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La Chine continuera à construire une économie ouverte

2019-08-01 10:30:00 Source:La Chine au présent Auteur:DANG XIAOFEI
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DANG XIAOFEI, membre de la rédaction

 

Du 1er au 3 juillet, le Forum d’été de Davos 2019 s’est tenu à Dalian, ville côtière du nord de la Chine. Venant d’une centaine de pays et régions, environ 2 000 représentants des milieux économique, politique et académique se sont réunis pour discuter de différents sujets économiques. Le premier ministre chinois Li Keqiang a participé à la cérémonie d’ouverture et a prononcé un discours remarqué.

 

Dans son discours, Li Keqiang a indiqué : « La mondialisation est une tendance irréversible. Le cours de l’intégration économique mondiale ne peut être modifié. La Chine est déterminée à promouvoir son ouverture globale et se consacrera à élever le niveau de son économie ouverte. » Dans le contexte de la montée des populismes et du protectionnisme dans le monde, la Chine a exprimé une fois de plus sa détermination à élargir son ouverture sur l’extérieur.

 

Une tendance à la hausse

 

La Chine a une grande confiance dans son ouverture, car son économie est au beau fixe et affiche une tendance à l’amélioration.

 

« Au cours des six premiers mois de l’année 2019, l’économie chinoise a connu un développement régulier et a évolué dans des marges raisonnables. En tant que grand agrégat, le PIB chinois a enregistré une croissance supérieure à 6 % pour le premier semestre de cette année. La croissance prévue se trouve entre 6 % et 6,5 %. Une telle croissance illustre en elle-même un progrès », a déclaré Li Keqiang dans son discours.

 

Le plein emploi est un indice important de la bonne performance de l’économie. À l’heure actuelle, le taux de chômage urbain se maintient à 5 % environ, un niveau peu élevé. Par ailleurs, le taux de croissance des nouvelles industries stratégiques et des industries de haute technologie est plus important que dans les autres industries. La consommation des services est plus élevée que celle d’autres domaines. Le développement du secteur tertiaire est plus rapide que celui des autres secteurs.

 

L’industrie manufacturière reflète directement le niveau de la force productrice d’un pays, constituant un facteur important pour distinguer les pays en développement des pays développés. En ce qui concerne l’industrie manufacturière chinoise, Zhu Min, directeur de l’Institut national des recherches financières relevant de l’université Tsinghua et ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international, a indiqué : « La Chine possède actuellement la plus grande industrie manufacturière du monde. Le PIB de l’industrie manufacturière chinoise équivaut au total de celui des États-Unis, du Japon et de l’Allemagne. En plus, l’industrie manufacturière de la Chine possède la chaîne de valeur la plus complète du monde, ce qui constitue le facteur de compétitivité le plus important du pays. Ces dernières années, grâce à l’apparition de l’intelligence artificielle, l’industrie manufacturière est entrée dans une nouvelle ère. Cela crée un environnement favorable à la Chine. »

 

Au cours des cinq premiers mois de cette année, 18 000 nouvelles entreprises ont été créées chaque jour en Chine. « Le nombre de nouvelles entreprises créées est supérieur à celui des entreprises qui se sont retirées du marché. Cela montre le potentiel du marché et la confiance des entreprises dans ce marché », a constaté Li Keqiang.

 

Pourtant, la Chine est confrontée à une nouvelle pression à la baisse de son économie. L’incertitude venant de l’extérieur et l’augmentation des facteurs de déstabilisation impactent la production de certaines entreprises et les exportations, et influencent le fonctionnement du marché avec, par ailleurs, un ralentissement de la croissance des investissements.

 

« Nous avons déjà prévu cette situation et nous nous y sommes préparés en adoptant des mesures comme la réduction des impôts et de frais divers, qui commencent d’ailleurs à porter leurs fruits », a poursuivi Li Keqiang. En matière de politique monétaire, la Chine va continuer sa politique prudente et elle ne lancera pas de plan de relance. Au contraire, la Chine va mettre en valeur le potentiel de son économie qui lui permettra de se projeter dans le futur avec confiance.

 

Dans le contexte actuel des frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis, Kevin Sneader, associé de McKinsey & Company, demeure optimiste sur les perspectives de l’économie chinoise. Selon lui, les différends commerciaux entre la Chine et les États-Unis finiront par se résoudre, parce que la Chine est un énorme marché pour la consommation qu’aucun pays ne peut négliger.
 

 

L’ouverture de plus de secteurs

 

L’année dernière, la Commission nationale de la réforme et du développement et le ministère du Commerce ont publié la liste négative 2018 sur les investissements étrangers, lançant de nouvelles mesures dans 22 secteurs. Dès lors, les restrictions sur les investissements dans les secteurs bancaire et boursier, la construction automobile, les réseaux d’électricité, les réseaux ferroviaires et les stations service seront levées.

 

Lors de ce forum d’été de Davos, le premier ministre chinois a encore indiqué : « La Chine va élargir l’ouverture de son industrie manufacturière, encourager la participation des investissements étrangers dans le développement de qualité de son industrie manufacturière, et soutenir les investissements étrangers dans certains secteurs tels que l’information, les équipements, l’industrie pharmaceutique et les nouveaux matériaux. Pour ces entreprises, la Chine va accorder des avantages pour l’importation d’équipements, pour l’impôt sur le revenu, ainsi que pour l’offre de terrains. »

 

Toujours selon Li Keqiang, la Chine va élargir l’ouverture des services modernes, comme la finance. Les restrictions sur les investissements étrangers dans le secteur boursier, le secteur du terme et de l’assurance-vie qui devaient être levées en 2021 seront finalement levées en 2020. Cela donnera plus d’opportunités au développement des investissements étrangers. L’objectif de cette levée anticipée montre que la Chine veut accélérer son ouverture dans le secteur des services.

 

En réponse à cette bonne nouvelle, Lex Greensill, fondateur et PDG de l’entreprise britannique Greensill, a indiqué que son entreprise allait déployer ses activités en Chine dès cette année. Il espère que l’entreprise lancera ses activités à la fin de cette année et offrira des services financiers aux PME chinoises. Greensill compte déjà 800 clients répartis dans 60 pays.

 

En outre, Li Keqiang a ajouté que la Chine allait réduire les restrictions d’accès au marché sur les investissements étrangers dans les domaines des télécommunications et du transport. La Chine ne lancera pas une concurrence par les prix. Elle va baisser le niveau d’ensemble des tarifs douaniers, éliminer les barrières douanières et accroître l’importation de marchandises et services pour élever le niveau de facilitation de l’importation. La Chine va continuer à améliorer la réglementation liée à l’ouverture. Elle va accélérer l’élaboration des règlements complémentaires de la Loi sur les investissements étrangers.

 

Vu l’attitude inclusive de la Chine sur les investissements étrangers, Yasushi Akahoshi, PDG de Japan External Trade Organization a indiqué : « De plus en plus d’entreprises japonaises souhaitent s’implanter sur le marché chinois. Un livre blanc japonais montre que 48 % des entreprises japonaises voudraient augmenter leurs investissements en Chine. »

 

Selon Li Jing, présidente adjointe de J.P. Morgan (Asie-Pacifique), le top 500 mondial des entreprises a considérablement investi en Chine ces 30 dernières années ; actuellement, ces entreprises continuent d’investir en Chine, mais elles s’intéressent surtout à certains secteurs scientifiques et technologiques, tels que l’intelligence artificielle et les technologies biologiques.

 

Optimiser l’environnement des affaires

 

« La Chine va optimiser son environnement des affaires. Elle travaille à créer un environnement des affaires caractérisé par la marchéisation, le renforcement du système juridique et l’internationalisation », a assuré Li Keqiang.

 

La marchéisation signifie que les facteurs empêchant le développement économique, ainsi que les arrangements et les règlements abusifs seront éliminés. Le marché jouera un rôle décisif dans la répartition des ressources et le gouvernement pourrait ainsi mieux jouer le rôle qui lui est dû.

 

L’internationalisation implique de rendre l’environnement des affaires conforme aux règles internationales. Selon Zhu Min, un environnement concurrentiel conforme aux règles internationales est crucial ; la Chine doit mettre en pratique des règlements conformes aux règles internationales dans les domaines de la comptabilité, la fiscalité et la finance. Prenons la finance comme exemple, la Chine est la deuxième économie mondiale et son marché financier se classe troisième dans le palmarès mondial. Cependant, le niveau d’internationalisation du secteur financier chinois n’est pas élevé. Donc, le gouvernement chinois est en train d’approfondir la réforme financière globale pour accélérer son internationalisation.

 

Un système juridique complet permet d’offrir un environnement concurrentiel équitable aux entreprises de différents types, qu’elles soient chinoises ou étrangères. La Loi sur les investissements étrangers publiée cette année stipule explicitement que le gouvernement chinois protégera les propriétés intellectuelles des investisseurs étrangers et assurera une concurrence égale entre les entreprises chinoises et étrangères. Cette loi entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2020.

 

D’après Sue Kench, PDG du cabinet d’avocat, avant d’investir dans un pays ou région, une entreprise doit d’abord en étudier l’environnement juridique. La publication de la Loi sur les investissements étrangers est très importante pour les entreprises étrangères, parce que c’est une loi qui protège les investisseurs étrangers et qui reflète les progrès de l’environnement des affaires chinois.

 

De même, la Loi sur les investissements étrangers revêt une signification importante pour les entreprises japonaises et il faudra suivre de près l’application de cette loi. 95 % des investissements des entreprises japonaises en Chine se concentrent dans les régions côtières de la Chine et seuls 5 % concernent l’arrière-pays. Les modes d’investissement sont différents selon les régions. Selon Yasushi Akahoshi, une fois entrée en vigueur, la Loi sur les investissements étrangers favorisera les investissements et le développement des entreprises japonaises dans les régions de l’intérieur de la Chine.

 

Désormais, l’environnement des affaires chinois sera plus ouvert, transparent et prévisible ; une Chine plus ouverte contribuera à la prospérité mondiale. 
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