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Des efforts concertés

2020-03-05 17:31:00 Source:La Chine au présent Auteur:WEN QING
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Le 10 février 2020, un camion franchit la porte de l’Amitié, une voie de circulation entre la Chine et le Vietnam et les pays de l’ASEAN.

 

Depuis le début de l’épidémie du nouveau coronavirus, la Chine coopère étroitement avec les organisations internationales et les gouvernements sur de nombreux fronts, y compris le partage des données, la notification d’informations et l’évacuation de ressortissants pour freiner la propagation mondiale du virus. Ses efforts et sa transparence ont été salués par Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a déclaré que les autorités chinoises avaient montré leur engagement dans la lutte contre la transmission du virus et fait preuve de coopération avec d’autres pays pour endiguer sa propagation mondiale.

 

Lors de la rencontre du président Xi Jinping avec le Dr Tedros à Beijing le 28 janvier, M. Xi a déclaré que la Chine se réjouissait de poursuivre sa coopération positive avec l’OMS pour partager des informations sur la situation d’urgence.

 

Pragmatisme et transparence

 

Comme cette souche de coronavirus n’a jamais été observée auparavant dans l’histoire de l’humanité, le monde entier surveille de près les efforts de prévention et de contrôle de la Chine.

 

Le pays a été pragmatique et transparent dans sa collaboration avec l’OMS depuis le début de l’épidémie. Le 31 décembre 2019, le Bureau de pays de l’OMS en Chine a été informé de cas de pneumonie d’étiologie inconnue détectée à Wuhan, chef-lieu de la province du Hubei, dans le centre de la Chine. Les 11 et 12 janvier, l’OMS a reçu des informations détaillées de la Commission nationale de la santé de Chine selon lesquelles l’épidémie avait un lien avec un marché local de fruits de mer.

 

La Chine a maintenu un contact quotidien avec l’OMS et adopté des approches multisectorielles complètes pour empêcher une nouvelle propagation du virus. Le 10 janvier, le pays a partagé la séquence génétique du nouveau coronavirus, qui a permis aux pays de développer des kits de diagnostic, d’identifier rapidement puis de traiter les personnes infectées, et d’assurer de meilleurs résultats pour la santé et l’endiguement du virus.

 

Le partage de ces séquences peut être sensible et risqué. Les échantillons fournis gratuitement par les pays en développement sont souvent utilisés par les entreprises des pays développés pour les vaccins et autres produits brevetés qui sont vendus à des fins lucratives, et deviennent généralement inaccessibles et inabordables pour ces mêmes pays en développement. C’est pourquoi l’Indonésie avait cessé de partager des échantillons avec l’OMS lors de l’épidémie de grippe aviaire H5N1 en 2007, voulant la garantie qu’elle partagerait les avantages tirés des isolats qu’elle avait fournis.

 

Mais cela peut également susciter des recherches rapides et des efforts concertés pour lutter contre un virus. Les analyses ont commencé immédiatement après que les scientifiques du monde entier ont obtenu la séquence du nouveau coronavirus. Selon Science, journal de l’American Association for the Advancement of Science, Andrew Rambaut, biologiste évolutionniste à l’université d’Édimbourg, a constaté que le virus avait une similitude de 89 % avec les sarbecovirus, regroupant les virus apparentés au SRAS. Ralph Baric, chercheur sur les coronavirus à l’université de Caroline du Nord, a noté que parmi les quatre virus connus liés au SRAS transmis par les chauves-souris et capables d’infecter les humains, celui-ci est le plus éloigné du SRAS lui-même. Après avoir téléchargé la séquence, son laboratoire a immédiatement commencé à faire de l’ingénierie inverse sur un virus vivant à partir de la séquence, afin de développer des tests d’anticorps et de démarrer des expériences sur des animaux.

 

La décision opportune et transparente de la Chine a été reconnue dans le monde entier. Jeremy Farrar, directeur de Wellcome Trust, un organisme de recherche à Londres, a tweeté que la décision de la Chine était « un moment potentiellement très important pour la santé publique mondiale », ajoutant que « le partage des données est bon pour la santé publique, remarquable pour ceux qui ont fait le travail ». Le secrétaire américain à la Santé Alex Azar a noté que la Chine avait rapidement mis la séquence génétique du virus à la disposition des scientifiques, aidant les centres de prévention et de contrôle des maladies à concevoir un test de diagnostic rapide en une semaine.

 

En outre, la Chine a également fourni une assistance aux efforts de lutte contre la maladie d’autres pays. Par exemple, la Chine a alerté les autorités allemandes pour enquêter sur ce qui est devenu la première transmission interhumaine du virus en Europe, un homme qui avait été en contact avec un collègue de Shanghai en visite. En traduisant le Manuel de prévention publique de la pneumonie causée par le nouveau coronavirus en six langues étrangères, à savoir l’anglais, le français, le russe, l’allemand, le japonais et le coréen, la Chine a encouragé d’autres pays à tirer parti de son expérience dans la prévention de la propagation de l’infection.

 

Le gouvernement chinois maintient par ailleurs une communication et une coordination étroites avec les pays qui ont évacué leurs ressortissants de Wuhan. La province du Hubei a mis en place une permanence téléphonique 24h/24 permettant aux ressortissants étrangers d’obtenir des conseils et de l’aide. Une rubrique spéciale intitulée « Fighting COVID-19 » est disponible sur le site Web du ministère des Affaires étrangères, fournissant les dernières informations de la Commission nationale de la santé pour tenir les étrangers au courant en temps réel.

 

Tous les voyages de groupes chinois entrants et sortants ont été temporairement suspendus. Il a également été conseillé aux gens d’être des « citoyens du monde responsables » et de ne pas voyager à l’étranger afin de réduire les risques pour les autres pays.

 

Tout en assumant sa responsabilité mondiale, la Chine déploie tous ses efforts pour contenir la propagation du virus et traiter les personnes affectées dans le pays. Les habitants de Wuhan et des villes environnantes ont été priés de ne pas voyager. La plupart des provinces et des grandes villes ont par ailleurs activé leur niveau d’intervention d’urgence le plus élevé.
 

 

Une réponse globale

 

La réponse de la Chine a impressionné le Dr Tedros, qui a déclaré qu’il « saluerait encore et toujours la Chine parce que ses actions ont en fait contribué à réduire la propagation du nouveau coronavirus à d’autres pays ».

 

Au 3 février, 153 personnes hors de Chine étaient diagnostiquées comme infectées par le nouveau coronavirus, et 15 d’entre elles ont été guéries et un ressortissant chinois est décédé aux Philippines. « Nous aurions déjà vu beaucoup plus de cas en dehors de la Chine, et probablement de décès, sans les efforts du gouvernement et les progrès qu’il a réalisés pour protéger sa propre population et la population mondiale », a déclaré le Dr Tedros.

 

Alors que l’épidémie continue, le malaise et les inquiétudes s’intensifient, ce qui est compréhensible. Mais dans certaines régions du monde, l’inquiétude s’est transformée en discrimination et en racisme envers les Chinois. Les experts demandent aux gens de traiter cette épidémie de manière rationnelle et scientifique, la maladie ne connaissant ni race, ni origine ethnique, ni pays et ni sexe. « Nous devons explorer différents canaux pour expliquer aux étrangers qu’il s’agit d’un événement de santé publique, pas une question de nationalité ou même de race, a remarqué Zhang Guihong, directeur du Centre pour les Nations Unies et les organisations internationales à l’université Fudan. Plus important encore, nous continuerons à informer la communauté internationale de manière opportune, objective, transparente et professionnelle. Nous aiderons également les pays dont les systèmes de santé sont déficients à mener activement des actions préventives. »

 

« Nous ne pouvons permettre à un virus de la peur et de la xénophobie de détruire nos relations mondiales à tous les niveaux », a affirmé Tom Watkins, conseiller du Michigan-China Innovation Center aux États-Unis à Beijing Information. Ce virus devrait nous apprendre qu’un mur n’arrêtera pas une épidémie et que nous sommes vraiment meilleurs lorsque nous travaillons ensemble, a-t-il ajouté.

 

La lutte de la Chine contre le nouveau coronavirus a gagné le soutien et les encouragements du monde entier. Du matériel de prévention et de contrôle de l’épidémie envoyé par d’autres pays et des organisations internationales parviennent d’ailleurs en Chine.

 

De nombreuses sociétés multinationales et de personnes fortunées ont également tendu la main à la Chine. La Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé un don de dix millions de dollars aux premiers intervenants en Chine et en Afrique, dont cinq millions de dollars pour la coopération internationale, le traitement et le développement de vaccins. Boeing a fait don de 250 000 masques respiratoires de qualité médicale à des résidents de Wuhan.

 

« Nous appelons à un soutien accru des États-Unis, de l’UE et d’autres pays développés en matière d’équipements et de matériel médicaux, ainsi qu’en matière de meilleures pratiques de lutte contre l’épidémie », est-il écrit dans un rapport publié par les Instituts de Shanghai pour les études internationales, un prestigieux groupe de réflexion de Chine.

 

« Une épidémie virale est l’ennemi commun de toute l’humanité, a déclaré Zhu Feng, doyen de l’Institut des relations internationales de l’université de Nanjing. C’est aussi une menace majeure pour l’économie mondiale et la vie quotidienne des gens. Par conséquent, les pays devraient renforcer leur coopération et travailler ensemble pour relever ce défi. » Le contrôle et la victoire à venir contre l’épidémie du nouveau coronavirus ne sont pas de la seule responsabilité de la Chine, mais de la responsabilité commune de la communauté internationale, a ajouté M. Zhu.

 

WEN QING est journaliste de Beijing Information.

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