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Génération « post-90 » : face à la lutte contre l’épidémie

2020-03-05 14:04:00 Source:La Chine au présent Auteur:WANG JING
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Le 14 février 2020, la 2e équipe médicale de Shenzhen, composée de 17 membres du personnel médical de l’hôpital de Shenzhen de l’université de Beijing, part pour venir en aide à Jingzhou (Hubei). La photo montre Liu Lu, infirmière en neurologie née en 1994. C’est la plus jeune membre de cette équipe médicale.

 

Sur le champ de bataille de la lutte contre la pneumonie causée par le nouveau coronavirus, un grand nombre d’individus de la génération « post-90 », ces personnes nées après les années 1990, ont répondu présent. Personnel médical « post-90 », volontaires « post-90 », policiers « post-90 », travailleurs sociaux « post-90 »… Face à l’épidémie, ceux qui restaient encore des « enfants » aux yeux des anciens ont mûri et avancent contre vents et marées.

 

N’hésitons pas à aller en première ligne

 

« Infirmier en chef, mon mariage est annulé. S’il vous plaît, laissez-moi aller en première ligne. »

 

Yan Peng, 26 ans, et son épouse Chen Jinyang, sont un jeune couple « post-90 » travaillant à l’hôpital Tongji, affilié à l’Université des sciences et technologies de Huazhong, à Wuhan. Ils prévoyaient de se marier le 1er février 2020 dans leur ville natale située dans la province du Gansu. Tout était préparé, les billets d’avion et la cérémonie de mariage.

 

Le 4 février, lorsque le journaliste a interviewé Yan Peng via internet, il venait de terminer le travail de préparation pour l’unité de soins intensifs dans l’hôpital Tongji. C’était son 11e jour de travail consécutif et le 3e mois de grossesse de sa femme.

 

« Ça fait longtemps que nous avons obtenu notre certificat de mariage, mais nous n’avons toujours pas célébré les noces. Enfin, nous devions tous les deux être libres pendant la fête du Printemps, mais le pays a besoin de nous », a confié Yan Peng.

 

« Il m’a toujours dit que sa femme passerait toujours en premier, mais je sais qu’au fond de lui, le patient sera toujours le premier, a répliqué Chen Jinyang. Tous les efforts qu’il fait pour faire naître un bébé dans un monde sans épidémie, c’est la plus belle preuve d’amour qu’il m’ait donnée. »

 

« Je suis célibataire, mes parents ne sont pas vieux et je n’ai aucune inquiétude. Je vais en première ligne. » Après avoir intégré l’équipe médicale d’assistance à Wuhan, voici le « manifeste » de Li Zongyu, une infirmière de 27 ans de l’hôpital Zhongda, affilié à l’université Dongnan, à Nanjing. À l’hôpital Zhongnan de l’université de Wuhan, elle a déjà travaillé huit jours.

 

Le père de Li Zongyu, membre du Parti communiste chinois (PCC) depuis 40 ans, a même écrit un poème pour encourager sa fille.

 

« Je sais, papa est fier de moi. Papa est un soldat à la retraite et m’a toujours appris que “le foyer était le plus petit des pays et qu’il n’y avait pas de pays sans foyer”. » Li Zongyu a expliqué que sa famille était son soutien au même titre que la mère patrie. La sérénité vient justement de la famille.

 

« Si quoi que ce soit arrivait, aidez-moi à prendre soin de mes parents. » Avant de partir pour Wuhan, Yu Yaqun, une infirmière de 28 ans, travaillant dans l’unité de soins intensifs de l’Hôpital de cancérologie du Shandong, a tout préparé : « Veuillez prendre soin de mes parents et leur donner le mot de passe de ma carte bancaire, les clés sont chez ma sœur qui est loin à Dalian. »

 

Le 28 janvier, Yu Yaqun est partie en direction du Centre médical régional de Dabieshan dans la ville de Huanggang, dans la province du Hubei. La veille de son départ, son grand-père est décédé. « Maintenant, mes parents sont tristes, je pars en première ligne. Ma mère, en larmes, m’a demandé à plusieurs reprises de revenir saine et sauve. »

 

« Des remords ? »

 

Yu Yaqun a répondu : « Je ne regrette rien. Quand on choisit le métier d’infirmière, on a une mission et un devoir. Je travaillerai soigneusement et minutieusement pour soigner les patients, tout en me protégeant contre les infections, car cela peut aider le plus de gens possible. »
 

 

Devenir un ange pour de vrai

 

« Papa, maman, connaissez-vous les yeux des patients qui me regardent ? Dans ce regard, il y a des remerciements et de la confiance, la recherche d’une guérison et le désir de vivre, et à leurs yeux, nous sommes leur seul espoir de survie. » Le 1er février, Zhou Qin, responsable du service de soins infirmiers de l’hôpital provincial de médecine traditionnelle chinoise du Hunan, alors âgée de 29 ans, a écrit la première lettre de sa vie à ses parents.

 

Ce jour était le 9e jour de travail de Zhou Qin au Centre médical régional de Dabieshan. Craignant que ses parents s’inquiètent, elle ne leur avait pas dit qu’elle partait en première ligne avant son départ, c’est seulement après son arrivée qu’elle leur a avoué pour leur dire que tout allait bien.

 

« Dire que l’on n’a pas peur est faux, mais face à notre mission, la “peur” ne peut qu’être réprimée. » Zhou Qin veut nous expliquer que l’hôpital est comme un champ de bataille et qu’elle est justement un soldat, un soldat en exercice.

 

« Les peurs existent, mais nous devons aussi être optimistes et toujours redonner des couleurs à la vie. » Zhong Yongjian, infirmier à l’hôpital affilié à l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Chengdu, a déclaré avoir délibérément écrit « Daniel Wu du district de Qingyang » sur la combinaison de protection d’un autre infirmier, Zhang Jiwei.

 

Zhong Yongjian, 27 ans, et Zhang Jiwei, 25 ans, étaient comme deux frères à l’université, en binôme dans le même département de l’hôpital. Cette fois, ils sont camarades dans la « zone rouge » de l’hôpital de la Croix-Rouge de Wuhan.

 

« J’étais très inquiet avant de venir ici, parce que j’avais peur d’être infecté à mon tour, peur aussi de ne savoir pas utiliser de nouveaux équipements. » Après de nombreuses formations, Zhong Yongjian a appris à faire face : « Quand j’y repense maintenant, la peur du début était en fait la peur de l’inconnu. »

 

« Au moment où j’ai vu le patient, je n’ai pas eu le temps de penser à autre chose. Il semblait être de retour dans le service hospitalier de mon unité d’origine », a déclaré Xing Xiaoyi, une infirmière de 24 ans de l’hôpital Xinhua, affilié à l’Université de Dalian. Elle travaille maintenant à l’hôpital Jiangbei de Wuhan. La gentillesse des habitants de Wuhan et la force de ses collègues lui ont donné le courage et la confiance nécessaires pour surmonter les obstacles.
 

 

Face à l’épidémie, la génération « post-90 » mûrie
 
« Enfant, je rêvais de devenir militaire, maintenant je suis dans la zone rouge. Je ne le regrette pas et je n’ai jamais été aussi déterminée. C’est mon devoir et ma conviction ! » Le 30 janvier, Chen Ping, une infirmière de 28 ans de l’Hôpital n° 1, affilié à l’université Jiaotong de Xi’an, a soumis une demande d’adhésion au PCC.

 

« J’ai été émue par tout le personnel médical et tous les infirmiers, venant de très loin et tous rassemblés à Wuhan. Ils se sont précipités sans réfléchir à leur propre sécurité, remplis d’amour et de responsabilités. » Le 26 janvier, Chen Ping est arrivée à l’Hôpital n° 9 de Wuhan pour y faire son travail d’infirmière. Pendant la pause, elle a réalisé une courte vidéo intitulée Ne jamais abandonner pour redonner du courage à ses collègues, au front avec elle.

 

« Un groupe de gens va jusqu’au bout et fait tout son possible pour aller jusqu’au bout… Ces paroles d’une chanson restent conformes aux actes de chacun d’entre nous. Tout le monde vient de différents hôpitaux, mais avec le même objectif, la même mission, aller de l’avant tous ensemble. La bataille contre l’épidémie est notre “longue marche”, la “longue marche” de notre génération. » Elle nous explique qu’il y a un sens sacré dans cette mission lors de la déposition de la demande d’adhésion au PCC, en première ligne de la lutte contre l’épidémie.

 

À l’hôpital Yiling de la ville de Yichang, au Hubei, 15 membres du personnel médical en première ligne de la lutte contre l’épidémie ont soumis leur demande d’adhésion au PCC, sept faisaient partie de la génération « post-90 », l’infirmière Huang Hao de 29 ans est l’une d’entre eux.

 

« À l’hôpital, de nombreux vétérans du PCC, sur le point de prendre leur retraite, ont pris l’initiative d’être en première ligne. À ce moment-là, j’ai vu la lumière sur notre Parti. » Elle a ajouté que son fils allait bientôt avoir quatre ans, elle espère à son tour devenir une combattante dans cette lutte acharnée et rendre fier son fils.

 

Parmi les 137 premiers membres de l’équipe médicale du Hunan, 35 étaient « post-90 ». Wu Liwei, un « post-90 », est l’un des premiers nouvellement admis comme membres du PCC juste avant l’adhésion à l’équipe médicale d’assistance.

 

« La responsabilité qui m’incombe est encore plus grande. Je suis le chef de l’équipe infirmière et dirige neuf personnes. Triompher de cette épidémie est ma responsabilité et la mission d’un membre du PCC. » C’est ce qu’a déclaré Wu Liwei, infirmier à l’hôpital Xiangdong, affilié à l’Université normale du Hunan, travaillant maintenant au Centre médical régional de Dabieshan.

 

*WANG JING est journaliste du Hubei Daily.

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