Akbar Turek, responsable de l'équipe de maintenance, travaille depuis huit ans dans une grande entreprise de filature à Asku, dans le sud du Xinjiang.
L'année dernière, il a rencontré un troublant problème car l'entreprise pour laquelle il travaille, qui est le plus grand fournisseur local d'emplois, a été mise sur une liste noire par les Etats-Unis en raison d'accusations de "travail forcé".
En conséquence, certains contrats n'ont pu être honorés. Akbar Turek, qui aime son travail, croit que sa propre expérience peut réfuter de telles accusations sans fondement car il ne veut pas que la société et son propre bien-être en soient affectés.
"En 2013, mon cousin m'a trouvé un emploi ici parce qu'il a dit que l'environnement de travail était bon et que le salaire était élevé, avec les chambres et les repas gratuits. Je travaille ici depuis huit ans déjà, et mon cousin en est à sa dixième année", a déclaré Akbar Turek, un Ouïgour du district de Wensu, de la préfecture d'Aksu.
"Le travail forcé n'existe pas, et je travaille ici pour avoir une vie meilleure", a-t-il reconnu. "Ceux qui inventent ces rumeurs peuvent-ils nourrir ma femme et mes enfants si je perds mon travail?"
La société, Huafu Color Spinning, compte près de 6.000 employés, dont plus de 90% sont issus de minorités ethniques.
"Notre société traite très bien les employés. De nombreux employés conseillent à leurs parents et amis de travailler ici", a déclaré Li Qiang, président de la société Huafu Color Spinning.
"Notre usine a créé des emplois pour la population locale. Ils sont venus travailler ici de leur propre gré, et non sous la contrainte de personne", a-t-il déclaré. "Les sanctions ne nous font pas seulement du tort, mais elles en font aussi à nos clients à l'étranger. C'est une perte pour les deux parties".
L'industrie textile du coton est l'une des industries phares de la région. Près de la moitié des agriculteurs locaux sont engagés dans la production de coton, et les revenus tirés du coton représentent 30% de leurs revenus totaux.
Qiu Haiquan, directeur général adjoint d'une société de machines agricoles intelligentes, est fier de voir que les produits de la société aident les producteurs de coton à gagner plus d'argent.
La société, basée dans le district de Xayar, devrait augmenter sa valeur de production à plus de 500 millions de yuans (environ 78,6 millions de dollars) cette année, contre 80 millions en 2018 lors de sa création.
"La demande pour nos machines à récolter le coton a dépassé l'offre cette année", a déclaré M. Qiu, ajoutant que la société équipait les machines d'un système de positionnement pour fournir des services de maintenance sur place.
Aujourd'hui, la société a développé une série de produits, y compris des machines à labourer, des semoirs et des pulvérisateurs de pesticides, afin de répondre à la demande croissante des agriculteurs locaux.
Omar Ezez, un producteur de coton de 32 ans dans le district, est témoin d'un énorme changement dans la production de coton. Avec l'aide d'un cueilleur de coton, le champ de coton de sa famille couvrant plus de 20 hectares est récolté en seulement deux jours. En revanche, lorsqu'il était enfant, il a fallu environ trois mois à une douzaine d'ouvriers pour achever le travail de cueillette sur un champ d'environ sept hectares.
Il a acheté une cueilleuse de coton l'année dernière et a obtenu un permis de conduire cette année. Après avoir récolté le coton dans sa propre ferme, il conduit également la machine pour travailler pour d'autres agriculteurs, ce qui devrait lui permettre de gagner jusqu'à 500.000 yuans cette année.
"L'argent afflue tant que la machine continue de fonctionner", a-t-il déclaré.
Les machines effectuent maintenant plus de 80% du travail de cueillette du coton dans la région, la récolte dans le nord du Xinjiang étant presque entièrement mécanisée, selon les autorités régionales de l'agriculture.
"Pendant les huit années que j'ai travaillé ici, je me suis mariée et mon enfant a trois ans. Il va à la maternelle près de l'usine", a révélé Akbar Turek. "Je viens d'acheter une maison dans la communauté à côté de l'usine en début d'année et j'emménagerai l'année prochaine."