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Mon voyage au Xinjiang

2021-07-29 17:43:00 Source:La Chine au présent Auteur:MAHITAB AHMED
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Une fresque dans la zone touristique internationale du Grand Bazar d’Urumqi, le 1er mai 2021 

 

Au mois de mai 2021, j’ai pris un vol pour Urumqi, commençant ainsi mon voyage dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Tout m’a profondément marquée dans cette région, que ce soit son vaste territoire, son grand nombre d’ethnies ou sa culture diversifiée.

 

Premier rayon de soleil

 

Comme on le dit en Chine, vous ne connaissez pas la beauté de la Chine si vous ne venez pas au Xinjiang, et vous ne savez pas où se trouve cette beauté si vous ne venez pas à Narat.

 

Dès le moment où j’ai posé mon regard au loin sur Tianjietai (littéralement « terrasse de l’horizon »), ligne de démarcation entre les prairies entre les vallées et les prairies alpines, le paysage devant moi s’est profondément gravé dans mon esprit. Le ciel bleu, les nuages blancs, les collines verdoyantes, les montagnes enneigées, les vastes prairies, ainsi que les troupeaux de vaches, de moutons et de chevaux… Tout était calme et paisible, comme une peinture inoubliable aux couleurs riches. C’est l’essence même de Narat, qui est surnommée « l’entrée du paradis sur terre ».

 

Située dans le district de Xinyuan de la préfecture autonome kazakhe d’Ili dans le Xinjiang, la zone touristique de Narat (qui comprend 27 sites touristiques) s’élève à une altitude moyenne de 1 800 m et s’étend sur une superficie totale d’environ 960 km2. Selon les bergers locaux, Narat signifie « premier endroit pour voir le soleil » : dès que le soleil se lève, il embrasse cette terre avec le premier rayon de soleil.
 

 

Harmonie interethnique

 

Depuis longtemps, une dizaine d’ethnies vivent en harmonie dans le Xinjiang. Pendant mon séjour dans la ville de Tacheng, je me suis sentie directement imprégnée de cette atmosphère harmonieuse. Sur cette terre, les habitants de différentes ethnies interagissent. Afin de transmettre leur culture traditionnelle, ils incorporent inlassablement des éléments aux caractéristiques traditionnelles locales dans leurs chants et leurs performances.

 

Tacheng se situe à l’extrémité sud du bassin de Junggar, dans le nord-ouest du Xinjiang. Une longue histoire et des coutumes ethniques uniques ont exercé une profonde influence sur le développement de cette région.

 

Installée dans la rue Xincheng à Tacheng, la communauté de Haerdun est une zone multiethnique, où vivent harmonieusement 14 ethnies, dont les Han, les Kazakhs, les Hui et les Ouïghours.

 

Dès que nous sommes entrés dans la maison de Wureken, 49 ans, nous avons aperçu une photo de groupe, sur laquelle des personnes de quatre ethnies portant leur propre costume distinctif entourent une personne âgée. Wureken et ses quatre sœurs sont nés dans une famille kirghize, dans un petit village de Tacheng. Ces dernières années, ils ont successivement rencontré leur âme sœur. « L’époux de ma sœur aînée et celui de ma troisième sœur cadette sont tous deux de l’ethnie mongole, le mari de ma première sœur cadette est de l’ethnie han et celui de ma deuxième sœur cadette provient de l’ethnie kazakhe, tandis que mon épouse est de l’ethnie mongole », m’a raconté Wureken.

 

Dans cette grande famille, chaque couple est uni par un amour libre. Face à ces mariages interethniques, leurs parents et proches ont adopté une attitude très positive. « Depuis la naissance, nous nous entendons bien avec les enfants de différentes ethnies. En général, il n’y a pas de distinction délibérée dans notre esprit », a affirmé Wureken.

 

La famille de Halidan Yidahong m’a également laissé une profonde impression. Cette Ouïghoure a épousé un homme de l’ethnie ouzbeke, tandis que sa sœur aînée s’est mariée avec un homme de l’ethnie tatare et que sa sœur cadette s’est mariée avec un homme de l’ethnie kazakhe. De plus, elle a un frère cadet de l’ethnie han. Il s’appelle Du Ronglu, et a été adopté par son père en 1986. Après sept ans de vie dans le Xinjiang, Du Ronglu est retourné dans le district de Sishui (à Jining, dans la province du Shandong) en raison d’affaires familiales concernant ses parents biologiques. Avant son départ, le père de Halidan lui a donné toutes ses économies, soit 17 000 yuans. Aujourd’hui, les deux familles sont en contact étroit, et se réunissent souvent lors de fêtes traditionnelles importantes.
 

 

Innovation culturelle

 

Le naan, une sorte de galette, constitue un aliment indispensable dans la vie quotidienne des habitants du Xinjiang.

 

Occupant une superficie de 5 310 m2 (dont 3 810 m2 pour l’atelier de production et de traitement), le « village culturel du naan » est situé à l’intérieur de la zone touristique de la rivière Ili. Il s’agit d’un projet mis en œuvre par la ville de Yining (préfecture autonome d’Ili), qui intègre la production, l’expérience et le tourisme.

 

Dans le village, on peut apprécier une grande variété de naan, goûter le thé au lait de l’ethnie kazakhe, acheter une centaine de produits locaux spécifiques et découvrir la culture traditionnelle de l’ethnie kazakhe.

 

Pour le moment, l’innovation liée à la culture du naan progresse régulièrement, et les produits concernés sont exportés.

 

Développement local

 

Pendant mon séjour dans le Xinjiang, j’ai ressenti profondément son évolution. Le gouvernement chinois a déployé d’énormes efforts pour promouvoir le développement de la région autonome, mettant en œuvre une série de politiques favorables pour l’industrie locale, aidant ses habitants à sortir de la pauvreté puis à mener une vie de meilleure qualité grâce au redressement économique et touristique.

 

Depuis l’Antiquité, Khorgos est un poste important sur la partie nord de l’ancienne Route de la Soie. Située à la frontière ouest de la Chine, cette ville qui borde le Kazakhstan constitue un point d’appui essentiel dans la zone centrale de la ceinture économique de la Route de la Soie en Chine.

 

Nous avons eu la chance de visiter la Société du commerce international Jinyi, dans le parc industriel de la zone de développement économique de Khorgos. Son activité principale réside dans la plantation, le transport, le stockage, la transformation et l’exportation de légumes et de fruits, complétée par du commerce dans les domaines de la boulangerie et de la pâtisserie, des produits laitiers, des conserves et du jus. Créée en 2010, l’entreprise met vigoureusement en œuvre la stratégie d’industrialisation et d’internationalisation de l’agriculture. S’appuyant sur les avantages géographiques de la zone économique spéciale de Khorgos, elle est parvenue à vendre ses produits aux cinq pays d’Asie centrale et à la Russie.

 

Les clients étrangers peuvent commander des produits agricoles spécifiques, tels que des piments, des tomates, des oranges, des pommes, des nectarines et des poivrons ; la base de production de l’entreprise coopère avec les agriculteurs locaux en leur fournissant une somme importante destinée à la plantation, puis achète les légumes et les fruits lors des récoltes. Après avoir été transportés au frais dans un entrepôt de conservation mesurant 20 000 m2, les produits agricoles sont traités et emballés en fonction des besoins des clients et exportés. Chaque année, l’entreprise envoie 60 000 tonnes de produits agricoles vers l’Asie centrale, pour un volume d’échanges atteignant 100 millions de dollars.

 

Jinyi est considérée comme l’entreprise leader en matière d’industrialisation agricole dans le Xinjiang. Pour le moment, elle possède plus de 100 000 mu (un mu = 1/15 ha) de bases de production de fruits et légumes destinés à l’exportation dans beaucoup de villes chinoises. Dans le seul département autonome kazakh d’Ili, elle peut augmenter chaque année les revenus de plus de 1 000 agriculteurs et fournir chaque jour près de 300 emplois temporaires.

 

Pour faire face à la pandémie de COVID-19, toutes les marchandises sont transportées aux zones désignées par des véhicules chinois, et puis sont directement emportées à l’étranger par des véhicules étrangers, ce qui permet de réduire considérablement les contacts entre les personnes.

 

Ce n’est qu’une partie de ce que j’ai vu dans le Xinjiang. Au cours de ce voyage, j’ai été touchée non seulement par les paysages pittoresques et les coutumes de diverses ethnies, mais également par le développement et le progrès de cette région. Je suis impatiente de la revisiter !

  

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