Des visiteurs observent un robot orthopédique équipé d’un système de planification d’IA lors de l’Exposition internationale de l’industrie des sciences et technologies de Chine à Beijing, le 9 mai 2025.
Lors du Sommet pour l’Action sur l’intelligence artificielle (IA) qui s’est tenu du 10 au 11 février à Paris, la Chine a appelé à la coopération internationale pour répondre aux opportunités et aux défis du développement de l’IA. Elle a plaidé pour une innovation plus approfondie, des bénéfices mutuels inclusifs et une meilleure gouvernance mondiale.
Les contributions de la Chine en matière d’IA sont essentielles pour faire progresser le développement durable mondial. À travers l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR) et d’autres efforts multilatéraux soutenant le renforcement des capacités en IA, la Chine fédère les efforts mondiaux autour d’avancées technologiques cruciales.
Dans la province la plus peuplée du Pakistan, le Pendjab, la Chine a joué un rôle clé dans le développement de solutions technologiques transformatrices. Ces innovations ont permis aux agriculteurs d’optimiser l’utilisation des engrais et d’adopter des systèmes de surveillance par drone. Une telle initiative offre au Pakistan une opportunité significative d’améliorer l’agriculture innovante et constitue un modèle reproductible pour d’autres régions.
L’adaptation aux technologies complexes est cruciale pour une croissance durable dans les pays en développement. La force de la Chine réside dans sa capacité à créer des solutions technologiques accessibles et adaptées aux contextes locaux, rendant ainsi les applications d’IA plus intuitives et mieux alignées sur les besoins spécifiques. Cette approche facilite l’utilisation d’outils avancés, créant plus d’opportunités pour tous. L’avenir s’annonce prometteur, notamment avec l’Initiative pour la gouvernance mondiale de l’IA, qui s’adresse particulièrement aux pays participants de l’ICR. Cette initiative souligne l’engagement de la Chine à soutenir les économies du monde, quel que soit leur stade de développement, renforçant ainsi son rôle en tant que partenaire clé dans le progrès technologique mondial.
Ouverture du Sommet pour l’action sur l’IA à Paris, le 10 février 2025
Ces actions illustrent les principes fondamentaux de la coopération internationale en matière d’IA. En fournissant des technologies d’irrigation durable et de détection intelligente à des pays comme le Kenya, la Chine souligne la nécessité de diffuser des solutions d’IA dans le monde entier. Ces efforts s’alignent étroitement sur les Objectifs de développement durable, car l’agriculture intelligente peut considérablement augmenter la productivité agricole – un enjeu capital dans la lutte contre l’insécurité alimentaire mondiale.
Les innovations chinoises en IA transforment radicalement la logistique en Asie du Sud-Est. Cette dynamique coïncide avec l’essor des économies d’Asie du Sud-Est et leur intérêt croissant pour l’expertise chinoise en matière d’automatisation, de mégadonnées et d’IA. En utilisant l’IA pour optimiser les chaînes d’approvisionnement, ces pays peuvent réduire les coûts, créant ainsi des bénéfices pour les entreprises, les consommateurs et les économies locales.
La Chine accorde également une grande importance à la sécurité et à la gestion des risques liés au développement de l’IA, renforçant ainsi sa fiabilité dans le cadre de la coopération internationale. Cette approche répond parfaitement à la demande croissante pour des solutions d’IA centrées sur l’humain. Comme l’a souligné l’ancienne vice-ministre chinoise des Affaires étrangères Fu Ying, lors du Sommet pour l’Action sur l’IA à Paris, « les figures de proue du milieu scientifique et technologique chinois maintiennent une communication étroite avec leurs homologues internationaux et partagent largement la même vision sur les questions de sécurité liées à l’IA ».
L’approche centrée sur l’humain de la Chine redéfinit son rôle dans la gouvernance mondiale de l’IA. Le Plan de développement de la nouvelle génération d’IA publié en 2017 a mis l’accent sur l’utilisation de l’IA pour le développement social, notamment dans l’éducation, les soins de santé, la protection de l’environnement et les services publics. L’Initiative pour la gouvernance mondiale de l’IA, fruit de cette vision prospective, propose aujourd’hui un cadre pour la coopération internationale.
L’approche proactive de la Chine en matière d’IA reflète son engagement à promouvoir des applications socialement bénéfiques dans un monde de plus en plus fragmenté. Elle démontre également une forte volonté d’atténuer les risques technologiques. La Chine a préconisé des mesures pour « prévenir l’utilisation abusive des technologies de l’IA », soulignant un développement et un déploiement responsables. Cette démarche vise à aligner la future coopération en IA sur des objectifs communs.
De plus, l’expertise de la Chine dans la fabrication de systèmes d’IA sûrs et contrôlables favorise la traçabilité, une étape cruciale pour garantir la responsabilité. Ces avancées démontrent une expertise à la fois théorique et pratique, soutenue par des politiques responsables et un engagement au progrès social mondial.
Un robot à quatre pattes attire des visiteurs lors de la 137e édition de la Foire de Canton, à Guangzhou (Guangdong), le 15 avril 2025.
L’optimisation énergétique représente un autre domaine majeur de la collaboration chinoise en IA, notamment dans des pays comme la Thaïlande, où les efforts de transition énergétique pilotés par l’IA prennent de l’ampleur. La Chine s’engage à fournir des capacités d’IA en soutien aux objectifs technologiques à long terme des pays partenaires. Par exemple, le partenariat entre Huawei et le ministère thaïlandais de l’Économie numérique et de la Société, illustre cette dynamique, positionnant la Thaïlande comme un futur pôle régional d’innovation. Loin d’un repli technologique, la Chine promeut résolument l’autonomie numérique de ses partenaires.
Une coopération mondiale efficace en IA nécessite un équilibre entre défis et opportunités. La Conférence mondiale sur l’IA 2024 à Shanghai a mis en avant l’impact potentiel de l’IA sur l’emploi. La suppression concertée des obstacles techniques y est apparue comme une condition essentielle pour garantir au Sud Global un accès équitable aux technologies d’IA.
La Chine met en place des plateformes dédiées au transfert et à la commercialisation des technologies, comme le souligne la Déclaration de Shanghai sur la gouvernance mondiale de l’IA. Le pays promeut une approche inclusive de la gouvernance mondiale de l’IA – prônant la libre circulation des données, favorisant la culture technologique, abordant les risques liés à l’IA et privilégiant un mécanisme de coopération mondiale placé sous l’égide de l’ONU.
Le leadership de la Chine en matière d’IA se distingue par son fort soutien aux besoins technologiques des pays en développement et ses efforts pour combler le fossé d’accès à l’échelle mondiale. Forte d’un écosystème national favorisant le progrès industriel, la recherche et les services publics, la Chine étend ces avantages à l’international, témoignant ainsi de son engagement à réduire les inégalités liées à l’IA, à gérer les risques et à garantir qu’aucun pays ne soit laissé pour compte. La démarche de la Chine, qui consiste à exploiter l’IA au service du développement, sert d’exemple aux autres pays, soulignant l’importance d’une collaboration mondiale responsable et équitable pour garantir des bénéfices partagés.
*HANNAN HUSSAIN est cofondateur et expert principal de l’Initiate Futures, un groupe de réflexion politique basé à Islamabad.
