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Les couleurs françaises au Salon international de l’automobile de Beijing

2018-07-03 11:25:00 Source:La Chine au présent Auteur:MA HUIYUAN
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Le 25 avril 2018, le sellier garnisseur français de DS Gérard Campos

présente à un visiteur du salon les détails de l’intérieur d’une voiture.

 

 

MA HUIYUAN, membre de la rédaction

 

Du 25 avril au 4 mai 2018, le 15e Salon international de l’automobile de Beijing a eu lieu dans le Centre d’Exhibition international de Beijing. Depuis près de trente ans, le Salon international de l’automobile de Beijing est l’une des plus grandes exhibitions automobiles du monde. Cette année, le salon a pour thème « Sur la route d’une nouvelle ère automobile ». Le Salon international de l’automobile de Beijing 2018 a attiré plus de 1 200 exposants venus de 14 pays. 1 022 voitures sont exposées sur une superficie de 220 000 m2.

 

Lors du Forum de Boao, le président chinois Xi Jinping avait réaffirmé : « La porte ouverte de la Chine ne se refermera jamais et elle s’ouvrira toujours plus grande. » En même temps, le gouvernement chinois avait annoncé l’assouplissement de la limite sur la proportion des actions détenue entre les entreprises chinoise et étrangère pour les joint-ventures automobiles. Dans ce contexte, les constructeurs automobiles étrangers prêtent plus d’attention au marché chinois. Dans le détail, les voitures françaises ont été parmi les premières à entrer en Chine, mais la vente n’est pas satisfaisante depuis déjà de nombreuses années. Pour les Français en particulier, cette édition du salon automobile est une bonne occasion pour trouver de nouveaux débouchés sur le marché chinois.

 

DS gagne les cœurs des Chinois par les détails

 

Le stand de DS se trouve dans le pavillon W4 du centre d’exposition et il est considéré par beaucoup de visiteurs comme le plus beau stand. « DS automobile » et « Avant-garde·Paris » sont écrits en chinois sur le fond doré du stand. La lumière et le design de la scène sont tous très romantiques et à la française. Un visiteur, M. Jin, nous a révélé la première impression de DS pour les Chinois : « C’est la voiture de Macron et de tous les présidents français ! »

 

Le 25 avril, DS 7 a été dévoilé au public lors du salon de Beijing. Jean-Maurice Ripert, ambassadeur de France en Chine ainsi que l’ambassadeur de l’image de marque en Chine Wang Kai sont tous deux venus pour présenter au public et aux médias ce nouveau modèle Sport utility vehicle (SUV) qui incarne la technologie de pointe et un design inspiré. Le prix d’une DS 7 est à partir de 208 900 yuans en Chine.

 

Face à la concurrence féroce dans le domaine automobile en Chine, le directeur marketing et vente monde de DS Arnaud Ribault a déclaré : « La stratégie de DS est simple : on intègre le savoir-faire raffiné français à la construction de l’automobile. » DS a installé dans un coin une zone de présentation : deux selliers garnisseurs venus de France, Jean-Philippe Vanhulle et Gérard Campos ont partagé avec les visiteurs le savoir-faire à la française et présenté les détails de l’intérieur d’une DS.

 

C’est la septième année de suite qu’ils participent au salon de Beijing. Il nous a confié : « C’est le détail qui fait la qualité. La première fois qu’on est venu en Chine il y a sept ans, la marque DS n’était pas reconnaissable. C’était dur de vendre nos voitures. Maintenant il y a déjà une évolution sur l’image de la marque. On est une marque jeune, pour avoir une belle image de marque, il faut qu’on vende un peu en dessous du prix les modèles de qualité élevée pour se faire connaître. »

 

Pour mieux s’adapter aux besoins de la clientèle chinoise, DS a fait des ajustements pour les voitures destinées à la Chine. Gérard Campos nous présente cette démarche : « On propose des versions longues en Chine pour nous adapter à la préférence des Chinois, et puis les couleurs, le volume de la voiture et même les moteurs. En France, on préfère les moteurs petits et calmes mais les Chinois aiment les gros moteurs puissants. On propose aussi du confort à la place arrière, l’angle du siège arrière se règle aussi. Ce sont les petites attentions pour prendre soins des gens assis à l’arrière, pratique pour une sortie familiale. En même temps, le prix est raisonnable par rapport à d’autres voitures avec la même finition, la même qualité et le même cuir. »

 

« Dans l’avenir, on va proposer une gamme de voiture plus complète. Aujourd’hui, on n’a quasiment que des SUV. Il y aura plus d’hybrides et plus d’électriques. L’architecture de la voiture changera mais on continuera à travailler sur le confort », explique Jean-Philippe Vanhulle à propos du futur développement de DS. Le lancement de la version hybride de DS 7 est prévu en Chine en 2019 et elle sera le premier modèle hybride de PSA.

 

 

Le 25 avril 2018, Renault présente l’EZ-GO au Salon international de l’automobile de Beijing,

un concept-car de voiture électrique partagée et sans pilote.

 

Essayer d’inverser la tendance déclinante en Chine

 

En plus de la marque parisienne DS, les constructeurs français Citroën, Peugeot et Renault sont tous présents au salon de Beijing.

 

Fondé en 1919, Citroën fêtera bientôt son centenaire. Les voitures de Citroën sont entrées sur le marché chinois en 1992. À cette époque, les voitures Citroën étaient très populaires en Chine. Mais en 2017, la vente totale de toutes les marques françaises confondues en Chine était inférieure à 500 000 unités tandis que le volume de vente de la seule marque allemande Volkswagen dépassait trois millions. Face à ce constat sans appel, les constructeurs français ont lancé de nouveaux modèles en Chine tout en accentuant sur l’intelligence, les nouvelles énergies et les objets connectés.

 

Le stand de Citroën a présenté le 25 avril, entre autres modèles, la C4 Aircross. Par ailleurs, l’entreprise a lancé à cette occasion sa nouvelle campagne de marque « Inspired by you ». Chen Suizhou, directeur marketing de Citroën en Chine, a indiqué : « En passant en revue l’histoire de la marque depuis 100 ans, on insiste toujours sur l’innovation et le fait de remettre l’homme au centre du développement. C’est la tradition de Citroën d’être inspiré par nos clients pour mieux développer la marque et les produits. Tourné vers la nouvelle demande du marché, nous trouvons qu’il y a de plus en plus de clients jeunes, modernes et plus exigeants sur les fonctions de l’Internet en voiture. » Toujours animé par un esprit sportif, Citroën a aussi mis en scène la C3 WRC.

 

Au milieu du stand de Peugeot, la sculpture de Peugeot Lion a attiré l’attention. Conçue par le Peugeot Design Lab, c’est le nouvel ambassadeur de la marque à l’occasion du 160e anniversaire de son emblème. Les lunettes VR sont disponibles pour les visiteurs qui peuvent expérimenter la conduite. Toute la gamme de SUV ainsi que les modèles 308 et 408 sont exposés. La directrice adjointe de la marque Dongfeng-Peugeot en Chine Wu Shaoge a indiqué :

 

« C’est la première fois que cette sculpture, notre nouvel ambassadeur, voit le public en Chine. » En parlant de la voiture aux énergies nouvelles, elle a ajouté : « En Europe, Peugeot est en avance sur les hybrides et la voiture électrique. Nous envisageons aussi de mettre en place ces techniques en Chine : on va lancer les modèles hybrides début 2019 et puis les modèles purement électriques. »

Quant à Renault, l’entreprise a signé, le 15 décembre 2017, un contrat de coopération avec le groupe automobile chinois Brilliance Auto pour établir la joint-venture Renault-Brilliance-Jinbei Automotive Co. En même temps, Renault maintient sa coopération avec son vieil ami chinois Dongfeng Motor Group. Cette nouvelle coopération vise à attaquer le marché du véhicule commercial léger en Chine.

 

Renault a apporté en Chine une automobile de collection Type A, le premier modèle de Renault ainsi que l’EZ-GO, un concept-car électrique partagé et sans pilote. Le passé et l’avenir se sont ainsi rencontrés sur le stand de Renault. Passionné de Formule 1, la marque au losange a aussi montré aux visiteurs la fameuse voiture de course R.S.18. François Provost, le président des opérations de la région Asie-Pacifique du groupe Renault a indiqué : « L’EZ-GO représente nos visions du transport : voiture électrique, connectivité et intelligence. Elle fait aussi ressortir la position dominante de Renault dans la technologie. »

 

 

Le 25 avril 2018, au Salon international de l’automobile de Beijing,

un journaliste présente la C4 Aircross de Citroën aux spectateurs en ligne.

 

 

Travailler ensemble pour la nouvelle ère automobile

 

Derrière les stands des marques automobiles chinoises figurent aussi les Français. Diplômé de l’université Stanford, Yvan Le Neindre était un ancien employé du groupe PSA puis du groupe Valeo. En 2014, il a adhéré au groupe automobile chinois Great Wall Motor et il travaille sur les véhicules aux nouvelles énergies. Ce Français travaille en Chine depuis quatre ans et demi et nous raconte : « Je travaille sur l’hybride. Il y a une pression très forte en Chine pour atteindre la cible de l’émission de CO2 en 2020. On a vu une explosion de véhicules à la fois hybrides et électriques. On sent que la Chine est devenue le premier marché mondial en termes de voitures électriques. Et en Chine il y a beaucoup de projets, c’est très dynamique. »

 

WEY est une marque de luxe détenue par Great Wall Motor. Yvan Le Neindre nous dit : « On a introduit au salon de Beijing une série de nouveautés. L’avancement de la WEY P8 est une grosse nouveauté pour le secteur des nouvelles énergies, une sorte de plug-in voiture hybride. C’est un produit sur lequel nous avons beaucoup investi et sur lequel nous nourrissons beaucoup d’attente. En parallèle, sur le salon vous pouvez aussi voir notre Demo car WEY X, purement électrique. »

 

« Great Wall Motor a investi pour attirer les professionnels internationaux afin d’aider à développer les compétences internes. » L’expert français explique que plus de 200 employés étrangers travaillent à Baoding dans la province du Hebei au siège du groupe.

 

Le 25 avril, le Forum automobile chinois 2018 s’est tenu en marge du salon. Lors du forum, Li Shufu, PDG du groupe Geely et du groupe Volvo, a indiqué dans son discours : « La Chine est devenue le premier marché automobile. Le parc automobile en Chine dépasse 185 millions de voitures et ce chiffre augmente encore. La concurrence est déjà rude entre les marques traditionnelles et en même temps les nouvelles marques ne cessent d’apparaître. On ne peut négliger les défis apportés par les nouvelles marques et les nouvelles techniques. Pour résoudre les problèmes face à l’industrie automobile tels que la pollution, l’énergie, l’embouteillage et la sécurité routière, il faut rendre nos pensées innovantes et coopérer avec les talents des autres pays, des autres cultures et des autres métiers pour réaliser une percée. »

 

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