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Les infrastructures : pour un développement de haute qualité et durable

2019-07-03 11:47:00 Source:La Chine au présent Auteur:AN XINZHU
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Cérémonie d’ouverture du 10e Forum international de l’investissement et de la construction d’infrastructures
 
 
AN XINZHU, membre de la rédaction

 

Inspirées par l’initiative « la Ceinture et la Route », des entreprises chinoises font preuve d’optimisme et développent des coopérations portant sur les infrastructures à l’échelle mondiale. En améliorant les infrastructures des pays hôtes, elles participent ainsi à leur construction économique. À ce jour, le montant total des contrats signés pour les entreprises de travaux à l’étranger s’élèvent à 2 300 milliards de dollars, et le chiffre d’affaire atteignent 1 600 milliards de dollars.

 

Ces chiffres ont été présentés le 30 mai 2019 par Wang Bingnan, vice-ministre chinois du commerce lors du 10e Forum international de l’investissement et de la construction d’infrastructures. Selon lui, au cours de la dernière décennie, grâce aux travaux à l’étranger, les entreprises chinoises ont créé en moyenne 700 000 emplois locaux chaque année, et les institutions financières chinoises ont accordé plus de 300 milliards de dollars de financement pour les projets de coopération en faveur des infrastructures internationales.

 

L’ère de l’adjudication à bas prix pourrait prendre fin

 

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU a pour la première fois classé les « infrastructures de haute qualité » dans les sujets clé du développement durable, ce qui signifie que la communauté internationale attache une grande importance au développement durable à ce sujet.

 

Lors de la 2e édition du Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, le président chinois Xi Jinping a expliqué l’objectif et l’action à suivre pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », qui doit reposer sur la haute qualité, la durabilité, la résistance aux risques, les prix raisonnables, la compatibilité et le caractère réalisable.

 

Selon Liew Mun Leong, président du groupe Changi Airport de Singapour, certains problèmes rencontrés dans les projets d’infrastructures sont dus à des offres trop basses faites par les entrepreneurs lors des appels d’offre, les forçant à tricher sur le temps de travail et la qualité des matériaux. Il faudrait évaluer les entrepreneurs d’après des indicateurs synthétiques, dont le prix ne serait plus le facteur décisif. Cependant, une haute qualité ne signifie pas obligatoirement un coût élevé. Dans la phase de préparation, environ 70 % de l’attention devrait porter sur l’évaluation de la sécurité, des compétences techniques et des expériences des entrepreneurs.

 

Mais Zhu Xian, vice-président et chef des opérations de la Nouvelle Banque de développement, a bien insisté sur ce fait : les entrepreneurs qui ont fait l’offre la plus basse ne garantissent pas toujours la meilleure qualité et les meilleurs résultats. Il faudrait analyser de manière systématique les coûts, l’entretien et le fonctionnement après l’achèvement des travaux d’un projet selon son cycle de vie.

 

« Des standards élevés renvoient à la durabilité de la construction tout au long de son cycle de vie plutôt qu’à des considérations à court terme. les standards élevés, les collaborations internationales et les concepts écologique et de développement vert devraient être implantés dans la conception et les travaux des projets d’infrastructures importants. De plus, le développement durable des projets devrait être assuré », a affirmé Chen Qihua, vice-président de Caterpillar, producteur américain d’équipements lourds.

 

Selon Joachimvon Amsberg, vice-président de la Banque asiatique pour les investissements d’infrastructures, pour éviter les travaux qui apparaissent splendides sur le papier mais se révèlent décevants une fois terminés, il faudrait effectuer une vaste consultation, planifier sérieusement, mener une étude de faisabilité et développer des conceptions rationnelles avant la mise en place des projets. La banque compte actuellement 97 pays membres et a fourni à ce jour des financements pour 39 projets dans 15 pays. La qualité et la durabilité sont les indicateurs clé lors de l’évaluation de la banque.

 

« Quant aux investissements de haute qualité, nous avons beaucoup de normes internationales, comme les appels d’offres compétitifs, les normes internationales sur l’environnement, etc. Si les gouvernements locaux savent que ces projets se conforment aux normes internationales, ils auront envie d’y participer pour booster le développement économique. Pour les entrepreneurs, ils n’auraient plus besoin de s’inquiéter des fraudes lors des appels d’offres. C’est pourquoi les normes internationales sont vitales pour les investissements durables », a-t-il affirmé.
 

 

Du « tableau peint à grands traits » au « tableau peint à traits fins »
 
À l’occasion du 5e anniversaire du lancement de l’initiative, Xi Jinping a indiqué que pendant plusieurs années, nous avions réalisé un « tableau à grands traits » de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », et qu’à l’avenir il faudrait peindre un « tableau à traits fins » pour nous concentrer sur les points clé et les détails.

 

La « peinture à grands traits » et la « peinture à traits fins » sont deux styles de la peinture traditionnelle chinoise. L’une se concentre sur l’esquisse et l’autre sur les détails. La comparaison est une manière d’insister sur le développement de haute qualité et durable des infrastructures construites dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route ».

 

Comment réaliser ce développement de haute qualité et durable ? Selon Wang Bingnan, vice-ministre chinois du commerce, il faudrait relier la construction des infrastructures aux stratégies de développement économique et social de chaque pays, planifier les partenariats industriels à nouer, développer la mise en place des réseaux politiques, s’aligner sur des règles et standards uniformisés, promouvoir l’intégration des chaînes industrielles à l’échelle mondiale, approfondir les coopérations régionales et interrégionales et renforcer les partenariats et la connectivité à l’échelle mondiale.

 

« Les projets d’infrastructures de haute qualité et durables doivent d’abord avoir leur propre vitalité et de véritables valeurs, dont la valeur économique, la valeur écologique, la valeur sociale et la valeur en termes de gouvernance », a indiqué Du Chunguo, directeur général de Power China Resources Limited. Grâce à son excellente qualité de construction, la centrale à charbon du port de Kasim au Pakistan, construite par Power China Resources Limited et qui fournit 10 % de l’électricité du Pakistan, fonctionne toujours bien, assurant ainsi l’alimentation en électricité du pays. En même temps, la production d’électricité à bas prix a rapporté d’importants bénéfices au pays d’accueil. La centrale a payé 240 millions de dollars d’impôts en avril 2019.

 

Selon Du Chunguo, la compagnie a également planté 125 acres de mangroves, protégeant l’écosystème du littoral et terrestre du pays. Considérant la valeur environnementale, l’émission de soufre et d’oxyde d’azote de ce projet est bien inférieure aux demandes de la Banque mondiale sur les centrales à gaz. La centrale a réduit au maximum, via le dessalement, l’utilisation de l’eau douce à usage domestique et industriel. De plus, la compagnie a créé plus de 4 000 emplois directs et environ 10 000 emplois indirects, témoignant de la valeur sociale du projet.

 

Selon Julian Vella, directeur des infrastructures globales de la section Asie-pacifique de KPMG, la durabilité des projets d’infrastructures comprend la durabilité environnementale, économique, opérationnelle et sociale. Il faudrait non seulement assurer le cycle de vie des projets, mais aussi s’assurer que les projets fonctionnent sur le long terme pour continuer de faire bénéficier les communautés et les habitants locaux.

 

Selon Oyebanji Oyelaran-Oyeyinka, directeur de cabinet et conseiller spécial du président de la Banque africaine de développement, pour assurer des infrastructures de haute qualité et durables, il faudrait dresser des plans au plus haut niveau. Selon lui, l’Afrique doit renforcer ses liens non seulement avec le monde extérieur, mais aussi à l’intérieur de son propre continent, afin de stimuler les flux commerciaux régionaux.

 

Son point de vue est partagé par Shi Jiyang, directeur général et vice-président du Fonds Chine-Afrique pour le développement. D’après M. Shi, dans le secteur manufacturier, ce qui manque le plus en Afrique du Nord et en Afrique du Sud, ce sont les sources d’électricité et les réseaux électriques. Or, quand on parle de la coopération sino-africaine promue dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route », la connectivité jouit d’une importance primordiale. « La connectivité entre la Chine et l’Afrique concerne les ports, les aéroports, l’aviation, les télécommunications et d’autres secteurs. De plus, il y a aussi l’autoroute informatique sino-africaine et le système de paiement des règlements commerciaux sino-africains. Ce sont des infrastructures très importantes pour promouvoir la coopération et les investissements et faciliter les échanges entre la Chine et l’Afrique. »

 

Une planification générale diversifiée favorise le développement en synergie
 
Dans la construction de « la Ceinture et la Route », la qualité chinoise, la vitesse chinoise et le service chinois jouissent déjà d’une bonne réputation. À ce jour, 69 entreprises chinoises au total ont été incluses sur la liste des 250 plus grandes entreprises internationales de travaux du monde.

 

Le rapport d’indice de développement des infrastructures dans les pays partenaires de « la Ceinture et la Route » (2019) indique que les entreprises chinoises doivent saisir l’opportunité donnée par l’initiative « la Ceinture et la Route  » et renforcer leurs avantages qualitatifs. Le rapport, publié conjointement par China International Contractors Association et China Export & Credit Insurance Corporation, a analysé les conditions de développement des infrastructures dans 71 pays selon quatre angles, dont l’environnement du développement, la demande de développement, le coût du développement et le rythme du développement.

 

Selon le rapport, les entreprises chinoises, en s’appuyant sur leurs propres caractéristiques et sur l’environnement du marché des pays d’accueil, devraient se concentrer sur les deux bouts de la chaîne industrielle, profiter de l’effet d’impulsion des infrastructures sur les entreprises qui se trouvent en aval et en amont de la chaîne industrielle dans les pays d’accueil, renforcer le sens de la qualité et de la gestion, aider les pays d’accueil à créer une chaîne industrielle scientifique, rationnelle et durable, afin de pousser le développement du commerce et des investissements à l’aide des projets de construction et de mieux promouvoir la collaboration économique bilatérale et régionale.

 

Toujours selon le rapport, le coût pour la construction des infrastructures ne cesse d’augmenter dans les pays partenaires de « la Ceinture et la Route », y compris les coûts d’exploitation et de financement à l’échelle mondiale.

 

« Les fonds et les ressources provenant seulement des secteurs publics ne peuvent plus répondre à la demande d’investissements pour les infrastructures dans les pays partenaires de ‘‘la Ceinture et la Route’’. Il est donc important d’attirer les capitaux privés internationaux. En même temps, bien que la Chine ait grandement contribué pour pallier le manque d’investissements dans les infrastructures mondiales, il sera difficile de compter uniquement sur le financement de la Chine, à l’avenir, pour répondre complètement aux demandes grandissantes d’investissements dans les infrastructures des pays partenaires de ‘‘la Ceinture et la Route’’ », a confié Tao Kuangchun, président de la section Chine et Asie-Pacifique de KPMG.

 

Selon Tao Kuangchun, sur la base de recherches et d’enquêtes, KPMG a montré que les capitaux privés internationaux avaient bien l’intention de participer aux constructions et aux opérations d’infrastructures dans les pays partenaires, et que les entreprises chinoises souhaitaient également coopérer avec les capitaux privés internationaux. Cette conjonction des volontés aidera non seulement à combler le manque de fonds de certains projets, mais permettra aussi d’intégrer des modèles plus efficaces en termes de gestion, de technologies de construction, de financement et d’opération des capitaux privés pour élever le taux de succès des projets de construction et d’infrastructures.

 

L’enthousiasme de la participation manifesté du côté des capitaux privés ne se dément pas. Selon les statistiques de la Banque mondiale, en 2017, les investissements privés pour les infrastructures dans les pays partenaires de « la Ceinture et la Route » ont considérablement augmenté pour atteindre 62,14 milliards de dollars, soit une hausse de 64,7 % par rapport à l’année précédente.

 

Selon Tao Kuangchun, il faudrait que les gouvernements et les entreprises chinois et étrangères, les organisations internationales multilatérales ainsi que les organismes professionnels chinois et étrangers conjuguent leurs efforts pour renforcer les capacités institutionnelles et le contrôle des risques afin que les capitaux privés internationaux soient plus engagés et ressentent un sentiment de participation, de sécurité et d’intégration. Cela aidera à attirer plus de capitaux privés internationaux vers la construction et l’exploitation des infrastructures dans les pays riverains.

 

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