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La nouvelle orientation de la coopération commerciale sino-africaine

2018-08-30 14:57:00 Source:La Chine au présent Auteur:ZHOU LIN
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法语词典
Des représentants des jeunes chinois et africains visitent la technopole de Zhongguancun
pour voir l’application technologique de réalité virtuelle du groupe Leyard.
 
 
ZHOU LIN, membre de la rédaction

 

La coopération commerciale sino-africaine se développe rapidement, elle devient non seulement un bon exemple de coopération internationale et de coopération Sud-Sud, mais promeut également les relations bilatérales en les portant à un plus haut niveau.

 

Le potentiel de coopération sur la haute technologie

 

« La Chine est une puissance globale qui affiche un PIB élevé. Aujourd’hui, des milliers d’entreprises chinoises investissent et s’ouvrent au marché africain, apportant une contribution de poids au développement économique et à la construction en Afrique. » Paulus Natangue Ithete, vice-ministre namibien des Finances, espère que cette visite permettra d’accroître le potentiel de coopération entre les deux pays. Par ailleurs, il souhaite que le Sommet de Beijing en septembre renforce l’amitié entre la Chine et l’Afrique, ainsi que la coopération amicale entre la Chine et la Namibie.

 

Les 54 représentants de la jeunesse des pays participants au Forum de coopération sino-africaine (FCSA) ont récemment visité la technopole de Zhongguancun. Hou Yun, directrice adjointe de la Commission d’administration de la technopole de Zhongguancun dans l’arrondissement Haidian de Beijing, a présenté à ces jeunes africains la situation générale de la technopole de Zhongguancun ainsi que la politique visant à faire venir des talents étrangers, et leur a présenté ses 30 années d’expérience dans le domaine de l’innovation et de la création d’entreprise. Première zone pilote nationale de la réforme administrative sur les talents, Zhongguancun a développé une bonne communication avec l’Afrique. En 2018, la commission a décidé d’établir un bureau en Afrique du Sud afin de connecter des entrepreneurs chinois et étrangers et de proposer des services.

 

Les représentants ont visité le groupe Leyard dans la zone de Zhongguancun. C’est une entreprise qui conçoit, fabrique et vend des produits LED. Ils ont assisté à un spectacle culturel intéractif et créatif basé sur les technologies et la réalité virtuelle. L’image de leur corps dansant au rythme de la musique était projetée sur la scène aux côtés du chanteur. Ce spectacle leur a permis de se faire une idée concrète de ce qu’est la technologie chinoise des LED et de son application au paysage urbain. Ils ont posé de nombreuses questions, non seulement sur cette technologie, mais aussi sur le développement de cette entreprise.

 

Edmundo Galiza Matos, représentant du Mozambique, espère que la technopole de Zhongguancun pourra établir des bureaux de liaison dans d’autres pays d’Afrique afin d’y présenter les technologies et les réalisations d’entreprises comme Leyard.

 

Le 8 mai 2016, le ministre d’État du ministère de l’Industrie de l’Éthiopie,

Tadese Heller (1er à droite), visite le district de Hai’an, province du Jiangsu.

 

Dix plans majeurs de coopération

 

« Depuis neuf ans, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique. » Sheng Xiang, directeur général adjoint de la Division de l’Asie occidentale et de l’Afrique du ministère chinois du Commerce, a expliqué que, depuis la création du FCSA, le gouvernement chinois avait annoncé la mise en vigueur de dizaines de mesures économiques et commerciales, y compris la création d’une zone de coopération économique dans des pays africains, l’établissement du Fonds de développement Chine-Afrique, du Prêt spécial pour le développement des PME africaines, et l’établissement du Fonds de coopération Chine-Afrique pour les capacités de production. Tout cela a permis de mettre en évidence les orientations et les priorités de la coopération Chine-Afrique ces dernières années. En décembre 2015, lors du Sommet de Johannesburg du FCSA, le président chinois Xi Jinping a proposé d’élever les relations sino-africaines à la hauteur du partenariat stratégique global. Il a annoncé l’établissement entre 2015 et 2018 de « dix plans majeurs de coopération » avec des pays africains dans les domaines de l’industrialisation, de la modernisation de l’agriculture, des infrastructures, de la finance, du développement vert, de la facilitation du commerce et de l’investissement, de la réduction de la pauvreté, de la santé publique, des échanges culturels et humains, ainsi que de la paix et de la sécurité. Pour mettre ces mesures en pratique, il a aussi annoncé un financement à hauteur de 60 milliards de dollars. Shen Xiang a expliqué : « Depuis 2015, grâce aux efforts de la Chine et des pays d’Afrique, la plupart de ces mesures ont pu être mises en place, parfois au-delà des attentes. » Il a ensuite présenté des données pour illustrer les résultats de cette coopération.

 

En 2017, le volume du commerce entre la Chine et l’Afrique a atteint 170 milliards de dollars, soit 15 fois plus qu’au moment de la création du FCSA en 2000. La structure du commerce entre la Chine et l’Afrique n’a cessé d’être optimisée. La qualité et le coefficient technique des produits chinois exportés vers les pays africains se sont constamment améliorés, notamment dans les domaines de l’équipement mécanique, de l’automobile, de l’informatique, de l’aviation, du matériel digital, et des produits de haute technologie. Pour l’importation, outre les ressources énergétiques et minérales, la Chine a également augmenté ses achats de produits comme les produits agricoles. En 2017, les importations chinoises de fruits, de fruits de mer, de café, et de coton d’Afrique ont connu des augmentations respectives de 75 %, 40 %,  

 

29 % et 17 %. En outre, la Chine et l’île Maurice ont entamé des négociations sur un accord de libre-échange. Si cela aboutit, l’île Maurice deviendra la première zone de libre-échange entre la Chine et un pays africain.

 

Le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à investir en Afrique, ce qui stimule l’économie des pays africains. En raison du contexte économique mondial actuel, des articles à large débouché ont été dévalués et les investissements internationaux en Afrique deviennent instables. Ces dernières années, les investissements de la Chine vers l’Afrique sont demeurés stables, s’élevant à trois milliards de dollars par an. L’Afrique est devenue une importante destination d’investissement pour la Chine. Fin 2017, l’investissement direct de la Chine en Afrique atteignait 40 milliards de dollars, soit 70 fois plus qu’en 2000.

 

En 2016, une entreprise chinoise a établi une zone d’exploitation agricole au Soudan. Cela représente un investissement de 27 millions de dollars pour 108 000 mu (7 200 ha) de plantation de coton, et toute la chaîne de fabrication qui va avec. L’établissement de cette zone a permis de créer des dizaines de milliers d’emplois pour la population locale.

 

Des formations agricoles

 

Le président chinois Xi Jinping a indiqué : « L’Afrique est le continent qui compte le plus grand nombre de pays en développement. La Chine, en tant que plus grand pays en développement, est intimement liée à l’Afrique. L’agriculture est un domaine d’intérêt commun pour les deux parties, donc afin d’améliorer la capacité d’autonomie des pays africains et de construire une communauté de destin Chine-Afrique, il est important de renforcer la coopération pragmatique agricole. » C’est la raison pour laquelle la formation d’experts agricoles en Afrique est une priorité pour la Chine.

 

Selon Xue Ruining, secrétaire du Comité de la Ligue de la jeunesse communiste chinoise pour les organismes relevant directement du ministère de l’Agriculture et des Affaires rurales, la Chine a participé à la construction de 22 centres agricoles pilotes dans 21 pays d’Afrique. En outre, des experts agricoles ont été envoyés en Afrique pour participer au développement agricole et à la formation d’experts agricoles locaux dans le but de réaliser un développement autonome de ces pays.

 

En 2001, la Chine et l’Éthiopie ont conclu un accord de coopération agricole. Cette année-là, un premier groupe de dix experts a été envoyé en Éthiopie. Outre les formations organisées en Afrique, le ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales a invité des experts africains à participer à des formations en Chine. Entre 2006 et aujourd’hui, il a organisé plus de 260 stages de formations auxquelles ont participé plus de 5 000 Africains.

 

La Chine est un pays pionnier et important de la coopération Sud-Sud dans le cadre du programme spécial de production alimentaire de l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Jusqu’à présent, les experts et techniciens chinois ont établi plus de 300 programmes pilotes en Afrique, et dispensé des formations à plus de 30 000 agriculteurs et techniciens locaux.

 

Antoine Bienaime Obam Ondon, député au parlement de la République du Congo, a déclaré : « J’attends plus de coopérations pragmatiques avec la Chine dans le développement de l’économie verte et l’industrie verte, ainsi que de l’innovation. Parce que la République du Congo est recouverte par la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, avec des riches ressources forestières, notre pays a créé un fonds vert pour protéger l’environnement et développer l’économie verte. »

 

La coopération pour la construction d’infrastructures

 

L’Afrique a besoin de capitaux pour compenser son manque d’infrastructures. C’est la raison pour laquelle la Chine apporte à l’Afrique un fort soutien et coopère avec des pays africains pour construire des infrastructures, que ce soient des bâtiments, des routes, des ponts, des ports, des chemins de fer, des aéroports, des installations électriques ou de télécommunication. La Chine a apporté sa contribution au développement économique africain.

 

Paulus Natangue Ithete a présenté des données, indiquant que la Chine et la Namibie avaient réalisé en 2017 des échanges commerciaux à hauteur de 569 millions de dollars et que beaucoup d’entreprises chinoises avaient investi en Namibie dans le domaine de la construction d’infrastructures et de ports, ainsi que de l’exploitation minérale et énergétique.

 

« La participation des entreprises chinoises à l’agrandissement des ports et du quai à conteneurs de Namibie permet non seulement d’améliorer les infrastructures du pays, mais aussi d’améliorer le lien entre la Namibie et les pays du Sud-Ouest de l’Afrique. La Namibie est devenue un centre de logistique pour la région. Ces infrastructures facilitent le commerce des pays africains avec l’outre-mer, ce qui favorise aussi leur développement économique », conclut-il.

 

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