Le 12 août, j’ai dit au revoir aux officiels olympiques que j’ai servis. J’ai accompli avec succès ma mission de volontaire pour les Jeux olympiques (JO) de Paris. Ces vingt jours ont été intenses et inoubliables. À la fin de ma mission, j’ai ressenti un léger sentiment de manque et de nostalgie.
En tant qu’« Assistant Famille Olympique », j’étais chargé d’accueillir et d’accompagner les officiels des comités nationaux olympiques des pays participants ainsi que de traduire pour eux. J’ai fourni à mes clients un service aussi prévenant et chaleureux que possible, en mettant à profit mon professionnalisme, ma passion et ma patience. J’espère avoir contribué à la réussite des JO et je suis heureux d’avoir été bénévole.
Une expérience inoubliable
J’ai quitté Beijing dans la nuit du 24 juillet et j’ai atterri à Paris à l’aube du 25. C’était la première fois que je me rendais dans la capitale française. Les éléments olympiques étaient partout dans la ville. La Tour Eiffel était habillée des anneaux olympiques, la mascotte Phryge était partout dans les rues, chaque coin de Paris était illuminé par la magie. Cette ville m’a apporté de grandes surprises et des attentes infinies.
Le 25 juillet, je suis allé au centre des bénévoles pour récupérer mon costume et ma carte de bénévole. Les bénévoles venaient du monde entier, et notre enthousiasme et nos efforts conjugués sont devenus une force puissante pour contribuer à cet événement mondial, un élément essentiel des JO. J’imaginais les volontaires s’affairant dans le village olympique et sur les sites de compétition, souriants, guidant, accompagnant et participant. Les JO ne sont pas seulement la plus grande manifestation sportive, mais ressemblent à un festival mondial. Sans la contribution des bénévoles, toute cette splendeur ne pourrait être possible.
Le 26 juillet, j’ai entamé ma première journée de bénévolat, chargé d’accompagner les officiels olympiques. Un peu nerveux au début, j’avais peur de commettre des erreurs. Cependant, la chaleur et la tolérance que j’ai ressenties m’ont rapidement détendu, et j’ai commencé à traiter les officiels comme de bons amis. Ce bon départ a renforcé ma confiance en moi.
Le soir, l’ouverture des JO a illuminé la Seine sur 6 km. Les monuments qui bordent la rivière étaient la scène parfaite pour des dizaines de milliers d’œuvres d’art, d’événements historiques et de pièces de théâtre classique. La cérémonie d’ouverture, riche en idées folles, a été un spectacle époustouflant. L’idée la plus marquante était que les œuvres d’art du Louvre jouaient le rôle de spectateurs : de la Déesse de la Victoire à la Vénus, en passant par la Joconde, toutes regardaient les athlètes défiler sous leurs yeux. L’interprétation de L’Hymne à l’amour par Céline Dion restera inoubliable, une déclaration de l’indomptabilité de la vie et un hommage à la victoire, illustrant parfaitement l’esprit olympique.
Ensuite, j’ai commencé à travailler de manière régulière. Je pointais au centre des bénévoles à 8 h tous les matins et travaillais en fonction de l’agenda des officiels olympiques. J’accompagnais souvent des officiels au village olympique pour rendre visite aux athlètes. Chaque bâtiment servait de dortoir pour les athlètes, et celui dont les fenêtres étaient ornées de drapeaux rouges à cinq étoiles abritait la délégation chinoise. À chaque passage devant ce bâtiment, l’excitation me gagnait, et je ne pouvais m’empêcher de courir sous les drapeaux pour prendre des photos et immortaliser ce moment.
Le village olympique était très animé, avec une foule de visages familiers et de sourires bienveillants de la part de ceux que je ne connaissais pas encore. Une cantine gratuite était mise à disposition des bénévoles, et lors de ma première visite au village olympique, un bénévole français m’a gentiment proposé de me guider avec un sourire. C’était un endroit magique, où des personnes apparemment ordinaires accomplissaient des miracles chaque jour. Chaque fois que le drapeau était hissé et que l’hymne national retentissait, c’était un hommage vibrant à l’esprit olympique.
J’ai accompagné des officiels du Burkina Faso pour rendre visite aux athlètes dans le village olympique. Les athlètes étaient tous très enthousiastes, partageant avec moi les histoires sur leur pays et leurs expériences à Paris, tout en échangeant des badges et de petits cadeaux. Leur photographe a proposé de capturer ces moments inoubliables et m’a envoyé, le soir même, ces photos en haute définition que je chérirai toujours.
Le 11 août, j’ai eu la chance de rencontrer Félix Lebrun, le pongiste français que j’admire tant, ainsi que Ni Xialian, la « grand-mère du ping-pong » que j’adore. Tous les deux ont accepté avec plaisir de prendre des photos avec moi, rendant cette journée encore plus mémorable.
Chen Penghan en compagnie de trois athlètes du Burkina Faso (PHOTOS FOURNIES PAR CHEN PENGHAN)
Qu’ai-je gagné en tant que bénévole ?
Au contact des athlètes, des officiels olympiques et des bénévoles du monde entier, j’ai profondément ressenti les différences linguistiques et culturelles. Ces interactions ont élargi mes horizons et renforcé ma compréhension et mon respect du multiculturalisme.
Cent ans après, la flamme olympique est de retour à Paris. Ces JO ont vraiment été sans précédent, ouverts et inclusifs et ont mis en pratique le concept de protection de l’environnement. L’omniprésence des éléments sportifs dans les nombreux paysages historiques, le lien entre l’histoire et le présent, ainsi que la transmission de l’esprit olympique, ont rendu ces Jeux uniques.
Je repense à ces journées de bénévolat avec fierté et des souvenirs inoubliables. Je garderai précieusement ces souvenirs merveilleux, perpétuerai l’esprit olympique et progresserai dans mes études et mon travail futurs. Je tiens également à remercier tout particulièrement l’Université des langues et cultures de Beijing et l’Alliance Française de Beijing pour l’occasion unique, la formation et le soutien qu’elles m’ont offerts.
*CHEN PENGHAN est étudiant de l’Université des langues et cultures de Beijing.