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Beijing Tong Ren Tang en Afrique du Sud

2018-08-30 15:36:00 Source:La Chine au présent Auteur:HOU FENG, ZHENG QINGTING et MA LI
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法语词典
Des clients viennent à la pharmacie Tong Ren Tang pour plus d’informations.
 
 
HOU FENG*, ZHENG QINGTING* et MA LI, membre de la rédaction

 

« Voilà la peau d’orange sèche, voilà l’ophiopogon et ça c’est de la racine d’astragale… » Le 23 juillet 2018, dans la pharmacie Tong Ren Tang située à Johannesburg (Afrique du Sud), McGlone présente aux clients le nom chinois des herbes médicinales. Âgé d’une vingtaine d’années, il travaille dans cette pharmacie depuis un an et demi. En plus de ses connaissances sur les herbes médicinales, il excelle dans la préparation de médicaments qui en sont issus.

 

« J’aime apprendre la médecine traditionnelle chinoise, non seulement pour mon plaisir, mais également pour aider les malades autour de moi », confie McGlone. Il raconte que sa pharmacie ne désemplit pas les week-ends.

 

Aujourd’hui, Beijing Tong Ren Tang a fondé plusieurs filiales en Afrique du Sud, à Johannesburg, Tshwane et Durban, qui toutes possèdent divers programmes de médecine traditionnelle chinoise, tels que l’acupuncture et le massage, en plus de vendre des herbes médicinales.

 

En 1669, soit la 8e année du règne de l’empereur Kangxi de la dynastie des Qing (1644-1911), Yue Xianyang (1630-1688) a créé à Beijing la pharmacie Tong Ren Tang. En 2006, la culture de la médecine traditionnelle chinoise de Tong Ren Tang a été inscrite sur la Liste nationale du patrimoine culturel immatériel.

 

Implantation en Afrique du Sud

 

Mataib a été blessé à la cheville dans un accident de la route, et il a toujours des difficultés à marcher après l’installation d’une prothèse. Son collègue le conduisit à la pharmacie Tong Ren Tang pour qu’il bénéficie de la consultation gratuite. Après avoir reçu un traitement d’acupuncture qui montra ses effets, il décida de poursuivre une rééducation par cette méthode.

 

La médecine traditionnelle chinoise symbolise aussi une partie de la culture chinoise et un moyen de la diffuser. Aujourd’hui, elle est de plus en plus reconnue par les Africains. Selon le responsable d’une pharmacie Tong Ren Tang en Afrique, 70 % de ses clients sont des habitants locaux.

 

« Nous nous intéressons beaucoup à la médecine traditionnelle chinoise, et nombre de Sud-Africains acceptent les herbes médicinales », indique le responsable du Département des sciences de la santé à l’université du Witwatersrand.

 

Pour diffuser davantage la culture de la médecine traditionnelle chinoise, Beijing Tong Ren Tang et l’université de Johannesburg ont signé un mémorandum de coopération, pour former des diplômés en acupuncture.

 

Dans une cour décorée de lanternes rouges à Johannesburg, nous rencontrons Arnett. Quand on passe en revue l’intérieur de sa maison, on croirait que son propriétaire est Chinois. En fait, Arnett est une Sud-Africaine qui se passionne pour l’acupuncture et aime pratiquer le taï chi.

 

Ici, il est nécessaire de prendre un rendez-vous avec le médecin pour un diagnostic en médecine traditionnelle chinoise, et le carnet de rendez-vous d’Arnett est toujours complet. « Je reçois en général 15 ou 20 patients chaque jour, qui viennent principalement de Tshwane (30 à 40 minutes en voiture de Johannesburg) et des environs. Et parfois, des patients viennent de régions plus lointaines, telle que Nelspruit (plusieurs heures en voiture), raconte Arnett. Ma réputation a été bâtie sur le bouche-à-oreille parmi les patients, jamais sur la publicité. »

 

« Je travaille sept jours par semaine, et très souvent le dernier patient quitte mon cabinet de consultation tard », dit Arnett. Sa première patiente de l’après-midi, Sala, fait alors son entrée. Après plus d’un an de traitement en acupuncture, elle est devenue une très bonne amie d’Arnett.

 

« J’apprécie beaucoup la médecine traditionnelle chinoise, et je trouve qu’elle devrait être plus diffusée dans le monde », dit Arnett. En fait, la médecine traditionnelle chinoise est entrée dans la vie d’Arnett par un hasard de la vie.

 

À l’âge de 20 ans, Arnett fut frappée d’apoplexie avec une paralysie du côté gauche. « Mon médecin traitant m’a dit qu’il était impuissant pour me soigner. Je me suis alors investie dans la recherche d’autres traitements. J’avais lu un reportage sur l’acupuncture chinoise, et j’ai pensé qu’elle pourrait m’aider », raconte-t-elle. Finalement, Elle finit par trouver un expert en acupuncture à Durban, qui réussit à la soulager. Dès lors elle commença à apprendre la médecine traditionnelle chinoise.

 

« En plus de m’apporter un revenu stable, la médecine traditionnelle chinoise enrichit largement ma vie spirituelle », confie-t-elle.

 

Bonne perspective

 

Une fois arrivé dans le centre-ville de Tshwane, capitale administrative de l’Afrique du Sud, on peut voir de loin un grand panneau qui indique : « Chinese Medicine ».

 

« La médecine traditionnelle chinoise a un fort potentiel de développement en Afrique, indique Zhong Peng, représentant en chef de la société Beijing Tong Ren Tang en Afrique. Du fait que, traditionnellement, l’Afrique utilise aussi les herbes médicinales, la confiance envers la médecine traditionnelle chinoise dépasse largement celle des pays occidentaux. »

 

En tant que locomotive de l’économie africaine, l’Afrique du Sud dispose des infrastructures, du système juridique et du système financier parmi les plus perfectionnées. Déjà en 2000, le gouvernement sud-africain avait reconnu le statut juridique de la médecine traditionnelle chinoise, donnant une garantie solide pour son développement dans le pays et même sur tout le continent africain.

 

En plus des cours d’acupuncture organisés conjointement par leur société et l’université de Johannesburg, Beijing Tong Ren Tang songe à construire une usine en Afrique du Sud pour développer la culture des herbes médicinales et à créer un hôpital. « Nous espérons devenir le messager de la culture chinoise, en contribuant à la coopération entre la Chine et l’Afrique du Sud dans le domaine de la santé publique », raconte-t-il.

 

L’avantage des médicaments traditionnels chinois par rapport aux médicaments occidentaux est leur prix. « En Afrique du Sud, la majorité des habitants à faible revenu n’ont pas d’assurance maladie, ils préfèrent les médicaments traditionnels chinois vendus dans la pharmacie », précise Zhong Peng.

 

Dans la pharmacie Tong Ren Tang à Tshwane, le prix pour un massage est de 200 rands et de 400 rands pour l’acupuncture. Ces deux traitements sont déjà couverts par des assurances privées mais que seules les personnes aisées peuvent encore s’offrir.

 

Par ailleurs, le nombre de praticiens en médecine traditionnelle chinoise est assez faible en Afrique du Sud. Actuellement, on compte moins de 200 docteurs et acupuncteurs dans ce domaine qui ont obtenu la licence permanente, et moins de la moitié sont d’origines chinoises.

 

« La construction d’une usine en Afrique du Sud destinée à développer la culture des herbes médicinales sur place et à créer des produits pourrait non seulement satisfaire les besoins des pays africains et réduire davantage les prix des médicaments, mais permettrait également d’ouvrir une filière à l’exportation de ces produits vers d’autres pays, y compris la Chine, et renforcer la chaîne industrielle de Tong Ren Tang », conclut Zhong Peng.

 

*HOU FENG est journaliste de CCTV et ZHENG QINGTING est journaliste de 21st Century Business Herald.

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