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Des règles économiques et commerciales internationales empreintes de « sagesse chinoise »

2018-04-10 12:26:00 Source:La Chine au présent Auteur:LI YUAN, membre de la rédaction
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Le 6 mai 2017, des véhicules BMW et d’autres marques sont exposés au pavillon

allemand de la Foire d’importation de Yiwu.

« C’était à la fois la meilleure et la pire des époques ». Le président chinois Xi Jinping a ainsi repris les propos de Charles Dickens dans son discours à la cérémonie d’ouverture de la réunion annuelle du Forum économique mondial en janvier 2017, en mettant en garde : « On ne doit jamais renoncer à la confiance, ni se soustraire aux responsabilités, mais s’unir pour vaincre les difficultés », démontrant au monde entier la détermination de la Chine qui s’engage dans la mondialisation.

La Chine est à la fois un bénéficiaire et un défenseur de la mondialisation. Mais face aux problèmes qui surgissent dans ce processus, la Chine collabore activement avec la communauté internationale pour trouver des solutions. Dans les domaines de l’économie et du commerce, la Chine est résolue à préserver le système commercial multilatéral en tant que canal principal des échanges mondiaux, et à accélérer la mise en place d’un réseau de zones de libre-échange selon les normes les plus strictes. Elle a formulé l’initiative des nouvelles Routes de la soie, travaillé pour inscrire l’« empreinte chinoise » dans l’APEC, proposé la « solution chinoise » dans le cadre du G20, bâti des plates-formes en faveur de la coopération des BRICS, offrant ainsi la « sagesse chinoise » à la gouvernance mondiale.

La mondialisation implique une gouvernance mondiale

« La gouvernance mondiale progressait au fil de l’approfondissement de la mondialisation et de l’apparition des problèmes mondiaux. Les divers problèmes mondiaux ne peuvent être résolus ou soulagés que par les efforts conjoints de tous les pays », a déclaré Zhang Yuyan, membre du Comité national de la CCPPC et directeur de l’Institut des questions économiques et politiques mondiales de l’Académie des sciences sociales de Chine.

D’après lui, le protectionnisme et les conflits d’intérêts entre les divers pays ont permis la constitution et l’évolution des règles commerciales. Le développement des modes de production et de commerce mondiaux a accéléré le réajustement du contenu couvert par ces règles.

Selon Zhang, la Chine a commencé à participer à la gouvernance mondiale dès le rétablissement de son siège légitime à l’Organisation des Nations unies en 1971, puis elle a connu le processus décrit ci-après pour s’intégrer, à grandes enjambées, dans l’économie mondiale et jouer progressivement son rôle.

Après les années 1990, avec l’approfondissement de la réforme et de l’ouverture en Chine et les changements de la situation mondiale, la Chine a participé aux affaires internationales tant en termes d’envergure que de profondeur. Durant la crise financière asiatique, la Chine a joué un rôle positif dans la lutte des pays asiatiques contre la crise, et a également fait preuve de confiance en soi et d’un sens des responsabilités en tant que grand pays régional qui participe à la gouvernance régionale et mondiale.

Depuis le XXIe siècle, avec l’amélioration progressive du niveau de son développement économique et de sa puissance globale, la Chine a adopté une attitude plus active dans sa participation au mécanisme de gouvernance mondiale. En 2001, elle a adhéré à l’OMC, marquant son intégration dans l’économie mondiale.

La crise financière qui a éclaté en 2008 a mis le G20 au centre de la gouvernance mondiale. Le G20 étant déjà devenu la principale plate-forme de cette gouvernance, la Chine est naturellement l’un de ses membres indispensables et l’un des plus actifs.

En 2013, le président Xi Jinping a lancé l’initiative des nouvelles Routes de la Soie, impulsant ainsi une nouvelle force motrice à la promotion et l’optimisation de la gouvernance mondiale. En 2014, la Chine a proposé la création de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), qui est considérée comme un jalon historique aussi important que son adhésion à l’OMC. En 2016, lors du Sommet du G20 de Hangzhou, la Chine a réussi à diffuser dans le reste du monde son concept de développement contre les difficultés économiques mondiales ainsi que ses revendications pour assurer aux pays en développement et aux économies émergentes davantage de droit à la parole et à l’élaboration des règles internationales.

Caractéristiques des « solutions chinoises »

Les règles économiques et commerciales internationales sont à rétablir. Dans un esprit « gagnant-gagnant », la Chine participe avec énergie à la gouvernance économique mondiale, en offrant des « solutions chinoises ». Zhuang Rui, vice-directeur de l’Institut de l’économie internationale de l’Université des relations économiques et commerciales avec l’étranger, a travaillé depuis des années pour la recherche sur les politiques macroéconomiques. D’après lui, les « solutions chinoises » pour la gouvernance économique mondiale se traduisent principalement dans les quatre domaines suivants : l’harmonie et l’inclusivité, la diversité et l’équilibre, la coopération « gagnant-gagnant », la coopération pragmatique.

L’harmonie et l’inclusivité : actuellement, les plates-formes de la gouvernance économique mondiale sont diversifiées et complexes. En plus des mécanismes commerciaux multilatéraux, on compte des accords de commerce et d’investissement bilatéraux et multilatéraux, ainsi que des organisations de coopération économique régionales et sous-régionales. Pour la Chine, toutes les plates-formes et tous les mécanismes en vigueur, bilatéraux et multilatéraux, s’ils sont favorables à la promotion de la croissance commerciale et aux investissements dans le monde, coexistent et se complètent. La Chine a ainsi effectué des négociations actives sur les accords de libre-échange et d’investissement au niveau bilatéral, soutenu l’Accord de partenariat économique régional global, promu la construction de la Zone de libre-échange en Asie-Pacifique, de l’APEC, du G20 et d’autres plates-formes de coopération au niveau régional ; et toujours appuyé le mécanisme de commerce multilatéral, notamment l’OMC.

La diversité et l’équilibre : le monde est diversifié. Les règles économiques et commerciales mondiales doivent non seulement répondre aux intérêts des pays développés, mais également représenter les revendications des pays en développement notamment ceux qui sont sous-développés. Le poids croissant des pays en développement dans le commerce et les investissements mondiaux dépassant les 30%, leurs revendications ne sont pas à négliger.

Lors de la réunion des ministres du Commerce du G20 qui s’est tenue en juillet 2016 à Shanghai, la Chine a proposé l’initiative de « promouvoir une chaîne mondiale de valeurs inclusive et coordonnée » pour aider les pays en développement et les PME à mieux s’intégrer dans cette chaîne, faire partager les bénéfices apportés par la mondialisation, et réaliser un développement équilibré et durable de l’économie mondiale. Cette initiative permet non seulement d’améliorer considérablement l’inclusivité du G20, mais également de contribuer à la concrétisation de l’engagement qui a été pris dans la Déclaration ministérielle de Nairobi d’« aider les pays les moins avancés à s’intégrer dans le commerce mondial » ainsi qu’à l’application du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU.

La coopération « gagnant-gagnant » : les grandes lignes du XIIIe Plan quinquennal ont indiqué que la Chine poursuivrait le principe de coopération « gagnant-gagnant », promouvrait la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements mondiaux, lutterait fermement contre le protectionnisme sous toutes ses formes. Depuis 2013, l’initiative des nouvelles Routes de la Soie proposée par la Chine a attiré l’attention du monde. Le point essentiel de cette initiative réside dans la coopération « gagnant-gagnant ». Lors du Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale qui a eu lieu en 2017 à Beijing, la Chine a signé des accords de coopération économique et commerciale avec une trentaine de pays, mené des négociations sur des accords de libre-échange avec les pays concernés, et déclaré ouverte l’organisation de la Foire internationale des importations de Chine à partir de 2018.

La coopération pragmatique : la gouvernance économique mondiale représente un programme énorme qui nécessite de mobiliser pleinement les divers mécanismes et plates-formes existants. Il nous faut, à partir d’un esprit de coopération pragmatique, pousser réellement ces mécanismes et plates-formes à améliorer leur efficacité et à renforcer leur contrôle. La Chine a travaillé inlassablement pour cela depuis le XXIe siècle.

Au niveau multilatéral, après que l’OMC a conclu l’Accord de Bali en décembre 2013, la Chine a promu avec beaucoup d’énergie sa mise en application, en devenant le 16e membre adoptant le Protocole d’amendement de l’Accord sur la facilitation des échanges. En décembre 2015, pour que la 10e réunion ministérielle de l’OMC aboutisse à des résultats positifs, la Chine a organisé avec le secrétariat de l’OMC et le gouvernement kenyan une table ronde sur l’adhésion des pays les moins avancés à l’OMC durant laquelle la délégation chinoise a présenté les expériences de son adhésion à cette organisation et de son ouverture sur l’extérieur, ce qui a été unanimement apprécié par les 40 pays présents.

Au niveau régional, la Chine accélère la mise en place de diverses plates-formes de coopération. Par exemple, le Sommet de l’APEC, organisé en 2014 à Beijing, a adopté la Feuille de route de Beijing pour la promotion de la réalisation d’une zone de libre-échange en Asie-Pacifique, le Plan directeur de l’APEC sur la connectivité de 2015-2025 et d’autres documents repères, en vue de promouvoir et d’encourager l’APEC à faire des progrès réels.

Les « solutions chinoises » apportent des opportunités au monde entier

Actuellement, la gouvernance commerciale mondiale affronte un double défi : premièrement, le nouveau mode commercial axé sur l’échelle mondiale des valeurs exige un réajustement des règles commerciales mondiales ; deuxièmement, la montée en puissance des économies émergentes implique de reconstruire la structure de la gouvernance commerciale mondiale. L’échelle mondiale des valeurs connaît également des problèmes tels que les déséquilibres commerciaux, la distribution des valeurs, et la montée du protectionnisme et du populisme dans certains pays. En réponse, Zhang Yuyan a dit que les problèmes n’étaient pas propres à la mondialisation, mais qu’ils surgissaient indépendamment de celle-ci.

Certes, la mondialisation apporte d’importantes opportunités à la Chine qui a réalisé un développement à grandes enjambées. Selon les statistiques de la Banque mondiale, en 25 ans, de 1992 à 2016, le PIB nominal de la Chine a connu une croissance annuelle de 9,6 % à prix constants.

En suivant la tendance générale de la mondialisation, la Chine est progressivement devenue un important nœud de la circulation économique mondiale. Elle a introduit une grande quantité de matières premières, d’énergies, de capitaux et de technologies, tout en fournissant de nombreux produits de qualité au marché mondial. La Chine étant déjà le moteur principal de l’économie mondiale, sa contribution à celle-ci a atteint 33,2 % en 2016, occupant la première place dans le monde. La Chine d’aujourd’hui est l’unique pays du monde doté de toutes les branches d’activités économiques selon la Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité de l’ONU.

On peut dire que, sans la mondialisation, l’homme n’aurait pas pu accumuler sa fortune si rapidement, et la Chine, réaliser un tel développement. La Chine, autrefois un des plus importants bénéficiaires de la mondialisation, s’est imposée aujourd’hui comme l’un de ses principaux acteurs. Elle travaille avec énergie pour une économie mondiale ouverte, le partage des opportunités et des bénéfices, le tout grâce à l’ouverture et la réalisation de la réciprocité avec les autres pays du monde.

En janvier 2017, le président chinois Xi Jinping a affirmé lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion annuelle du Forum économique mondial : « Nous devons poursuivre avec fermeté le développement d’une économie mondiale ouverte, partager les opportunités et les bénéfices, et réaliser la réciprocité et l’esprit ‘‘gagnant-gagnant’’ à travers l’ouverture. Nous devons nous opposer sans ambiguïté au protectionnisme. La pratique de ce dernier reviendrait à s’enfermer dans une chambre noire qui donnerait la fausse impression d’être à l’abri du vent et de la pluie, alors qu’on se prive en même temps de la lumière et de l’air. La guerre commerciale ne conduira donc qu’à la défaite de chacune des deux parties. »

Dans son rapport énoncé lors du XIXe Congrès du Parti, Xi Jinping a dit, en expliquant le futur développement chinois, que pour édifier un système économique moderne, il fallait promouvoir une nouvelle conjoncture d’ouverture tous azimuts. L’ouverture amène le progrès ; le repli sur soi conduit à la régression.

Les « règles économiques et commerciales mondiales » doivent retrouver un niveau mondial, et être négociées et déterminées par les principales économies représentant les différents intérêts des pays du monde ou par les plates-formes internationales faisant autorité. Sans aucun doute, dans ce processus, les « solutions chinoises » seront indispensables.

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