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La coopération technoscientifique Chine-France a le vent en poupe

2021-11-04 15:05:00 Source:La Chine au présent Auteur:CHEN XIAOYI
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Vue aérienne du parc scientifique et technologique agricole sino-français en construction dans le Sichuan, le 24 septembre 2021

 

Le développement mondial actuel est confronté à des changements majeurs jamais vus depuis un siècle. Sous l’impulsion de la situation internationale et du nouveau modèle chinois de développement de double circulation, la Chine cherche à établir des coopérations scientifiques et technologiques qui s’adaptent au nouveau contexte avec les grands pays européens, y compris la France.

 

Des résultats fructueux

 

La France a été le premier grand pays occidental à signer un accord intergouvernemental de coopération scientifique et technologique avec la Chine. Depuis 1978, ce genre de coopération bilatérale a continué de s’approfondir et de s’élargir, débouchant sur des résultats fructueux.

 

La Chine et la France ont établi des coopérations étroites dans les domaines traditionnels, tels que le nucléaire civil, l’aérospatial, l’aviation et la santé. En matière d’énergie nucléaire, la Chine et la France ont commencé leur coopération en 1987, à partir de la centrale nucléaire de la baie de Daya, et en 2018, le groupe de générateurs nº1 de la centrale nucléaire de Taishan est devenu le premier groupe de générateurs d’EPR commercial du monde. En matière de projets spatiaux, le satellite océanographique sino-français a été lancé en 2018 après treize ans de coopération, le satellite astronomique sino-français sera lancé en 2022 ; la France a contribué au lancement de la sonde martienne chinoise Tianwen-1 et de la sonde lunaire chinoise Chang’e-5. En matière d’aviation, en 2010, la Chine et la France ont créé un atelier de coopération dans l’industrie de l’aviation civile ; les grands groupes de l’aviation civile des deux pays ont établi des coopérations étroites en ce qui concerne les avions commerciaux, les hélicoptères et les moteurs d’avion ; depuis 2017, les centres de finition et de livraison des Airbus A330 et A350 se sont successivement installés à Tianjin. En matière de santé, l’Institut Pasteur de Shanghai créé conjointement par la Chine et la France a été inauguré en 2004, tandis que le laboratoire P4 de Wuhan a été officiellement mis en service en 2018, devenant une plateforme importante pour la coopération internationale dans la prévention et le contrôle des maladies infectieuses. En outre, en 2019, la Chine et la France ont réalisé une percée mondiale dans l’étude conjointe sur la mesure de la température de référence internationale dans une zone de température extrêmement basse, atteignant le plus haut niveau de précision au monde.

 

La Chine et la France ont élargi leur coopération dans des domaines émergents, tels que la biodiversité dans le contexte du changement environnemental et climatique, l’exploration de l’espace lointain et la numérisation. En février 2019, la Commission mixte scientifique et technologique sino-française a été relancée. Lors de la 14e session de cette commission, la santé, l’agriculture, l’intelligence artificielle, les matériaux avancés, l’espace, l’environnement et la physique des particules ont été fixés comme les priorités de la coopération sino-française. En novembre 2019, il a été proposé, dans le plan d’action sur les relations sino-françaises, que la Chine et la France continuent de collaborer dans la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité. En janvier 2020, le ministre français de l’Éducation et de la Recherche a signé des accords avec la Chine sur l’environnement, la biodiversité et l’espace. De janvier à mai 2021, les chefs d’État et des dirigeants de gouvernement de la Chine et de la France ont souligné, lors de multiples visioconférences, qu’ils renforceraient la coopération dans les domaines de l’agriculture, des maladies infectieuses émergentes, de la lutte contre le COVID-19, de la biodiversité, du changement climatique, de la neutralité carbone et de l’économie numérique.

 

Depuis les années 1990, la Chine et la France ont conjointement créé plus de 60 laboratoires et plus de 3 000 chercheurs venus de plus de 600 instituts de recherche des deux pays ont mené des recherches conjointes. Selon les statistiques disponibles, parmi les laboratoires sino-français, on dénombre environ 9 laboratoires de médecine, 7 laboratoires d’énergie nucléaire, 7 laboratoires de chimie, 6 laboratoires de l’information et de la télécommunication, 6 laboratoires de l’énergie et de l’environnement, 6 laboratoires de sciences humaines et sociales, 4 laboratoires de biologie, 4 laboratoires de physique fondamentale, 3 laboratoires de physique appliquée et 3 laboratoires de mathématiques.

 

De plus, la Chine et la France favorisent les échanges entre les étudiants internationaux et reconnaissent mutuellement leurs diplômes, ce qui promeut la coopération scientifique et technologique entre les deux pays. Par exemple, l’ambassade de France en Chine a signé avec de nombreuses universités chinoises très connues, dont l’Université de science et de technologie de Chine, un accord de coopération sur les bourses d’études ; le ministère français des Affaires étrangères, le ministère français de l’Éducation et de la Recherche et le ministère chinois de l’Éducation ont créé ensemble le programme Cai Yuanpei pour soutenir les échanges entre les chercheurs chinois et français et former conjointement des doctorants.

 

 

Défis et opportunités coexisteront

 

Dans la nouvelle situation internationale, il existe à la fois des défis et des opportunités pour la coopération sino-française en science et technologie.

 

D’une part, dans le contexte où les États-Unis tentent de convaincre l’UE de lutter contre la Chine, la coopération sino-française est confrontée à des défis.

 

D’autre part, l’approfondissement de la coopération technoscientifique entre la Chine et la France est conforme aux intérêts communs des deux pays et à la loi du développement technologique. La coopération scientifique et technologique internationale est une exigence incontournable pour promouvoir le développement et l’innovation scientifique et technologique et relever les défis mondiaux. La Chine et la France sont parvenues à un consensus en matière de multilatéralisme et de gouvernance mondiale. Elles ont également établi une confiance mutuelle dans la lutte contre le changement climatique. Par ailleurs, elles ont un terrain d’entente stratégique pour augmenter leur puissance par l’innovation scientifique et technologique.

 

De ce fait, la Chine et la France peuvent approfondir leur coopération sur la base de leurs intérêts communs. Premièrement, elles peuvent mener des coopérations dans des domaines clés. La France a récemment publié une série de stratégies nationales et d’axes de recherche prioritaires, par exemple, l’intelligence artificielle, la technologie quantique, l’énergie hydrogène et la lutte contre les maladies infectieuses émergentes, alors que la Chine a déterminé la direction de sa recherche scientifique et technologique dans son XIVe Plan quinquennal. Les deux parties ont donc des intérêts communs en matière d’intelligence artificielle et d’énergies propres et peuvent établir des coopérations bilatérales. Sur la base du mémorandum de coopération sur l’hydrogène entre Sinopec et Air Liquide, la Chine et la France peuvent collaborer pour promouvoir les stations de ravitaillement en hydrogène et les véhicules à pile à combustible à hydrogène ; les deux parties peuvent continuer à promouvoir la gouvernance climatique mondiale et approfondir la coopération pour promouvoir la neutralité carbone ; elles peuvent aussi continuer à coopérer dans l’exploration de Mars et la construction des stations spatiales. Deuxièmement, la Chine et la France doivent faire de l’innovation l’une des priorités en matière de coopération. La France possède le plus grand incubateur d’Europe, Station F, et son attractivité internationale pour les investissements s’est classée au premier rang européen en 2020. En 2018, le Comité de direction de Zhongguancun et la Région parisienne ont créé un pôle d’innovation industrielle, ce qui constitue un bon exemple de coopération sino-française en matière d’innovation.

 

La Chine et la France peuvent également renforcer leur coopération non gouvernementale et élargir les canaux de coopération. Premièrement, approfondir la coopération par les échanges entre les chercheurs ; deuxièmement, renforcer la coopération entre les universités ; troisièmement, renforcer la coopération en matière d’innovation scientifique et technologique entre les villes. Par exemple, en 2019, Huairou Science City et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives ont signé un mémorandum de coopération, ce qui a jeté une base pour la coopération approfondie entre Huairou et Grenoble, deux grands pôles d’innovation scientifique et technologique.

 

En juin 2021, lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet du G7, le président français Emmanuel Macron a déclaré : « Le G7 n’est pas un club hostile à la Chine. C’est un ensemble de démocraties qui entend travailler avec la Chine sur tous les sujets mondiaux sur lesquels la Chine est prête à travailler avec nous. » La Chine et la France ont une base solide de coopération scientifique et technologique de plus de 40 ans. Si les deux parties peuvent mettre de côté leurs différences, trouver plus d’intérêts communs et développer des coopérations égales, mutuellement bénéfiques et gagnant-gagnant avec sincérité, leur coopération scientifique et technologique sera prometteuse.

 

*CHEN XIAOYI est chercheur adjoint à l’Institut de conseil de stratégie scientifique et technologique de l’Académie des sciences de Chine.

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