Récemment, un robot conversationnel, ChatGPT, a suscité de vives discussions sur la toile. Il a été développé et lancé en novembre 2022 par OpenAI, une entreprise américaine spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA). Ce chatbot est capable d’avoir des conversations basées sur l’apprentissage et la compréhension du langage humain, et d’aider les gens à réaliser certaines tâches suivant les instructions. Selon les statistiques, ChatGPT comptait déjà 100 millions d’utilisateurs enregistrés seulement deux mois après son lancement, créant un record en termes de vitesse d’accumulation d’utilisateurs. En effet, il commence à toucher tous les aspects de la vie, et est susceptible de devenir un outil précieux pour améliorer l’efficacité du travail et de l’apprentissage. Selon Peng Xin, vice-directeur de l’École d’informatique de l’Université Fudan, ce genre de logiciel pourrait très vite devenir populaire en tant que puissant outil de productivité et apporterait de grands changements dans tous les domaines, que ce soit pour les industries ou les populations. Outre les conversations, ce robot est utilisé pour créer des histoires et des poèmes, rédiger des thèses, des textes de scénario et des e-mails, élaborer des plans commerciaux, écrire du code informatique et vérifier les erreurs de programmation.
Un certain nombre d’étudiants délègue même à ce logiciel leurs exercices scolaires, ce qui a suscité l’opposition et l’angoisse de nombreux enseignants. Aux États-Unis, de nombreux établissements d’enseignement ont bloqué à ChatGPT l’accès de leurs appareils électroniques et de leurs réseaux Wifi. À Paris, Sciences Po a interdit aux étudiants de l’utiliser afin de se prémunir contre le plagiat, la fraude et la propagation de fausses informations dus à l’utilisation abusive de l’IA.
Face à la vague d’engouement technologique provoquée par ChatGPT, certains estiment qu’une réglementation gouvernementale est importante. Les régulateurs d’Internet du monde entier ont déjà pris conscience de l’impact de cette application et des risques qu’elle comporte. L’Union européenne, qui est à l’avant-garde de la réglementation sur les technologies, a été la première à réagir aux risques possibles posés par ChatGPT. La Commission européenne est en train d’élaborer un nouveau règlement pour s’assurer que l’IA basée sur des données de haute qualité puisse être fiable.
Les réactions oscillent entre excitation et crainte face à ce phénomène. Le PDG de Tesla, Elon Musk, a même tweeté que les prouesses de ChatGPT pouvaient faire peur et qu’on se rapprochait de la création d’une IA dangereusement forte. Beaucoup de gens craignent que ChatGPT remplace de nombreux emplois occupés par les humains. Certains ont même posé la question à ChatGPT : « Vas-tu provoquer la hausse du chômage ? » Sa réponse pourrait indiquer la voie à suivre pour l’avenir des êtres humains et de l’IA : « En tant qu’une partie de la technologie de l’IA, je peux automatiser certaines tâches simples et répétitives, ce qui peut entraîner la disparition de certains emplois. Cependant, le développement de l’IA peut également créer de nouveaux métiers. L’IA peut travailler avec les humains pour les aider plutôt que de les remplacer. Par conséquent, nous devons saisir les opportunités du développement de l’IA afin qu’elle contribue au développement social et économique. »
