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Le partenariat Chine-UE : façonner le monde de demain

2020-07-31 16:10:00 Source:La Chine au présent Auteur:Jamie Leigh Wright
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Le 21 mars 2020, un train de fret Chine-Europe transportant du matériel de prévention épidémique, part de la gare de Yiwu Ouest (Zhejiang) vers l’Espagne.

 

« La solidarité dont la Chine et l’UE ont fait preuve pendant la pandémie a considérablement renforcé la confiance entre les deux parties et jeté les bases d’une plus grande coopération post-COVID-19. »

 

À la suite du sommet UE-Chine qui s’est tenu par visioconférence le 22 juin, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné l’importance pour les deux parties de se rapprocher pour renforcer leurs relations bilatérales.

 

« Il n’est pas possible de façonner le monde de demain sans un solide partenariat UE-Chine », a-t-elle déclaré.

 

Mme von der Leyen a ajouté que l’UE est prête à « accélérer » la coopération avec la Chine dans des domaines cruciaux, et qu’elle est « déterminée à réaliser des progrès rapides et substantiels ».

 

Le président chinois Xi Jinping a affirmé que la Chine était prête à travailler plus étroitement avec l’UE, et pour que les relations se renforcent et atteignent des sommets plus élevés après la crise du COVID-19.

 

« Ensemble, la Chine et l’UE feront de leur partenariat stratégique global un partenariat d’importance mondiale », a confirmé un communiqué de l’ambassade de Chine.

 

Des partenaires importants

 

Plus tôt cette année, la Chine et l’UE ont célébré le 45e anniversaire de leurs relations diplomatiques, établies le 6 mai 1975.

 

Pour marquer l’occasion, l’ambassadeur de l’UE en Chine, Hans Dietmar Schweisgut, ainsi que les ambassadeurs des 27 États membres de l’UE, ont publié un communiqué commun qui reflète le partenariat fructueux que les deux parties ont établi au fil des ans. « Nous avons parcouru un très long chemin depuis 1975 », peut-on lire dans le communiqué. « Nous coopérons dans encore plus de domaines qu’auparavant, notamment dans les domaines politique, économique, financier, scientifique, éducatif et culturel. »

 

Il y a quarante-cinq ans, les échanges commerciaux entre la Chine et l’UE étaient marginaux. Pendant des années, l’UE a été le premier partenaire commercial de la Chine, et la Chine est le deuxième partenaire commercial de l’UE. En temps normal, les deux parties réalisent ensemble plus de 2 milliards de dollars d'échanges commerciaux par jour.

 

En tant que signataires de l’accord de Paris sur le climat, de l’accord sur le nucléaire iranien, et d’autres accords internationaux importants, la Chine et l’UE se sont révélées des alliés à part entière dans le renforcement du multilatéralisme et de l’ordre international fondé sur des règles.

 

Lors du 22e sommet UE-Chine, Charles Michel, président du Conseil européen, a souligné l’importance de la poursuite de la coopération entre l’UE et la Chine. « Les relations UE-Chine ont évolué au cours des dernières années. Notre interdépendance économique est grande, et nous devons travailler ensemble sur les défis mondiaux comme l’action climatique, la réalisation des Objectifs de développement durable ou le traitement du COVID-19. » « S’engager et coopérer avec la Chine est à la fois une opportunité et une nécessité », a-t-il ajouté.

 

Dans le cadre des paramètres géopolitiques plus larges des tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, les commentaires de M. Michel étaient probablement destinés aux dirigeants de Washington autant qu’à ceux de Beijing.
 
 

 

La doctrine Sinatra de l'UE

 

Ces derniers mois, Washington a accru la pression sur les dirigeants européens pour qu’ils suivent ses traces en adoptant une position beaucoup plus antagoniste à l’égard de la Chine.

 

S’adressant aux dirigeants européens lors de la conférence de Copenhague sur la démocratie, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a exhorté les dirigeants européens à choisir effectivement un camp. « Le choix n’est pas entre les États-Unis [et la Chine] », a-t-il déclaré. « C’est entre la liberté et la tyrannie. »

 

L’UE, cependant, ne semble pas vouloir s’empêtrer dans une nouvelle guerre froide. Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a déclaré à plusieurs reprises que l’Union européenne devrait suivre sa propre voie, plutôt que de s’allier avec une quelconque partie. « Nous n’avons pas à choisir [entre les États-Unis et la Chine] », a-t-il déclaré. « Certains voudraient nous pousser à choisir, mais nous n’avons pas à choisir, cela doit être comme la chanson de Frank Sinatra, My Way. » En naviguant sur les mers agitées de la géopolitique, « les intérêts et les valeurs propres à l’UE devraient être notre boussole », a ajouté M. Borrell.

 

Faire progresser les relations entre la Chine et l'UE
 
Les dirigeants des deux parties au sommet UE-Chine ont reconnu que même s’ils ne sont pas toujours d’accord, le désir d’une plus grande coopération dans des domaines d’intérêt commun est essentiel pour atteindre leurs objectifs respectifs et relever les défis mondiaux.

 

« Il n’y a pas de conflit d’intérêts fondamentaux entre la Chine et l’Europe », a déclaré M. Xi. « La coopération l’emporte de loin sur la concurrence, et le consensus l’emporte de loin sur le désaccord. »

 

En réponse à la plus grande crise sanitaire mondiale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Chine et l’UE s’accordent sur le besoin fondamental de coopération, de soutien mutuel et de solidarité.

 

À différents stades de la pandémie, la Chine et l’Europe se sont prêté une assistance réciproque. Au début de l’année, l’UE a soutenu la Chine dans sa lutte contre l’épidémie en lui faisant de généreux dons d’équipements indispensables. Et lorsque le système de santé européen risquait d’être débordé en mars, la Chine a envoyé des fournitures essentielles et des équipes d'experts médicaux.

 

La solidarité dont la Chine et l’UE ont fait preuve pendant la pandémie a considérablement renforcé la confiance entre les deux parties et jeté les bases d’une plus grande coopération post-COVID-19.

 

La Chine et l’Europe ont toutes deux exprimé le désir de travailler dans des cadres multilatéraux pour protéger et promouvoir l’ordre international basé sur des règles.

 

M. Xi a déclaré que la Chine travaillera avec l’UE pour intensifier la coordination et la coopération au sujet des problèmes majeurs régionaux et internationaux, renforcer le dialogue et la collaboration au sujet de la gouvernance mondiale de la santé publique, et bâtir conjointement une communauté mondiale de santé pour tous.

 

De leur côté, les dirigeants européens ont confirmé que l’Europe était prête à renforcer la coordination et la coopération avec la Chine sur la sécurité de la santé publique, le changement climatique, le développement durable, la coopération avec des tiers en Afrique, ainsi que d’autres problèmes majeurs dans les cadres de l’ONU, de l’OMC et du G20.

 

La Chine et l’UE ont montré qu’elles étaient des partenaires importants dans la lutte contre le changement climatique, et elles ont exprimé leur volonté de montrer la voie en soutenant les efforts de reprise économique mondiale à travers des solutions vertes et durables. Les deux parties ont également réitéré leur position commune en faveur du multilatéralisme en ces temps difficiles dus à la fois à la crise de santé publique sans précédent et à la récession la plus grave depuis la Grande Dépression des années 1930.

 

La Chine et l’Europe sont deux forces majeures, deux grands marchés et deux grandes civilisations, en tant que telles, elles ont la capacité de servir de « moteurs jumeaux » dans la reprise économique mondiale. Les deux parties se sont engagées à faire avancer les négociations en faveur d’un ambitieux accord commercial bilatéral et resteront en contact étroit pour promouvoir des efforts à cette fin.

 

Le très attendu sommet de Leipzig entre l’Europe et la Chine, au cours duquel les dirigeants devraient discuter de l’approfondissement des relations bilatérales, a été reporté jusqu’à ce que la pandémie soit maîtrisée. Les deux parties étant impatientes de replanifier le sommet avant la fin de l’année, on s’attend à ce que la chancelière allemande Angela Merkel, qui assure la présidence du Conseil de l’UE, guide ses homologues européens durant les discussions.

 

Sous la direction de Mme Merkel, l’Allemagne a repoussé à maintes reprises la pression venant de Washington et a signifié son engagement et sa résolution à étendre la coopération économique et à soutenir le multilatéralisme. La dirigeante allemande a également promis de consacrer l’essentiel de son énergie politique durant sa présidence à rallier les États membres à un plan de sauvetage économique commun suite aux effets dévastateurs du coronavirus.

 

Récemment lors d’une conférence de presse, Mme Merkel a reconnu la difficulté d’unir les États membres de l’UE pour parler d’une seule voix en ce qui concerne la Chine, mais a déclaré que « nous devrions développer une politique qui reflète nos intérêts et valeurs. »

 

Malgré les divergences politiques, la dirigeante allemande a affirmé que l’Europe et la Chine « partagent des intérêts communs » et continueront à travailler ensemble en tant que « partenaires économiques ».

 

*Jamie Leigh Wright est éditorialiste de China Focus.

 

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