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Le Xinjiang tel que je l’ai vu de mes propres yeux…

2020-02-21 14:37:00 Source:La Chine au présent Auteur:WU SIKE
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Des fonctionnaires de différents pays et d’organisations internationales posent pour une photo de groupes dans un jardin d’enfants de Hotan, dans le Xinjiang.

 

Récemment, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté sans vergogne un projet de loi visant soi-disant à défendre les droits de l’homme de l’ethnie ouïghoure (le dénommé Uyghur Human Rights Policy Act of 2019), Washington s’ingérant ainsi impudemment dans les affaires intérieures de la Chine en dépit de sa méconnaissance des faits. Tous les Chinois, quelle que soit leur appartenance ethnique, ont été scandalisés par cette annonce, et tous ont vivement condamné cet acte hégémonique et cette logique de pouvoir.

 

Pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme et des droits de l’homme, les États-Unis appliquent une politique « deux poids, deux mesures ». Et il semblerait qu’aujourd’hui, certains politiciens américains souhaiteraient reproduire le même scénario dans la région chinoise du Xinjiang. Mais ils ont choisi la mauvaise cible…

 

Les actes parlent plus fort que les mots : les mensonges ont beau être répétés, ils ne deviendront jamais réalité. En 2019, j’ai effectué deux déplacements au Xinjiang, dont un en compagnie d’ambassadeurs et de hauts fonctionnaires œuvrant au sein de missions permanentes de 15 pays auprès de l’Office des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève. Nous avons visité, entre autres, Urumqi, Tourfan, Kashgar et Hotan ; inspecté plusieurs centres locaux d’enseignement et de formation professionnelle ; et discuté longuement avec les enseignants et élèves sur place. Parmi les diplomates étrangers à mes côtés pendant ce séjour, nombreux venaient de pays islamiques, y compris l’ambassadeur de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) auprès de la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies. Tous ont salué l’environnement sain et les bons résultats de ces centres de formation, estimant que ceux-ci jouent un rôle d’éclaireur dans la lutte contre l’extrémisme en éradiquant en amont les facteurs du terrorisme.

 

Le bonheur du peuple parle de lui-même

 

Le Xinjiang, bordant la frontière nord-ouest du pays, représente en superficie environ un sixième du territoire chinois. Il compte parmi les cinq régions autonomes chinoises peuplées d’ethnies minoritaires. À vrai dire, au cours de sa longue histoire, le Xinjiang a toujours été le foyer d’une mosaïque de groupes ethniques où coexistent plusieurs religions. Nœud important sur l’ancienne route de la Soie, autrefois déjà il s’agissait d’une région multiculturelle où les gens vivaient en harmonie, travaillaient en coopération et s’inspiraient mutuellement. Lors de notre voyage, nous avons visité quelques-uns des 109 monuments religieux et culturels protégés au niveau national ou régional, tels que la mosquée Id Kah sur la place centrale de Kashgar, les grottes des mille Bouddhas de Bezeklik et le temple Shengyou au district de Zhaosu. Ces sites culturels sont représentatifs de la symbiose et de l’enrichissement mutuel qui existaient autrefois déjà entre les différentes cultures et religions.

 

Que ce soit à Urumqi, Tourfan, Kashgar ou Hotan, nous avons eu l’occasion de pénétrer dans les communautés et de discuter avec les résidents ruraux ; nous avons fait quelques emplettes au souk, qui propose une variété vertigineuse de produits ; nous avons joyeusement pris part aux danses traditionnelles locales effectuées sur une grande place publique au soleil couchant, au rythme d’une musique entraînante ; nous avons également visité une exposition à Urumqi qui retrace les principales attaques terroristes ayant été perpétrées au Xinjiang. À travers des images et des objets, elle dévoile la cruauté sanguinaire des actes terroristes dont ont souffert le Xinjiang et d’autres endroits en Chine. Ces archives choquantes montrent à quel point les habitants du Xinjiang, quelle que soit l’ethnie dont ils sont issus, ont dû se battre vigoureusement contre le terrorisme ces dernières années. Nous avons également visité des centres d’enseignement et de formation professionnelle dans plusieurs villes et conversé avec les étudiants ayant pleinement foi dans l’avenir, ce qui témoigne des premiers résultats encourageants enregistrés par ces centres.

 

Nous étions déjà venus au Xinjiang il y a quelques années, au moment où y régnait la terreur. Depuis, de grands changements sont intervenus dans l’environnement social du Xinjiang. Les citoyens ont sciemment rejeté les pensées des extrémistes religieux et s’orientent désormais vers l’apprentissage des savoirs scientifiques et technologiques modernes, tout en adoptant des modes de vie plus civilisés. Nous avons tous été impressionnés de constater à quel point les contacts et échanges entre les divers groupes ethniques se sont intensifiés, et à quel point la joie de vivre et le sentiment de sécurité des locaux se sont considérablement amplifiés.
 
Des élèves essayent des simulateurs de réalité virtuelle dans une école primaire de Tokkuzak, situé dans le district de Shufu, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang.

 

La réalité transparaît derrière les centres de formation

 

Dans la salle d’exposition des principales attaques terroristes ayant éclaté au Xinjiang, des photos et objets mettent en lumière les innombrables crimes commis par les membres de groupes terroristes. La région autonome du Xinjiang a toujours recelé de nombreuses richesses agricoles et culturelles, tout en bénéficiant d’un environnement social très stable et pacifique. Certains décrivaient même les relations interethniques comme aussi rapprochées que des graines de grenade. Mais à compter des années 1990, le terrorisme, le séparatisme national et l’extrémisme religieux se sont intensifiés au Xinjiang, fomentés par les forces antichinoises en Chine et à l’étranger. Les rebelles derrière ces « trois fléaux » ont vigoureusement mené des activités destructrices au Xinjiang et dans d’autres parties de la Chine, qui ont gravement nui à la stabilité sociale à l’échelle régionale, voire nationale. Ces actes terroristes et extrémistes ont causé de profonds désastres pour l’ensemble des habitants multiethniques du Xinjiang, se retrouvant pleinement exposés au caractère antihumain, anticivilisationnel et antisocial de ces agissements. Comme l’a déclaré l’un des diplomates étrangers encore sous le choc suite à notre visite de l’exposition, le terrorisme est l’ennemi commun de l’humanité ; il convient donc de condamner sévèrement les actes terroristes et leurs auteurs.

 

Lors de la visite des divers centres d’enseignement et de formation à Tourfan, Kashgar et Hotan, nous avons scruté les salles de classe, la cafétéria et le dortoir des étudiants. Nous n’avons observé aucune différence notable avec les autres établissements d’enseignement supérieur. Au fil de nos échanges avec les responsables des centres et les élèves, nous avons appris que des conseillers, médecins, gestionnaires de services d’intendance et autres se tiennent aux côtés des étudiants tout au long de leur parcours d’apprentissage. Les étudiants rentrent chez eux le week-end et peuvent demander à s’absenter si besoin. Ces centres de formation disposent d’installations sportives et culturelles, en salle ou en plein air, où sont fréquemment organisés des événements et divertissements de toutes sortes. Au sein de ces établissements, nous avons vu beaucoup d’étudiants jouer au ballon ou faire de l’exercice sur les terrains de sport. Dans une salle de classe, nous avons eu droit à une représentation de danses et chants, interprétée gracieusement par de jeunes hommes et femmes. Nous autres, visiteurs, n’avons pas pu nous empêcher de dégainer notre téléphone portable pour prendre des photos. Au fur et à mesure des morceaux, bon nombre les ont rejoints lors de danses en ligne.

 

Ciblant les étudiants en difficulté, notamment ceux ayant reçu peu d’éducation, ne maîtrisant pas bien le mandarin, possédant des capacités de communication qui laissent à désirer et de faibles connaissances modernes, le centre d’éducation garantit pleinement le droit des citoyens à étudier et à employer la langue commune nationale selon les dispositions énoncées dans la Constitution chinoise, en offrant à ces jeunes de bonnes conditions d’apprentissage. En s’instruisant, les élèves accroissent leurs compétences linguistiques et accèdent plus facilement aux savoirs et informations modernes. Les centres de formation contribuent aussi à la lutte contre la radicalisation, en abordant ce sujet dans toutes les matières au programme. En inculquant pas à pas des notions sur les lois et règlements, la religion ainsi que les politiques ethniques et religieuses, l’établissement expose les dangers du terrorisme et de l’extrémisme pour bien faire comprendre aux élèves que ces pensées radicales vont totalement à l’encontre des dogmes religieux et servent de « terreau idéologique » au séparatisme et au terrorisme. Ainsi, pour distinguer clairement la nature profondément malsaine du terrorisme et de l’extrémisme religieux, il faut se libérer de l’influence et du contrôle idéologiques que ces phénomènes exercent.

 

Vu que de nombreux étudiants manquent de compétences professionnelles et peinent à trouver un emploi, les centres de formation misent sur l’apprentissage pour permettre à ces jeunes de décrocher plus facilement un poste. Selon les besoins et conditions sur le marché du travail local, ils élaborent des programmes de formation sur la fabrication de vêtements et chaussures, la transformation des aliments, l’assemblage de produits électroniques, le guidage touristique, l’esthétique et la cosmétique, le commerce électronique, etc. Les étudiants qui en ont la volonté et la capacité peuvent même suivre une formation pluridisciplinaire, choisissant ainsi de maîtriser une à deux compétences professionnelles à l’issue de la phase d’apprentissage. Au cours de la visite, nous avons pu constater que ces centres de formation combinent cours théoriques et formations pratiques pour développer les compétences concrètes des étudiants. Certains jeunes ont été embauchés au sortir de leur apprentissage. Dans un cours de formation en stylisme, une femme a présenté son modèle devant toute la classe et a déclaré, confiante dans l’avenir : « Mon objectif, c’est de devenir patronne de ma petite entreprise dans le secteur de l’habillement. » Tout le monde l’a applaudie et lui a souhaité un plein succès dans la réalisation de son projet.

 

Afin d’assurer la stabilité à long terme du Xinjiang et le développement socioéconomique de cette région, en plus de punir les terroristes conformément à la loi, le gouvernement chinois s’emploie à extirper les racines du terrorisme et de l’extrémisme. En s’inspirant de l’expérience de la communauté internationale en matière de lutte antiterroriste, il a adopté une série de mesures pour combattre la radicalisation, avec notamment la création des centres de formation. Ces centres s’apparentent à des établissements scolaires ouverts, où les étudiants sont libres de prendre part aux cours pour rehausser considérablement leurs capacités globales au travers de la formation professionnelle.

 

Pourtant, certaines forces occidentales adoptant une approche « deux poids, deux mesures » sur la question de l’antiterrorisme ont catalogué ces centres de « camps de rééducation ». Cette allégation dénature les faits. Depuis la création de ces centres d’éducation et de formation professionnelle, il n’y a eu aucun attentat terroriste à déplorer au Xinjiang, et ce depuis près de trois ans. Les droits fondamentaux de l’homme au sein de tous les groupes ethniques du Xinjiang ont été efficacement sauvegardés. Notons également que lors de la 41e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, les ambassadeurs des missions permanentes de 37 pays auprès de l’Office des Nations Unies (dont l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et d’autres pays arabes) se sont réunis à Genève et ont adressé une lettre conjointe au président du Conseil des droits de l’homme et à la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Dans cette missive, ils louaient les réalisations accomplies en faveur du développement des droits de l’homme au Xinjiang ainsi que les résultats atteints dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans cette région chinoise ; par ailleurs, ils approuvaient la position de la Chine sur les questions liées au Xinjiang. Tout cela prouve bien que les faits sont éloquents.

 

La lutte antiterroriste est l’affaire de tous

 

Le terrorisme est l’ennemi public de tous les pays. La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme est aujourd’hui un enjeu mondial, qui plus est, difficile à résoudre. Depuis plusieurs années, de nombreux pays ou régions se heurtant aux mêmes difficultés explorent ensemble des voies et méthodes concrètes pour combattre et prévenir le terrorisme et l’extrémisme. S’inspirant des enseignements tirés de l’expérience antiterroriste de la communauté internationale, la Chine s’efforce d’enrayer la propagation de ces fléaux. La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme au Xinjiang constitue d’ailleurs un volet important dans la lutte internationale contre le terrorisme, comme l’ont fait remarquer plusieurs représentants de pays étrangers auprès des organes onusiens chargés des droits de l’homme qui étaient en déplacement avec nous. Ils ont indiqué, non sans émotion, que la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme sont des défis majeurs auxquels sont confrontés de nombreux pays. Et d’ajouter que les mesures mises en œuvre au Xinjiang en vue d’éliminer le terrorisme à la source pourront servir de référence pour d’autres.

 

En effet, le Xinjiang se prémunit et se bat contre le terrorisme et l’extrémisme conformément à la loi. Ce faisant, la région parvient à maintenir la stabilité sociale et à favoriser le progrès de la civilisation, en garantissant à la population l’environnement de production et de vie sûr et constant auquel elle aspire. Tel est le meilleur moyen pour garantir de manière optimale les droits fondamentaux de la population. Plus concrètement, le Xinjiang n’a cessé d’étoffer sa législation antiterroriste, afin de mener la lutte antiterroriste par l’intermédiaire de la justice, mais toujours dans le cadre de l’État de droit. Les autorités du Xinjiang veillent en effet à ce que les mesures antiterroristes adoptées ne restreignent pas les droits fondamentaux des citoyens, quel que soit leur ethnie, afin de garantir toute l’étendue des droits et libertés dont jouissent les citoyens en vertu du droit et d’assurer une vie en société normale.

 

Grâce à l’endiguement efficace des idées extrémistes, l’ordre social au Xinjiang s’est nettement amélioré. D’ailleurs, en 2018, le secteur touristique y a connu un grand essor, puisque la région a accueilli plus de 150 millions de voyageurs (+40 % en glissement annuel), dont plus de 2 403 200 touristes étrangers (+10,78 %). Quant à la consommation touristique dans la région, elle a atteint un total de 252,2 milliards de yuans (+ 41,6 % sur un an).

 

La tendance de l’époque est irréversible ; toute tentative d’aller à contre-courant sera vouée à l’échec. Les États-Unis ont déjà perdu leur crédibilité depuis leurs agissements au Moyen-Orient. Les appels américains au respect de la démocratie et des droits de l’homme sont même devenus ridicules. Ces politiciens qui conseillent le Congrès américain feraient bien de se défaire de la mentalité de la guerre froide et de renoncer à la logique dépassée du jeu à somme nulle. Ils devraient arrêter de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte du dossier du Xinjiang et d’accroître l’arrogance des terroristes.

 

WU SIKE est un diplomate émérite et ancien envoyé spécial de la Chine sur la question du Moyen-Orient.

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