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L’ICR stimule le développement mondial

2022-10-09 12:15:00 Source:La Chine au présent Auteur:LIU TING, membre de la rédaction
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Un train de marchandises Chine-Europe quitte le port ferroviaire international de Chengdu (Sichuan), le 30 juin 2022.

 

Depuis le lancement de l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR) en 2013, la Chine a répondu aux besoins vitaux des pays en développement en coopérant avec eux pour construire des routes, des chemins de fer ou encore des ports, et en leur apportant une aide financière, a déclaré à La Chine au Présent Adrien Mugnier, fondateur et directeur de l’Observatoire français des Nouvelles Routes de la soie (OFNRS).

Il s’agit d’une voie de développement pacifique, adaptée aux besoins réels des pays qui rejoignent l’initiative, plutôt que de leur imposer la vision de la Chine, a-t-il ajouté. « Le plus important dans cette initiative, c’est de voir le fruit de ce développement multiforme, matérialisé dans l’amélioration du niveau de vie des populations. »

Selon un rapport de la Banque mondiale publié en 2019, l’ICR pourrait tirer 7,6 millions de personnes de l’extrême pauvreté et 32 millions de la pauvreté modérée dans les pays concernés et augmenter les échanges commerciaux de 2,8 % à 9,7 % pour les pays participants et de 1,7 % à 6,2 % à l’échelle mondiale, augmentant ainsi les revenus mondiaux de 0,7 % à 2,9 %. Elle a non seulement ouvert de nouveaux horizons pour l’ouverture et le développement de la Chine, mais également offert de nouvelles opportunités de développement pour le reste du monde.

Accélérer les flux commerciaux

En mars 2011, un train en provenance de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine, est arrivé dans la ville allemande de Duisbourg. Cette ligne ferroviaire, connue sous le nom de chemin de fer international Chongqing-Xinjiang-Europe, a marqué le début du fret ferroviaire Chine-Europe.

Aujourd’hui, la destination de 80 % du fret ferroviaire Chine-Europe est le terminal intermodal de Duisbourg, le plus grand des neuf terminaux de fret locaux, d’où les marchandises sont réparties sur le continent européen. Les trains transportent des conteneurs remplis de vêtements, de jouets et de produits électroniques de haute technologie en provenance de villes chinoises telles que Chongqing, Wuhan et Yiwu, et repartent avec notamment des voitures de fabrication allemande, du whisky écossais, du vin français, des textiles italiens. L’exploitation de ces trains a contribué à stimuler les secteurs du transport, de l’entreposage, de la vente en gros et au détail. En 2021, le port terrestre de Duisbourg a enregistré une augmentation de 18,9 % de son chiffre d’affaires et une croissance de plus de 30 % de son bénéfice net en glissement annuel.

Markus Bangen, PDG du Groupe portuaire de Duisbourg, a déclaré dans une interview accordée à l’agence de presse Xinhua que le service de fret ferroviaire Chine-Europe se développait rapidement et prenait de l’ampleur, et que la coopération fructueuse entre l’Allemagne et la Chine profitait aux deux parties.

Le port de Duisbourg est un exemple du développement rapide du fret ferroviaire Chine-Europe. Selon Hu Biliang, doyen exécutif de la faculté de « la Ceinture et la Route » à l’Université normale de Beijing, les trains de marchandises Chine-Europe ont effectué plus de 60 000 voyages, reliant 200 villes de 24 pays européens à travers ses 82 itinéraires. « Il a joué un rôle important dans la promotion du commerce entre la Chine et les pays concernés. »

Au premier semestre de 2022, les importations et les exportations totales de la Chine avec les 24 pays desservis par le fret ferroviaire Chine-Europe ont atteint 3 450 milliards de yuans (495,42 milliards de dollars), soit une hausse de 7,3 % en glissement annuel, ce qui représente environ 17,4 % du volume total des importations et des exportations au cours de la même période. Selon M. Mugnier, le faible coût par rapport à la flambée des prix du transport maritime, ainsi que la durée plus courte, la grande stabilité et la faible pollution sont les principales raisons pour lesquelles le fret ferroviaire Chine-Europe a pu prendre de l’ampleur.

 

Des Kényans dansent à côté d’une locomotive sur le chemin de fer Mombasa-Nairobi à Mombasa, le 11 janvier 2017.

 

Investir dans les infrastructures

Lorsque le chemin de fer à écartement standard Mombasa-Nairobi a été ouvert le 31 mai 2017, Uhuru Kenyatta, le président kényan de l’époque, avait déclaré qu’il transformerait l’économie du Kenya en créant des emplois, de l’espoir, des opportunités et de la prospérité pour les Kényans. Ces paroles sont maintenant devenues réalité.

Le chemin de fer construit par la Chine part de Mombasa, le plus grand port d’Afrique de l’Est, et va vers l’ouest jusqu’à Nairobi, la capitale. Long d’environ 480 km, il s’agit du plus grand projet d’infrastructure depuis l’indépendance du pays.

Cette ligne ferroviaire a permis de réduire la durée du trajet de dix heures en moyenne à cinq heures. Dans une interview accordée à Xinhua, Philip Mainga, directeur général de Kenya Railways, a déclaré que le chemin de fer était l’infrastructure la plus efficace et la plus fiable du Kenya. Selon lui, la ligne a transporté 8 millions de passagers au cours des cinq dernières années avec en moyenne six trains de passagers par jour, soit 7 000 à 10 000 passagers au quotidien. Il a constaté que davantage de personnes choisissaient de voyager sur cette ligne car elle est « sûre, ponctuelle et confortable ».

Le chemin de fer Mombasa-Nairobi a également stimulé les exportations du Kenya. Aujourd’hui, il ne faut que huit heures pour transporter ce qui prenait auparavant deux jours. Au cours des cinq dernières années, le chemin de fer a transporté 1,77 million de conteneurs équivalent vingt pieds (EVP) et exploite actuellement une moyenne de 16 trains de marchandises par jour. Grâce au chemin de fer Mombasa-Nairobi, le port de Mombasa n’est plus congestionné et les exportations du Kenya se développent et se diversifient.

Depuis son lancement, le chemin de fer Mombasa-Nairobi a fourni 123 nouveaux types d’emplois en recrutant plus de 3 000 employés locaux. Les constructeurs chinois leur ont transmis les connaissances, la technologie et l’expérience. Aujourd’hui, 80 % des postes sont occupés par des employés locaux.

Selon M. Hu, la Chine et les pays participant à l’ICR ont coopéré sur de nombreux projets au cours de ces neuf dernières années. À elles seules, les entreprises d’État chinoises relevant du gouvernement central ont investi dans plus de 3 000 grands projets, et l’investissement total de la Chine dans les pays adhérents a atteint environ 1 000 milliards de dollars. Parmi les autres grands projets, citons le chemin de fer Addis-Abeba-

Djibouti, le chemin de fer Chine-Laos, le port du Pirée en Grèce, la centrale hydroélectrique de Karot, le complexe nucléaire de Karachi au Pakistan, le pont Padma au Bangladesh et le pont Pelješac en Croatie. Ces projets ont profité aux populations locales en améliorant les conditions de transport, en réduisant les coûts de transport et en augmentant l’approvisionnement en électricité.

 

Vue de la centrale hydroélectrique de Karot au Pendjab (Pakistan), le 7 avril 2022

 

Permettre un développement de haute qualité

De nombreux Pakistanais ont encore le souvenir des coupures d’électricité pendant les chaleurs estivales il y a quelques années. Après des années de construction du corridor économique Chine-Pakistan, le pays ne manque désormais plus d’électricité, et son coût de production a été réduit. Il convient de noter la part accrue de l’électricité propre, telle que l’hydroélectricité et l’énergie éolienne, et l’amélioration de la performance des réseaux électriques grâce aux technologies avancées.

De telles histoires se sont répétées dans les pays participants. Depuis 2020, les projets énergétiques construits par la Chine dans ces pays ont été dominés par des projets d’énergies renouvelables. En septembre 2021, la Chine a annoncé qu’elle ne construirait pas de nouvelles centrales au charbon à l’étranger. « En matière de développement durable et d’énergie verte, nous avons constaté l’adaptation rapide des entreprises chinoises dans ces secteurs, en phase avec les objectifs de développement durable des Nations Unies. Nous avons publié plusieurs papiers à l’OFNRS sur l’empreinte positive qu’apporte la société BYD en Amérique latine, dans des villes congestionnées et très polluées. Ou encore les turbines de la société Goldwind qui va poursuivre le développement de champs d’éoliennes dans plusieurs pays situés le long des Nouvelles Routes de la soie », a souligné M. Mugnier.

En mettant l’accent non seulement sur les gains économiques mais aussi sur les avantages publics, la Chine a mis en pratique de nouveaux concepts tels que le développement vert, numérique et innovant dans la construction des projets de l’ICR pour réaliser un développement de haute qualité.

La coordination des politiques a constitué une garantie importante pour le développement de haute qualité de l’initiative. Selon l’indice de connectivité 2019 de l’Académie des sciences de Chine, qui a suivi les cinq priorités de coopération de l’ICR, à savoir la coordination des politiques, la connectivité des infrastructures, la facilitation du commerce, l’intégration financière et la compréhension mutuelle entre les peuples, l’indice de coordination des politiques est passé rapidement de 3,4 à 9,8 entre 2013 et 2018.

Jusqu’à présent, la Chine a signé plus de 200 documents de coopération avec 149 pays et 32 organisations internationales dans le cadre de l’ICR. Les concepts et les propositions de l’initiative en matière de coopération ont été inclus dans d’importants documents de l’ONU, du G20 et de l’APEC, devenant un consensus international.

M. Hu a souligné que les concepts de l’initiative sont hautement compatibles avec les objectifs et les aspirations des pays du monde entier, en particulier des pays en développement, dans la poursuite du développement économique, de la prospérité nationale et de la paix mondiale. Ils sont également conformes aux visions et objectifs de développement de l’ONU et de nombreuses autres organisations internationales. « C’est pourquoi en moins d’une décennie depuis son lancement, cette initiative a été reconnue, soutenue et rejointe par la majorité des pays et des organisations internationales à travers le monde. »

Le développement de haute qualité de l’ICR a également bénéficié d’un soutien important d’une intégration financière renforcée. Avec la création de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures et du Fonds de la Route de la soie, ainsi que la publication de directives de financement et de principes d’investissement vert pour l’ICR, les parties participantes ont progressivement établi un système d’investissement et de financement diversifié, stable et durable dans ce champ.

Au cours des sept premiers mois de cette année, les investissements de la Chine dans les pays riverains de l’initiative ont maintenu leur croissance. En réponse aux besoins réels des pays, la Chine a renforcé les investissements dans le développement vert et l’économie numérique, les investissements directs non financiers atteignant 11,87 milliards de dollars, en hausse de 5,1 % en glissement annuel et représentant 18,2 % du total pour la même période.

 

Des étudiants posent avec des gâteaux de lune lors d’une célébration avant la fête de la Mi-automne au Caire, le 8 septembre 2022.

 

Renforcer les échanges humains

« Les traitements de médecine traditionnelle chinoise (MTC) tels que l’acupuncture, le guasha et les ventouses sont devenus de plus en plus populaires dans ma ville natale ces dernières années, et de nombreuses nouvelles cliniques de MTC y ont été ouvertes », a déclaré un étudiant de 28 ans originaire du Kazakhstan, connu sous son nom chinois Li Endian, dans une interview accordée à Xinhua. En 2015, il a commencé ses études à l’Université de la médecine et de la pharmacologie traditionnelles chinoises du Shaanxi pour se spécialiser dans l’acupuncture et le massage. Grâce à sept années de travail acharné, il a non seulement maîtrisé les connaissances et les compétences de la MTC, mais a également noué une amitié profonde avec ses enseignants chinois.

Grâce à l’ICR, la MTC s’est répandue dans plus de 190 pays et régions du monde. Un plan publié en janvier 2022 propose qu’au cours de la période du XIVe Plan quinquennal (2021-2025), la Chine travaille avec les pays participants pour construire 30 centres de MTC de haute qualité à l’étranger et fournir des services médicaux au public.

Depuis le lancement de l’ICR, les échanges humains entre la Chine et ces pays ont été intensifs avec l’organisation d’activités dans le cadre de l’Année de la culture, de l’Année du tourisme, de festivals d’art, de séminaires, en passant par la création et la promotion des films et des séries télévisées, ainsi que l’organisation d’échanges entre jeunes. Ils se sont poursuivis en ligne dans le contexte de la pandémie.

La Chine travaille également avec ces pays dans la lutte contre la pauvreté, les soins médicaux, l’éducation, la protection de l’environnement et les services bénévoles. « Une meilleure connectivité entre les États et entre les peuples ne peut être que positif pour le développement économique mondial mais également pour une meilleure compréhension entre les cultures », a noté M. Mugnier.

Opportunités à l’ère post-pandémique

Selon M. Hu, en raison de la pandémie de COVID-19 et du conflit russo-ukrainien, le développement de l’ICR est confronté à de multiples défis. Certains pays participants connaissent des difficultés économiques dues à la pandémie et ne sont pas prêts pour faire face au changement climatique et mettre en œuvre le développement durable. Il estime cependant qu’il existe de nombreuses nouvelles opportunités.

D’abord, la coopération internationale en matière de santé sera considérablement renforcée. La pandémie de COVID-19 a incité les gouvernements à mettre davantage l’accent sur la coopération internationale en matière de santé, qu’il s’agisse de la coordination des politiques de santé publique, de la coopération approfondie entre les hôpitaux et les entreprises pharmaceutiques, de la formation conjointe du personnel médical, du partage des informations sanitaires ou de la coopération en matière de développement et de production de vaccins.

Ensuite, le développement vert sera renforcé. À l’ère post-pandémique, plus d’efforts seront déployés pour mettre en avant le principe de la construction écologique, renforcer la protection de l’environnement et adopter les normes environnementales avancées et les technologies vertes. De plus, la 5G, l’intelligence artificielle, les mégadonnées et l’infonuagique, en tant que forces productives clés de la quatrième révolution industrielle, constitueront un soutien important pour promouvoir un développement de haute qualité de l’ICR. Enfin, les pays seront plus actifs dans la promotion du développement de parcs industriels basés sur des normes plus élevées, favorisant ainsi une plus grande intégration des chaînes industrielles, de valeur et d’approvisionnement.  

 
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