Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a qualifié de « vraiment exceptionnels » les Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022 lors de la soirée de clôture de ces Jeux le 20 février. Il a également exprimé sa gratitude envers « le peuple chinois, nos hôtes bienveillants ».
Ces JO d’hiver de Beijing 2022, marqués par des cérémonies d’ouverture et de clôture à couper le souffle, a réuni 2 892 athlètes originaires de 91 pays et régions, qui garderont des souvenirs inoubliables de ces 16 jours de compétition.
Pour la première fois lors de ces JO d’hiver, la Chine était représentée dans tous les sports et toutes les disciplines, et a remporté 9 médailles d’or, dont 5 dans des épreuves sur neige. Avant cela, sur les 13 médailles d’or qu’elle avait recueillies aux précédents JO d’hiver, la Chine n’en avait raflé qu’une seule dans la catégorie « ski ». C’est la raison pour laquelle Thomas Bach a félicité la Chine, en chinois, lors de la cérémonie de clôture : « Nous souhaitons la bienvenue à la Chine en tant que pays de sports d’hiver ». Ce que tout le monde ne sait pas, c’est qu’en 2015, au moment où la candidature de Beijing comme ville hôte a été retenue, moins d’un tiers des disciplines au programme des JO d’hiver étaient pratiquées à un haut niveau en Chine. L’organisation de ces Jeux marque donc un tournant, l’occasion historique pour les sports de glace et de neige d’être popularisés en Chine.
La délégation de sportifs chinois a obtenu les meilleurs scores de son histoire aux JO d’hiver, certes. Mais nous devrions surtout prêter attention à un nouveau phénomène : le fait qu’on ne se contente plus de scruter le tableau des classements et des médailles, mais prend soin également d’adresser les encouragements les plus sincères aux perdants. Comme les initiés l’ont souligné dans leur analyse, lors des XIe Jeux asiatiques qui avaient eu lieu dans la capitale chinoise en 1990, la mascotte de ces rencontres sportives, le panda « Panpan », tenait dans sa patte une médaille d’or comme s’il venait de finir vainqueur à une course. Tandis que, dans la paume de « Bing Dun Dun », la mascotte des JO d’hiver de cette année, se trouve un cœur symbolisant l’amour pour l’humanité.
Aux Jeux olympiques d’hiver, le public est resté admiratif devant l’attitude des jeunes athlètes chinois à l’égard de la compétition, de la victoire et de la défaite. La skieuse acrobatique chinoise, Gu Ailing (ou Eileen Gu), qui a fait sensation lors de ces rencontres, s’est vu remettre deux médailles d’or et une d’argent. Et pourtant, elle a confié que son plus grand objectif n’était pas de surpasser ses concurrents, mais de repousser ses propres limites, et de mettre ce sport à la portée de davantage de jeunes pour qu’ils puissent goûter aux joies de la glisse. D’ailleurs, juste avant que Gu Ailing ne s’élance dans la finale de slopestyle femmes, Su Yiming avait transmis à son « amie d’enfance » le message suivant : « Amuse-toi bien ! ».
L’on peut réellement sentir passer ces sentiments d’amour et d’amitié sur le terrain : le snowboardeur Su Yiming, après avoir fini champion, a laissé éclater sa vive émotion et a pris dans ses bras son entraîneur japonais Sato Yasuhiro. La skieuse acrobatique américaine Ashley Caldwell, même si elle n’a pas décroché de titre, n’a pas hésité à étreindre son adversaire chinoise Xu Mengtao arrivée en tête, qui signait sa quatrième participation aux JO d’hiver. Le fondeur finlandais Iivo Niskanen, bien qu’il ait effectué le meilleur temps, a attendu jusqu’à ce que le dernier compétiteur, le Colombien Carlos Andres Quintana, franchisse la ligne d’arrivée pour lui faire un « hug ». Ce sont ces détails faisant fi des frontières et de la politique, et mettant en avant l’effort et le partage, qui émeuvent les spectateurs.
Abdulla Shahid, président de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, a assisté à la cérémonie d’ouverture des JO d’hiver de Beijing 2022 et a déclaré : « Les Jeux Olympiques représentent le meilleur de l’humanité. Les sportifs se rassemblent pour concourir dignement, et accepter la victoire avec humilité et l’échec avec courtoisie. » Nous avons pu voir des athlètes hisser haut le drapeau de leur pays respectif sur le podium des JO d’hiver de Beijing, sous les embrassades et les félicitations de leurs concurrents. Il en ressort un esprit olympique « plus solidaire », au-delà de la compétition pure et dure. Un bel esprit qui devrait être appliqué dans de nombreux domaines où l’union fait la force, tels que le combat contre le COVID-19, la lutte contre le changement climatique et l’accélération de la reprise économique.
