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Rire dans le village de Dalishu

2019-09-19 11:41:00 Source:La Chine au présent Auteur:MA LI
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La quinzième période solaire de la « rosée blanche » vient de prendre fin (mi-septembre). À l’aube, les rayons du soleil ondulent sur la rivière qui traverse le village « aux grands poiriers », de Dalishu. À la surface, la rivière scintille de mille feux, mais la matinée est fraîche et agréable.   

À 6 h 30, le village de Dalishu, traversé par la route de Fengshan, aux environs de la ville de Fengcheng (Liaoning), s’éveille. Mme Wang Shulan, qui tient une distillerie sur les berges de la rivière, est déjà au travail. Elle a commencé à vendre aux visiteurs des petites jarres de son shaojiu (l’eau-de-vie), qu’elle fait elle-même. Les rayons du soleil illuminent son visage.   

De l’autre côté de la rivière, Che Shili et son épouse, gérants d’un petit hôtel, se sont également levés tôt et accueillent leurs clients dans la convivialité. En plus de leur activité hôtelière, ils parviennent chaque année à vendre plus de 100 000 marinières, en taille unique pour convenir à toutes les morphologies. Voilà pourquoi les époux sont très occupés, dès le matin.   

Depuis plus d'une décennie, le village de Dalishu bouillonne d’activité. Après avoir œuvré chaque jour pour une vie meilleure, le quotidien des villageois s’est grandement amélioré.   

Les jours meilleurs pour les villageois comme pour les citadins    

Au village de Dalishu, rien qu’en évoquant le nom du secrétaire du Parti Mao Fengmeiles habitants ressentent une grande émotion, très communicative. Tout le monde s’accorde à dire que si le secrétaire Mao n’avait pas été là, le village n’aurait pas pu se développer autant qu’il ne l’est aujourd’hui. Au village de Dalishu, de grands caractères chinois, peints en rouge, trônent majestueusement sur le flanc du mont Huaguo. Le caractère «  » qui signifie « travailler dur », est la devise du village depuis 30 ans, depuis que Mao Fengmei dirigeait les villageois au travail, pour transformer cette terre pauvre en un havre de paix prospère.  

Lorsqu’il devint secrétaire de Dalishu en 1980, Mao Fengmei avait 30 ans. Le jour de sa prise de fonction, il s’était juré de sortir le village de la misère et de le guider vers l’opulence, pour permettre aux villageois de connaître les mêmes « beaux jours » que les citadins. Durant les années 1980-1990, il a incité les habitants à ouvrir des auberges, à construire un marché, et n’a eu de cesse de développer l’économie. Son esprit agile, sa compréhension du monde des affaires et son engagement écologique ont conduit le village à favoriser l’essor du tourisme rural. Il s’est attelé avec dévouement à cette tâche pendant de nombreuses années, afin de transformer toutes les facettes du village : son agriculture, son artisanat, son commerce et son tourisme. Auparavant, le village de Dalishu manquait de tout, nourriture comme vêtements chauds. Mais il s’est progressivement transformé pour devenir une nouvelle zone rurale « modèle » du Liaoning, où la vie est prospère, les comportements civilisés, le village propre et ordonné, sous la supervision de la démocratie socialiste.   

En 2014, le village se classait au 58e rang des villages qui produisent le plus dans le pays, et devint un modèle de développement économique des zones rurales dans toute la province, et même le pays tout entier.   

Mais le 26 octobre de cette année-là, après s’être dévoué corps et âme à cette tâche, Mao Fengmei quittait cette terre, son village et ses chers villageois à l’âge de 65 ans.   

Aujourd’hui, sur le mont Huaguo où cultivent partout de fruitiers, on peut ressentir l’affection que les villageois portent à Mao Fengmei rien qu’en les écoutant. Jusqu’ à ce jour, ils lui sont reconnaissants de les avoir guidés, malgré les épreuves, dans la plantation de ce beau verger aux 10 000 mu (1 ha=15 mu). Dans l’esprit de Mao Fengmei, hommes, femmes, jeunes et plus âgés doivent se battre ensemble et retrousser leurs manches, jour après jour, années après années, pour affronter de grandes batailles, et faire du mont Huaguo ce qu’il est devenu aujourd’hui. Personne ne se souvient avec exactitude combien de temps et d’efforts il avait fallu aux villageois de Dalishu pour arriver à ce résultat. Personne n’est capable de se rappeler combien de paires de chaussures Mao Fengmei avait troué, combien de cloques sur les mains il avait eu, pour que les villageois profitent des mêmes « belles journées » comme les citadins.   

Pour tenir ses promesses, Mao Fengmei a dû être très pragmatique. Aujourd’hui, le village de Dalishu et ses environs sont beaux, son économie prospère, les habitants vivent sous un toit en dur, et ont pu faire des économies. Le vœu le plus cher du vieux secrétaire est donc devenu réalité.   

 

Une vie heureuse à la sueur de son front   

Wang Shulan, 69 ans, tient une petite distillerie dans le village et vend sa propre production de shaojiu. Elle peut en tirer jusqu’à plus de 50 000 yuans par an.   

« Au village, grâce à un environnement aussi propice au commerce, on peut tous gagner de l’argent, et cela, c’est grâce à notre ancien secrétaire Mao », en se rappelant les dizaines d’années d’efforts du secrétaire pour guider les villageois vers le développement, Wang Shulan a la larme à l’œil.   

À la fin des années 1970, un vent d’ouverture et de réformes économiques a soufflé sur toute la Chine. L’esprit vif de Mao Fengmei a compris l’importance d’entreprendre, pour que chaque foyer de son village puisse au moins gagner jusqu’à 10 000 yuans. Après avoir été élu secrétaire du Parti en 1980, Mao Fengmei s’est fixé l’objectif de tirer le village de sa pauvreté et de développer l’économie. « À cette époque, de nombreux non-locaux affluaient dans la ville de Fengcheng, causant un problème de logement. Alors le secrétaire Mao nous a conduits en ville pour essayer d’ouvrir des hôtels. » Wang Shulan se souvient très bien de ce jour de 1984, où elle commença, avec quatre autres personnes du village, à apprendre le métier de l’hôtellerie.   

À ce moment-là, alors que leur enfant était encore petit, le mari de Wang Shulan tomba gravement malade. Chaque année, les frais d’hospitalisation leur rendaient la vie extrêmement difficile. « Une année, juste avant la fête du Printemps, mon époux venait de rentrer de l’hôpital. Mais nous n’avions déjà plus un sous en poche. Lorsque que le secrétaire Mao l’a appris, il nous a donné 500 yuans de sa poche, permettant à notre famille de bien passer le Nouvel An chinois et d’acheter des semences et des engrais pour les semis de printemps.» Wang Shulan raconte qu’au moment où elle avait reçu l’argent des mains du secrétaire Mao, elle avait fondu en larmes. « Durant ces années-là, je n’aurais pas pu vivre sans l’aide et le soutien du secrétaire Mao. »   

Afin de permettre à la famille de Wang Shulan de mener une vie stable, Mao Fengmei a demandé à ce dernier de devenir comptable à la nouvelle usine d’asphalte qui venait de s’installer. « D’abord, c’était un emploi plutôt bien payé, puis son implantation dans le village me permettait de rester près de ma famille et de prendre soin d’eux. » Wang Shulan y a travaillé pendant de nombreuses années jusqu’à ce qu’elle prenne sa retraite à 65 ans. « À cette époque, le secrétaire Mao aidait les familles les plus pauvres du village. À Dalishu, le secrétaire Mao était comme l’un des nôtres », dit Mme Wang.   

Après sa retraite, Wang Shulan avait toujours envie de travailler. Comme elle se sentait toujours en bonne condition physique, elle a commencé à distiller et à vendre son propre alcool. « L’ancien secrétaire, de son vivant, a toujours encouragé l’entreprenariat. Alors si je peux toujours le faire, je préfère subvenir à mes besoins moi-même, et ne pas être un poids pour le village et la société. C’est ce que préconisait l’ancien secrétaire avant sa mort. Le dur labeur passe avant tout. » Par conséquent, après avoir pris sa retraite, Wang Shulan a choisi de trouver une activité, et de donner un bon exemple aux jeunes du village, pour leur faire comprendre qu’une vie heureuse dans le village de Dalishu se gagne à la sueur du front.   

Je suis fier de dire que je viens du village de Dalishu.   

Il y a plus de dix ans, le villageois Che Shili était condamné à 14 ans de prison pour avoir causé la mort lors d’une rixe, alors qu’il était ivre. Durant son emprisonnement, Che Shili était tellement en colère contre lui-même qu’il a même pensé au suicide. Après avoir entendu parler de cette histoire, Mao Fengmei est venu le voir au centre de détention pour l’encourager. « Le secrétaire m’a dit : “fils, tu dois bien te comporter. Peu importe ce qu’il s’est passé auparavant, tu seras toujours chez toi au village de Dalishu.” » Che Shili affirme que la phrase de l’ancien secrétaire est restée gravée profondément dans son cœur.   

À sa sortie de prison, Che Shili avait 37 ans. Afin de lui redonner confiance en lui, Mao Fengmei s’est démené pour l’aider à trouver un emploi en tant qu’ouvrier. Che Shili n’a pas déçu les espérances de l’ancien secrétaire. Avec l’aide d’autres villageois, il a réussi à gagner sa vie, en vendant des brochettes grillées, activité en plein essor à cette époque. Plus tard, il ouvrit un hôtel familial, se maria et eu un petit garçon et une petite fille. Il est désormais considéré comme un entrepreneur exemplaire dans tout le village.   

« Regardez, ici, j’imprime le caractère "" sur la marinière. Cela se vend comme des petits pains auprès des touristes. Ce vêtement reflète non seulement la devise du village, mais évoque également l’esprit d’affaires. C’est un encouragement pour tous les visiteurs de faire de même. » Che Shili déclare que sa famille dépend pour vivre de son petit hôtel et des petits produits qu’il vend. Atteindre un revenu annuel de 500 000 ou 600 000 yuans n’est plus un problème. « Autrefois, à cause de la pauvreté, j’avais honte de dire que j’étais originaire du village de Dalishu. Mais, maintenant que la vie est prospère, peu importe où nous allons, nous disons fièrement que nous sommes du village de Dalishu. »   

C’est à l’automne, que le village de Dalishu est le plus beau : le verger de plus de 20 000 mu déborde de fruits. Les visiteurs et les villageois peuvent donc les déguster, fraichement cueillis, tout en profitant du magnifique paysage. Un éclat de rire émane du verger, et résonne dans tout le village et dans le ciel. 

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