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Approfondir l’ouverture en faveur de la coopération gagnant-gagnant

2020-12-02 11:08:00 Source:La Chine au présent Auteur:Chen Jianqi
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Dans la zone d’exposition des équipements techniques de la 3e CIIE sont représentées des sociétés pétrolières et gazières chinoises, qui apportent leur soutien à l’initiative « la Ceinture et la Route ».

 

La 5e session plénière du XIXe Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a soumis l’idée d’appliquer un haut niveau d’ouverture afin d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération gagnant-gagnant. Une décision reflétant la détermination de la Chine à approfondir son ouverture. Un nouveau concept d’ouverture reposant sur la coopération et le profit partagé a également été proposé, afin de fournir de grandes orientations théoriques pour instaurer une économie mondiale ouverte, et plus particulièrement, afin d’esquisser des plans visant à approfondir la coopération entre la Chine et ses partenaires internationaux au cours du XIVe Plan quinquennal (2021-2025). Dans ce contexte, il est important d’analyser minutieusement les dispositions stratégiques traitant de l’ouverture qui ont été prises lors de cette 5e session plénière du XIXe Comité central du PCC, pour se faire une idée des nouvelles perspectives d’ouverture à attendre, ainsi que pour comprendre la nouvelle stratégie de la Chine en matière de coopération économique et commerciale avec les pays étrangers.

 

Appliquer un haut niveau d’ouverture
 
Pour parvenir à ce haut niveau d’ouverture, il y a lieu de repenser le concept de coopération afin de remédier efficacement aux facteurs négatifs nuisant à une coopération ouverte. Ces dernières années, le phénomène de la démondialisation s’est aggravé, tout comme le protectionnisme et l’unilatéralisme se sont intensifiés. Et les fortes variations du prix des produits de base n’ont fait qu’amplifier les facteurs d’instabilité et d’incertitude. En plus de la montée de la démondialisation, la gouvernance économique mondiale se heurte aujourd’hui à d’autres problèmes majeurs, notamment les inégalités de revenus et les écarts de développement. La mondialisation contribue indiscutablement à l’essor de l’économie mondiale et le « gâteau » à se partager ne cesse de grossir. Cependant, tous les pays ne retirent pas les mêmes avantages de cette croissance économique mondiale et ceux qui estiment avoir été lésés dans le processus adoptent parfois une attitude populiste et nationaliste. Pourtant, la démondialisation aura du mal à contourner les âpres défis que représentent ces déséquilibres.

 

La 5e session plénière du XIXe Comité central du PCC a proposé d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération gagnant-gagnant, en parvenant à des accords sur les sujets sensibles. Le gouvernement chinois a préconisé de traiter la question de la démondialisation en adhérant au principe de « concertation, synergie et partage ». Et la coopération gagnant-gagnant fait déjà l’objet d’un consensus plus large parmi la communauté internationale. En préconisant un concept de gouvernance mondiale basé sur ce même principe, il sera possible de garantir à toutes les parties un environnement de coopération internationale stable, où chacun peut profiter des avantages issus de la coopération et régler comme il se doit les grands défis posés par la mondialisation, dont les inégalités actuellement observées. Cette mondialisation économique d’un type nouveau, mettant en application le concept de coopération gagnant-gagnant, donnera lieu à une mondialisation plus équilibrée, inclusive et durable. L’inclusivité est d’ailleurs devenue une caractéristique phare. L’objectif consiste à créer, sur la base de l’équité et de la tolérance, un modèle de développement équilibré et généralisé, pour que les peuples du monde entier partagent les fruits de la mondialisation économique et que la mondialisation puisse, elle, perdurer.

 

Les principaux pays du globe devraient s’appuyer sur la mondialisation, tendance générale actuelle, pour rechercher un terrain d’entente au-delà de leurs différends et préconiser un concept de gouvernance mondiale centrée sur le principe de « concertation, synergie et partage ». Il faut pleinement faire jouer les avantages comparatifs des différents pays, tout en approfondissant la coopération et l’ouverture de tous grâce à une coordination internationale, de manière à encourager la libre circulation des ressources et à atteindre une coopération gagnant-gagnant. C’est un moyen important de faire face aux enjeux internationaux, ainsi qu’une mesure fondamentale pour promouvoir un développement socioéconomique sain et à long terme. Ces dernières décennies, les progrès continus de la mondialisation ont participé aux flux de capitaux, technologies et compétences de gestion par-delà les frontières ; ils ont vivement contribué à la répartition plus judicieuse des ressources et ainsi atténué certains problèmes (retard technologique et manque de financements, par exemple) dans les principaux pays du monde, en particulier les pays en développement. La mondialisation en plein essor a jeté les bases du développement stable de l’économie mondiale, démontrant concrètement le fait que la coopération et l’ouverture mondiales sont des moyens importants de parvenir à un développement commun.
 

 

Ouvrir de nouvelles perspectives de coopération gagnant-gagnant comme cible stratégique
 
La Chine doit activement mettre en pratique le concept de coopération gagnant-gagnant et promouvoir l’approfondissement continu de l’ouverture. La 5e session plénière du XIXe Comité central du PCC a appelé à persévérer dans l’ouverture, pour que celle-ci s’étende à une échelle plus vaste, touche des secteurs plus nombreux et atteigne un niveau plus élevé. En s’appuyant sur la supériorité de l’immense marché chinois, il sera possible de stimuler la coopération internationale et d’en tirer des avantages mutuels. La Chine, avec un grand marché de 1,4 milliard de consommateurs, prévoit d’ouvrir plus grand ses portes au monde extérieur et invite tous les pays à prendre le « train du développement chinois ». À l’avenir, grâce à des initiatives telles que la CIIE, les pays du monde entier pourront davantage profiter des énormes opportunités derrière le développement du marché chinois. Dans le même temps, la coopération et les échanges entre la Chine et les pays étrangers seront approfondis, dans le cadre de l’objectif de coopération gagnant-gagnant.

 

La Chine a la ferme intention d’aller plus loin dans son ouverture, pour affirmer non seulement son opposition à la démondialisation, mais aussi pour démontrer son engagement envers la croissance régulière et pérenne de la mondialisation. Afin de répondre aux enjeux planétaires, il est nécessaire de renforcer la coopération et l’ouverture, ainsi que de promouvoir l’approfondissement de la mondialisation pour résoudre les problèmes qu’elle est susceptible d’engendrer. D’une part, il faut plaider en faveur de la mondialisation pour faire grossir le « gâteau » économique mondial et parvenir à une croissance globale, en libérant parallèlement un potentiel d’accroissement économique apte à apaiser les préoccupations mondiales. D’autre part, il faut mettre en place une gouvernance économique mondiale innovante pour que la croissance économique profite à plus de gens. La communication et la collaboration internationales doivent être renforcées pour instaurer une économie mondiale ouverte. Des efforts seront mis en œuvre afin de favoriser la restructuration économique, de manière à ce que les économies émergentes et en développement passent d’une croissance tributaire de la demande extérieure et de l’investissement à une croissance équilibrée reposant sur la consommation, l’investissement et l’exportation ; et de manière à ce que les pays développés dont la croissance dépend trop de la consommation se convertissent à une croissance équilibrée reposant sur la consommation, l’investissement et la demande extérieure. En résumé, il faut faire en sorte que davantage de pays dans le monde partagent les dividendes du développement mondial.

 

Les pays devraient poursuivre l’ouverture et l’intégration, pour dégager une plus grande marge de coopération mutuellement avantageuse. Les échanges économiques et commerciaux (via le commerce international et l’investissement) prennent racine dans la complémentarité des pays. Si les États abaissent les barrières commerciales et élargissent l’ouverture, les échanges économiques et commerciaux dans le monde entier connaîtront une hausse ; en revanche, s’ils appliquent une politique du « chacun pour soi », d’isolement et de fermeture, les échanges économiques et commerciaux sur la planète perdront de leur vigueur et stagneront, ce qui entravera le développement sain de l’économie mondiale. Il faudrait donc que les pays s’orientent vers une politique d’ouverture, et prennent clairement position contre le protectionnisme et l’unilatéralisme. Ils doivent rehausser le degré d’ouverture sur les plans bilatéral et multilatéral en vue de favoriser la synergie économique et l’intégration financière, et œuvrer ensemble pour bâtir une économie mondiale ouverte. Les États ont tout lieu de renforcer la coordination des politiques macroéconomiques de façon à limiter les répercussions négatives venant de l’extérieur, et d’unir leurs forces pour stimuler la croissance de l’économie mondiale. Ils devraient prescrire la mise en place d’un cadre de réglementations économiques et commerciales internationales qui soit juste, raisonnable et transparent, en vue de faire progresser l’ouverture, les échanges et l’intégration de l’économie mondiale.
 

 

La 5e session plénière du XIXe Comité central du PCC a émis la proposition de construire un nouveau système économique dans lequel le degré d’ouverture serait rehaussé, en faveur de la libéralisation et de la facilitation du commerce et des investissements, en faveur de l’innovation et de l’essor commercial, ainsi qu’en faveur de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ». Objectif : contribuer activement à la réforme du système de gouvernance économique mondiale. Ces grands axes traitant de la future ouverture élargie de la Chine sur le monde extérieur s’intéressent principalement aux règles et normes, car non seulement il convient de promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements, mais il est aussi nécessaire de soutenir la réforme du système de gouvernance économique mondiale à travers l’initiative « la Ceinture et la Route ». En accord avec le statu quo de la coopération économique et commerciale internationale, l’accent sera mis sur les tâches suivantes pour amener l’ouverture à monter d’un cran à l’avenir.

 

Premièrement, concernant la configuration de l’ouverture, il faut approfondir la coopération internationale via des mesures telles que l’initiative « la Ceinture et la Route » pour faire correspondre les politiques d’ouverture appliquées dans les régions côtières, intérieures et frontalières. Le problème étant que les régions de l’Ouest de la Chine sont restées relativement fermées par rapport à leurs pairs au cours des 40 dernières années de réforme et d’ouverture. Deuxièmement, concernant les méthodes d’ouverture, il faut créer des méthodes innovantes pour le commerce et l’investissement, en insistant sur une meilleure coordination de l’import-export. Suivant le principe de « concertation, synergie et partage », il convient de renforcer la coopération et l’ouverture pour tout ce qui a trait aux capacités d’innovation, afin d’accroître le potentiel de développement économique et commercial international. Troisièmement, concernant le degré d’ouverture, il faut agir pour que le secteur des services soit aussi ouvert que le secteur manufacturier, en promouvant une restructuration de fond via le rehaussement du niveau d’ouverture. Afin de former un nouveau modèle d’ouverture globale, la démarche à suivre ne consistera plus à miser sur l’ouverture du secteur manufacturier, mais à accorder autant d’importance à l’ouverture du secteur manufacturier qu’à l’ouverture du secteur des services. Quatrièmement, concernant les mécanismes d’ouverture, il faut chercher à raccorder ouverture régionale et ouverture multilatérale, pour que la Chine se positionne en pays constructeur et contributeur d’une économie mondiale ouverte. La Chine participera vivement à la réforme et à la construction du système de gouvernance mondiale et soutiendra le système commercial multilatéral, en promouvant l’aménagement de zones de libre-échange et la construction d’une économie mondiale ouverte. Plus qu’une nécessité d’ouvrir plus grand les portes du pays, ces décisions reflètent la responsabilité de la Chine envers le maintien de l’ordre économique international.

 

*Chen Jianqi est professeur à l’École du Parti du Comité central du PCC.

 

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