La mairie de Marseille a annoncé mardi dans un communiqué la fermeture de deux établissements en raison de cas de COVID-19. Il s'agit de la crèche Saint-Juste Perrin située dans le 3e arrondissement et de l'école primaire Gillibert dans le 4e, précise le document.

A Paris, ce sont huit classes qui ont déjà été fermées en raison de cas suspects de COVID-19, a déclaré mardi à la presse Anne Souyris, adjointe à la mairie en charge de la santé publique. Dans certaines régions du pays, la fermeture des établissements a démarré trois jours seulement après la rentrée scolaire.

C'est par exemple le cas à Pau, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, où le collège Pierre Emmanuel a dû fermer ses portes vendredi dernier suite à un cas de COVID-19 détecté chez un "membre du personnel" de l'établissement, selon la préfecture. Le même jour, une classe de l'école de Saint-Morillon a été fermée dans le Sud-Gironde et une autre dans l'école Deyries à Bordeaux.

Dans un contexte marqué par une circulation active du virus, des cas de fermeture d'établissements ou de classes sont ainsi signalés presque chaque jour en France. A ce jour, 28 établissements scolaires et 262 classes sont fermés en France en raison de cas de COVID-19 depuis la rentrée scolaire, a indiqué lundi soir sur BFMTV le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer.

Ce chiffre pourrait être "probablement plus élevé au cours des prochains jours", a prévenu le ministre. Pour autant, les autorités minimisent l'ampleur de la perturbation que ces fermetures peuvent entraîner sur l'année scolaire. Selon M. Blanquer, ces chiffres restent relativement bas au regard des 60.000 établissements que compte la France.

"Ce qui est intéressant, c'est que ces suspicions de COVID qui peuvent exister sont liées à des facteurs externes à l'école. C'est souvent des gens contaminés avant la rentrée", a-t-il expliqué sur Europe 1.

En cas de suspicion ou de cas avéré de COVID-19, la personne concernée est "isolée" chez elle et les autorités sanitaires déclenchent le protocole : le chef de l'établissement dresse la liste des cas contacts qui est transmise à l'Agence régionale de santé (ARS).

L'ARS mène des investigations pour retrouver les cas contacts puis procède à des tests. Le résultat de l'enquête épidémiologique détermine la décision de fermeture ou non de l'établissement ou de la classe concernée.

"S'il y a plus de trois cas de COVID-19, ça déclenche souvent des cas de fermeture de la structure et chaque cas est particulier", a indiqué M. Blanquer, tout en précisant que près de 250 protocoles sont déclenchés par jour pour des suspicions de COVID-19 depuis la rentrée scolaire.

Dès lors qu'il y a une fermeture de classe ou d'une école, un enseignement à distance est proposé aux élèves à travers le service pédagogique numérique dénommé "Ma classe à la maison".

Les enseignants dénoncent le manque de précision dans la gestion des fermetures d'établissements ou de classes. "Il faut que le processus soit plus précis, avec notamment des seuils de fermeture", a indiqué le leader du Syndicat national des lycées et collèges, Jean-Rémi Girard.

Même réclamation du côté de la Fédération SUD-Education qui estime, dans un communiqué, qu'il "devient urgent d'établir une procédure claire et unique sur l'ensemble du territoire" pour la gestion des fermetures de classes au lieu de procéder au "cas par cas".