Les doux rayons du soleil printanier inondent le terrain de sport. Liu Xinhui, élève âgée de onze ans, s'essaie pour la première fois à manier le "dragon à rubans" (un ruban coloré en forme de dragon), encore un peu maladroite. 

"Avant, on ne faisait que de la course et des exercices habituels pendant les cours de sport et les récréations. Maintenant, c'est bien plus varié et amusant !" raconte cette élève de l'Ecole primaire No 6 de l'arrondissement de Kangbashi, à Ordos, ville de la région autonome de Mongolie intérieure (nord-ouest de la Chine). 

A force de s'entraîner, elle commence à prendre le coup. Le dragon à rubans devient de plus en plus "docile" entre ses mains. 

Le dragon à rubans est une activité sportive traditionnelle d'Ordos, mais aussi un élément incontournable des fêtes folkloriques locales. Après une adaptation, cette activité a été introduite dans des écoles. 

Actuellement, de nombreuses écoles primaires et secondaires du pays explorent activement des programmes sportifs innovants, notamment des activités intégrant des éléments de la culture traditionnelle, pour enrichir la vie scolaire, perpétuer la culture traditionnelle et améliorer la santé des élèves. 

Ces dernières années, la santé physique et mentale de la jeune génération demeure l'une des priorités du gouvernement chinois. Des mesures, telles qu'un cours d'éducation physique et sportive (EPS) par jour et au moins deux heures d'activités en plein air, ont été mises en place dans les écoles primaires et secondaires du pays. 

Outre le dragon à rubans, la danse mongole et la lutte traditionnelle mongole sont également pratiquées par des élèves sur le terrain de sport de l'Ecole primaire No 6. 

"L'année dernière, mon enfant était en surpoids. Mais, depuis que l'école a introduit des activités sportives traditionnelles, il fait au moins deux heures d'exercice par jour. En moins d'un an, il a perdu quatre kilos", se réjouit la mère de Zhang Jiahao, un élève de cette école. 

Depuis 2024, grâce à la pratique d'activités sportives variées, le taux de myopie parmi les élèves de l'arrondissement de Kangbashi a baissé de 4%, et le taux de conformité aux standards physiques s'est élevé à 97,4%. 

Dans la province voisine du Gansu, le Lycée de Dunhuang a passé des années à associer la culture traditionnelle à ses activités sportives. Après des améliorations continues, ses exercices de récréation inspirés de la danse traditionnelle de Dunhuang attirent de plus en plus d'élèves. 

Au son d'instruments traditionnels chinois, plus de 2.000 lycéens se rassemblent sur le terrain de sport du lycée et pratiquent consciencieusement ces exercices particuliers. 

"Les lycéens ont une charge de travail importante. Ces exercices peuvent les aider à évacuer leur stress", explique Zhang Mengting, enseignante en EPS de l'établissement. 

Ces dernières années, le lycée a également développé des exercices d'arts martiaux inspirés de la culture de Dunhuang pour enrichir ses activités sportives. 

"Ces activités distinctes favorisent non seulement le développement global des élèves, mais renforcent aussi leur confiance culturelle. Nous poursuivrons l'intégration de la culture de Dunhuang dans les écoles", déclare Feng Yingchao, directeur du Bureau de l'éducation de la ville de Dunhuang. 

Au début de cette année, la Chine a dévoilé un plan national pour bâtir un système éducatif fort d'ici 2035, afin de soutenir son élan de modernisation et son renouveau national.