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France : le nombre de manifestants en baisse lors de la 3e journée de mobilisation contre la réforme des retraites

2023-02-08 15:21:00 Source:Xinhua Auteur:
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 (Xinhua/Gao Jing) 

Après deux journées de grèves et de manifestations nationales en janvier, une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement a eu lieu mardi en France. Si le nombre de manifestants se maintient à Paris, il baisse en province.

La Confédération générale du travail (CGT) a revendiqué "près de deux millions de manifestants" partout en France, tandis qu'ils seraient 757.000, selon le ministère français de l'Intérieur. Le chiffre est en baisse par rapport aux 2,8 millions de personnes lors de la deuxième journée de mobilisation, le 31 janvier dernier, toujours selon le principal syndicat français. Pour la première journée de manifestations massives, le 19 janvier dernier, la CGT avait avancé le chiffre de deux millions de manifestants.

Le cortège parisien a réuni 400.000 personnes, a indiqué la CGT, autant que lors de la manifestation précédente. En revanche, la mobilisation est en baisse dans de nombreuses villes de province.

Dans certains secteurs professionnels, la journée de mobilisation de ce mardi contre la réforme des retraites se doublera d'une nouvelle journée de grève dès mercredi, ce qui occasionnera de nouveaux désagréments pour les usagers des transports.

A la SNCF, la journée de grève de mardi a permis aux quatre syndicats représentatifs de l'entreprise (CGT Cheminots, Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots) de se faire entendre. Néanmoins ce front syndical uni se craquellera dès le lendemain, puisque seules deux organisations (SUD-Rail et la CGT Cheminots) appellent leurs agents à stopper le travail mercredi. La SNCF prévoit en moyenne deux TGV sur trois. Concernant les TER, un train sur deux circulera en moyenne, et sera "fortement perturbé dans toutes les régions", a précisé la compagnie ferroviaire.

Réformer le système des retraites ne serait pas simple, mais indispensable, avait estimé la Première ministre française Elisabeth Borne, qui était l'invitée sur la chaîne de télévision France 2 jeudi dernier. La cheffe du gouvernement avait affirmé qu'il était "indispensable de mener une réforme pour préserver notre système de retraites par répartition", même si "demander aux Français de travailler progressivement plus longtemps, ça n'est pas simple".

Les manifestants dénoncent pour leur part l'injustice de la réforme, et expriment leur soutien aux travailleurs. "Il faut arrêter de croire que tous les retraités auront au minimum 1.200 euros", tonnent des militants de la Confédération française démocratique du travail (CFDT). D'autres estiment avoir été floués par la gauche, qui ferait la promotion d'une réforme "de droite". Enfin, certains manifestants jugent que cette réforme profite au patronat et au Mouvement des entreprises de France (MEDEF), et non aux travailleurs.

Lundi soir, l'Assemblée nationale a rejeté, à 272 voix contre 101, une demande de référendum du Rassemblement national (extrême droite), pour contester la réforme des retraites. L'Assemblée a également repoussé la motion de rejet portée par La France insoumise (gauche), par 292 voix contre 243. Celle-ci réclamait le rejet de l'ensemble de la réforme des retraites.

(Xinhua/Gao Jing) 

La présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a fustigé le projet de la réforme qui "aggrave le chaos" pour des Français déjà confrontés à de nombreuses difficultés".

Dans une tribune au quotidien français Le Monde ce mardi, les observateurs Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d'Harris Interactive, et Mathieu Souquière, essayiste et consultant, ont estimé que le président français Emmanuel Macron "semble aujourd'hui pris dans une forme d'impasse politique".

"Renoncer à cette mesure, c'est assurément s'affaiblir politiquement, avec une image de président réformateur durablement écornée. La faire adopter en brusquant l'opinion ne saurait pour autant le renforcer : demeurerait l'image d'un gouvernant incapable de comprendre ce que vivent les Français et imposant une mesure défavorable aux 'petites gens', soutenue par la seule frange de la population qui se porte bien", écrivent les analystes.

Quant à l'économiste et conseiller de la banque Natixis, Patrick Artus, il a indiqué sur le site économique La Tribune que la réforme des retraites serait "insignifiante" sur le plan économique et "inefficace".

Interviewé par France 24, l'économiste Michaël Zemmour a pour sa part estimé que le rapport du Conseil d'orientation des retraites "montre bien que le système n'est pas en danger : presque tous ses scénarios prédisent un retour à l'équilibre du système". Fin

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