Lorsque des archéologues chinois rencontrent un architecte italien, un dialogue s’ouvre autour d’une capitale millénaire ! Le chercheur Qian Guoxiang, de l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences sociales de Chine, consacre 38 ans à l’étude des capitales des dynasties Han et Tang, révélant la conception de l’axe central de Luoyang — le premier axe urbain connu en Chine, qui a directement influencé l’organisation de la Cité interdite sous les dynasties Ming et Qing. L’architecte italien Mauricio s’émerveille devant la pagode du temple Yongning, haute d’une centaine de mètres, et y voit un écho au « Manhattan de briques » médiéval de Bologne.
À travers les parcs archéologiques et les expositions multimédias, la cité de Luoyang des Han et Wei, endormie sous terre, se réveille peu à peu. Comme l’écrivait l’historien Sima Guang : « Si l’on veut comprendre les hauts et les bas de l’histoire, il suffit de regarder la cité de Luoyang. » Aujourd’hui, nous pouvons toucher du doigt cet héritage civilisationnel qui traverse plus d’un millénaire.