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Bonjour Brand relie les créateurs français et les entreprises chinoises

2021-02-03 16:03:00 Source:La Chine au présent Auteur:Yang Jing
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En mai 2016, l’ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a conduit une délégation de plus de 50 créateurs au Grand palais du Peuple à Beijing, dans le cadre de la 2e édition du Forum du Sommet Chine-France des marques.

 

Je suis allé étudier à l’Institut français du design en 2000 et six ans plus tard, j’ai commencé à travailler dans le design publicitaire dans la capitale française. J’ai créé la société Bonjour Shanghai en 2011 et fondé le Forum du Sommet Chine-France des marques en 2014, dont cinq éditions ont déjà eu lieu. J’ai vécu à Paris pendant plus de dix ans, et après mon retour en Chine, j’ai continué à œuvrer en faveur des échanges sino-français.

 

Mes réflexions en France

 

Un ami français a développé un équipement intelligent intéressant. Il a contacté un manufacturier allemand, un fabricant de composants israélien et une équipe technique américaine, et obtenu un financement de Singapour. Récemment, nous avons discuté de la manière de pénétrer le marché chinois. Cet exemple montre que la Chine est de plus en plus ouverte à la coopération internationale.

 

Quand je suis arrivé à Paris en 2000, il n’y avait pas beaucoup de produits français en Chine, et inversement, on trouvait peu de produits chinois en France. Lorsque j’ai fondé Bonjour Brand 16 ans plus tard, les produits français étaient disponibles partout sur le marché chinois haut de gamme. J’ai participé à de nombreuses activités de promotion de la culture chinoise en France, que ce soit en tant qu’organisateur, bénévole ou visiteur. J’ai vu de nombreuses calligraphies et peintures, des masques de l’opéra, des broderies et des papiers découpés notamment. Tout cela était bien joli, mais il me semblait que les Français ne connaissaient que la Grande Muraille, le « Made in China », le kung-fu et les pandas géants.

 

Une évolution m’a surpris : « café » était un mot en langue étrangère relativement haut de gamme il y a quelques années en Chine. Aujourd’hui, « espresso », « macchiato », « latte » et « cappuccino », des mots italiens compliqués, sont couramment utilisés. C’est le même phénomène que l’on constate au quotidien pour les boutiques de maroquinerie de marque, le secteur de l’électroménager ou les drogueries. Même mon fils de quatre ans, devant le comptoir de Disney, peut dire avec précision le nom et l’origine de chaque jouet. Pour lui, il ne s’agit pas de produits, mais de vecteurs culturels. Les produits japonais sont à l’image des Japonais, qui réfléchissent en fonction des ressources limitées ; pour les produits allemands, c’est la rigueur dans le travail des Allemands ; pour les produits français, ce sont les exigences de qualité des Français ; et pour les produits américains, c’est le style de vie pratique des Américains. Nous sommes toujours désireux de mettre en valeur la culture unique et ancienne de la Chine, mais un phénomène mérite notre attention : quand les gens passent à la caisse, ce sont la culture et le produit qui bénéficient d’une diffusion.

 

En 2019, plus de 200 innovations sino-françaises ont été dévoilées au Centre Pompidou.

 

Arrimer la création française et les marques chinoises

 

Comment le monde peut-il mieux comprendre la Chine ? C’est une question à laquelle je réfléchis souvent. Quand j’étudiais à Paris, j’essayais toujours d’inclure des éléments chinois dans mes créations. J’utilisais le bambou pour les maisons, de l’encre pour la peinture et le rouge comme couleur principale… Jusqu’au jour où M. Coispel (mon professeur, l’un des meilleurs illustrateurs de France) a tenu des propos qui m’ont transformé : « Vous n’êtes pas obligé de toujours mettre l’accent sur votre propre culture, car peu importe ce que vous faites, c’est une conception chinoise ; nous comprenons votre pays à travers votre vision, pas à travers le bambou. »

 

Après mes études, j’ai travaillé pour l’agence de publicité française 4A pendant sept ans, période durant laquelle le marché chinois du luxe a progressivement mûri. En tant que créateur chinois, j’ai participé à de nombreux projets pour que des marques internationales pénètrent en Chine. Elles avaient besoin de designers chinois pour y inclure une perspective chinoise.

 

Mon professeur avait raison : nous pouvons partager différents styles avec le monde à travers la vision des créateurs ; la France peut comprendre la Chine à travers le design chinois, tout comme la Chine peut comprendre la France à travers le design français. Ces dernières années, mes efforts ont donc tendu à jeter un pont entre les designers et créateurs français et les marques chinoises.

 

Où réside l’attrait du design français ? Les Français ont par exemple installé un « distributeur automatique d’histoires » sur le quai d’une gare. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour imprimer une histoire de la taille d’une facture. Ce morceau de papier agrémente le trajet des passagers tout en les connectant à des écrivains. C’est le charme de la création française. Des Français se tiennent devant cette machine tous les jours, attendant avec impatience les belles histoires que le monde leur offre, profitant de leur vie avec des yeux différents et apprenant à connaître différentes personnes de manière intéressante. La gare comme les passagers y trouvent leur compte.

 

Nous souhaitons que les designers français puissent guider les entreprises chinoises dans ce périple significatif pour valoriser les marques. Ils font le lien entre les consommateurs modernes et les entreprises. À nous de construire un pont entre les designers français et la Chine. Si ce n’est certainement pas l’unique moyen, c’est un bon début.
 

 

De la réflexion à l’innovation

 

En 2011, avec deux associés, nous avons créé Bonjour Shanghai à Paris pour fournir des services de conception aux entreprises chinoises s’implantant en France. En 2014, nous avons lancé le Forum du Sommet Chine-France des marques, une plateforme permettant aux designers des deux pays d’échanger en face à face dans le domaine du design de marque. On y fusionne différentes idées, et le design français et la fabrication chinoise prennent forme et avancent. Ainsi, en mai 2016, l’ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a personnellement conduit une délégation de plus de 50 créateurs au Grand Palais du Peuple à Beijing. Il a participé à la 2e édition du forum et rencontré plus de 200 entreprises chinoises.

 

Le site Bonjourbrand.com a été lancé. C’est une plateforme de coopération en ligne entre la Chine et la France, mais plus encore, une communauté de designers français. Première du genre à connecter les services de design étrangers à la Chine, elle est aussi la première plateforme commerciale consacrée à la Chine et à la France, avec plus d’un millier de designers français inscrits, tous aussi remarquables les uns que les autres. Grâce à elle, à 9 000 km de distance, nous pouvons mettre en relation des designers français qui répondent à des besoins. Ainsi, d’entreprise de design, nous sommes également devenus une start-up.

 

Le Forum du Sommet Chine-France des marques était présent au siège de l’UNESCO à Paris en 2017, ainsi qu’à la mairie de Paris en 2018. S’y ajoutent d’autres événements notables comme la rencontre avec Alibaba en 2019, le lancement de Bonjour Tmall et l’exposition de plus de 200 créations sino-françaises au Centre Pompidou. Yunnan Baiyao, Yili, Feiyue, Hero, ainsi que de nombreuses autres marques chinoises à la mode ont participé à cette dernière.

 

Bonjour Brand apporte de nouvelles idées aux entreprises chinoises, mais démontre également le désir de la Chine de communiquer avec le reste du monde. J’ai hâte de voir les marques chinoises permettre à notre culture de s’épanouir et de prospérer dans le monde.

 

*Yang Jing est fondateur de la marque Bonjour Brand et de la société Bonjour Shanghai.

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