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La coopération économique Chine-UE doit stimuler la reprise mondiale

2020-12-31 13:49:00 Source:La Chine au présent Auteur:LI GANG
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Le 29 octobre 2020, une cérémonie est organisée à Tianjin pour célébrer la livraison du 500e avion de la chaîne d’assemblage final de la série A320 d’Airbus en Asie.

 

L’impact de l’épidémie de COVID-19 sur l’économie mondiale a été sérieux et les mesures de confinement et de quarantaine ont eu des répercussions graves sur l’activité économique. Il faut désormais se focaliser sur les modalités de la reprise une fois que la situation épidémique s’améliorera dans le monde.

 

Selon le dernier Rapport sur les perspectives de l’économie mondiale publié par le Fonds monétaire international en octobre 2020, l’économie mondiale se contractera de 4,4 % en 2020 et la Chine deviendra la seule économie à afficher une croissance positive (+1,9 %). Une performance « exceptionnelle » qui fera de la Chine un moteur important et puissant de la reprise et de la croissance.

 

La Chine, moteur de la reprise économique mondiale

 

Une croissance économique stable à long terme a jeté des bases solides pour que la Chine devienne le moteur de la croissance économique mondiale. Au cours des 30 dernières années de réforme et d’ouverture, le PIB chinois a progressé à un taux annuel moyen de plus de 10 %. En 2008, après la crise financière, le taux de croissance des principales économies du monde s’est considérablement ralenti, certaines entrant en récession. L’économie chinoise a néanmoins maintenu un rythme assez élevé et a pris la tête du rebond, devenant un moteur important de la reprise mondiale. Ces dernières années, l’économie chinoise est entrée dans une nouvelle normalité caractérisée par une croissance à vitesse faible à moyenne, restant néanmoins supérieur au niveau de croissance moyen mondial. Selon les données du Bureau national des statistiques de Chine, le PIB total de la Chine en 2019 est proche de 100 000 milliards de yuans, représentant plus de 16 % de l’économie totale mondiale, et contribuant à hauteur d’environ 30 % à la croissance mondiale.

 

Le Made in China fournit des produits industriels et des fournitures médicales de haute qualité et bon marché au monde entier. Devant l’urgence mondiale pour approvisionnement de matériel de prévention et de contrôle, la chaîne industrielle chinoise d’amont en aval a repris son activité et accru, voire adapté, la production. Grâce à sa chaîne industrielle la plus complète et la plus étendue au monde, la Chine a produit et exporté le plus de masques, de ventilateurs et de fournitures de protection.

 

Face à l’épidémie, la Chine a pris des mesures décisives et efficaces et obtenu des résultats stratégiques. L’activité a rapidement repris, réduisant l’impact de l’épidémie sur l’économie et permettant de renouer avec la croissance, une première mondiale. Cela a non seulement contribué à la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, mais a également jeté les bases de la reprise mondiale.

 

Les importations de la Chine permettent aux pays du monde entier de partager son marché, ce qui favorise l’expansion de la demande mondiale. Avec le développement de l’économie chinoise et l’amélioration du niveau de vie de la population, la demande chinoise pour les importations s’est rapidement développée, contribuant de plus en plus au commerce international et à la reprise mondiale. La Chine a rapidement encouragé le retour à la normale de la coopération économique et commerciale pour stimuler la demande mondiale. Grâce à l’Exposition internationale des importations de Chine (CIIE), le pays ouvre son marché au monde. Au cours de ces 15 dernières années, les importations de services de la Chine ont ainsi totalisé 4 500 milliards de dollars, contribuant à 12,9 % à la croissance des importations mondiales de services. En 2018, le président chinois Xi Jinping avait prédit lors de la 1ère CIIE que les importations de services dépasseraient les 10 000 milliards de dollars au cours des 15 prochaines années. Malgré l’épidémie, la Chine a continué d’améliorer son ouverture et de créer une nouvelle dynamique de développement ayant le circuit domestique comme pilier principal et générant une interaction bénéfique des circuits domestique et international.

 

L’optimisation de l’environnement des investissements étrangers a permis de générer des opportunités commerciales et des avantages pour les entreprises étrangères. Le 1er janvier 2020, la Loi sur les investissements étrangers est entrée en vigueur. Le 1er avril 2020, les restrictions sur les participations étrangères dans les sociétés de Bourse ont été levées. Dans le rapport Expérience réussie de la Chine dans l’optimisation de l’environnement des affaires – Force motrice de la réforme et opportunités, la Banque mondiale estime que la Chine sert de référence et favorise l’amélioration globale de l’environnement mondial des affaires. Le pays est d’ailleurs passé de la 78e à la 31e place dans le classement de la Banque mondiale et devient plus attrayant pour les investisseurs étrangers.
 
 

 

La coopération Chine-UE donne un élan à l'économie mondiale
 
La Chine est le plus grand pays en développement et la plus grande économie émergente, et l’Union européenne rassemble le plus grand nombre de pays développés. Elles sont des pôles mondiaux importants. Le renforcement de la coopération entre la Chine et l’UE aidera non seulement les deux parties à se compléter mutuellement, à faire jouer leurs avantages comparatifs respectifs et à améliorer le niveau de vie de leurs populations, mais aussi à injecter confiance et vitalité dans l’économie mondiale et à promouvoir la reprise et la croissance de l’économie mondiale post-épidémique. Depuis 2004, l’UE est le premier partenaire commercial de la Chine, qui est le deuxième partenaire commercial de l’UE et la plus grande source d’importations pendant 15 années consécutives. Ces dernières années, le volume annuel des échanges bilatéraux a atteint la barre des 600 milliards de dollars. En 2019, malgré des pressions croissantes à la baisse sur l’économie mondiale, un nouveau record a été atteint, avec plus de 705,1 milliards de dollars. Selon les données publiées par Eurostat, au cours des sept premiers mois de 2020, les échanges Chine-UE ont atteint 467,1 milliards de dollars, soit une augmentation de 2,6 % d’une année sur l’autre, faisant de la Chine le premier partenaire commercial de l’UE pour la première fois, dépassant les États-Unis de 6,3 milliards de dollars.

 

De même, les investissements bilatéraux Chine-UE ont progressé fortement. Au début de l’établissement de leurs relations diplomatiques, ils étaient en effet quasiment nuls. Dans les années 1990, un grand nombre d’entreprises européennes ont investi en Chine. Selon le Bulletin des statistiques des investissements étrangers en Chine 2020 émanant du ministère du Commerce, l’UE a créé 2 804 entreprises à capitaux étrangers en Chine en 2019 (+ 15,6 %), soit des investissements réels de 7,31 milliards de dollars (-29,9 %). Depuis 2008, les investissements chinois dans l’UE ont augmenté rapidement, avec de nouvelles modalités et une expansion sectorielle et industrielle. En 2014, les IDE de la Chine dans les secteurs non financiers européens s’élevaient à 9,85 milliards de dollars, dépassant pour la première fois les investissements de l’UE en Chine, marquant un changement substantiel dans les relations d’investissement Chine-UE.
 

 

Perspectives et orientations de la coopération Chine-UE
 
Alors que la coopération économique et commerciale Chine-UE continue de s’étendre, les frictions commerciales sont normales. L’essentiel est que les deux parties explorent des mécanismes pour gérer les différends commerciales par le dialogue et la consultation, afin d’éviter l’abus fréquent des mesures injonctives conduisant à une situation « perdant-perdant ». La Chine et l’UE ont de nombreux intérêts en commun dans les infrastructures, la modernisation industrielle, l’innovation technologique, le développement vert, et en particulier l’intégration urbaine. Certains pays et politiciens européens doivent abandonner les concepts erronés de « rival systémique » et de « dépendance excessive à l’égard de la Chine ». La Chine et l’UE doivent accélérer les négociations de l’Accord bilatéral d’investissement Chine-UE en adoptant une attitude pragmatique et coopérative, fournir des garanties institutionnelles pour les investissements des entreprises chinoises et européennes, continuer à promouvoir la coopération économique et commerciale Chine-UE, conclure rapidement l’Accord bilatéral d’investissement Chine-UE et lancer une étude de faisabilité pour la création d’une zone de libre-échange Chine-UE.

 

L’UE exerce toujours un contrôle strict sur l’exportation à la Chine de ses hautes technologies, et le potentiel de croissance commercial n’a pas été pleinement réalisé. L’UE doit réduire ses rectrictions dans les énergies nouvelles, les matériaux nouveaux, la conservation de l’énergie, la protection de l’environnement, les technologies vertes et sobres en carbone, des domaines nécessaires au développement de la Chine. La combinaison de l’innovation technologique de l’UE avec le vaste marché chinois ne sera pas seulement bénéfique à la modernisation de la structure industrielle et la transition des modèles de développement économique de la Chine, mais elle insufflera également une nouvelle vitalité à l’économie de l’UE dans la période post-COVID-19.

 

La crise de la dette a été l’épreuve la plus grave dans le processus d’intégration européenne. Durant cette période critique, la Chine a toujours soutenu l’euro et l’intégration européenne. En achetant des obligations et en augmentant ses importations, la Chine a fourni à l’UE une assistance dans la mesure de ses capacités et joué un rôle positif en aidant l’euro à traverser les moments les plus difficiles. L’approfondissement de la coopération monétaire et financière Chine-UE est également propice à la promotion de l’internationalisation du renminbi. La poursuite de l’approfondissement de la coopération financière Chine-UE est donc cruciale pour le développement futur des relations Chine-UE. La Chine peut utiliser l’architecture financière perfectionnée des centres financiers européens pour promouvoir l’internationalisation du renminbi, et les grandes places financières européennes peuvent également utiliser le renminbi pour accroître leur influence.

 

Les échanges et la coopération dans le domaine culturel sont l’âme du développement des relations bilatérales et la garantie d’un développement durable et sain des relations économiques et commerciales. Il existe d’énormes différences en termes de valeurs et d’idéologies entre la Chine et l’UE, qui sont la source de malentendus et de méfiance mutuelle. Le renforcement de la coopération permettra donc de mieux se comprendre et de se rapprocher davantage.

 

La Chine et l’UE sont des ardents partisans de la réforme de la gouvernance économique mondiale, et il existe de nombreuses positions communes. Elles doivent faire du G20 la principale plateforme de gouvernance économique mondiale et promouvoir son institutionnalisation. Elles doivent aussi promouvoir la réforme des institutions financières internationales, la diversification du système monétaire, changer la situation déraisonnable de la domination du dollar américain et s’efforcer de construire un système monétaire international avec un développement économique sain. En tant que membres importants du système commercial mondial, la Chine et l’UE sont des défenseurs du libre-échange et elles doivent renforcer la coopération dans la formulation de règles commerciales mondiales, s’opposer à toute forme de protectionnisme commercial et défendre le multilatéralisme et le libre-échange, édifier une économie mondiale ouverte, répondre conjointement aux anciens problèmes et aux nouveaux défis auxquels le développement de la société humaine est confronté, et apporter la stabilité dans un monde de plus en plus incertain.

 

La Chine et l’UE ont de larges perspectives de coopération dans le domaine du développement vert. Elles coopèrent depuis longtemps dans la lutte contre les changements climatiques et se sont engagées à créer un modèle de développement vert et bas carbone de haute qualité. Elles sont fortement complémentaires dans la transition énergétique, le système d’échange de droits d’émission de carbone, la recherche scientifique et l’innovation, et la finance verte, et disposent d’un énorme potentiel de coopération en matière de gouvernance climatique et de promotion du développement vert. La Chine et l’UE coopéreront étroitement pour promouvoir conjointement la mise en place d’un mécanisme multilatéral de lutte contre les changements climatiques.

 

*LI GANG est vice-chercheur au département d’économie de l’Institut d’administration du Guangxi.

 

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