La Chine, étant le plus grand pays en développement, et l’Afrique, le continent regroupant le plus grand nombre de pays en développement, représentent ensemble environ un tiers de la population mondiale. Sans la modernisation de la Chine et de l’Afrique, il ne peut y avoir de modernisation mondiale.
Historiquement, les relations sino-africaines ont toujours été solides. Après la création du mécanisme du FCSA en 2000, cette coopération a franchi des étapes décisives. Le commerce bilatéral est ainsi passé de 10,5 milliards de dollars en 2000 à 282,1 milliards de dollars en 2023, tandis que les investissements chinois en Afrique ont bondi de 500 millions à plus de 40 milliards de dollars. En parallèle, la Chine a construit et modernisé près de 100 000 km de routes, 10 000 km de voies ferrées, 1 000 ponts et une centaine de ports sur le continent africain.
La coopération sino-africaine repose avant tout sur l’amélioration des conditions de vie des populations. De nombreux pays africains, frappés par des sécheresses répétées, font face à de graves difficultés de production agricole. En réponse à cette situation, la Chine a annoncé, lors du sommet, l’octroi d’une aide alimentaire d’urgence d’un milliard de yuans à l’Afrique, une initiative qui offrira un soutien crucial aux populations affectées. De plus, la Chine s’engage à mettre en œuvre 1 000 projets « petits mais beaux » au cours des trois prochaines années, afin d’améliorer les conditions de vie locales. Dans le cadre de l’Action de partenariat pour la santé, la Chine vise également à accompagner les pays africains dans le renforcement de leurs capacités de santé publique.
Le vaste marché de consommation chinois pourrait devenir un levier majeur pour les produits « Made in Africa ». Après avoir exempté de droits de douane 98 % des produits en provenance de nombreux pays africains, la Chine a décidé d’étendre ce traitement tarifaire préférentiel à 100 % de catégories de produits exportés par tous les pays les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec elle, dont 33 pays africains. Grâce à ces mesures, des produits comme le bœuf, l’avocat ou encore le piment africains peuvent désormais accéder plus facilement au marché chinois.
La coopération verte entre la Chine et l’Afrique, notamment dans le secteur des énergies nouvelles, s’est considérablement renforcée ces dernières années. Cette collaboration énergétique se concentre sur les énergies propres, contribuant ainsi à réduire la dépendance de l’Afrique aux combustibles fossiles et à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Elle joue également un rôle positif dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
L’Afrique, riche en sources d’énergie renouvelable comme le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité, bénéficie de la technologie mature de la Chine pour exploiter ces ressources. Ce domaine représente un autre volet important de la coopération sino-africaine, avec un fort potentiel de collaboration entre entreprises des deux parties.
Le développement de la Chine, associé à son ouverture croissante, représente une opportunité précieuse pour les pays africains. De même, la prospérité de l’Afrique contribuera à la modernisation continue de la Chine. Cette coopération, fondée sur des avantages mutuels, sera un moteur puissant pour offrir un modèle inspirant de coopération Sud-Sud.