Ce rendez-vous incarne la traduction concrète des engagements pris lors du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine en 2024, au cours duquel dix Actions de partenariats sur la modernisation ont été annoncées, jetant les bases d'une nouvelle phase dans les relations bilatérales.
Cette coopération repose sur une confiance stratégique solide, une complémentarité économique marquée et une volonté partagée de développement.
La Chine, principal partenaire commercial de l'Afrique depuis seize ans, a vu ses échanges avec le continent atteindre un nouveau record de 295,6 milliards de dollars en 2024, en hausse de 4,8% sur un an. Elle accorde, depuis le 1er décembre, un accès sans droits de douane pour l'ensemble des produits issus des pays les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec elle, dont 33 pays africains.
L'exposition à Changsha organise une trentaine d'événements autour des dix actions de partenariat, allant de la coopération industrielle et minière à la santé, en passant par l'entrepreneuriat des jeunes, les infrastructures, ou encore la médecine traditionnelle.
Pour les pays africains, ces partenariats se traduisent par des transferts de technologie, un accès élargi aux marchés chinois, le développement de marques locales et la création de valeur sur place.
L'impact concret de la coopération sino-africaine s'illustre également à travers une série de projets structurants, implantés sur tout le continent. Ces dernières années, l'initiative "Ceinture et Route" et l'Initiative pour le développement mondial se sont alignées avec les stratégies africaines.
Dans un continent où l'agriculture demeure un pilier économique, la Chine multiplie les initiatives pour renforcer les capacités locales, telles qu'une assistance technique, des investissements ciblés et une amélioration de la chaîne de valeur. Depuis le sommet de 2024, 22 produits agricoles issus de 18 pays africains ont obtenu un accès au marché chinois.
L'industrialisation, considérée comme une voie essentielle vers la modernisation du continent, figure aussi parmi les priorités. Les infrastructures construites par la Chine ne cessent de se multiplier. Sur les trois dernières années, les entreprises chinoises ont créé plus de 1,1 million d'emplois en Afrique.
Les infrastructures de base, comme les routes, les ponts, les ports et les réseaux d'électricité et de télécommunications, restent un levier central. La Chine a contribué à la construction ou à la rénovation de près de 100.000 km de routes, de plus de 10.000 km de voies ferrées, ainsi que des ponts et ports.
De nouveaux domaines de coopération émergent rapidement, dont la transition verte, la santé, les services financiers et la transformation numérique. L'expertise technologique chinoise, conjuguée à un savoir-faire adapté, contribue à renforcer les capacités du continent à répondre à ses propres défis.
La profondeur constitue la fondation, la concrétisation en est la finalité. La coopération économique et commerciale sino-africaine se distingue aujourd'hui par un renforcement de la confiance stratégique, l'efficacité des mécanismes de partenariat, la diversification des domaines de coopération et l'intégration croissante des chaînes de valeur.
Au-delà des chiffres, c'est un partenariat de transformation qui se met en place. Il fournit une impulsion décisive à la croissance africaine, consolide les capacités de développement endogène et améliore le bien-être des populations, tout en stimulant la coopération Sud-Sud et le développement global.
