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RCEP : une impulsion à l’intégration économique régionale Asie-Pacifique

2020-12-31 13:55:00 Source:La Chine au présent Auteur:Liu Ying
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La 4e Réunion des dirigeants du RCEP, présidée par le premier ministre Nguyên Xuân Phúc du Viet-Nam, qui assurait la présidence tournante de l’ASEAN en 2020, se déroule le 15 novembre 2020.

 

Après huit années de négociations, 15 pays de la région Asie-Pacifique ont signé le 15 novembre 2020 l’accord sur le Partenariat régional économique global (Regional Comprehensive Economic Partnership, RCEP) initié par l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), établissant la plus grande zone de libre-échange au monde. En pleine épidémie de COVID-19, la signature de cet accord donne une forte impulsion à l’intégration économique régionale Asie-Pacifique et insuffle un nouveau puissant élan à la reprise économique mondiale.

 

Une ouverture de haut niveau tous azimuts
 
Le RCEP, le plus grand accord de libre-échange dans l’histoire, promouvra la circulation et les échanges des biens, des services, des capitaux et des personnes au sein des pays signataires, en forgeant un partenariat économique régionale de grande ampleur et de haute qualité, à la fois moderne et mutuellement bénéfique.

 

Après l’entrée en vigueur du RCEP, plus de 90 % des marchandises seront échangées en franchise de droits de douane, certaines immédiatement et d’autres sur dix ans. Le RCEP permet surtout la suppression des droits de douane Chine-Japon et Chine-République de Corée, réalisant une percée historique.

 

Les dispositions du RCEP en matière de certificat d’origine, de commerce électronique, de marchés publics, de droits de propriété intellectuelle et de petites et moyennes entreprises (PME) accélèrent non seulement le dédouanement des marchandises, mais renforcent aussi la coopération économique et commerciale au sein du marché régional, contribuant à intégrer davantage les chaînes industrielles et d’approvisionnement dans la région, augmentant leur niveau de modernisation et facilitant le commerce et l’investissement pour chacun des 15 pays signataires.

 

Le RCEP contribue à renforcer les échanges des services en les libéralisant et en les facilitant. Les 15 pays participants au RCEP ont tous pris l’engagement d’atteindre un niveau d’ouverture supérieur à celui de l’accord de libre-échange « 10+1 » initial. La Chine a honoré son engagement de poursuivre l’ouverture au niveau le plus élevé de l’accord de libre-échange en matière du commerce des services, en ajoutant 22 nouveaux secteurs de service tels que la recherche-développement, le conseil en gestion, le service de fabrication et le transport aérien aux 100 secteurs dans le cadre de son engagement de l’entrée à l’OMC, ce qui élève le niveau de l’engagement des 37 secteurs comme les finances, le droit, le bâtiment et le transport maritime. Les autres signataires ont également pris des engagements d’ouverture de haut niveau, notamment dans les secteurs du bâtiment, de la médecine, de l’immobilier, des finances et des transports, que la Chine considère prioritaires. Sur le plan individuel, davantage d’opportunités dans les services médicaux, immobiliers et financiers seront créées.

 

Les 15 signataires ont de plus pris des engagements d’ouverture de haut niveau pour l’investissement dans les cinq secteurs non liés aux services, à savoir la fabrication, l’agriculture, la pêche et les mines, en adoptant une méthode de liste négative, créant un environnement d’investissement libre, pratique et compétitif afin d’augmenter les opportunités d’investissement entre toutes les parties et les individus, et de promouvoir la facilitation et la libéralisation de l’investissement tout en les stimulant et en les protégeant.
 

 

Des avantages évidents pour la main-d’œuvre et les capitaux
 
Le RCEP couvre un marché de 2,2 milliards de personnes (près de 30 % de la population mondiale), avec un PIB de 26 200 milliards de dollars (environ 30 % du PIB mondial) et près de 28 % du commerce mondial (chiffres de 2019). Après sa signature, les exportations commerciales régionales augmenteront de 10 % en 2025. Cela accélérera l’intégration économique régionale de l’Asie de l’Est et de l’Océanie, favorisera les échanges de biens et de services et donnera un nouvel élan à la croissance économique et commerciale régionale.

 

La création de cette vaste zone de libre-échange accélérera la libre circulation des capitaux. En termes d’ampleur des entrées nettes d’IDE, le RCEP deviendra l’une des principales plateformes de transfert industriel mondial, donnant un coup de pouce à la régionalisation et l’internationalisation des monnaies locales, y compris le renminbi.

 

En plus des avantages comparatifs culturels, le RCEP possède des avantages démographiques et structurels. Jusqu’en 2018, la population des pays participants au RCEP dépassait celle de l’Union européenne, avec une population active âgée de 15 à 64 ans représentant 32 % de la population active mondiale, supérieure de 25 points par rapport à celui de l’UE. La signature du RCEP favorisera également la circulation des personnes et renforcera l’effet d’innovation économique et commercial dans la région.

 

Les signataires ont également promis que les investisseurs, le personnel affecté dans les entreprises, les prestataires de services contractuels, ainsi que les conjoints et dépendants, s’ils remplissent les conditions nécessaires, pourront obtenir un permis de séjour avec des procédures consulaires spécifiques, pour leur faciliter leurs activités de commerce et d’investissement.

 

Vers l’optimisation et l’intégration des mécanismes de coopération existants

 

Le volume des échanges entre la Chine et les autres pays du RCEP représente un tiers du commerce extérieur total de la Chine, et les investissements réels de ces pays représentent plus de 10 % des IDE en Chine. La signature du RCEP aidera à promouvoir la stratégie de développement économique à « double circuit » de la Chine, à promouvoir le commerce international et les échanges d’investissements entre la Chine et les autres pays du RCEP, ce qui rendra l’ouverture de la Chine plus complète, plus approfondie et plus diversifiée et lui permettra de construire un nouveau système d’économie ouverte de plus haut niveau.

 

D’une part, la signature et la mise en œuvre du RCEP intègrent les multiples accords de libre-échange « 10 + 1 » entre l’ASEAN et la Chine, le Japon, la République de Corée, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ainsi que les accords existants entre ces cinq pays. Le RCEP permet de construire de nouveaux partenariats de libre-échange entre la Chine et le Japon, et entre le Japon et la République de Corée.

 

Le RCEP approfondira les chaînes industrielles et de valeur dans la région et renforcera l’intégration économique régionale en adoptant les règles d’origine régionale cumulées ; il promouvra la facilitation du dédouanement et le développement de l’e-commerce transfrontalier et de la nouvelle logistique transfrontalière à l’aide des nouvelles technologies. Cela contribuera à stabiliser le statut des signataires du RCEP dans les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et à les rendre plus modernes. En adoptant la méthode de liste négative, il stimulera la libéralisation des investissements et renforcera la transparence des politiques en la matière. Toutes ces dispositions favoriseront l’optimisation et l’intégration des règles économiques et commerciales dans la région.

 

D’autre part, le RCEP contribuera à renforcer le pouvoir de réglementation de la Chine dans le domaine économique et commercial mondial. Avec la signature du RCEP, le nombre des accords de libre-échange de la Chine s’est élevé à 19, et celui de ses partenaires à 26, ce qui permet à la Chine de progresser dans la construction d’un réseau de zones de libre-échange de haut niveau de portée mondiale, prenant appui sur les pays voisins et rayonnant dans les pays riverains de « la Ceinture et la Route ».

 

La signature du RCEP favorisera enfin les négociations sur la zone de libre-échange Chine-Japon-République de Corée, accélérera la mise en œuvre des négociations sur le Traité bilatéral d’investissement Chine-UE et permettra d’entamer rapidement les négociations pour un accord de libre-échange Chine-UE, afin d’atteindre les objectifs à long terme du développement du commerce international marqué par « zéro taxe, zéro barrière non tarifaire et zéro subvention ».

 

*Liu Ying est chercheur et directeur du département de recherche sur la coopération à l’Institut Chongyang d’études financières (Université Renmin de Chine)

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