement de 60 milliards de dollars, se sont matérialisés de façon substantielle. 

La première ligne ferroviaire électrifiée d’Afrique, longue de quelque 800 km et reliant le pôle industriel régional émergent mais enclavé de l’Ethiopie au port de Djibouti, est devenue pleinement opérationnelle, réduisant le temps de trajet de plusieurs jours à seulement quelques heures. Avec le dégel des relations entre les anciens adversaires qu’étaient l’Ethiopie et l’Erythrée, l’accès à la mer Rouge par le port d’Assab devrait alimenter plus encore l’industrialisation de l’Ethiopie et les contributions des entreprises chinoises dans cette perspective sont extrêmement importantes. 

La ligne ferroviaire SGR (pour Standard Gauge Railway) de plus de 400 km reliant la ville portuaire de Mombasa au Kenya à la capitale du pays Nairobi a été achevée et est opérationnelle. Celle-ci a déclenché une augmentation de l’activité économique pour le Kenya, tout en aidant également à réduire les coûts des transactions commerciales. 

Dans le même temps, le port de Mombasa a subi une reconstruction massive et deviendra une artère vitale de la Route maritime de la soie du XXIe siècle, la composante maritime du cadre de coopération internationale inclusive et intégrée de l’initiative des nouvelles Routes de la soie. La Chine et l’Afrique seront rassemblées à Beijing pour le troisième Sommet du FCSA, afin de réfléchir à une feuille de route pour mener la prochaine étape de la coopération. Dans cette perspective, l’initiative des nouvelles Routes de la soie, en tant que cadre majeur en matière de connectivité terrestre, maritime et numérique, et caractérisée par la construction d’infrastructures lourdes, sera primordiale pour insuffler une dynamique puissante et permettre de nouvelles avancées dans le développement déjà mis en œuvre en Afrique par le processus du FCSA. 

« Fabriqué au Nigéria avec la Chine » 

Le Nigéria, en tant que puissance régionale et plus grand marché d’Afrique, est déjà à l’aube d’une nouvelle ère économique, du fait des investissements considérables alimentés par la Chine dans les infrastructures stratégiques.  

Depuis 2016, la ligne ferroviaire SGR de quelque 200 km entre la capitale Abuja et la ville de Kaduna dans le nord-ouest du pays est en service. Au mois de juillet dernier, la première ligne intra-urbaine reliant le centre-ville d’Abuja à l’aéroport, qualifiée de « première de son genre » en Afrique de l’Ouest, a été lancée en fanfare par le président Muhammadu Buhari. 

La construction d’une ligne ferroviaire majeure pour relier la ville commerciale de Lagos au pôle commercial de Kano dans le nord du pays, en passant par Ibadan, a également débuté. Par ailleurs, le « Plan de reprise et de croissance économique », qui constitue la feuille de route pour la reprise économique du pays et promet d’importantes constructions d’infrastructures pour débloquer un développement durable et inclusif, semble prêt à tirer parti des financements chinois.  

L’intermittence notoire de l’approvisionnement électrique du Nigéria recevra également un soutien massif, lorsque la centrale de Mambilla financée par la Chine sera mise en service. La Banque d’exportation et d’importation de Chine a récemment accepté de participer à hauteur de 85 % en financement concessionnel dans ce projet.  

Le paysage industriel du Nigéria connaît un regain rapide de vitalité, alors que les entreprises chinoises stimulent la capacité intérieure et apporte une substance considérable au concept de « Fabriqué au Nigéria avec la Chine ».   

La paix par le développement économique 

Alors que les anciens maîtres coloniaux de l’Afrique et leurs partenaires en Occident voient les défis sécuritaires de l’Afrique comme des obstacles au développement, la Chine, par le biais du mécanisme du FCSA, considère le développement économique comme un moyen concret pour surmonter les défis sécuritaires et garantir la paix, la stabilité et la prospérité en Afrique. Les avancées stratégiques considérables déjà accomplies sur le continent par le biais du cadre de coopération découlant du processus du FCSA attestent sans aucun doute de l’orientation pragmatique des relations contemporaines sino-africaines. 

Avec la croissance considérable des agrégats nationaux de la Chine et l’augmentation de son rôle stratégique dans la gouvernance mondiale, la coopération de l’Afrique avec la Chine dans le cadre du FCSA devrait connaître une mise à niveau significative. Le troisième Sommet du FCSA devrait largement bâtir sur les progrès colossaux assurés lors des précédents forums et accroître la visibilité du mécanisme du FCSA, notamment grâce à la vigueur apportée par l’initiative des nouvelles Routes de la soie, dont les nombreux compléments institutionnels, comme le Fonds de la route de la soie ou encore la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), fonctionnent déjà à plein régime. 

Avec le succès du XIXe Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) à la fin de l’année dernière, la réélection de Xi Jinping en tant que secrétaire général du Comité central du PCC, ainsi que la vitalité innovante de la Pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère, la coopération sino-africaine devrait bénéficier d’un dynamisme nouveau, qui aidera à sécuriser fermement la feuille de route de l’Afrique dans la réalisation de son propre Agenda 2063. 

L’auteur est le directeur du Centre d’études chinoises à Abuja au Nigéria. 

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