Accueil>Photos

La Chine s’oppose aux sanctions contre l'utilisation du coton du Xinjiang

2021-03-26 14:56:00 Source:French.china.org.cn Auteur:
【Fermer】 【Imprimer】 GrandMoyenPetit
法语词典

 

La Chine s'oppose fermement à toute sanction imposée à des individus ou entités basée sous le prétexte de problèmes de droits de l'Homme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, et les entreprises impliquées devraient éviter de politiser des questions commerciales, a déclaré jeudi un porte-parole du ministère chinois du Commerce.

Ces propos interviennent après que certains internautes chinois ont exprimé leur indignation en apprenant que des grandes marques internationales de distribution, notamment H&M et Nike, avaient choisi de ne pas acheter de coton du Xinjiang à cause des rapports de travail forcé des Ouïghours, basés selon la Chine sur des mensonges et de fausses informations.

« Le soi-disant travail forcé au Xinjiang n’existe pas et est entièrement imaginaire. Le coton blanc immaculé du Xinjiang ne fera pas l'objet de calomnies », a avancé jeudi Gao Feng, porte-parole du ministère du Commerce, lors d'une conférence de presse à Beijing.

« En ce qui concerne les décisions commerciales prises par certaines entreprises étrangères sur la base d'informations erronées, les consommateurs chinois ont répondu par des actions concrètes », a-t-il soutenu.

« Nous espérons que ces entreprises respecteront la loi du marché, rectifieront leurs actions erronées et éviteront de politiser les problèmes commerciaux », a poursuivi le porte-parole.

Certains internautes chinois ont commencé à appeler mercredi au boycott de H&M, le deuxième plus grand détaillant de vêtements au monde, après que la société suédoise a déclaré dans un communiqué qu'elle ne travaillerait avec aucune usine de fabrication de vêtements du Xinjiang, ni ne s'approvisionnerait en produits provenant de la région, car l'entreprise est très préoccupée par les informations faisant état de travail forcé dans la région.

Bien que la déclaration de la société ait été publiée pour la première fois sur son site Internet l'année dernière, elle a attiré l'attention après que certains comptes l'ont republiée mercredi sur des réseaux sociaux chinois. Mercredi soir, les produits H&M avaient été supprimés de toutes les principales plateformes de commerce électronique chinoises, y compris Taobao et JD.

En outre, des internautes chinois ont remarqué que plusieurs sociétés internationales, telles que Nike, Adidas et Uniqlo, avaient toutes publié des déclarations similaires à propos du Xinjiang, ce qui a également déclenché des appels au boycott de ces marques.

Après que ces consommateurs chinois ont appelé au boycott, certaines entreprises, dont H&M et Nike, ont retiré jeudi les déclarations de leurs sites Internet. Des célébrités chinoises ont annoncé jeudi qu'elles couperaient leurs liens et arrêteraient leurs opérations commerciales avec ces marques pour leurs décisions sur le coton du Xinjiang.

Les entreprises qui ont publié des déclarations sur l'arrêt de leur approvisionnement en coton du Xinjiang sont toutes membres de la Better Cotton Initiative (BCI), une organisation basée en Suisse.

Le 30 mars de l'année dernière, la BCI a annoncé qu'elle suspendrait sa coopération avec les agriculteurs agréés du Xinjiang pendant la saison du coton 2020-2021 en raison d'allégations de travail forcé dans la région.

Cependant, le bureau de la BCI à Shanghai a publié une déclaration le 1er mars de cette année, en réponse aux demandes de renseignements sur la situation dans la région, indiquant qu’il n’avait « pas trouvé de cas de travail forcé au Xinjiang », sans préciser le nombre de zones auxquelles il a été autorisé à mener son enquête.

Ryohin Keikaku Co Ltd, qui exploite la marque japonaise MUJI, a également déclaré dans un communiqué du 1er mars que la société avait récemment entrepris une vérification préalable renforcée des usines du Xinjiang qui lui sont indirectement liées à travers la chaîne d'approvisionnement. Le communiqué indique qu'aucun problème important n'a été identifié dans ces usines, et que les seuls problèmes trouvés pouvaient être corrigés par les fermes ou les usines d'égrenage en prenant des mesures pour apporter des améliorations immédiates.

Un coton de haute qualité

La Chine est le deuxième producteur mondial de coton et le Xinjiang est la plus grande région productrice de coton du pays. La région est bien connue pour son « coton de qualité supérieure à fibres longues », qui est populaire sur les marchés nationaux et mondiaux.

Le Xinjiang a produit 5,2 millions de tonnes de coton au cours de la saison 2020-2021, soit environ 87% de la production totale du pays. Plus de 50% des agriculteurs du Xinjiang cultivent du coton, et plus de 70% de ces agriculteurs sont membres de groupes ethniques minoritaires tels que les Ouïghours, les Kazakhs et les Hui.

L'industrie du coton et du textile de la région a créé des emplois pour plus de 600000 personnes, selon un communiqué publié jeudi par l’Association chinoise du coton.

« La qualité du coton du Xinjiang étant parmi les meilleures au monde, les entreprises qui choisissent de ne pas l'utiliser sont perdantes », a avancé jeudi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, lors d'un point de presse quotidien. « De plus, les accusations de travail forcé au Xinjiang sont fabriquées par des forces anti-chinoises pour contenir le développement de la Chine », a-t-elle soutenu.

Bien que la Chine soit l'un des principaux producteurs mondiaux de coton, elle est en fait confrontée à une pénurie de coton. Le pays a produit 5,95 millions de tonnes de coton au cours de la saison 2020-2021, qui s'est terminée en janvier, mais la demande s'est élevée à environ 7,8 millions de tonnes, a noté mercredi le China Grain Reserves Group dans un communiqué.

Pour résoudre la pénurie, la Chine doit importer environ 2 millions de tonnes de coton chaque année en provenance de pays comme le Brésil et l'Inde, poursuit le groupe.

Réactions de certains clients

H&M compte environ 400 magasins à travers la Chine. Jeudi après-midi, peu de personnes étaient présentes dans l'un des plus grands points de vente H&M – un magasin de trois étages dans le quartier commerçant populaire de Sanlitun, situé dans le district de Chaoyang, à Beijing.

La majorité de plus d'une douzaine de passants interrogés au hasard par China Daily à Sanlitun étaient au courant des appels au boycott.

L’un d’eux, Fu Dan, qui travaille dans l'industrie des puces informatiques, a affirmé qu'il soutenait totalement la décision de retirer les produits H&M des plateformes de commerce électronique.

« C'est une insulte à notre nation, car ils font des bénéfices en Chine tout en boycottant le coton fabriqué au Xinjiang. C'est inacceptable », a prétendu le jeune homme de 29 ans. « Nous pouvons remplacer les vêtements et les produits, mais notre pays est irremplaçable. Nous pourrons acheter des marques de vêtements chinoises à l'avenir. »

Un comptable de 27 ans surnommé Zhang a déclaré que l'incident affecterait la consommation des gens pour les produits des marques concernées. « Nous ne devrions pas soutenir les entreprises qui nuisent à notre pays. J'envisagerai d'acheter moins de chaussures Adidas ou Nike », a-t-il avancé.

Shi Yi faisait partie de ceux qui faisaient leurs achats au magasin H&M jeudi après-midi. Il a indiqué que quand il étudiait en Australie, il a souvent entendu des rapports contenant ce que la Chine qualifie de « fausses informations sur la Chine ». Selon lui, « les habitants ont vraiment cru de telles rumeurs. Les pays étrangers ont des malentendus sur la Chine, mais je continuerai à acheter des vêtements H&M », a affirmé le jeune homme de 20 ans.

« Il est naturel que le peuple chinois se sente frustré », a soutenu Hua Chunying. « Le peuple chinois a le droit d'exprimer ses sentiments. Il attache également une grande importance à la dignité nationale. Il ne s'agit pas de nationalisme mais de patriotisme », a-t-elle avancé.

Gao Feng, le porte-parole du ministère du Commerce, a également précisé que le gouvernement chinois invitait et soutenait toujours les opérations commerciales normales des sociétés transnationales en Chine ainsi que leurs efforts pour construire des chaînes industrielles et d'approvisionnement.

« Nous invitons les entreprises étrangères à venir visiter le Xinjiang elles-mêmes et nous sommes prêts à aider les entreprises de tous les pays à faire du commerce et à investir dans le Xinjiang », a-t-il ajouté.

Parallèlement, les actions de la marque de sport chinoise Anta ont bondi de plus de 8% à Hong Kong jeudi après que la société a publié un communiqué indiquant qu'elle continuerait à utiliser du coton du Xinjiang. Les actions de la société chinoise Li Ning ont-elles bondi de plus de 10%.

Les actions de H&M avaient quant à elle chuté de 4,16% à 21h jeudi à Stockholm, en Suède, alors qu'elle fait face à une « tempête de critiques » sur les réseaux sociaux chinois.

Partager:

Copyright © 1998 - 2016

今日中国杂志版权所有 | 京ICP备10041721号-4

京ICP备10041721号-4