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La Chine et l’ONU : unies dans l’effort pour un développement pacifique

2020-11-03 16:22:00 Source:La Chine au présent Auteur:REN YUANZHE
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Le 30 septembre 2020, le président Xi Jinping prononce un discours important par vidéo lors du Sommet des Nations Unies sur la biodiversité.

 

L’Organisation des Nations Unies (ONU) est l’organisation intergouvernementale à la portée la plus universelle, à la représentativité la plus large et à l’autorité la plus incontestée dans le monde. Elle joue un rôle clé dans le maintien de la paix et de la sécurité mondiales, dans la prévention des guerres et les cessez-le-feu, ainsi que dans la promotion de la prospérité économique. L’ONU pose un cadre et des mécanismes faisant autorité pour apaiser les conflits internationaux, régler les différends entre les pays et traiter les dossiers brûlants d’échelle régionale ou mondiale. Depuis sa création il y a 75 ans, l’ONU joue un rôle irremplaçable dans toute une série de questions mondiales comme le changement climatique, le développement durable, les droits de l’homme, le désarmement et la non-prolifération des armes nucléaires, le terrorisme, les urgences humanitaires et sanitaires, ou encore l’égalité des sexes.

  

Soutien et contribution

  

La Chine, qui figure parmi les membres fondateurs de l’ONU, est la première nation à avoir ratifié la Charte des Nations Unies et également le seul pays en développement siégeant comme membre permanent au Conseil de sécurité. Depuis toujours, la Chine soutient résolument les buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, en prônant le multilatéralisme sans discontinuer, afin d’aider l’ONU à jouer un rôle majeur. Le président Xi Jinping a maintes fois souligné lors d’événements internationaux que la Chine continuera invariablement à maintenir le système international avec l’ONU en son centre, à respecter les règles diplomatiques fondamentales qui reposent sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies, à défendre l’autorité et la place de l’ONU, ainsi qu’à sauvegarder le rôle central que joue cette organisation dans les affaires internationales. Lors de la réunion de haut niveau pour commémorer le 75e anniversaire des Nations Unies qui a eu lieu en septembre dernier, il a réaffirmé le ferme soutien de la Chine à l’ONU.

  

Sur le plan de la sécurité internationale, depuis toujours, la Chine participe activement aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, le pays étant même devenu le deuxième contributeur d’un point de vue humain et financier. Ces 30 dernières années, il a pris part à 25 opérations de ce genre et a dépêché au total plus de 40 000 casques bleus qui se sont loyalement acquittés de leurs devoirs. Fidèle à ses engagements pris au Sommet de l’ONU sur le maintien de la paix de 2015, au cours des cinq dernières années, la Chine a enregistré une force en attente composée de 8 000 soldats ainsi qu’une force de police permanente comptant 300 éléments pour les missions onusiennes de maintien de la paix. Six de ses contingents en attente ont été élevés au niveau 3 du système de préparation des capacités de maintien de la paix de l’ONU. De cette façon, la Chine dispose désormais de la plus grande force en attente et de la plus grande variété de contingents parmi tous les États membres de l’ONU. Le Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement a également alloué 67,7 millions de dollars américains pour financer plus de 80 projets, soutenant les efforts onusiens pour le maintien de la paix dans des domaines tels que la lutte contre le terrorisme, l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et l’éducation.

  

Sur le plan du développement mondial, la Chine soutient vigoureusement les travaux de l’Alliance des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté et cherche à faire progresser la coopération internationale dans cette œuvre. Après plus de 40 années de réforme et d’ouverture, les besoins élémentaires (nourriture et vêtements) de la population chinoise, soit 1,4 milliard d’habitants, sont désormais garantis. Et cette année, la Chine devrait parvenir à faire sortir de la misère tous les ruraux considérés comme pauvres selon les critères actuels et à construire une société de moyenne aisance à tous égards, conformément aux objectifs qu’elle s’est fixés. C’est un rêve caressé depuis des milliers d’années par la nation chinoise qui se réalisera enfin, mais aussi une grande contribution qui sera apportée à la cause du développement humain. S’en tenant à un nouveau concept de développement dont les mots d’ordre sont « innovation, coordination, écologie, ouverture et partage », la Chine promeut globalement la mise en œuvre au niveau national du Programme de développement durable à l’horizon 2030 (ou Agenda 2030) de l’ONU. En parallèle, elle s’emploie en permanence à raccorder son initiative « la Ceinture et la Route » avec l’Agenda 2030, en prêtant main forte à d’autres pays en développement dans la mesure de ses capacités, en accord avec l’Agenda 2030 et dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Ces cinq dernières années, la Chine a entrepris, au profit des pays en développement, une multitude de projets (dont 180 pour la réduction de la pauvreté, 118 pour le développement agricole, 178 pour le soutien au commerce, 103 pour la protection écologique et la lutte contre le réchauffement climatique), en plus d’avoir bâti 134 hôpitaux et cliniques, 123 écoles et centres de formation professionnelle. Le Fonds d’assistance pour la coopération Sud-Sud a permis le déploiement de plus de 80 projets dans une trentaine de pays en développement et insufflé un élan au développement durable dans le monde. En outre, la Chine a considérablement contribué à la cause féminine dans le monde. Elle a fait don de 10 millions de dollars à ONU Femmes, soit la plus grosse somme que cette agence ait reçue de la part d’un pays en développement. Elle a également mené à bien 133 programmes relatifs à la santé maternelle et infantile, et invité plus de 30 000 femmes originaires de pays en développement à venir en Chine se former à un métier.

  

Face à l’épidémie de COVID-19 qui a frappé soudainement, la Chine a répondu positivement au Plan mondial de réponse humanitaire lancé par l’ONU : elle a fait un don de 50 millions de dollars américains en espèces à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), fourni une assistance matérielle à plus de 150 pays et organisations internationales, et exporté dans plus de 200 pays et régions des équipements permettant de lutter contre ce virus. En ouverture de la 73e Assemblée mondiale de la Santé, le président Xi Jinping a formulé plusieurs engagements : accorder d’ici deux ans 2 milliards de dollars américains d’aide internationale ; créer sur le territoire chinois, en collaboration avec l’ONU, un entrepôt et un centre mondial d’urgence humanitaire ; mettre en place un mécanisme de coopération de type jumelage entre 30 hôpitaux chinois et africains ; faire en sorte que le prochain vaccin qui sera développé, produit et homologué par la Chine devienne un « bien public mondial » ; travailler avec les membres du G20 pour mettre en application des mesures capitales telles que l’initiative d’allègement de la dette des nations les plus pauvres.
 

  

Programme de la Chine pour la réforme de l’ONU

  

Notre monde traverse aujourd’hui des changements majeurs qui n’arrivent qu’une fois par siècle, affrontant une succession de menaces et défis mondiaux, notamment le COVID-19. Dans un tel contexte, l’ONU, plateforme majeure pour ce qui est de la gouvernance mondiale, doit également opérer des transformations, afin de mieux s’acquitter des tâches qui lui incombent en vertu de la Charte des Nations Unies.

  

À cet égard, le président Xi Jinping a présenté le programme de la Chine lors de la réunion de haut niveau pour le 75e anniversaire de l’ONU. Il est d’avis qu’à l’ère de l’après-COVID-19, l’ONU doit, premièrement, défendre la justice. Il faut renforcer effectivement la représentation et le droit à la parole des pays en développement au sein des Nations Unies pour qu’elles incarnent de manière plus équilibrée les intérêts et la volonté de la majorité des pays. Deuxièmement, l’ONU doit valoriser le principe de primauté du droit. L’organisation doit préserver fermement les buts et principes de la Charte des Nations Unies, et coordonner les relations et les intérêts des différents pays suivant des systèmes et des règles. Troisièmement, l’ONU doit promouvoir la coopération, en se gardant d’entrer dans un clivage idéologique ou un jeu à somme nulle. Quatrièmement, l’ONU doit se concentrer sur l’action. Il est essentiel qu’elle mette en pratique le multilatéralisme, en faisant progresser de façon équilibrée la sécurité, le développement et les droits de l’homme. Surtout, la mise en œuvre de l’Agenda 2030 doit être une occasion pour l’ONU de faire de la réponse aux défis sécuritaires non conventionnels (dont ceux de la santé publique) une priorité de ses travaux, d’accorder une place prioritaire à la question de développement dans le cadre macropolitique mondial, et d’attacher une importance plus grande à la promotion et à la protection du droit à la survie et au développement.

  

Comme l’a résumé Xi Jinping dans son discours à cette réunion de haut niveau : « Au moment où le monde se trouve à un nouveau point de départ historique, réaffirmons nos engagements fermes en faveur du multilatéralisme, travaillons à bâtir une communauté de destin pour l’humanité et avançons vers plus de solidarité et de progrès sous l’égide des Nations Unies. »

  

*REN YUANZHE est professeur associé au Département de la diplomatie et de la gestion des affaires étrangères à l’Université des affaires étrangères de Chine.

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