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Le développement des relations sino-marocaines est porté par une opinion publique favorable

2022-09-01 15:45:00 Source:La Chine au présent Auteur:Li Changlin*
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Le cargo polyvalent Pilecki commence son voyage inaugural depuis le port Luojing à Shanghai pour transporter au Maroc les composants d’un complexe de production de vaccins construits par la Chine, le 5 mai 2022.

 

Depuis ma mission au Maroc, le « Jardin de l’Afrique du Nord », au premier semestre de l’année dernière, j’ai pu constater que les relations entre la Chine et le Maroc étaient dans une phase d’essor rapide, que des améliorations dans la coopération entre les deux pays dans les domaines politique, économique, commercial, culturel et médical avaient été réalisées, et que les relations bilatérales présentaient de bonnes perspectives de développement. Ce qui m’a particulièrement impressionné, c’est l’intérêt des Marocains de tous horizons pour l’apprentissage du chinois et la compréhension de la culture chinoise. Diverses associations culturelles ont pris l’initiative d’organiser des activités sur le thème de la Chine, posant des bases solides pour approfondir les relations entre la Chine et le Maroc.

Une grande histoire d’amitié

Lorsque je rencontre des Marocains, ils mentionnent toujours de belles histoires sur l’amitié entre la Chine et le Maroc, quel que soit le milieu d’où ils viennent.

La première est celle du grand érudit et voyageur marocain Ibn Battûta, qui s’est rendu à Guangzhou, à Hangzhou et dans bien d’autres endroits en Chine au XIVe siècle. L’ancienne civilisation chinoise a pu être diffusée dans le monde entier, et en particulier auprès des peuples arabes grâce au récit de ses périples (communément appelé Voyages). Le Maroc est reconnaissant envers le président chinois Xi Jinping d’avoir désigné Ibn Battûta comme le « premier diplomate marocain » à être venu en Chine.

La deuxième histoire, c’est l’amour des Marocains pour le thé, en particulier le thé chinois. Dans les années 1760, les habitants de la ville côtière d’Essaouira, dans l’ouest du Maroc, ont découvert et immédiatement aimé le thé chinois. Le roi du Maroc (nommé « Sultan » à l’époque) a été surpris de constater que l’infusion de feuilles de thé chinois dégageait un arôme doux et parfumé. Il a donc bu ce breuvage, qui s’est ensuite répandu dans tout le pays.

La troisième démarre au milieu du siècle dernier : la Chine envoyait chaque année au Maroc une troupe d’acrobates, qui était chaleureusement accueillie par le public marocain. Le roi Mohammed V invitait gentiment les artistes chinois à se produire dans les jardins du palais royal et offrait un banquet.

La quatrième remonte à décembre 1963, lorsque le premier ministre Zhou Enlai a fait étape au Maroc, à l’occasion d’une tournée dans dix pays africains. Le roi Hassan II lui avait réservé un accueil de haut niveau, lui faisant l’honneur exceptionnel de sortir de son palais pour lui offrir l’hospitalité dans son palais royal. En outre, le roi avait renoncé à deux plats de style occidental habituellement servi au banquet pour les chefs d’État étrangers et avait organisé un repas composé de plats traditionnels tels que l’agneau rôti, la pastilla et le couscous pour montrer l’importance accordée aux invités chinois.

La cinquième concerne les interactions fréquentes entre les dirigeants chinois et marocains. Le roi Mohammed VI a effectué deux visites d’État en Chine et a signé une déclaration conjointe avec le président Xi Jinping sur l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays lors de sa visite en Chine en 2016. La coopération entre les deux pays dans divers domaines a ouvert de nouvelles opportunités majeures.

 

Li Changlin participe à la Séance de partage des histoires olympiques de la Chine et du Maroc.

 

Admirer et diffuser la culture chinoise

De nombreux Marocains m’ont dit que leur amour pour la Chine leur vient en partie du hadith du prophète de l’islam, Mahomet : Cherchez le savoir même en Chine.

Fathallah Oualalou, ancien ministre marocain des Finances, a remporté il y a quelques années le 12e Prix spécial du livre de Chine pour son livre La Chine et nous, qui met en évidence l’exemplarité de la voie et de la philosophie de développement de la Chine. Dans son livre La Chine et l’espace arabo-africain publié à la fin de l’année dernière par les éditions La Route de la Soie, il souligne que l’initiative « la Ceinture et la Route » profite au monde entier et représente une nouvelle orientation dans la gouvernance mondiale, et que les pays africains et arabes devraient renforcer leur coopération avec la Chine pour relever les défis en matière de santé, de pauvreté, d’environnement, de science et de technologie.

Mohammed Khalil, président de l’Association d’amitié et d’échange maroco-chinoise, a été l’un des premiers Marocains à étudier en Chine après la fondation de la République populaire de Chine. En 2016, il a reçu des mains du président Xi Jinping le Grand prix de la contribution à l’amitié sino-arabe.

L’écrivain marocain Abdelhamid Jmahri a récemment publié un livre intitulé Aller en Chine, Retour du futur. Il y présente ses réflexions et expériences acquises au cours de ses quatre visites en Chine et il loue la Chine pour ses racines culturelles et son courage dans l’innovation et le développement.

Hanane Thamik, une Marocaine qui prépare un doctorat en commerce électronique à l’Université de Wuhan, a été choisie comme « ambassadrice de la promotion de la ville de Wuhan dans le monde » et comme « étudiante africaine exceptionnelle en Chine ». Elle a remporté un prix pour ses articles La beauté des caractères chinois et Perception de la Chine - Notre histoire de lutte contre l’épidémie. Une autre Marocaine, Diane Ottmani, vêtue d’un costume chinois, a entonné des chansons chinoises telles que Courage et Traverser l’océan pour toi dans des attractions touristiques célèbres au Maroc, ce qui a rapidement fait sensation sur Internet et a incité les Chinois à visiter le Maroc.

En outre, j’ai eu la chance d’être invité chez de nombreux Marocains, qui m’ont présenté fièrement des objets comportant des éléments chinois dans leur maison, tels que de la vaisselle, des tapis, des paravents, des laques et des céramiques chinoises.

Le dynamisme inédit des échanges culturels et éducatifs

Les raisons de ces échanges culturels sans précédent entre la Chine et le Maroc sont, premièrement, que les deux pays prônent la diversité culturelle et croient que l’appréciation culturelle mutuelle est le pilier du développement des relations entre les deux pays ; deuxièmement, les Marocains admirent l’histoire et la profonde culture chinoise, tandis que les Chinois apprécient la bonne situation géographique et la culture unique du Maroc ; troisièmement, la plateforme d’échange est excellente, le Maroc étant le seul pays arabe à posséder un centre culturel chinois et trois Instituts Confucius. Il est très actif dans la diffusion de la culture chinoise et la promotion de l’enseignement de la langue chinoise.

La maison d’édition Renmin Tianzhou de Beijing détient une librairie à Rabat, qui propose depuis de nombreuses années aux lecteurs marocains des livres présentant la nouvelle philosophie du Parti communiste chinois en matière de gouvernance du pays, ainsi que des produits culturels et créatifs reflétant les caractéristiques culturelles chinoises.

De nombreuses organisations culturelles marocaines, telles que l’Association marocaine pour le développement du sport, l’Association pour la coopération et l’amitié avec le peuple et la Fédération royale de Wushu, ont organisé des événements ou collaboré avec le Centre culturel chinois de Rabat pour les mettre sur pied. Citons l’Exposition du patrimoine immatériel sino-marocain, la Séance de partage des histoires olympiques de la Chine et du Maroc, l’Exposition des sports olympiques, une conférence d’experts chinois sur la médecine traditionnelle chinoise, la Journée de la langue chinoise des Nations Unies ou encore le Festival de musique de Temara.

Les études en Chine sont d’ailleurs devenues une nouvelle mode ces dernières années. Il y a peu, je me suis rendu à Agadir pour assister à un séminaire sur les échanges et la coopération en matière de tourisme entre la Chine et le Maroc. Rachid Dahmaz, le président du Conseil régional du tourisme, m’a dit que la principale raison pour laquelle il avait envoyé ses deux filles étudier en Chine était d’investir dans leur avenir. Il a ajouté que la Chine était devenue une destination attractive pour les jeunes Marocains et que les bonnes perspectives de développement de la Chine leur apporteraient de nombreuses nouvelles opportunités. La Chine et le Maroc ont tous deux un fort désir de coopérer dans la culture et l’éducation, qu’ils considèrent comme ayant une importance de premier plan pour le développement futur des relations bilatérales. C’est pourquoi mon programme de travail à l’étranger comprend une multitude d’activités d’échanges culturels.

Récemment, j’ai été invité à visiter un certain nombre d’universités et à participer à des activités d’échanges sino-marocains, à dialoguer avec des enseignants et des étudiants marocains sur la coopération culturelle et éducative entre les deux pays, et j’ai pu constater le vaste champ de coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines.

La prochaine étape sera de se concentrer sur la planification de l’Année sino-marocaine du tourisme et de la culture, pour que cet événement devienne un véhicule important du renforcement des échanges culturels entre les deux pays. Dans le même temps, nous exploiterons pleinement les fonctions potentielles du Centre culturel chinois et des Instituts Confucius, en explorant de nouvelles voies de coopération avec les institutions culturelles et éducatives marocaines, et en apportant activement de nouvelles contributions à l’approfondissement et au renforcement du partenariat stratégique entre les deux pays.

 

*Li Changlin est l’ambassadeur de Chine au Maroc.

 

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