Une vue aérienne des couleurs somptueuses de Huanglong
Le site touristique de Huanglong est connu tant pour ses lacs colorés, ses monts recouverts de neige, ses forêts, que pour ses temples anciens et ses coutumes ancestrales.
La vallée de Huanglong, qui s’étend du district de Songpan à la province du Sichuan, en passant par la préfecture autonome tibétaine et qiang d’Aba, est le lieu incontournable de la région. Il s’agit d’une pente douce d’une longueur de 7,5 km et d’une largeur d’un kilomètre et demi. La vallée est densément couverte de roches couleur crème et, vue d’en haut, ressemble à un dragon jaune se frayant un chemin à travers la jungle de la vallée. Le Huanglong est un territoire à la faune et à la flore riches. En plus de paysages alpins, les visiteurs peuvent y découvrir une multitude d’écosystèmes, ainsi que d’impressionnantes structures de calcaire, cascades et sources chaudes. De nombreuses espèces animales en danger habitent la zone, c’est le cas notamment des pandas et des rhinopithèque de Roxellane (singe doré).
En l’honneur de son caractère si unique, le Huanglong est officiellement classé sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO en tant que patrimoine naturel depuis 1992.

Les bassins pittoresques de la zone panoramique de Huanglong
Le glacier le plus à l’est de la Chine
La surface totale du parc Huanglong représente 1 340 km² dont 640 km² de zone protégée aux alentours.
La zone s’élève à plus de 3 000 m au-dessus du niveau de la mer. On compte de nombreux monts recouverts de neige éternelle dans la zone, et sept pics qui culminent à plus de 5 000 m au-dessus du niveau de la mer. Le plus haut d’entre eux, le pic Xuebaoding, est le principal pic des monts Minshan. Il fait aussi partie des sept monts sacrés dans la religion tibétaine Bön.
Le pic Xuebaoding est entouré de plusieurs autres montagnes. Il y a un certain nombre de glaciers existants dans la région, et cela constitue la zone de préservation contemporaine des glaciers de l’est de la Chine. De l’érosion de la glace jusqu’aux dépôts glaciers, elle présente toutes les étapes du glacier.
La partie de la montagne au-dessus de 4 500 m d’altitude est couverte de neige éternelle. La partie située entre 4 000 m et 4 500 m d’altitude est constituée de coulées stalagmitiques, de ravins profonds et de falaises.
Un glacier suspendu sur la pente sud-ouest fait 2 km de long et 500 m de large. Dans ses crevasses on trouve des amas de pierres, évoquant dragons, phœnix, lions et tigres, accompagnés de dépôts de pierre de cristal. Ceux-ci sont présents à 4 000 m d’altitude et en dessous, là où l’on trouve également une dense forêt vierge et des arbustes.
La montagne est riche en herbes précieuses comme les lotus blancs (aussi appelés fleurs kamal brahma), les fritillaires, et elle fournit un habitat aux nombreux animaux sauvages tels que les chèvres et les cerfs de la forêt. On y trouve aussi le panda géant et le rhinopithèque de Roxellane (singe doré). Les chutes d’eau des montagnes convergent en de nombreux lacs d’altitude. Parmi eux, 108 grands lacs et quatre qui entourent le pic principal.
La région connaît en général un climat humide, la saison sèche s’étend d’octobre à avril, et la saison des pluies de mai à septembre. Juillet et août constituent le moment parfait pour venir découvrir la montagne.

Le temple arrière du Huanglong
Le Huanglong est une région multi-ethnique, principalement peuplée par quatre groupes ethniques : les Tibétains, les Qiang, les Hui et les Han. Coexistent également plusieurs religions : le taoïsme, le bouddhisme han, le bouddhisme tibétain, l’islam et le christianisme ont tous été pratiqués dans la région.
Le Huanglong Immortel est la divinité vénérée par les locaux, qu’ils soient Tibétains, Qiang ou Han. La légende dit que, dans les temps anciens, les inondations apportaient aux gens des plaines centrales leur lot de désastres. Cela a pris 13 ans à Yu le Grand pour contrôler l’eau. Durant la période de contrôle des inondations, un dragon jaune (« Huang-long » en chinois) a dirigé le bateau de Yu le Grand. Ce dragon a ensuite vécu sur le mont Minshan. Selon la légende, c’est dans la cave du Huanglong que le dragon a essayé de préparer une potion d’immortalité cultivant l’énergie vitale, avant de monter au paradis. En souvenir du dragon, les habitants ont aussi construit des temples pour lui rendre hommage régulièrement.
Une chose intéressante est qu’il y a en ce lieu un temple bouddhiste tibétain et un temple taoïste, tous deux en l’honneur du dragon jaune. La distance entre les deux est de moins de 700 m, ce qui incarne bien l’intégration culturelle et religieuse des habitants tibétains et han dans le Huanglong.
La fête du temple Huanglong est un événement annuel qui a toujours lieu, ce depuis la dynastie des Ming. Auparavant, la fête était organisée spontanément par les locaux. Une personne était désignée pour s’occuper de la maintenance du temple, une autre pour la protection de l’environnement, pour les ordures, pour l’organisation des activités, ou encore pour maintenir l’ordre. Aujourd’hui, l’organisation de l’événement fait partie de la gestion en commun de la région. Selon la légende, le 15 du sixième mois du calendrier lunaire est le jour où le dragon jaune est devenu immortel, et la fête du temple est célébrée du 12 au 15 du sixième mois lunaire chaque année. Pour les locaux tibétains, le 15 du sixième mois lunaire est aussi le jour du pèlerinage au pic Xuebaoding.
Pendant la fête annuelle au temple, les gens de groupes ethniques variés revêtissent leurs plus belles tenues, ils apportent tentes, ustensiles de cuisine, nourriture et offrandes sacrificielles au Huanglong. Ils brûlent de l’encens, rendent hommages aux divinités, et demandent la bénédiction. Même quelques Tibétains des provinces du Qinghai et du Gansu, qui se trouvent à des centaines de kilomètres, font la route pour se rendre à la fête du temple. Pendant les trois jours de festivités, mis à part les activités religieuses, les gens font des feux de camps, boivent, chantent et dansent pour célébrer.
À la fin de la fête annuelle du temple, il pleut en général dans la région. Les locaux interprètent alors cela comme la réaction des dieux envers toutes les créatures vivantes qui réalisent de bonnes actions. La pluie nettoie la terre, après quoi le soleil nettoie l’air et réchauffe les nombreux bassins.