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La Chine réoriente l’économie mondiale et la gouvernance planétaire

2019-08-01 11:10:00 Source:La Chine au présent Auteur:CHEN JIANQI
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La première Exposition internationale d’importation de Chine à Shanghai, en novembre 2018, a attiré une foule d’hommes d’affaires étrangers. (PHOTO : YU XIANG JUN)
 
CHEN JIANQI*

 

Dix années après la crise financière internationale, l’économie mondiale se trouve de nouveau à la croisée des chemins : le protectionnisme et l’unilatéralisme se propagent, les conflits en matière de commerce et d’investissements s’aggravent, la configuration industrielle et la stabilité financière sont bousculées au niveau planétaire, les risques et les facteurs d’incertitude du fonctionnement de l’économie mondiale s’accroissent sensiblement, les investisseurs internationaux manquent de confiance. L’économie mondiale et la gouvernance planétaire ont été l’objet d’une attention particulière au Sommet du G20 à Osaka, au Japon.

 

Le 28 juin, le président Xi Jinping a donné, au Sommet du G20, un discours sur la situation de l’économie mondiale et les questions commerciales, soulignant que les dirigeants des principales économies avaient la responsabilité de tenir fermement le cap pour apporter de la confiance au marché et de l’espoir aux populations. La Chine, en tant que grand pays responsable, a proposé ses remèdes et son plan pour surmonter les difficultés de développement.

 

En ce qui concerne le concept de développement, la Chine ne recourt pas à une politique qui porterait préjudice à ses voisins, mais insiste sur le respect des lois économiques et œuvre à éliminer les obstacles artificiels empêchant la facilitation du commerce. Elle appelle à suivre la tendance du développement pour profiter des opportunités de développement grâce à une ouverture plus large et à rechercher des bénéfices mutuels à travers une meilleure coopération. Elle souligne le fait que les divers pays doivent resserrer leurs liens dans le contexte de la mondialisation et tenir compte des intérêts communs.

 

En ce qui concerne la formation des moteurs du développement, la Chine favorise un développement de qualité grâce à la réforme et à l’innovation. L’expansion monétaire suivant la crise financière, il y a dix ans, n’a pas réussi à faire remonter l’économie mondiale à son niveau d’avant-crise. Le développement de l’économie mondiale ne peut plus dépendre de la stimulation de la demande, mais de la réforme structurelle du côté de l’offre. De nouvelles technologies, industries et activités sont à former pour réaliser le renouvellement des moteurs du développement.

 

En ce qui concerne l’amélioration de la gouvernance planétaire, la Chine souligne le rôle positif du G20 pour rendre l’économie mondiale ouverte, inclusive, équilibrée et bénéfique à tous. Elle appelle à perfectionner le système de commerce multilatéral à travers les mécanismes de gouvernance du G20 et à faire jouer à l’Organisation mondiale du commerce un rôle plus efficace. Elle recommande de réformer le système financier et monétaire international pour éviter tout risque financier systémique. Elle apprécie à sa juste valeur l’Accord de Paris sur le changement climatique et insiste sur le perfectionnement de la gouvernance énergétique, environnementale et numérique.

 

En ce qui concerne l’élimination des goulots d’étranglement, la Chine favorise l’extension des espaces de développement à travers des mécanismes tant bilatéraux que multilatéraux et par le biais des systèmes commerciaux et financiers. Elle encourage la signature le plus tôt possible d’un accord de partenariat économique global régional, ainsi que les négociations sur l’accord d’investissement entre la Chine et l’Europe et l’accord de libre échange entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud. La Chine a lancé l’initiative de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » afin de mobiliser davantage de ressources, de resserrer les liens de l’interconnexion, de libérer les moteurs de la croissance, de relier les marchés, et d’intégrer davantage de pays et régions dans la mondialisation économique.

 

En ce qui concerne l’élargissement de l’espace de développement, la Chine prend l’initiative d’accroître ses importations. Au lieu d’adopter une pensée de jeu à somme nulle et de s’engager dans la concurrence déloyale face à l’incertitude de la macro-économie, elle abaisse de son propre chef ses droits de douane, élimine les barrières non douanières, réduit largement les coûts institutionnels, et s’engage dans l’organisation de la deuxième Exposition internationale d’importation de Chine à Shanghai. Tout cela permet à la Chine d’accroître ses importations et de jouer un rôle d’entraînement de la demande à l’échelle mondiale.

 

En ce qui concerne l’approfondissement de la coopération, la Chine poursuit sa politique d’ouverture toujours plus large. Ces dernières années, elle a fait beaucoup d’efforts pour mettre en place un système de gestion associant le traitement national dès la phase de pré-établissement à la liste négative. Le nombre des interdictions sur la liste négative est passé de 190 en 2013 à 45 en 2018. Il sera encore réduit en 2019. L’élargissement de l’ouverture couvrira l’agriculture, l’extraction, la fabrication, les services, et d’autres secteurs. Parallèlement, la création de la zone pilote de libre-échange de Shanghai, celle d’un port de libre-échange à Hainan et d’autres mesures de réforme stimuleront la coopération planétaire en matière d’ouverture.

 

En ce qui concerne l’amélioration des règles et des normes de coopération mondiale en matière d’ouverture, la Chine envisage de nouveaux systèmes d’économie ouverte. D’une part, elle s’efforce d’améliorer son environnement des affaires. Dans le nouveau cadre juridique pour les investissements étrangers, qui entrera en vigueur le 1er janvier de l’année prochaine, la Chine introduira un mécanisme de compensation punitif pour les cas de violation de la propriété intellectuelle et rendra plus strictes les législations civile et criminelle concernées afin de garantir une meilleure protection de la propriété intellectuelle. D’autre part, l’égalité de traitement sera étendue à tous les investissements étrangers. La Chine lèvera toutes les restrictions sur les investissements étrangers hors de la liste négative et fournira un traitement égal à tous les types d’entreprises enregistrées en Chine dans la phase de post-établissement. Un mécanisme de plainte sera mis en place pour les entreprises étrangères afin qu’elles puissent présenter leurs griefs.

 

Bref, le Sommet du G20 est né de la crise financière et accorde toujours la priorité à la coordination des politiques macro-économiques. Cependant, l’économie mondiale n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant la crise. Le monde d’aujourd’hui est en proie à des changements majeurs inédits depuis un siècle. Au sommet d’Osaka, qui s’est focalisé sur l’issue de l’économie mondiale dans le contexte de la nouvelle ère, la Chine a réorienté l’économie mondiale et la gouvernance planétaire par des actes concrets.

 

*CHEN JIANQI est professeur et vice-président de l’Institut de l’économie mondiale relevant de l’École du Parti du Comité central du PCC.

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