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La Cité interdite : une culture riche de 600 ans

2020-12-02 18:09:00 Source:La Chine au présent Auteur:Zhang Xiao
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La porte Wumen à l’entrée de la Cité interdite, à Beijing, le 20 juin 2020.

  

L’année 2020 marque le 600e anniversaire de l’achèvement de la Cité interdite et le 95e anniversaire de la création du Musée du Palais impérial. Ce musée représente non seulement la quintessence de l’architecture urbaine chinoise ancienne et de la conception de bâtiments palatiaux, mais c’est aussi un vecteur matériel de la culture antique des rites et de la musique. De la Cité interdite, symbole du pouvoir impérial, au Musée du Palais impérial, ouvert à tous, examinons son histoire pour ouvrir des perspectives d’avenir.

 

Un grand récit culturel

 

La construction de la Cité interdite a commencé au cours de la 4e année du règne Yongle (1403-1424) de la dynastie des Ming (1368-1644) et s’est achevée en 1420. Sa conception est d’une grandeur incroyable et les histoires si nombreuses qu’il est impossible d’en faire la description complète.

 

Comment commencer notre exploration de 600 ans d’histoire incarnée dans cet ensemble architectural ? L’exposition Splendeur éternelle : six siècles à la Cité interdite, qui a ouvert ses portes le 10 septembre 2020, nous fournit une réponse. Cette exposition à grande échelle s’étale dans le temps et l’espace, dans l’histoire et la culture de la Cité interdite. Elle se décline autour de trois thèmes majeurs et de 18 périodes historiques, permet d’admirer la combinaison parfaite de l’art et de la technologie de l’architecture palatiale, et de comprendre l’attrait infini qu’exerce la culture traditionnelle exceptionnelle de la Chine.

 

De l’apparition de la Cité interdite dans le folio de Xu Xianqing, datant de la dynastie des Ming, au modèle d’architecture restaurée au 1:350 de la Cité interdite, cette exposition donne à voir des scènes vivantes de la porte Wumen (Méridien) et de la salle Taihe (Harmonie suprême) avec sa cour intérieure il y a 400 ans, au cours de la seconde moitié de la dynastie des Ming. Les visiteurs sont comme des Sherlock Holmes modernes à la recherche d’indices sur les transformations architecturales de la Cité interdite pendant les dynasties des Ming et des Qing (1644-1911).

 

En outre, un grand nombre d’objets renommés sont exposés, comme par exemple les animaux mythiques assis le long de la crête d’un toit de palais et la coupe en or incrustée de joyaux, appelée « la Coupe de l'inaltérabilité territoriale » de Qianlong (1736-1795) des Qing. « Cet ensemble de décorations faîtières impériales faisait partie des décorations originales lorsque la salle Taihe a été reconstruite au cours de la 34e année du règne Kangxi (1662-1722) de la dynastie des Qing. Chaque animal mythique revêt une signification symbolique. En particulier, le 10e animal mythique, qui n’apparaît que sur la salle Taihe, est l’incarnation du plus haut niveau architectural », explique Zhang Jie, commissaire de l’exposition dans la tour centrale de la porte Wumen.

 

Outre les histoires familières de la Cité interdite qui se sont déroulées sous les Ming et les Qing, l’exposition dans la tour de l’aile Est présente un grand nombre de photos et de vidéos anciennes, d’archives et d’objets présentant au public de manière vivante des anecdotes peu connues. « Ces journaux, récits de souvenirs et ces objets offrent une autre perspective pour comprendre une page d’histoire », précise Xie Anping, commissaire de l’exposition. « Cette exposition à grande échelle est vraiment merveilleuse, car elle présente non seulement de magnifiques objets, mais raconte également très simplement 600 ans d’histoire », note pour sa part Hu Zhengyang, un touriste.
 
Le 20 septembre 2019, le Musée du Palais impérial à Beijing organise une activité sur le thème « Cité interdite sur son bureau – Conférence sur la marque de papeterie du Musée du Palais impérial ».

 

Un ambassadeur des échanges culturels
 
Depuis 2005, le Musée du Palais impérial et le Musée du Louvre, qui représentent les trésors culturels et artistiques de la Chine et de la France, ont effectué des échanges de personnels et organisé des expositions, menant un dialogue approfondi sur leur expérience dans la protection du patrimoine et le développement des musées.

 

Le Musée du Palais impérial et le Château de Versailles sont également en contact permanent. Dans le cadre des expositions consacrées au 600e anniversaire de la Cité interdite, une exposition intitulée La Chine et Versailles, basée sur l’exposition La Chine à Versailles : art et diplomatie au XVIIIe siècle organisée au Château de Versailles en 2014, présentera une collection d’objets de la Cour du roi de France ainsi que des pièces rapportées par des missionnaires ou des diplomates en Chine, qui font maintenant partie de la collection du Musée du Palais impérial, afin de faire revivre l’extraordinaire floraison culturelle et artistique des deux pays au XVIIIe siècle.

 

Le Musée du Palais impérial a toujours assumé la responsabilité importante de faire connaître la culture fascinante de la Chine au monde, tout en développant des échanges culturels avec d’autres pays. Afin d’accomplir cette mission, un institut pour les échanges culturels internationaux a été créé en 2015. Cet institut a non seulement redécouvert la valeur de plus d’une dizaine de milliers de pièces du patrimoine culturel étranger, comme des ampoules Philips et des disques phonographiques EMI, il mène également des recherches sur l’histoire des échanges diplomatiques de la Cour impériale avec des pays étrangers, de la Route de la Soie, de la littérature et de l’art, et des sciences et technologies des Ming et des Qing. L’institut étudie également les échanges sino-étrangers qui ont eu lieu depuis la création du Musée du Palais impérial afin de fournir des références et des suggestions précieuses pour la stratégie diplomatique et culturelle de la Chine.

 

Parmi les collections du Musée du Palais impérial, on compte près de 10 000 pièces provenant de pays étrangers, le classant au premier rang des musées nationaux. Beaucoup d’entre elles ont trait à « la Ceinture et la Route » et sont des témoins de l’histoire des échanges culturels entre l’ancienne civilisation chinoise et le reste du monde.

 

Parmi les musées qui communiquent et coopèrent avec le Musée du Palais impérial, le British Museum, le Louvre et le Musée de l’Hermitage sont comme des perles sur la Route de la Soie. Avec l’aide des plateformes de coopération avec les musées étrangers, le Musée du Palais impérial est en mesure de mieux présenter la culture traditionnelle chinoise, permettant aux Européens de mieux comprendre la Chine et « la Ceinture et la Route ».

 

Le Musée du Palais impérial coopère également dans la recherche avec des pays riverains de « la Ceinture et la Route », avec des résultats tangibles. Des expositions et des activités liées à « la Ceinture et la Route » ont aussi été organisées, avec notamment 140 pièces du patrimoine culturel de l’exposition La Cité interdite et la Route maritime de la Soie. De nombreuses pièces en provenance de l’étranger sont exposées par lots à la Galerie de Gulangyu (Xiamen) des pièces étrangères de la collection du Musée du Palais impérial. Par ailleurs, l’Exposition de photographie de « la Ceinture et la Route » sur les humanités et l’histoire a été inaugurée dans la cour est du jardin du palais Cining (Compassion et Tranquillité) en 2019, immortalisant des jalons historiques dans les pays et régions le long de la Route de la Soie.

 

Le Musée du Palais impérial a grandement contribué à élargir la présence internationale de la culture chinoise et à promouvoir l’initiative « la Ceinture et la Route ».
 

 

Un avenir à explorer

 

Depuis 2012, la superficie du Musée du Palais impérial ouverte au public est passée de 30 % à 80 % et ses services sont devenus plus proches des gens.

 

Sur Weibo, le 600e anniversaire du Musée du Palais impérial en 2020 a attiré 200 millions de vues. Beaucoup discutent à présent des 600 prochaines années de la Cité interdite. Après consultations extensives, Wang Xudong, le 7e directeur du Musée du Palais impérial élu en 2019, a proposé d’édifier un « Palais impérial dynamique ». Selon M. Wang, le dynamisme ne consiste pas à exposer les pièces du patrimoine hors du Musée du Palais impérial, mais plutôt à développer des produits créatifs et culturels, ainsi que des films et des programmes de télévision qui répondent aux besoins de l’ère moderne, pour leur redonner vie. « Le Palais impérial dynamique s’appuie sur les gens. C’est en demandant au personnel du musée de combiner le patrimoine historique et la vie moderne pour attirer plus de monde que la vitalité du Musée du Palais impérial pourra pleinement advenir », ajoute M. Wang.

 

Nous pouvons ainsi avoir un aperçu du développement du Musée du Palais impérial. Les produits créatifs et culturels continueront d’être améliorés et exerceront une grande influence sur la vie culturelle des gens. La superficie ouverte au public atteindra 85 % d’ici le 100e anniversaire de la création du musée, et seront utilisés le numérique, la réalité augmentée, la réalité mixte et le laser, qui seront combinés aux ressources existantes sous des formes artistiques afin de permettre aux visiteurs de mieux connaître les trésors cachés dans ce palais impérial. Une histoire de 600 ans qui laisse présager un avenir prometteur.

 

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