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L’art classique à la recherche de nouvelles formes d’expression

2021-10-09 18:47:00 Source:La Chine au présent Auteur:ZHANG XIAO
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Du 13 au 24 décembre 2019, la pièce expérimentale L’Anneau du Nibelung, créée par des artistes chinois et allemands, et produite avec le CNCOP et Young Euro Classic, a été jouée au centre Radialsystem de Berlin.

 

D’un trésor de la culture chinoise à une forme d’art devenue mondiale, d’un jeu traditionnel à une interprétation moderne, l’opéra de Pékin explore constamment de nouvelles formes d’expression pour s’épanouir dans les temps nouveaux.

 

Répandu dans le monde

 

En 2009, des extraits de La Falaise rouge, une pièce de l’opéra de Pékin produit par le Grand Théâtre national, ont été projetés sur les écrans géants de Times Square. C’était la première présentation de cet art traditionnel chinois sur la célèbre place new-yorkaise. Quatre-vingt-dix ans plus tôt, en 1919, Mei Lanfang, grand maître de l’opéra de Pékin, avait été le premier à interpréter un opéra chinois en dehors des frontières nationales. Depuis lors, cet art s’est progressivement fait connaître et est aujourd’hui apprécié à travers le monde.

 

« M. Mei a apporté une contribution indélébile à la diffusion de l’opéra de Pékin hors de Chine », déclare Zhang Yafeng, vice-président de la Compagnie nationale de Chine d’opéra de Pékin (CNCOP). Après sa représentation au Japon en 1919, M. Mei a aussi effectué une tournée aux États-Unis en 1930, qui a connu un succès retentissant. De nombreuses célébrités, telles que Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks et le critique littéraire Stark Young, ont fait l’éloge de son interprétation.

 

Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, l’opéra de Pékin a connu un nouvel essor. De 1951 à 2020, une centaine de troupes chinoises de première classe ont donné des spectacles sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique. Selon M. Zhang, depuis 1955, l’année où la CNCOP a présenté La Légende du serpent blanc et Adieu ma concubine, interprétés par les célèbres acteurs Ye Shenglan et Du Jinfang, aux spectateurs d’Europe occidentale, les artistes de la CNCOP ont voyagé dans le monde entier pour promouvoir la culture traditionnelle chinoise et tisser des liens amicaux avec d’autres peuples.

 

L’Est rencontre l’Ouest

 

Ces dernières années, la CNCOP a produit chaque année une pièce d’opéra de Pékin adaptée d’un opéra occidental en collaboration avec des institutions artistiques de l’étranger, tout en essayant de raconter des histoires du monde entier dans une forme d’art chinoise. Parmi ces pièces figurent Turandot, produite conjointement avec le théâtre italien Emilia Romagna Teatro Fondazione, Faust et L’Anneau du Nibelung, en collaboration avec le festival Young Euro Classic. Elles ont été jouées près de cent fois en Italie, en Allemagne et dans d’autres pays européens. Le roman russe Eugène Onéguine sera mis en scène pour la première fois en octobre 2022, en collaboration avec le théâtre Alexandra en Russie.

 

Au fur et à mesure que l’opéra de Pékin se répand dans le monde, le nombre de ses passionnés croît. De plus en plus d’étrangers viennent en Chine pour apprendre cet art. La plus célèbre est Elizabeth Wichmann-Walczak, originaire des États-Unis. Cette grande fan de l’opéra de Pékin est l’élève de l’actrice Shen Xiaomei, elle-même disciple de Mei Langfang. Elizabeth Wichmann-Walczak joue si bien La Concubine ivre qu’il est difficile de la distinguer d’un interprète chinois sur scène. Après son retour aux États-Unis, elle a continué de chercher à mieux faire connaître l’opéra traditionnel chinois dans son pays d’origine : elle s’est consacrée à l’étude, à l’écriture et à la traduction de pièces d’opéra de Pékin, et elle a même invité des professeurs chinois aux États-Unis à présenter un spectacle pour des élèves.

 

M. Zhang affirme que la transmission et la valorisation de cet art, patrimoine culturel mondial, nécessitent les efforts de tous ceux qui l’aiment dans le monde entier.
 

 

Tradition et innovation

 

Les spectacles actuels de l’opéra de Pékin ont beaucoup puisé dans la vie réelle. En fait, depuis la fin du XIXe siècle, les artistes progressistes de l’opéra de Pékin ont commencé à produire des pièces sur la vie quotidienne et les événements contemporains. Mais ce n’est pas facile d’interpréter des histoires modernes avec une forme d’art ancienne. Comment créer des personnages forts, comment adapter l’opéra classique à la vie moderne, comment interagir avec d’autres formes d’art et comment attirer davantage de spectateurs ? Les praticiens de l’opéra de Pékin travaillent sur ces problématiques depuis longtemps.

 

En mars 2021, la pièce Mère a été mise en scène pour la première fois à Wuhan (Hubei). Elle est basée sur la vie de Ge Jianhao, la mère de Cai Hesen, un membre fondateur du Parti communiste chinois. Il s’agit d’une innovation pour l’opéra de Pékin : outre le remplacement des costumes traditionnels par des vêtements contemporains, la pièce emprunte des éléments à l’opéra occidental et à la danse moderne. Cette innovation a été bien accueillie par le public et les critiques.

 

Selon Zhong Chengxiang, critique littéraire, l’opéra de Pékin doit aller de l’avant et attirer davantage de personnes, en particulier les jeunes, en adoptant des éléments de l’opéra occidental, du théâtre moderne, du cinéma, de la télévision et d’autres formes d’art. À cet égard, la pièce Mère a fait de précieuses explorations. Un autre exemple est le spectacle Grand Canal de la ville de Beijing. Produit conjointement par l’Orchestre symphonique de Beijing et la CNCOP, il mêle l’opéra de Pékin et la symphonie. Selon son compositeur Yang Nailin, ce spectacle vise à proposer un opéra de Pékin différent de la représentation traditionnelle sur scène, ainsi qu’une musique symphonique à la saveur chinoise.

 

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