Un zun, un récipient à vin en forme de poulain, exhumé dans le district de Meixian (Shaanxi)
Les Zhou étaient une ancienne tribu qui habitait des contrées situées aujourd’hui dans les provinces du Shaanxi et du Gansu. Wu, le roi du clan, prit le dessus sur la dynastie des Shang décadente vers le XIe siècle av. J.-C. grâce à son armée puissante. Ainsi naquit la dynastie des Zhou, qui établit sa capitale dans les villes jumelles de Feng et Hao, connues collectivement sous le nom de Fenghao, près de l’actuel Xi’an (Shaanxi). Les historiens lui donnèrent le nom de dynastie des Zhou de l’Ouest pour la distinguer de la dernière période de la dynastie des Zhou, dont la capitale fut transférée plus à l’est, à Luoyi, aujourd’hui Luoyang (Henan).
Un vase yu Yanhou, un récipient alimentaire de 24 cm de haut, exhumé dans le district autonome mongol gauche de Harqin (Liaoning)
L’apogée économique et culturel de l’âge du bronze de la Chine ancienne fut marquée par l’évènement des Zhou de l’Ouest, dont les monarques établirent un système de gouvernance complet reposant sur les liens de sang et un système hiérarchique et rituel comprenant le patriarcat, l’inféodation et de transmission du patrimoine.
L’observance des rites et les châtiments pour les actes criminels étaient des plus stricts. Ils étaient basés sur un système clanique patriarcal, avec un grand nombre de règlements, de décrets et de règles d’étiquette reflétant les différences hiérarchiques, dont le but était de codifier les relations au sein de la classe dirigeante. À chaque titre de noblesse correspondaient des bronzes ou ensemble de bronzes, uniquement réservés à cette élite pour la pratique des rites, et interdits aux gens du commun.
La société était principalement agraire, mais des avancées furent réalisées dans l’artisanat et le commerce, notamment dans le travail du bronze, de la céramique, du tissage de la soie et du chanvre, de la sculpture sur os et sur jade, ainsi que de la peinture sur laque. Les monarques des Zhou de l’Ouest instituèrent un monopole dans l’artisanat et le commerce, et rattachèrent directement artisans et marchands au pouvoir royal, non plus à des familles pour lesquelles ils étaient assujettis auparavant. Une division minutieuse du travail s’instaura dans les ateliers, à l’origine de l’expression « une myriade d’écoles de métiers ».
Avec le temps fut créé un modèle grâce auquel on façonna des moules et l’on put graver de longues inscriptions sur les bronzes. L’art de la céramique prit aussi un essor considérable et pour la première fois dans l’histoire de la Chine, on utilisa des tuiles pour la construction des maisons.
(Extrait de A Journey into China’s Antiquity: Chinese History in Cultural Relics, compilé par le Musée national de Chine, publié par Blossom Press)